Les talents d’Achil – Laurence Molle – Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

Les talents d’Achil – Laurence Molle – Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

Les talents d’Achil : Laurence Molle

La pénurie de talents bouleverse de nombreux secteurs qui peinent à recruter. Pour répondre à cette situation, les entreprises doivent s’adapter aux nouvelles attentes des candidats, une nécessité particulièrement visible dans l’hôtellerie-restauration. Mais ces tensions résultant de multiples facteurs, les solutions sont-elles si évidentes ?

Est-ce que la pénurie de talents existe vraiment ? Ou bien s’agit-il d’un phénomène plus complexe qui dépasse les entreprises ?

La réalité en tout cas côté employeur, c’est que 54% déclarent être confrontés à des difficultés pour dénicher des professionnels qualifiés selon l’étude “Future of work” 2024 du site d’emploi Monster.

Divers secteurs sont touchés et le mot “tension” est bel et bien sur toutes les lèvres.

Pire, la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche des Études et Statistiques) et France Stratégie prédisent un avenir assez pessimiste pour les recruteurs à travers leur rapport Les Métiers en 2030.

Dans ce paysage un peu morose, Laurence Molle, membre du collectif Achil et recruteuse indépendante spécialisée dans l’industrie du tourisme, de l’hôtellerie et de l’évènementiel – un secteur connu pour être sous tension – apporte de l’optimisme via son regard et des exemples de leviers pour mieux recruter et fidéliser.

Elle vous partage toutes les clés pour comprendre et faire face à cette pénurie des talents.

Crise et tension du recrutement : un défi qui touche plus d’un secteur ?

Ce que dit la DARES dans les grandes lignes ? Des ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment, aux ouvriers qualifiés de la manutention, peu de domaines et métiers sont épargnés.

Petit tour d’horizon :

Agricole : 1 agriculteur sur 2 prendra sa retraite d’ici 2030. Un constat inquiétant d’autant plus quand on sait qu’en 2022, 257 400 projets de recrutements étaient recensés par la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et plus d’un sur deux étaient déjà estimés difficiles.

Aide à la personne : 328 000 postes d’agent d’entretien ou encore 224 000 postes d’aides à domicile resteraient non pourvus en 2030. Et cela, alors même que 7 millions de jeunes sont censés intégrer le marché du travail d’ici là.

Commerce : Depuis 2019, le métier de vendeur fait partie des fonctions comptant le plus de postes à pourvoir. Le fort taux de départs en fin de carrière d’ici 2030 annonce une perspective toujours plus incertaine pour les commerces.

Enfin, en ce qui concerne le secteur de Laurence, 1,3 million de personnes travaillaient encore dans l’hôtellerie-restauration avant la pandémie du COVID, contre 1 million en 2021.

D’autre part, l’UMIH (l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière), évalue que, faute de trouver le bonheur au travail sur leurs postes, c’est tout de même 140 000 salariés de l’hôtellerie-restauration qui l’ont quitté pour une reconversion professionnelle et en parallèle 200 000 postes non pourvus d’après le chef étoilé Thierry Marx qui tirait la sonnette d’alarme en 2024.

Si les problèmes de recrutement et le manque de candidats ne datent pas d’aujourd’hui, il faut admettre qu’ils se sont aggravés ces dernières années.

Pour Laurence, il y a une cause évidente, et elle est commune à bien des secteurs : la crise sanitaire de 2020. Avec pour conséquences :

Une prise de recul sur les conditions de travail : refus de l’épuisement professionnel et des horaires contraignants.

Une image dégradée des métiers : précarité, absence de reconnaissance, de formation et faible valorisation des compétences.

La fuite des travailleurs vers d’autres secteurs : reconversions massives vers des métiers offrant plus de sens ou d’équilibre vie pro / vie perso.

Une perte d’attractivité durable : les anciens salariés ne sont pas revenus après l’épisode COVID, accentuant le manque de main-d’œuvre qualifiée.

En résumé, 2020 a accéléré une tendance préexistante, révélant des failles profondes dans l’attractivité de nombreux métiers.

Laurence : “Beaucoup de jeunes ou saisonniers sont partis parce qu’ils ont compris qu’ils pouvaient gagner mieux leur vie ailleurs, avec des horaires plus stables. Et la pénurie notamment dans l’hôtellerie, c’est aussi le résultat d’années de précarisation du métier, d’usage de contrats abusifs. Beaucoup sont partis et ne reviendront pas.”

Autant de métiers et secteurs qui rencontrent et rencontreront potentiellement encore plus de déséquilibres dès demain.

La bonne nouvelle ? Avec une baisse de – 34 % de chiffre d’affaires en 2020, les restaurants ont dû fonctionner différemment et ont entamé une certaine prise de conscience chamboulant leurs pratiques…

3 leviers pour surmonter la pénurie de talents et faire face aux tensions

Notre rapport au travail a évolué. Le bien-être n’a jamais été aussi crucial à nos yeux, la flexibilité est devenue une exigence centrale et la reconnaissance ne doit plus se quémander.

C’est la fin du « travailler à n’importe quel prix » : les talents sont plus sélectifs.

Laurence le réalise au contact de ses candidats, et ça se traduit par moins de tolérance de leur part vis-à-vis des horaires éclatés, aux cadences infernales, au management à la dure, une grosse attente sur le respect de leur droit au repos, ou plus d’avantages.

Elle a alors observé 3 leviers activés par ses clients, qui pourraient bien inspirer d’autres secteurs que l’hôtellerie et la restauration.

