Burn-out : les 9 étapes à connaître

Le burn-out traduit un état d’épuisement total voire une dépression, faisant suite à un surmenage professionnel. Certains signes annonciateurs permettent de le voir venir, tels que l’isolement social, le manque de motivation, le sentiment de dépersonnalisation ou encore la fatigue chronique.

Quelles sont les différentes étapes d’un burn-out ? Comment faire pour le prévenir ? Peut-on en sortir facilement ? Nos réponses d’experts !

Qu’est-ce qu’un burn-out ?

Le burn-out, également appelé épuisement professionnel, est un terme utilisé pour décrire un état de fatigue extrême, physique et émotionnelle, souvent causé par un stress professionnel chronique.

Cette condition résulte d’une exposition prolongée à des niveaux élevés de pression au travail, de surcharge de responsabilités, voire d’un manque de ressources pour y faire face.

Quels sont les signes annonciateurs d’un burn-out ?

Les symptômes et signes annonciateurs d’un burn-out peuvent inclure :

  • une fatigue persistante,
  • un sentiment d’épuisement physique et émotionnel,
  • une perte d’efficacité au travail,
  • des troubles du sommeil,
  • des troubles gastro-intestinaux,
  • une diminution de la concentration,
  • une sensibilité accrue face aux infections,
  • de l’irritabilité,
  • du cynisme,
  • un isolement social,
  • un sentiment de détachement par rapport au travail.

Étape n°1 : l’intensification du travail avec le besoin de prouver sa valeur

La première étape du burn-out est souvent marquée par une phase d’euphorie et une intensification du travail, ayant pour origine une volonté de prouver sa valeur.

Cette intensification peut découler de divers facteurs tels que des objectifs professionnels ambitieux, des attentes élevées de la part de la direction ou même des standards auto-imposés. Les personnes traversant cette étape ont tendance à investir de manière excessive en termes d’efforts, de temps et d’énergie dans leur travail, souvent au détriment d’autres aspects de leur vie tel que leur santé et / ou leur vie sociale.

Le besoin de prouver constamment sa valeur peut conduire à des heures de travail prolongées, à une surcharge de responsabilités ou encore à une quête incessante de résultats exceptionnels.

Ici, il est important de souligner le lien entre l’estime de soi et la performance professionnelle. Chaque personne peut ressentir une validation personnelle directe en fonction de ses réalisations au travail, ce qui la pousse à s’engager davantage dans une quête ininterrompue de reconnaissance et d’approbation. Or, le risque associé à cette intensification du travail est de créer un cercle vicieux dans lequel plus les individus investissent, plus les attentes augmentent, et plus l’épuisement se fait important.

Il faut donc reconnaître ces schémas dès les premières phases du burn-out. Les employeurs peuvent mettre en place des stratégies préventives, telles que la gestion proactive du stress, la promotion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et la mise en place d’une culture d’entreprise encourageant la réduction des pressions excessives.

Étape n°2 : la négligence des besoins personnels

La deuxième étape du burn-out est caractérisée par la négligence des besoins personnels, un phénomène qui découle souvent de l’intensification du travail observée à la première étape.

À ce stade, les personnes engagées dans une quête incessante de performance commencent à sacrifier délibérément leurs besoins personnels, physiques et émotionnels, au profit de leur engagement professionnel. La priorité accordée au travail peut se traduire par un sommeil insuffisant, des habitudes alimentaires déséquilibrées, une diminution de l’activité physique et même une négligence des relations sociales et familiales.

Lors de cette étape, les personnes faisant un burn-out peuvent alors ressentir une culpabilité ou un sentiment d’échec lorsqu’elles prennent du temps pour elles-mêmes, perçues comme une distraction par rapport aux exigences professionnelles. Le désir de maintenir une performance exceptionnelle peut donc entraîner une perte progressive de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ce qui ne fait que contribuer à un épuisement émotionnel, à une diminution de la résilience face au stress et à un affaiblissement général du bien-être physique et mental.

Étape n°3 : le surmenage

Troisième étape du burn-out : le surmenage. Il s’agit d’une conséquence directe de l’intensification du travail et de la négligence des besoins personnels observées aux étapes précédentes.

Ici, les individus souffrant de burn-out ont atteint un niveau de stress et de pression professionnelle tels qu’ils se retrouvent dans un état de surcharge constante. Le surmenage se manifeste par une accumulation continue de tâches et de responsabilités, sans répit, conduisant à une fatigue physique et mentale particulièrement intense.

