Protection sociale des indépendants : mutuelle, retraite, prévoyance & plus (édition 2025)

Protection sociale des indépendants : mutuelle, retraite, prévoyance & plus (édition 2025)

Protection sociale des indépendants : mutuelle, retraite, prévoyance & plus (édition 2025)

MisE à jour : mai 2025

Il y a 4,4 millions de travailleurs indépendants en France en 2022 (dont près d’un sur deux est micro-entrepreneur), mais seulement 36% disposent d’un contrat de prévoyance individuel, et plus de la moitié se sentent « mal protégés » (Sources : Insee, Kantar-Lilycare).

La protection sociale, angle mort de l’essor des indépendants

Entre 2010 et 2024, la France a vu le nombre d’indépendants bondir de 70%. Cette dynamique, portée par le statut de micro-entrepreneur, le télétravail et l’économie des plateformes, ouvre d’immenses perspectives… mais révèle aussi un talon d’Achille : l’absence de protection sociale solide.

  • La couverture publique de base (SSI) reste minimaliste : indemnités journalières plafonnées, faible capital décès, retraite indexée sur un revenu parfois très fluctuant.
  • Le « faux sentiment de sécurité » : beaucoup pensent être couverts « comme les salariés » alors que leur protection réelle est moindre.
  • Les coups durs arrivent sans prévenir : accident, longue maladie, parentalité, client unique qui fait défaut, etc.

Ce que vous allez trouver dans cet article sur la protection sociale des indépendants

Voici les principaux thèmes que nous allons aborder dans ce guide sur la protection sociale des freelances : mutuelle, retraite, prévoyance, tout y passe !

  • Le socle obligatoire : comprendre ce que la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) couvre vraiment (et ce qu’elle ne couvre pas)
  • Mutuelle santé : comment choisir (ou optimiser) votre complémentaire et utiliser la déductibilité Madelin
  • Prévoyance : bâtir un bouclier financier contre l’incapacité, l’invalidité et le décès
  • Retraite : transformer un parcours discontinu en revenus pérennes grâce au PER et aux rachats de trimestres
  • Congés parentaux & autres allocations : démarches, seuils de CA et délais à respecter

    Vue d’ensemble de la protection sociale d’un freelance

    Qui couvre les indépendants ?

    Depuis l’intégration du Régime Social des Indépendants (RSI) au régime général, tout indépendant relève désormais de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Pour la partie maladie-maternité, c’est la CPAM de votre lieu de résidence qui gère vos remboursements. Si vous étiez micro-entrepreneur avant 2019, vous avez aussi basculé vers la CPAM. En cas de double statut salarié + freelance, vous restez affilié à l’organisme qui vous couvre en tant que salarié.

    Contenu du socle obligatoire de la SSI

    Le socle SSI protège “a minima”. Les IJ plafonnent à ~56 € / jour et la pension d’invalidité reste inférieure à 50% du revenu moyen ; sans couverture complémentaire, la chute de revenu peut dépasser les 60%.

    Maladie-maternité
    Indemnités journalières
    Allocations familiales
    Invalidité-décès
    Formation
    Chômage
    Pris en charge par la SSI
    Remboursements identiques aux salariés (70% à 100% selon les actes)
    Versées dès le 4ème jour d'arrêt si 1 an d'affiliation en continue et condition de CA min
    Même barème que les salariés
    Pension et capital décès pour les ayants-droits
    Droit CPF via la contribution "CFP"
    Allocations Travailleurs Indépendants (800 € max / mois sur une durée de 6 mois). Accessible uniquement en cas de liquidation ou de redressement

    Taux de cotisation sociales 2024-2026 des micro-entrepreneurs

    Année
    2024
    2025
    2026
    Taux global des cotisations sociales
    23,10% du CA BNC
    24,6% du CA BNC
    26,1% du CA BNC

    Ces hausses progressives s’appliquent aux BNC rattachés à la SSI et visent à rapprocher les droits des indépendants de ceux des salariés.

    Mutuelle santé des indépendants : indispensable… mais facultative

    Contrairement aux salariés soumis à la complémentaire collective, aucun texte n’impose la souscription d’une mutuelle aux freelances ; la SSI rembourse seulement au tarif de base, laissant à votre charge dépassements d’honoraires, optique ou médecines douces.