1. Repenser les conditions de travail pour mieux recruter

Les coupures et les amplitudes horaires excessives, l’absence de solutions d’hébergement,  le manque d’avantages concrets sont autant de freins majeurs au recrutement.

Pour y répondre :

  • De plus en plus d’établissements instaurent des rotations en équipes distinctes (matin/soir) pour éviter les journées en 2 temps.
  • Des restaurateurs réduisent volontairement leurs plages d’ouverture, privilégiant un service continu ou une fermeture le midi pour alléger les charges horaires.
  • Les employeurs les plus proactifs proposent des logements ou assument une partie du loyer pour attirer du personnel.
  • Face au turnover, certaines entreprises garantissent des CDI saisonniers, assurant un revenu même pendant l’intersaison pour être sûrs de les garder d’une année à l’autre
  • D’autres parient sur les avantages pour renforcer leur attractivité, comme des nuits d’hôtel offertes aux employés dans leur chaîne, un accès à des abonnements sportifs ou encore la mise en place de CE externalisés avec des réductions et offres comparables aux grandes organisations.

Laurence : “Les entreprises pour qui le recrutement est “facilité”, ce sont tout simplement celles qui ont compris qu’il fallait s’adapter aux attentes des candidats.”

Et oui, l’hôtellerie-restauration ne peut plus se reposer uniquement sur la passion du métier.

2. Management : les nouvelles règles pour fidéliser sans tension

Laurence : “En 2025, les jeunes n’acceptent pas les pratiques d’avant en cuisine. Et ceux qui ont subi ces méthodes ne veulent pas les reproduire. Et ils ont tous raison.”

C’est ainsi que dans un secteur réputé dur comme la restauration, on découvre à présent de nouvelles tendances, avec :

  • La fin du management par la terreur, ou autrement dit, la culture du « chef qui crie » en cuisine et en salle.
  • L’amélioration des pratiques managériales : moins d’autoritarisme, plus de bienveillance et d’accompagnement.
  • La valorisation de la transmission. Laurence l’aperçoit chez ses clients avec des programmes de formation interne.

3. Mettre son secteur au vert pour attirer des candidats

Les candidats ne choisissent plus seulement un emploi pour le salaire ou les conditions de travail. L’axe environnemental et social des entreprises pèse dans leur décision. Dans un secteur tel que l’hôtellerie-restauration, où l’impact écologique est important, les employeurs s’engagent niveau RSE et Laurence l’observe par :

Une montée de la conscience écologique en cuisine :

Avec des circuits courts, des produits de saison et la réduction du gaspillage alimentaire, voire la valorisation des déchets organiques.

Laurence : “En cuisine, je vois beaucoup de chefs qui se forment au zéro déchet. Désormais, ils utilisent tout : des épluchures jusqu’au moindre ingrédient. C’est une nouvelle manière de cuisiner.”

Des démarches écoresponsables qui s’imposent en hôtellerie :

Avec une meilleure gestion de l’eau, des dispositifs pour réduire la consommation, la suppression des emballages plastiques dans les chambres (adieu les mini-savons et les flacons jetables), l’optimisation du linge et la sensibilisation des clients pour les encourager à adopter des écogestes lors de leur séjour.

La RSE n’est pas qu’une simple option marketing, mais un véritable levier d’attractivité pour les recruteurs du secteur, et un critère de choix pour les talents en quête de sens.

Recruter autrement : où trouver les profils pénuriques ?

Qu’on se le dise, le recrutement classique, c’est terminé. Les CVthèques ne suffisent plus.

Partenariats avec les écoles spécialisées, exploitation de réseaux d’anciens élèves – alumni, communautés… Laurence mise à fond sur les recommandations et du sourcing via des communautés professionnelles.

En tant qu’ex-professionnelle du secteur, elle appartient à ce monde, elle en connaît les codes, et elle y a développé sa marque recruteur.

Laurence : “Je me considère comme une femme de réseau. Ce sont les candidats qui viennent à moi, parce qu’ils savent que je recrute dans leur secteur et qu’ils me font confiance.”

Elle est par ailleurs très active au sein de BNI Méditerranée, où elle accompagne 40 chefs d’entreprise grâce aux recommandations d’affaires en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en tant que Présidente du SKAL INTERNATIONAL VAR PROVENCE, un réseau international regroupant plus de 12 200 membres dans 70 pays, elle œuvre également au développement des connexions entre professionnels du tourisme et du voyage.

Dans un marché sous tension, où recruter représente un gros challenge, son engagement dans ces réseaux illustre une réalité :

Et si la clé face à la pénurie de talents résidait justement dans la force du collectif et des recommandations ?

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Soft skills : la priorité pour bien recruter en 2025 ?

Les talents d’Achil : Alexandra Baratchegaray

Longtemps reléguées au second plan face aux hard skills, les soft skills occupent désormais une place égale dans le recrutement. Quel est véritablement leur degré d’importance ? Et comment les évaluer efficacement ?

Les compétences techniques sont-elles opposables aux compétences sociales et personnelles ?

Une chose est certaine, les soft skills et l’adéquation culturelle jouent un rôle tout aussi crucial, voire décisif, dans un processus de recrutement.

Selon une étude menée par LinkedIn en 2022 et relayée par la solution RH Sweeeft, 80% des employeurs estiment que le savoir-être est plus important que le savoir-faire.