Pour ces personnes, il devient très difficile de gérer leur charge de travail, ces dernières étant souvent submergées par des demandes incessantes. La qualité du sommeil peut être affectée de manière significative, avec des symptômes de fatigue chronique, des troubles du sommeil et une diminution de la capacité de récupération.

Le surmenage peut également entraîner une diminution de la productivité, de la concentration et un sentiment accru d’incompétence, ce qui ne fait que renforcer le stress ressenti.

Étape n°4 : l’évitement des conflits

L’évitement des conflits est une stratégie souvent adoptée par les personnes en proie à un épuisement professionnel. À ce stade, la pression constante au travail et les symptômes précédemment abordés peuvent conduire à une aversion accrue pour les situations conflictuelles.

En d’autres termes, les personnes en situation de burn-out peuvent ressentir une incapacité émotionnelle à faire face aux conflits, craignant que cela n’ajoute une pression supplémentaire à leur situation déjà stressante.

Cela peut se manifester par une réticence à exprimer des opinions divergentes, à participer à des discussions tendues ou à aborder des problèmes interpersonnels au sein de l’équipe. Les personnes en burn-out ont donc tendance à adopter une attitude de retrait, cherchant à éviter tout ce qui pourrait générer des tensions, même si cela signifie compromettre leur propre bien-être.

Étape n°5 : le détachement des relations et l’isolement social

L’étape suivante d’un burn-out se caractérise par le détachement des relations et l’isolement social, une évolution souvent inquiétante de l’évitement des conflits.

À ce stade, une personne souffrant de burn-out peut ressentir une fatigue émotionnelle intense, résultat de la pression constante au travail et du stress accumulé au fil du temps. Or, pour faire face à cette fatigue, elle développe souvent une sorte de détachement émotionnel vis-à-vis de ses relations professionnelles et, dans certains cas, même de ses relations personnelles.

L’isolement social est un aspect critique du burn-out, car il peut aggraver les symptômes et compromettre encore plus la santé mentale. Les employeurs doivent donc reconnaître ces signes et mettre en place des initiatives visant à promouvoir un environnement de travail inclusif et à encourager la communication.

Il est également essentiel d’encourager les individus à ne pas hésiter à rechercher un soutien professionnel, à partager leurs sentiments et à envisager de nouvelles méthodes pour rétablir un équilibre sain entre vie professionnelle et vie personnelle.

Étape n°6 : la dépersonnalisation et le sentiment de vide intérieur

La sixième étape du burn-out se traduit par un sentiment de dépersonnalisation et de vide intérieur. À ce stade avancé, la personne peut développer une attitude négative et cynique envers son travail, ses collègues voire même ses responsabilités professionnelles.

La dépersonnalisation se manifeste ainsi par la perte de l’empathie et le traitement des autres comme des objets impersonnels plutôt que comme des individus. Les interactions sociales peuvent devenir superficielles, et l’individu peut adopter une attitude de détachement émotionnel envers son entourage professionnel.

S’agissant du sentiment de vide intérieur, il est souvent associé à une perte de sens et de satisfaction au travail (pouvant conduire à une démission). Les activités professionnelles qui étaient autrefois valorisantes peuvent sembler dénuées de signification, contribuant ainsi à un sentiment général de désespoir.

Résultat ? L’individu ressent un épuisement total, aussi bien physiquement que mentalement, avec une absence de motivation et d’enthousiasme pour ses tâches professionnelles.

Il est primordial que les employeurs interviennent de manière proactive en réévaluant la charge de travail et en favorisant un environnement de travail propice à la réalisation personnelle. Les individus, quant à eux, doivent prendre conscience de ces signaux d’alarme et chercher activement des solutions pour retrouver un sens et une satisfaction dans leur travail.

Étape n°7 : la dépression et l’effondrement

La dépression et l’effondrement général de la personne constituent le stade le plus avancé d’un burn-out.

Ici, l’individu peut éprouver une détresse émotionnelle profonde, associée à des sentiments de tristesse, de désespoir et d’impuissance face à sa situation professionnelle. La dépression peut s’installer progressivement, affectant non seulement le bien-être au travail, mais également la vie personnelle globale de la personne (ainsi que son entourage).

Les symptômes de la dépression liée au burn-out peuvent inclure des changements d’appétit, des troubles du sommeil, une perte d’énergie, une baisse de l’estime de soi ou encore des difficultés de concentration au quotidien. L’effondrement émotionnel est souvent caractérisé par un sentiment d’épuisement total, conduisant parfois à l’incapacité de faire face aux exigences de la vie courante.