    Le reste-à-payer peut être significatif en cas d’hospitalisation ou sur certains soins (optique, dentaire). Souscrire à une mutuelle peut donc s’avérer très utile selon votre situation :

    • Fréquence de consultation et dépassements d’honoraires de mes praticiens ?
    • Besoin imminent en optique / dentaire ?
    • Pratique de médecines douces (ostéo, psy, etc.) ?
    • Situation familiale (conjoint, enfants) ?

    A noter également, les cotisations d’une mutuelle “contrat responsable” (défini par décret) souscrite en tant que TNS sont déductibles de votre bénéfice imposable dans une certaine limite (loi Madelin). Cela permet une économie d’IR immédiate et donc incite à se couvrir !

    Prévoyance et arrêt de travail pour les indépendants

    La prévoyance va venir protéger l’assuré contre les coups durs. Les contrats prévoient des indemnités (journalières, mensuelles ou sous forme de capital) pour compenser la perte de revenus.

    En clair : si un accident ou une maladie vous cloue au lit, votre chiffre d’affaires tombe à zéro dès le 1ᵉʳ jour, tandis que les factures, elles, continuent de courir. La prévoyance prend alors le relais ; sans elle, le gap entre l’indemnité SSI (≤ 56 € / jour) et votre TJM réel peut s’avérer significatif !

    Activité
    Vente de marchandises
    Prestations de services BIC
    Prestations BNC (hors CIPAV)
    Prestations BNC (CIPAV)
    Activité
    Vente de marchandises
    Prestations de services BIC
    Prestations BNC (hors CIPAV)
    Prestations BNC (CIPAV)
    1 trimestre
    6 145 €
    3 564 €
    2 700 €
    2 694 €
    2 trimestres
    12 290 €
    7 128 €
    5 400 €
    5 388 €
    3 trimestres
    18 434 €
    10 692 €
    8 100 €
    8 032 €
    4 trimestres
    24 579 €
    14 256 €
    10 800 €
    10 776 €

    Optimiser sa retraite en tant qu’indépendant

    Il existe plusieurs manières d’optimiser sa retraite en tant qu’indépendant, voici les principaux leviers :

    • Rachat de trimestres – possible jusqu’à 12 trimestres sous conditions
    • PER individuel (ex-PERP / Madelin retraite) : déduction plafonnée à 10% du bénéfice net + 15% sur la part > PASS
    • Diversification PER / Assurance-vie : capitalise dans un cadre fiscal attractif, modulable en cas de coup dur
    • Surcotiser en RCI (option facultative) : utile si vos bénéfices dépassent le plafond micro, pour engranger plus de points

    Congé parental pour les indépendants

    Depuis janvier 2020, les conditions d’ouverture des droits des indépendantes ont été alignées sur celles des salariées : il suffit désormais de 10 mois d’affiliation à la Sécurité sociale à la date présumée d’accouchement.

    Durée du congé maternité pour les indépendants

    Situation
    Naissance simple
    3ᵉ enfant
    Jumeaux
    Triplés ou +
    Durée totale
    16 semaines
    26 semaines
    34 semaines
    46 semaines
    Répartition pré / post-natal
    6 sem. avant / 10 sem. après
    8 / 18
    12 / 22
    24 / 22

    Indemnités cumulables pour le congé maternité des indépendants

    Il existe deux indemnités cumulables, l’allocation forfaitaire de repos maternel, versée à condition d’une cessation effective d’activité (3 925 €, versé en 2 fois) ainsi que l’IJ d’interruption d’activité, IJ plafonnée à 64,52 € / jour selon CA.

    Congé du deuxième parent

    Depuis 2021, le congé du second parent est de 28 jours (3 jours post naissance + 25 jours, fractionnables).

    Conditions : exigence d’affiliation de 10 mois ; indemnités journalières calculées sur le revenu moyen, sans plafond familial.

    Assurance chômage des indépendants (ATI)

    Depuis 2019, les indépendants peuvent activer un filet de sécurité “chômage” : l’ATI (pour Allocation des Travailleurs Indépendants). Pour y avoir droit, il faut :

    1. Cessation involontaire d’activité : liquidation ou redressement judiciaire
    2. Revenus ≥ 10 000 € sur chacune des deux dernières années civiles.
    3. Être en recherche active d’emploi : inscription chez France Travail

    Montant : 800 € max / mois pendant 6 mois (non renouvelable). Au-delà, le RSA ou l’ARE d’une ancienne activité salariée prend le relais .

    Droit à la formation des indépendants (CPF / CFP)

    À chaque déclaration de chiffre d’affaires, les EI et micro-entreprises payent la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP). Cette dernière donne un droit annuel à la formation dépendant du CA.