Alexandra Baratchegaray, recruteuse indépendante, membre du collectif Achil et psychologue du travail en est convaincue : recruter, c’est aussi détecter des personnalités alignées avec les valeurs de l’entreprise.

Elle partage aujourd’hui sa vision et ses meilleures pratiques pour une évaluation complète.

De quoi questionner vos priorités…

Comprendre ce qu’il se cache derrière les compétences

Tout d’abord, parler de soft skills, c’est faire référence au savoir-être, ou aux compétences comportementales, sociales ou personnelles. Il existe en réalité plusieurs manières de les nommer.

Il s’agit des différentes aptitudes qui impactent :

  • Notre relationnel, puisqu’elles nous permettent de collaborer efficacement avec les autres, grâce à la communication, la gestion de conflits ou encore l’esprit d’équipe,
  • Notre posture, puisqu’elles témoignent de notre leadership ou de notre capacité d’adaptation par exemple,
  • Notre façon de travailler, puisqu’elles soulignent notre méthodologie, à travers la créativité, l’esprit critique ou bien notre capacité à résoudre des problèmes.

Celles-ci se complètent avec les compétences culturelles qui renvoient à la faculté d’un individu de s’aligner avec les valeurs et les attentes spécifiques d’une organisation.

Souvent mises en opposition, les hard skills ou compétences techniques, sous-entendent le savoir-faire d’une personne, acquis notamment par la formation ou l’expérience, tels que la maîtrise d’un logiciel, une langue étrangère ou une expertise technique liée à un métier.

Alexandra : “Toutes ces typologies de compétences ont un objectif commun, celui de favoriser une intégration harmonieuse et une collaboration durable. Au-delà des compétences techniques, il est primordial de considérer, au même titre que les hard skills, les soft skills et le fit culturel.”

Soft skills vs. hard skills : une question de complémentarité

En recrutement, on associe le QI aux compétences techniques (hard skills) et le QE aux compétences comportementales (soft skills).

Le QI (Quotient Intellectuel) et le QE (Quotient Émotionnel) sont complémentaires et illustrent les types d’intelligence nécessaires dans une variété de contextes.

Alexandra s’appuie sur ces notions et l’explique très bien, avec sa casquette de psychologue du travail.

  • QI (quotient intellectuel) : le QI mesure les capacités cognitives d’une personne, telles que la logique, la résolution de problèmes, ou la mémoire. Il est principalement lié aux hard skills, c’est-à-dire les compétences techniques et intellectuelles acquises par l’apprentissage et l’expérience.
  • QE (quotient émotionnel) : le QE, aussi appelé intelligence émotionnelle, mesure la capacité d’une personne à identifier, comprendre, gérer et influencer ses propres émotions ainsi que celles des autres. Il est fortement lié aux soft skills, comme l’empathie, la gestion du stress et l’adaptabilité.

Ensemble, ils permettent d’évaluer un profil de façon globale et plus juste.

Pour Alexandra, à l’heure où l’on parle beaucoup d’Intelligence Artificielle et du risque qu’elle remplace les recruteurs, c’est justement là, leur plus-value.

Alexandra : “Si les IA peuvent éventuellement évaluer la technicité d’un profil à la lecture d’un CV, nous les recruteurs nous intervenons sur la partie émotionnelle. Un candidat aura eu beau écrire qu’il est team player ou assertif, seuls un professionnel du recrutement aura la capacité de le questionner pour le mesurer à l’occasion d’un entretien.”

Mais comment ?

4 bonnes pratiques pour une évaluation efficace des compétences

Alexandra pense qu’être un bon recruteur, ce n’est pas nécessairement être un spécialiste sur la partie technique des métiers pour lesquels on recrute, en revanche, elle revendique l’expertise indispensable pour évaluer le savoir-être des candidats et leur capacité à s’adapter aux environnements des entreprises.

Voici comment elle s’y prend.

1. Comprendre le besoin : la clé de départ

Alexandra commence toujours par creuser avec ses clients ce qu’ils mettent réellement derrière chaque soft skill et critère de culture fit.

Elle insiste sur l’importance d’illustrer leurs attentes par des exemples concrets et des situations précises.

Elle utilise alors la méthode EQR (Écoute, Questionnement, Reformulation), une technique d’écoute active qui repose sur le questionnement pour clarifier ou approfondir, puis la reformulation afin de valider la compréhension.

Cette démarche permet non seulement de bien cerner les attentes du client, mais aussi d’instaurer un rapport collaboratif dès le départ.

2. Créer un cadre bienveillant en entretien

Alexandra veille à poser un cadre de confiance pendant ses entretiens, car un candidat à l’aise sera plus sincère et mettra davantage en avant son savoir-être et ses valeurs.

Pour cela, elle privilégie une introduction informelle, en se présentant de manière décontractée, en abordant son parcours ou des sujets liés au recrutement.

Cette approche offre un effet miroir : le candidat, rassuré, adopte un positionnement moins formel et est plus disposé à évoquer ses compétences sociales et son alignement avec les valeurs de l’entreprise.

D’après Alexandra, cette relation de confiance est essentielle pour collecter et évaluer les soft skills avec justesse.

3. Structurer l’échange avec des méthodes éprouvées

Lors de ses entretiens, Alexandra combine 2 approches.

L’entretien semi-structuré : Ce type d’entretien alterne questions ouvertes et directives, permettant de rester focalisé sur des compétences clés tout en laissant de la place à la spontanéité du candidat.

La méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) : Elle demande au candidat de raconter des expériences spécifiques en suivant cette structure. Des situations réelles seront effectivement plus significatives que des simples affirmations générales.