Il faut savoir qu’il est impératif d’intervenir rapidement pour assurer la sécurité et le bien-être de l’individu. Les employeurs peuvent de leur côté faciliter l’accès à des ressources de santé mentale et envisager des aménagements de travail pour permettre la récupération, tandis que les proches des personnes en burn-out peuvent chercher une assistance médicale et psychologique pour apporter leur aide.

Étape n°8 : la récupération

À l’étape de la récupération, la personne en burn-out commence à entreprendre des mesures pour se remettre de son épuisement professionnel. Cela implique souvent un éloignement temporaire du travail, que ce soit par le biais de congés maladie, de congés sabbatiques ou de toute autre forme de pause professionnelle.

Il s’agit d’une période clé durant laquelle la personne en burn-out peut se concentrer uniquement sur la restauration de sa santé mentale, émotionnelle et physique. Rien d’autre.

L’étape de la récupération peut ainsi nécessiter une prise de conscience approfondie des causes du burn-out et l’adoption de stratégies visant à prévenir sa réapparition. Cela peut inclure la participation à des séances de thérapie, la mise en place de techniques de gestion du stress, ou encore la redéfinition des priorités professionnelles et personnelles.

Enfin, il faut garder à l’esprit que la récupération du burn-out n’est pas un processus linéaire, sa durée pouvant varier d’une personne à une autre. Il est donc essentiel de reconnaître que la récupération peut nécessiter du temps et un engagement continu envers le bien-être personnel.

Étape n°9 : la reconstruction

Dernière étape du processus de burn-out : la reconstruction ! Après une période de récupération, la personne anciennement en burn-out entame le processus de reconstruction de sa vie professionnelle et personnelle. Cette phase est caractérisée par la réévaluation  :

  • des objectifs de carrière,
  • des priorités personnelles,
  • et de la relation à son travail.

Pendant cette phase de reconstruction, l’individu peut donc entreprendre des actions visant à éviter une récurrence du burn-out. Cela passe forcément par des changements significatifs apportés à sa vie professionnelle, tels que la redéfinition des responsabilités, la recherche d’un nouvel environnement de travail ou encore le développement de compétences solides en matière de gestion du stress.

Sur le plan personnel, la reconstruction peut inclure une réflexion approfondie sur l’équilibre désiré entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que le renforcement des relations sociales et familiales.

Pour leur part, les employeurs peuvent proposer des programmes de retour au travail progressif, des formations en gestion du stress, ou tout autre type d’initiative à même d’améliorer le bien-être au travail des salariés.

9 étapes du burn-out : ce qu’il faut retenir

Voici ce qu’il faut retenir sur le burn-out et ses 9 étapes :

  • Identification du burn-out : il est essentiel de reconnaître les signes précurseurs tels que l’intensification du travail et le besoin de prouver sa valeur ;
  • Négligence des besoins personnels : le fait d’ignorer ses besoins personnels au profit d’une dévotion excessive au travail n’est jamais un bon signe, et peut au contraire révéler le développement d’un burn-out ;
  • Surmenage : faire face à une charge de travail excessive et constante ne fait qu’entraîner un état d’épuisement physique et mental très intense ;
  • Évitement des conflits : les personnes souffrant de burn-out ont tendance à adopter une attitude d’évitement des conflits, ce qui peut conduire à une accumulation de tensions d’autant plus dur à gérer ;
  • Détachement et isolement social : les personnes en burn-out ont également tendance à se retirer émotionnellement des relations professionnelles et sociales, créant un isolement social plus ou moins grave ;
  • Dépersonnalisation et vide intérieur : un burn-out s’accompagne souvent d’une attitude négative envers le travail et d’un sentiment de vide intérieur lié au manque de sens dans son travail ;
  • Dépression et effondrement : le risque est d’atteindre un stade de détresse émotionnelle profonde, caractérisé par la dépression et l’effondrement tant physique que mental ;
  • Récupération : il reste possible d’entamer un processus de récupération, nécessitant généralement une pause professionnelle et un soutien psychologique pour réussir à sortir du burn-out ;
  • Reconstruction : afin de se construire une nouvelle vie après un burn-out, il est recommandé d’évaluer ses objectifs de carrière ainsi que ses objectifs personnels, de trouver un équilibre sain entre vie privée et vie professionnelle, puis d’apprendre à s’écouter et à prendre soin de soi.

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