    Activité
    Commerciale
    Artisanale
    Libérale
    Taux CFP appliqué sur CA
    0,1%
    0,3%
    0,2%

    Attention, si vous n’avez déclaré aucun revenu pendant 12 mois, vos droits CPF sont gelés. Pensez à régulariser même un faible CA pour conserver vos droits.

    Combien coûte la protection sociale pour un indépendant ?

    D’expérience, 8% à 10% du CA suffit, en moyenne, pour financer une protection “3 piliers” très solide (mutuelle + prévoyance + épargne retraite).

    CA annuel
    30 000 €
    60 000 €
    100 000 €
    % dédié à la protection
    10 %
    10 %
    8 %
    Budget mensuel indicatif
    250 €
    500 €
    665 €
    Composition type
    Mutuelle 55 € / Prévoyance 45 € / PER 150 €
    Mutuelle 65 € / Prévoyance 85 € / PER 350 €
    Mutuelle premium 95 € / Prévoyance 120 € / PER 450 €

    Plan d’action en 5 étapes pour sécuriser sa protection sociale en tant qu’indépendant

    Vous hésitez entre multiplier les contrats, attendre d’avoir « un meilleur mois » ou simplement repousser le sujet ?

    Mauvaise stratégie !

    La protection sociale d’un indépendant ne supporte ni l’improvisation ni le « on verra plus tard ». Voici notre méthode pas-à-pas : de l’autodiagnostic à la mise en place d’une protection complète, sans étouffer votre trésorerie.

    1️⃣ Auditer sa situation

    Commencez par dresser un inventaire précis : revenu net moyen des 12 derniers mois, charges fixes (loyer, crédits, frais familiaux), personnes à charge, assurances déjà souscrites et état de vos cotisations SSI / URSSAF.

    2️⃣ Hiérarchiser les priorités

    Réglez d’abord les fondamentaux : être à jour de vos cotisations pour conserver les droits de base (maladie, retraite). Vient ensuite la couverture des postes capables de mettre votre activité à l’arrêt : mutuelle santé pour contenir le reste-à-charge, prévoyance revenu pour remplacer votre facturation en cas d’incapacité. Une fois ces briques posées, bâtissez le troisième pilier : l’épargne retraite (PER, assurance-vie), qui vous assurera des ressources à long terme.

    3️⃣ Calibrer montants et franchises

    Fixez l’indemnité journalière cible en divisant vos dépenses fixes mensuelles par 30 ; c’est la somme qui doit tomber chaque jour d’arrêt pour maintenir votre niveau de vie. Ajustez ensuite la franchise : 30 jours si votre trésorerie couvre à peine un mois de charges, 60 ou 90 jours si vous disposez d’un matelas de sécurité plus confortable. Pour les indépendants dont le CA fluctue, gardez la règle « 8 à 10% du chiffre d’affaires annuel consacrés à la protection » comme garde-fou budgétaire.

    4️⃣ Optimiser fiscalement

    Sélectionnez des contrats loi Madelin afin de déduire vos cotisations mutuelle et prévoyance (dans une certaine mesure) et alimentez votre PER. L’économie d’impôt obtenue finance en partie votre bouclier social ; les micro-BNC, eux, arbitreront plutôt entre PER (non déductible) et assurance-vie pour profiter de la flexibilité.

    5️⃣ Planifier les échéances

    Inscrivez vos dates clés dans l’agenda : le 15 septembre pour vérifier les appels URSSAF, le 30 septembre pour souscrire ou ajuster mutuelle / prévoyance et profiter des paiements trimestriels déductibles sur l’exercice, puis le 31 décembre pour effectuer votre versement PER et réduire l’impôt de l’année en cours. Alignez enfin les prélèvements automatiques de vos contrats juste après vos grosses facturations pour préserver la trésorerie.

    Conclusion

    Du socle SSI, nécessaire mais parcimonieux, aux contrats de prévoyance et de mutuelle qui comblent la manques, la protection sociale du freelance s’articule autour de trois piliers :

    1. Obligatoire : cotisations maladie-maternité, invalidité-décès, retraite de base.
    2. Complémentaire : mutuelle santé & prévoyance
    3. Volontaire : épargne retraite (PER), assurance-vie, épargne de précaution

    Le bon dosage ? Auditez → priorisez → calibrez → optimisez → planifiez. Suivez la règle des 8-10% du chiffre d’affaires pour couvrir santé, revenu et pension sans pénaliser votre trésorerie immédiate.