À travers ces outils, Alexandra évalue systématiquement jusqu’à 5 hard skills et 5 soft skills, garantissant une évaluation complète.

Durant tout l’entretien, elle utilise à nouveau sa méthode EQR. En écoutant attentivement et en reformulant, elle aide le candidat à préciser ses propos, ce qui donne une mesure plus fine de ses compétences.

Elle utilise également le renforcement positif, qui vient valoriser les réponses pertinentes du candidat. Elle encourage un échange fluide et constructif, tout en mettant le candidat dans une meilleure disposition pour partager des informations utiles.

4. Noter avec précision grâce à une grille de notation

Enfin, Alexandra se sert d’une scorecard dans le but de maintenir une objectivité maximale.

Elle utilise une échelle de 0 à 5, basée sur le modèle de Likert, pour quantifier des critères qualitatifs et noter des aspects comme l’attitude, la communication ou encore l’adaptabilité.

Chaque niveau correspond à une description claire, allant de « Non maîtrisé » à « Excellence ».

Ce qui lui permet de fournir un feedback précis à ses clients tout en soutenant des décisions de recrutement alignées sur les besoins identifiés en amont.

Soft skills : la clé d’un recrutement réussi ?

Selon Alexandra, c’est un fait, la courbe d’apprentissage est plus rapide en technique qu’avec le savoir-être.

En effet, les soft skills sont souvent plus difficiles à mesurer, vu qu’elles dépendent du contexte et sont moins tangibles que les compétences techniques. Cette complexité rend leur acquisition et leur perfectionnement plus longs et exigeants.

Alexandra : “Si un candidat matche niveau savoir-être, mais qu’il ne réunit pas toutes les compétences techniques, je ne l’écarte pas. J’en parle avec mon client. Pour moi, ça fait partie de notre rôle de recruteur. Nous sommes là aussi pour donner des préconisations et j’aime justement travailler avec des employeurs qui partagent cette même intelligence émotionnelle.”

Et si miser sur les soft skills s’intégrait à votre stratégie de recrutement pour construire des équipes performantes et équilibrées ?

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Les talents d’Achil – Florian Fontanez – Penser comme un entrepreneur fait de vous un meilleur recruteur

Penser comme un entrepreneur fait de vous un meilleur recruteur

Les talents d’Achil : Florian Fontanez

Flexibilité dans la gestion des priorités, adaptation aux besoins changeants des clients et des candidats, ou encore capacité à prendre des initiatives stratégiques… Les points communs entre recrutement et entrepreneuriat sont nombreux. Mais cela soulève une question clé : faut-il être un peu entrepreneur dans l’âme pour exceller dans le recrutement ?

Les salariés d’aujourd’hui aspirent à une flexibilité accrue, notamment à travers la semaine de 4 jours, la souplesse des horaires ou bien le télétravail.

Une étude Viavoice & Beager avance d’ailleurs que 50 % des salariés pensent sérieusement à se lancer en tant que freelance dans les 3 années à venir. Les recruteurs eux aussi sont de plus en plus nombreux à s’y mettre d’après le dernier baromètre du recrutement freelance par Achil.

En effet, cette quête de liberté et d’autonomie se rapproche des caractéristiques mêmes de l’entrepreneuriat : indépendance, gestion autonome de son emploi du temps et capacité à aligner sa vie professionnelle avec ses aspirations personnelles.

Et si, au fond, le mindset entrepreneurial n’était plus réservé aux créateurs d’entreprises, mais devenait un modèle inspirant pour tout le monde ?

C’est justement ce que nous allons entrevoir aux côtés de Florian Fontanez, recruteur indépendant spécialisé sur l’expertise-comptable et membre du collectif Achil.

L’esprit entrepreneur : De quoi parle-t-on ?

Florian a sa propre définition de l’entrepreneur.

Florian : “Pour moi, un entrepreneur, c’est toute personne qui pense qu’il n’y a pas de fatalité, qui refuse de subir, qui va s’élever, c’est presque philosophique ! C’est une notion qui est plus forte et qui est plus étendue que la seule notion d’entrepreneuriat économique. Ce sont tous ces gens qui ne se contentent pas de l’existant.”

Finalement, entreprendre, c’est changer le monde qui nous entoure et être libre, dans tous les sens du terme.

Ici, on parle effectivement d’entreprendre au sens littéral, du verbe “entreprendre” et non pas nécessairement du statut “entrepreneur”.

Parce que oui, après tout, on peut se sentir entrepreneur en étant salarié.

Et cet aspect existe déjà. Il s’agit d’intrapreneuriat. Ce principe désigne la capacité pour un salarié de développer des projets innovants au sein de son entreprise, en adoptant un état d’esprit entrepreneurial.

Contrairement à l’entrepreneuriat, où l’individu crée sa propre structure, l’intrapreneur agit comme un entrepreneur mais bénéficie des ressources, du cadre et du soutien de son employeur.

Cette démarche est utilisée par exemple par l’ESN Web-atrio, qui invite ses collaborateurs à innover, à libérer leur talent et à prendre des initiatives. En retour, les intrapreneurs bénéficient d’un plan spécifique au développement de leur projet, sans quitter le salariat.

D’autres alternatives sont encore possibles, comme le souligne l’interview de Nabyl Soula, un autre membre du collectif Achil, à la fois Regional sales manager salarié chez Nidec, une entreprise de renommée mondiale dans le secteur industriel, et recruteur indépendant spécialisé en industrie et commerce, cumulant ainsi les 2 statuts.

L’esprit entrepreneur : ça se cultive !

Alors que son environnement familial ne semblait pas prédisposer à cet état d’esprit, enfant, Florian ne se contentait pas de suivre le programme : il inventait, imaginait et aimait explorer des idées nouvelles.

C’est par sa curiosité et son envie de dépasser les cadres qu’il a commencé à développer un mindset entrepreneurial dès son plus jeune âge.

Florian : “Selon moi, entreprendre devrait s’apprendre et se développer sur les bancs de l’école. On devrait encourager la créativité, les initiatives, la collaboration.”

Adulte, cette fibre entrepreneuriale ne l’a jamais quitté et il a toujours eu à coeur de monter des projets.

C’est d’ailleurs ce qu’il a fait en 2022 avec Simulafoot : Un système de jeu breveté pour de la simulation de football sur table ergonomique, innovante et fidèle au football réel !

Quand l’entrepreneuriat rencontre le recrutement

1. A travers les clients

Etre recruteur externe, c’est être tous les jours au contact d’entrepreneurs.

Les clients de Florian, des cabinets d’audit et d’expertise comptable, sont eux-mêmes en statut libéral et il leur porte un immense respect.

Ils mènent leur barque comme il dit, s’investissent chaque jour, ont des responsabilités colossales, et Florian se sent impliqué.

Florian : “D’une certaine façon, je contribue à leur progression en les accompagnant sur leurs besoins en recrutement, ils grandissent à mes côtés.”

Un recruteur peut ainsi vivre l’entrepreneuriat par procuration, aidant des dirigeants à bien s’entourer.

2. Dans la routine recruteur

D’après Florian, l’esprit entrepreneur s’invite sur différents aspects de la vie des recruteurs. C’est-à-dire ?

Proactivité quotidienne : Chaque matin, se lever avec une motivation intacte, prêt à envoyer 20 messages vocaux, appeler 20 prospects et saisir chaque opportunité. Rien ne se fait tout seul, il faut aller chercher le résultat.

Esprit de conquête : Avoir une soif de réussite qui pousse à se battre chaque jour pour atteindre ses objectifs.

Amélioration continue : Refuser de se contenter de l’existant. Remettre en question ses pratiques, optimiser ses process et chercher à exceller dans toutes ses actions.

Adaptabilité et innovation : Comme un entrepreneur, s’ajuster aux évolutions du marché, expérimenter de nouvelles approches et rester compétitif.

3 inspirations pour entretenir son esprit entrepreneur

Florian partage les modèles qui l’inspirent le plus dans son quotidien de recruteur.

Steve Jobs : Tout entrepreneur a déjà lu la bio de Steve Jobs, Florian lui, l’a lu à 18 ans. Il était émerveillé par l’histoire de ce hippie, qui mangeait des pommes, inspirant le logo d’Apple qu’il a cofondé avec Steve Wozniak, un ingénieur passionné d’informatique. Ensemble, ils ont démarré leur aventure entrepreneuriale dans le garage de la famille Jobs, révolutionnant le monde de l’informatique personnelle.

Arnold Schwarzenegger : Ou le cheminement de cet enfant autrichien, qui a grandi dans un pays occupé, avec un père autoritaire et des moyens limités. Il a néanmoins réussi à devenir une référence du culturisme, une tête d’affiche à Hollywood, puis gouverneur de la Californie.

Hakim Benotmane : Parti de rien, il a débuté sa vie active à 18 ans comme vendeur de kebab, avec une ambition déjà bien ancrée. Grâce à son esprit entrepreneurial et à sa détermination, il a su se construire un empire et devenir millionnaire.

Florian : “En bref, je m’inspire beaucoup de tous ces parcours exceptionnels, qui prouvent qu’on peut réussir avec la somme de la volonté, des bonnes rencontres et de la chance.”

De la valeur audace à l’action

Florian va même encore plus loin en développant aujourd’hui son propre média.

Il a lancé sa chaîne Youtube, Les Audacieux, exploitant ses compétences de recruteur pour interviewer non pas des candidats, mais des entrepreneurs aux parcours marquants.

Une opération multi-objectifs : se confronter à d’autres entrepreneurs et apprendre avec eux, pour au passage, faire grandir son réseau.

L’audace, c’est justement une des valeurs fortes du collectif Achil qu’il a rejoint en 2024.

Florian : “Pour moi, entreprendre c’est synonyme d’audace. Mon passage en indépendant avec Achil a été une étape clé. Au-delà de mon état d’esprit, je devenais littéralement un entrepreneur. Je passais vraiment à l’action.”

Et c’est une vraie libération pour lui. Une belle réponse à son rêve d’entreprendre.

Il se sent ainsi libre de choisir ses missions, ses horaires, ses clients, ses KPIs, ses objectifs tout en appréciant le cadre bienveillant et la force du collectif apportés par Achil.

Entrepreneuriat : une vision portée par les nouvelles générations

Pour Florian, l’esprit entrepreneurial représente le Future of Work.

Né en 1997, il considère sa génération comme précurseur d’un nouveau modèle, bien différent de celui de nos parents ou grands-parents, qui passaient toute leur carrière dans la même entreprise, souvent sans questionner leur satisfaction personnelle.

Les carrières linéaires sont finies, la flexibilité et le slashing augmentent. L’étude OnePoint 2035 nous le confirme : Si aujourd’hui, une personne cumule en moyenne 1,07 activités professionnelles, dans 15 ans, elle en occupera 2,3.