    Gardez enfin en tête que :

    • Les cotisations augmentent (de 23,1% à 26,1% d’ici 2026) ; ajustez votre budget en amont
    • Une franchise prévoyance inadaptée ou un PER oublié coûte souvent plus cher qu’une cotisation bien placée
    • Les dispositifs publics (ATI, invalidité, congés parentaux) existent mais restent plafonnés ; ils nécessitent une couverture privée pour éviter les aléas

    Vous êtes recruteur freelance ? Parlons-en !

    Chez Achil, nous accompagnons au quotidien des recruteurs indépendants qui, comme vous, veulent exercer leur métier sereinement :

    • Diagnostic personnalisé de vos risques re recommandations
    • Mise en place d’une stratégie adaptée à vos dépenses
    • Révisions régulières pour suivre l’évolution de vos revenus et du cadre légal

    Sources officielles et ressources utiles

    Entretiens structurés : de quoi s’agit-il ?

    Les entretiens structurés sont une méthode d'évaluation des candidats ou des employés reposant sur une série de questions prédéfinies, évaluées pour leur part selon des critères objectifs. Cette approche vise donc à minimiser les éventuels biais...

    Bénéficier de l’ACRE en tant que recruteur freelance

    Se lancer en tant que recruteur indépendant est une étape décisive qui vient avec son lot de démarches administratives et de coûts associés. Pour faciliter ce démarrage, l’Etat a notamment mis en place l’ACRE, un dispositif de soutien financier...

    Recruteur Spécialisé : Pourquoi et comment se lancer en freelance ?

    On s’est tous déjà posé cette question, et pour la bonne cause parce qu’il y a que des bonnes raisons de le faire ! (si vous n’avez pas encore réfléchi au sujet, vous avez trouvé le premier point de votre to-do de demain) Quels sont les axes de...

    Comment optimiser sa facturation en freelance ?

    La gestion de sa facturation en tant que freelance n’est pas toujours simple. Mentions obligatoires à faire figurer sur sa facture, application ou non de la TVA, mode de facturation, gestion des impayés, utilisation d’un logiciel de facturation,...

    Recruter sans discriminer

      Selon les chiffres de l’Observatoire des discriminations (en France) : ⇒ Un candidat de 48-50 ans reçoit 3 fois moins de réponses positives qu’un candidat de référence âgé de 28-30 ans ⇒ Une femme de 32 ans mariée et ayant 3 enfants ? 37%...

    Baromètre du recrutement freelance 2024

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    Baromètre du recrutement freelance 2024

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    Introduction au baromètre du recrutement freelance 2024

    Après l’engouement suscité par le baromètre du recrutement freelance 2023, nous avons décidé de réitérer l’exercice en 2024. Cette nouvelle édition a été enrichie d’une section détaillée sur le marché du recrutement afin de fournir une vision encore plus complète du contexte actuel. Ce document vise à dévoiler les tendances clés du marché du recrutement freelance en France, à aider les recruteurs à mieux comprendre leur environnement et à encourager ceux qui hésitent encore à franchir le cap de l’indépendance.

    Télécharger le baromètre du recrutement freelance 2024

    Le marché du recrutement en 2024

    L’année 2024 s’est caractérisée par une dynamique toujours aussi forte du marché de l’emploi, malgré les incertitudes économiques. Avec près de 25,5 millions d’embauches et 2,8 millions de projets de recrutement enregistrés, les tensions sur le marché se sont renforcées, le taux de chômage atteignant un niveau historiquement bas de 7,1 %.

    Malgré ces signaux positifs, les principaux acteurs du conseil en recrutement ainsi que quelques acteurs spécialisés connaissent des difficultés accrues en 2024. Un retour à la normale après un fort rebond d’activité post Covid qui rebat les cartes entre les différents acteurs du recrutement.

    Dans ce contexte, la demande pour des recruteurs freelances, capables de s’adapter rapidement et d’apporter une expertise spécifique à moindre coût, ne cesse d’augmenter.

    Portrait du recruteur freelance en 2024

    Les recruteurs freelances se spécialisent de plus en plus : 58 % d’entre eux se concentrent sur un seul secteur, contre 43 % l’an dernier. Cette tendance à l’hyperspécialisation est une stratégie gagnante pour mieux valoriser leurs prestations et répondre aux besoins précis des clients. Le modèle freelance continue de séduire, avec 31 % des recruteurs interrogés qui se sont lancés il y a moins d’un an.