Aujourd’hui, et encore plus pour les générations à venir, l’entrepreneuriat séduit par sa promesse d’autonomie et de liberté.

Mais qu’en sera-t-il du salariat ? De toute évidence, pour rester attractives, les entreprises devront se réinventer et adopter des pratiques qui encouragent l’esprit entrepreneurial.

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Les talents d’Achil – Ambre Pagan – ChatGPT et recrutement : 9 pistes pour l’utiliser

Les talents d’Achil – Ambre Pagan – ChatGPT et recrutement : 9 pistes pour l’utiliser

ChatGPT et recrutement : 9 pistes pour l’utiliser

Les talents d’Achil : Ambre Pagan

Avec ses 200 millions d’utilisateurs actifs par semaine et dans le monde, en moins de 2 ans, ChatGPT est devenu un des sujets de conversation les plus récurrents dans l’écosystème du recrutement. Découvrez comment en faire votre nouvel assistant dans cet article pratique.

Les recruteurs sont de plus en plus nombreux à admettre qu’ils utilisent l’Intelligence Artificielle et notamment le fameux ChatGPT.

C’est précisément 1 tiers d’entre eux qui se serviraient de divers assistants IA selon l’étude Coderpad 2024 sur les tendances du recrutement tech.

ChatGPT, c’est cet agent conversationnel développé par la société OpenAI, capable de générer des réponses cohérentes sur la base d’une compréhension contextuelle de la requête d’un utilisateur.

Si l’on reconnaît effectivement combien ce genre d’outil permet de se focaliser sur des aspects plus importants comme l’échange avec les candidats et les clients, en revanche, qu’en est-il de son utilisation concrète ?

Ambre Pagan, recruteuse indépendante spécialisée IT – Cybersécurité et membre du collectif Achil, partage justement l’impact de ChatGPT sur son quotidien et les tâches qu’elle réussit à optimiser.

Un échange qui donne une perspective tangible sur l’usage de l’IA par les professionnels du recrutement et sur les enjeux qu’elle soulève.

 

Regard d’une recruteuse sur l’impact de l’IA sur l’IT et la Cybersécurité

Avec une immersion profonde et variée dans des secteurs où la technologie est omniprésente, une exposition à l’univers ESN et même à l’international, Ambre est une experte idéale pour aborder l’IA dans le recrutement.

Sa volonté d’améliorer la vie des candidats, en leur offrant les meilleures opportunités, s’aligne parfaitement avec l’idée d’utiliser ChatGPT de manière éthique et efficiente pour booster ses recrutements.

En tant que recruteuse spécialisée dans les métiers de l’IT infrastructure et de la Cybersécurité, les métiers pour lesquels elle intervient nécessitent une connaissance fine des technologies émergentes, en plus des dynamiques de sécurité numérique.

Et l’IA a un potentiel énorme dans ce secteur.

Ambre : “L’IT et la cybersécurité sont des secteurs “passion” pour moi. L’innovation est constante et j’observe avec émerveillement la place que prend l’IA dans les métiers que je côtoie.”

A titre d’exemple, sur le public développeurs, ce sont 67% des professionnels interrogés qui ont intégré l’IA dans leur routine, toujours selon l’étude Coderpad.

 

Comprendre et prendre en main ChatGPT

Les appréhensions vis-à-vis de l’IA sont typiques. Tout d’abord, qu’est-ce que ChatGPT ?

Selon Ambre, il y a 4 vérités à souligner.

ChatGPT n’est pas Google.

Contrairement à Google qui vous propose une liste de résultats suite à votre recherche, ChatGPT peut formuler des réponses synthétiques et personnalisées, tel un assistant virtuel qui comprend le contexte de votre demande.

ChatGPT est un outil d’apprentissage.

C’est à force d’explorer la machine qu’elle devient efficace.

Ambre le confirme : “Il y a un côté “autoformation” et “test and learn” avec ChatGPT. Plus on le pratique, plus on progresse dans notre utilisation !”

ChatGPT ne remplacera pas les recruteurs.

Ambre le voit comme un stagiaire. Il va l’aider à réfléchir, à processer, à pousser sa créativité. Elle reste cependant alerte face à lui, toujours prête à valider ou non ses réponses. Ce qui fait du combo humain + IA, un véritable atout.

ChatGPT et sa fiabilité dépendent complètement de vous.

La réalité, c’est qu’il deviendra fiable à condition que vous sachiez prompter.

Ambre : “Il peut paraître trop verbeux, voire imprécis de prime abord. A l’image d’un entonnoir de pensées, plus vous donnez de la précision au fur et à mesure de vos prompts, plus le résultat sera probant.”

Alors, lui écrire simplement “Améliore ce mail” serait insuffisant. Pour plus de pertinence, il faudra préciser le ton attendu, la taille, les éléments importants, la cible, entre autres.

 

3 façons de faciliter vos recrutements avec ChatGPT

1. Mieux sourcer grâce à ChatGPT

Et si vous pouviez maximiser la portée de vos recherches dans les cvthèques ou sur LinkedIn ?

Avec ChatGPT, c’est possible !

Ambre l’utilise pour générer des lignes de recherches booléennes spécifiques en fonction des postes qu’elle souhaite.

Sur demande, il lui suggère même des synonymes ou des termes connexes. Une fonction particulièrement utile pour les rôles IT et cybersécurité souvent désignés par des termes anglophones.