    Cependant, le chemin vers l’indépendance reste parsemé de défis : la prospection, le coût des outils et la gestion administrative restent parmi les principales difficultés mentionnées. La solitude et le besoin d’accompagnement sont de plus en plus évoqués, reflet de l’évolution de la maturité du secteur où la communauté et le besoin d’échanger prennent une place plus importante.

    Rôle croissant des collectifs de recruteurs freelances en 2024

    Le nombre de recruteurs freelances rejoignant des collectifs est en augmentation : 1 439 recruteurs sont aujourd’hui affiliés à un collectif ou un réseau, soit une part plus importante qu’en 2023. Cette tendance montre l’attrait des recruteurs pour un modèle hybride alliant indépendance et partage avec une communauté permettant de bénéficier d’outils à un tarif avantageux, d’un accompagnement sur les tâches administratives, et également de rompre l’isolement ressenti en tant qu’indépendant.

    Evolution des modes de facturation des recruteurs freelances

    Le mandat au succès (forfait ou pourcentage) reste prédominant, utilisé par 76 % des recruteurs freelances, tandis que le RPO (Recruitment Process Outsourcing) continue de trouver sa place, notamment auprès des grandes entreprises. En revanche, la diversification des modes de facturation semble en baisse : les recruteurs tendent à se concentrer sur un seul modèle : soit pour obtenir plus de visibilité financière (RPO), soit pour maximiser leurs revenus (succès).

    Interviews exclusives du baromètre du recrutement freelance 2024

    Cette édition 2024 inclut également deux interviews exclusives avec des personnalités influentes du secteur : Jean-Charles Varlet (CEO de Crème de la Crème) et Charlène Hemery (CEO de Talent Catcher). Jean-Charles Varlet nous éclaire sur les évolutions du freelancing et les défis auxquels font face les indépendants. Charlène Hemery partage son expérience personnelle et explique comment elle a su surmonter les obstacles pour bâtir une activité pérenne. Ces témoignages inspirants apportent des perspectives précieuses et des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent se lancer ou progresser dans le recrutement freelance.

    Retrouvez également les interviews de Jean-Charles Varlet et de Charlène Hemery sur notre blog.

    Nous espérons que cette nouvelle édition apportera une vision précieuse et des clés de réflexion à celles et ceux qui souhaitent se lancer en tant que recruteurs freelances. N’hésitez pas à nous partager vos retours et à rejoindre la discussion sur les réseaux sociaux !

    Baromètre du recrutement freelance 2024 : accès à l'étude complète

    Pour en savoir plus sur le marché du recrutement et le recrutement freelance en France, les opportunités, mais aussi les défis qui attendent les recruteurs indépendants, nous vous invitons à consulter l’édition complète du Baromètre du recrutement freelance 2024.

    Interview de Jean-Charles Varlet (crème de la crème)

    Interview de Jean-Charles Varlet (crème de la crème)

    Interview de Jean-Charles Varlet (crème de la crème)

    En tant qu’acteur historique du freelancing en France, quel regard portes-tu sur l’évolution du statut d’indépendant ces dernières années ?

    Ma vision lors de la création de crème de la crème il y a bientôt 10 ans était que le freelancing allait devenir une composante incontournable du marché du travail.

    Quelques années plus tard, on observe une véritable explosion du nombre de freelances dans le monde entier, particulièrement dans des secteurs comme la tech et la data où nous nous sommes spécialisés. On compte d’ailleurs désormais près d’1 million de freelances en France, un chiffre qui a doublé en l’espace de 10 ans.

    Aujourd’hui le freelancing n’est plus perçu comme une activité secondaire ou temporaire, mais est devenu un véritable choix de carrière pour un nombre croissant de professionnels. Ce phénomène est particulièrement visible dans des secteurs comme la tech où environ 50% des experts préfèrent désormais travailler en freelance plutôt que d’intégrer une structure traditionnelle. Cette évolution reflète à la fois un besoin de flexibilité et une recherche de sens au travail, en particulier chez les jeunes générations.

    En réponse à cette tendance, les entreprises se sont adaptées. Aujourd’hui la quasi-totalité des grandes entreprises en France font appel à des freelances, et cette tendance ne fait que s’accélérer. Les entreprises qui font appel à crème de la crème considèrent les freelances comme de véritables partenaires stratégiques pour des projets à forte valeur ajoutée, au-delà de simples missions temporaires. Nous collaborons aujourd’hui avec la plupart des grandes entreprises du CAC40 et le nombre de freelances en mission s’accélère de plus en plus.