Exemple de prompt : « Tu es dans la peau d’un recruteur spécialisé IT et cybersécurité. Écris une recherche booléenne pour un poste d’assistant CISO. Ajoute des intitulés de postes similaires comme « assistant chef de la sécurité informatique », « cybersecurity officer assistant », et autres synonymes variés. Réponds sous forme de ligne booléenne prête à copier coller. »

Réponse de ChatGPT : (« assistant CISO » OR « assistant chef de la sécurité informatique » OR « assistant RSSI » OR « CISO assistant » OR « adjoint sécurité informatique » OR « adjoint RSSI » OR « security officer assistant » OR « cybersecurity assistant » OR « responsable adjoint cybersécurité » OR « assistant responsable cybersécurité » OR « assistant chef cybersécurité ») AND (cybersécurité OR « sécurité des systèmes d’information » OR « cyber security » OR sécurité OR « protection des données »)

Voilà qui vous fera gagner un temps précieux tout en élargissant le spectre de votre sourcing.

 

2. Améliorer sa communication avec ChatGPT

  • Approches

ChatGPT revisite et enrichit les messages d’approche d’Ambre en fonction de sa cible.

En le challengeant sur les caractéristiques d’un poste et d’un candidat idéal, elle obtient des idées percutantes et personnalisées, pour un meilleur engagement des profils IT difficiles à atteindre.

  • Feedbacks

Ensuite, il apporte de la reformulation, voire de la structure aux retours candidats. En lui demandant d’ajuster le ton, pour qu’il soit empathique, ou en précisant les éléments factuels qui amènent à décliner la candidature, il devient un allié pour Ambre avec des feedbacks encore plus constructifs.

  • Restitutions

Il démontre également une grande utilité pour produire des restitutions d’entretiens claires et hyper complètes. Pour y arriver, Ambre lui fournit CV (dénué de toutes informations confidentielles), fiche de poste et compte-rendu d’entretien, ainsi, pour ne garder que les points clés à mettre en avant pour son client.

  • Annonces

Enfin, ChatGPT intervient sur le volet annonces. En lui mettant à disposition une fiche de poste, son brief, et un exemple d’annonce, Ambre lui fait croiser ces informations pour générer un plan qu’elle affinera par la suite.

Aussi, elle transforme des intitulés parfois trop techniques en titres plus accessibles, adaptés à la compréhension des candidats.

Un bel impact sur l’inclusivité, puisqu’il peut même retravailler le vocabulaire des annonces et introduire des tournures plus inclusives, comme l’emploi du point médian, pour qu’un plus large éventail de candidats s’identifie aux offres.

Ambre : « L’inclusivité me tient à cœur, surtout dans mon secteur, où les femmes sont sous-représentées, à hauteur d’environ 25 % des effectifs en IT et moins de 24 % en cybersécurité. Pour moi, ChatGPT est un vrai levier d’inclusion. Mes annonces vont parler au plus grand nombre en termes de diversité, tout en restant précises au regard des compétences que je cible. »

3. Se cultiver aux côtés de ChatGPT

ChatGPT peut rapidement élargir les connaissances d’un recruteur sur un métier ou un secteur donné.

En demandant, par exemple, une réponse concise en 10 lignes ou sous forme de tableau, Ambre explore les spécificités de certains postes ou les missions types. Cette approche offre une familiarisation éclair avec des concepts essentiels, tout en adaptant le format pour faciliter l’assimilation des informations.

 

ChatGPT : une utilisation sous conditions !

Ambre insiste sur 3 conditions à respecter pour une utilisation éthique.

Condition 1 : Protéger les données confidentielles

Sur ChatGPT, il est indispensable de retirer toutes les informations personnelles concernant les candidats et les clients. Ce point est d’autant plus crucial dans le secteur sensible qu’est la cybersécurité, où la confidentialité des données est une priorité absolue.

Condition 2 : Conserver son esprit critique

L’Intelligence Artificielle ne doit pas devenir une excuse pour éviter le discernement. Garder du recul permet de s’éloigner des biais éventuels et de rester fidèle aux besoins réels du recrutement.

Condition 3 : Personnaliser l’expérience

Personne n’y pense, mais il est nécessaire de paramétrer votre profil via le menu de personnalisation. Des instructions peuvent être spécifiées, tels que du contexte et des informations sur l’utilisateur, son métier ou ses objectifs, le ton à employer et le format des réponses, s’alignant ainsi au plus près à votre façon de travailler.

 

Quand le recrutement rencontre l’IA

Pour Ambre, c’est une évidence. ChatGPT l’aide à être plus créative, plus ouverte, plus productive. C’est un second cerveau, quelque peu imparfait, qu’il faut superviser.

L’IA ne vous remplacera pas, certes, mais n’est-il pas temps pour vous de la prendre en main ?

Bonus : Pour aller encore plus loin, Achil met à votre disposition 6 prompts ChatGPT ultra utiles dans le recrutement.

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Une reconnaissance de l’innovation et de l’engagement

Achil s’inscrit dans la dynamique d’un marché de l’emploi en constante évolution. Dans ce contexte, le collectif a su se démarquer par son approche novatrice et inclusive du recrutement, lui permettant de créer un écosystème vertueux pour les entreprises, les candidats et les recruteurs.

Cette réussite témoigne de l’efficacité de la méthodologie d’Achil qui passe notamment par :

  • Un collectif de recruteurs compétents, sélectionnés avec rigueur, formés aux meilleures pratiques du recrutement et partageant des valeurs communes telles que l’audace, l’engagement, le professionnalisme et le partage
  • Une approche sectorielle et une compréhension des métiers de nos clients, afin d’appréhender au mieux leurs besoins et de leur proposer les meilleurs candidats dans des délais courts
  • Un maillage territorial fort, au plus près des clients et des candidats, afin de développer une connaissance fine du bassin d’emploi local
  • Une approche digitale avec l’utilisation des meilleurs outils afin de gagner en réactivité dans nos missions

Ambition et perspective d’avenir

Achil vise à devenir un acteur incontournable du recrutement. Avec plus de 50 implantations à date, Achil poursuit ses efforts pour maintenir son taux de satisfaction client tout en répondant aux besoins changeants du marché de l’emploi.

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Baromètre du recrutement freelance 2024

Baromètre du recrutement freelance 2024

Baromètre du recrutement freelance 2024

Introduction au baromètre du recrutement freelance 2024

Après l’engouement suscité par le baromètre du recrutement freelance 2023, nous avons décidé de réitérer l’exercice en 2024. Cette nouvelle édition a été enrichie d’une section détaillée sur le marché du recrutement afin de fournir une vision encore plus complète du contexte actuel. Ce document vise à dévoiler les tendances clés du marché du recrutement freelance en France, à aider les recruteurs à mieux comprendre leur environnement et à encourager ceux qui hésitent encore à franchir le cap de l’indépendance.

Télécharger le baromètre du recrutement freelance 2024

Le marché du recrutement en 2024

L’année 2024 s’est caractérisée par une dynamique toujours aussi forte du marché de l’emploi, malgré les incertitudes économiques. Avec près de 25,5 millions d’embauches et 2,8 millions de projets de recrutement enregistrés, les tensions sur le marché se sont renforcées, le taux de chômage atteignant un niveau historiquement bas de 7,1 %.

Malgré ces signaux positifs, les principaux acteurs du conseil en recrutement ainsi que quelques acteurs spécialisés connaissent des difficultés accrues en 2024. Un retour à la normale après un fort rebond d’activité post Covid qui rebat les cartes entre les différents acteurs du recrutement.

Dans ce contexte, la demande pour des recruteurs freelances, capables de s’adapter rapidement et d’apporter une expertise spécifique à moindre coût, ne cesse d’augmenter.

Portrait du recruteur freelance en 2024

Les recruteurs freelances se spécialisent de plus en plus : 58 % d’entre eux se concentrent sur un seul secteur, contre 43 % l’an dernier. Cette tendance à l’hyperspécialisation est une stratégie gagnante pour mieux valoriser leurs prestations et répondre aux besoins précis des clients. Le modèle freelance continue de séduire, avec 31 % des recruteurs interrogés qui se sont lancés il y a moins d’un an.

Cependant, le chemin vers l’indépendance reste parsemé de défis : la prospection, le coût des outils et la gestion administrative restent parmi les principales difficultés mentionnées. La solitude et le besoin d’accompagnement sont de plus en plus évoqués, reflet de l’évolution de la maturité du secteur où la communauté et le besoin d’échanger prennent une place plus importante.

Rôle croissant des collectifs de recruteurs freelances en 2024

Le nombre de recruteurs freelances rejoignant des collectifs est en augmentation : 1 439 recruteurs sont aujourd’hui affiliés à un collectif ou un réseau, soit une part plus importante qu’en 2023. Cette tendance montre l’attrait des recruteurs pour un modèle hybride alliant indépendance et partage avec une communauté permettant de bénéficier d’outils à un tarif avantageux, d’un accompagnement sur les tâches administratives, et également de rompre l’isolement ressenti en tant qu’indépendant.

Evolution des modes de facturation des recruteurs freelances

Le mandat au succès (forfait ou pourcentage) reste prédominant, utilisé par 76 % des recruteurs freelances, tandis que le RPO (Recruitment Process Outsourcing) continue de trouver sa place, notamment auprès des grandes entreprises. En revanche, la diversification des modes de facturation semble en baisse : les recruteurs tendent à se concentrer sur un seul modèle : soit pour obtenir plus de visibilité financière (RPO), soit pour maximiser leurs revenus (succès).

Interviews exclusives du baromètre du recrutement freelance 2024

Cette édition 2024 inclut également deux interviews exclusives avec des personnalités influentes du secteur : Jean-Charles Varlet (CEO de Crème de la Crème) et Charlène Hemery (CEO de Talent Catcher). Jean-Charles Varlet nous éclaire sur les évolutions du freelancing et les défis auxquels font face les indépendants. Charlène Hemery partage son expérience personnelle et explique comment elle a su surmonter les obstacles pour bâtir une activité pérenne. Ces témoignages inspirants apportent des perspectives précieuses et des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent se lancer ou progresser dans le recrutement freelance.

Retrouvez également les interviews de Jean-Charles Varlet et de Charlène Hemery sur notre blog.

Nous espérons que cette nouvelle édition apportera une vision précieuse et des clés de réflexion à celles et ceux qui souhaitent se lancer en tant que recruteurs freelances. N’hésitez pas à nous partager vos retours et à rejoindre la discussion sur les réseaux sociaux !

Baromètre du recrutement freelance 2024 : accès à l'étude complète

Pour en savoir plus sur le marché du recrutement et le recrutement freelance en France, les opportunités, mais aussi les défis qui attendent les recruteurs indépendants, nous vous invitons à consulter l’édition complète du Baromètre du recrutement freelance 2024.