    Quels sont les défis majeurs à relever dans les prochaines années pour le secteur du travail indépendant en France ?

    Le marché du freelancing reste en pleine expansion. Selon certaines études comme celles de McKinsey ou BCG, le nombre de freelances en France pourrait continuer de croître à un rythme de 15% par an, ce qui reflète une transformation durable du marché du travail. Ce boom est soutenu par la demande croissante des entreprises qui continuent de miser de plus en plus sur les freelances pour leur expertises pointues et pour la flexibilité du modèle freelance.

    Un de nos défis c’est de continuer d’encourager le recours aux freelances au sein des grandes entreprises. Continuer d’évangéliser le modèle et de multiplier les success-stories chez nos clients.

    Les freelances font eux aussi face à certains défis, parmi lesquels on peut citer celui d’une meilleure protection sociale. Beaucoup d’entre eux ne bénéficient pas de la même protection sociale que les salariés classiques. Il sera essentiel dans les années à venir de travailler avec les pouvoirs publics pour renforcer les filets de sécurité sociale, notamment sur la question de l’assurance chômage et des retraites.

    De nombreux indépendants s’appuient sur des structures telles que Crème de la Crème pour faciliter leur vie d’indépendant. Quels sont les services / les supports les plus plébiscités par les consultants (apport de missions, finance, juridique, administratif, marketing) ?

    Les freelances qui rejoignent crème recherchent bien plus qu’un simple accès à des missions, ils viennent pour rejoindre un écosystème complet qui les accompagne à chaque étape de leur parcours : de la recherche de missions à la gestion administrative, en passant par le financement et la formation continue. Notre mission c’est de créer la meilleure expérience possible pour nos freelances et leur permettre de se concentrer sur leur expertise.

    1. Accès à des missions de qualité : L’apport de missions reste, bien entendu, la principale raison pour laquelle les freelances rejoignent Crème de la Crème. Nous mettons un point d’honneur à offrir des opportunités hautement qualifiées et rémunératrices, provenant de grandes entreprises et de secteurs stratégiques (tech, data, IA, cloud, cybersécurité, gestion de projets IT).
    2. Le paiement en 48h via notre plateforme : Nous avons mis en place des solutions pour automatiser la facturation et assurer des paiements rapides, ce qui permet de réduire les délais de règlement, souvent problématiques pour les indépendants. Nous nous assurons que nos freelances soient payés sous 48h fin de mois dès que le client valide le compte-rendu d’activité.
    3. Accès à des formations et à une communauté d’experts : La formation continue est un pilier essentiel pour nos freelances. Chez Crème de la Crème, nous encourageons nos consultants à se former aux dernières tendances du marché, notamment dans des domaines émergents comme l’intelligence artificielle, le cloud, ou la cybersécurité. Nous proposons également un accès à une communauté d’experts, facilitant ainsi l’entraide et les échanges entre freelances. Notre slogan : “Indépendants mais pas seuls”.

    Quels sont les domaines où la demande de freelances augmente le plus chez crème de la crème ?

    La demande en freelances connaît une forte croissance dans plusieurs domaines clés de la transformation digitale. La Data et l’Intelligence Artificielle sont en plein essor, avec des entreprises qui restructurent leurs architectures de données pour intégrer des solutions d’IA afin d’automatiser et optimiser leurs processus.

    Le Cloud suit cette dynamique, que ce soit pour des projets de migration, d’optimisation d’infrastructures, ou encore le déploiement d’architectures scalables et sécurisées.

    La Cybersécurité est désormais une priorité face à la recrudescence des cyberattaques, et nous observons une nette augmentation de la demande pour des experts capables de protéger les infrastructures et d’assurer la conformité.

    Enfin, la gestion de projets IT, particulièrement en méthodologie agile, est de plus en plus sollicitée pour piloter des projets complexes, nécessitant une coordination efficace entre diverses équipes et technologies. Ces domaines sont au cœur des besoins des entreprises cherchant à réussir leur transformation numérique.

    Si tu avais un conseil à donner à un wannabe freelance, quel serait-il ?

    Si j’avais 1 seul conseil à donner ce serait “spécialise-toi”

    La spécialisation est un facteur de succès déterminant. Dans un marché où la demande est de plus en plus pointue, être généraliste peut être un frein à ta croissance. Les entreprises recherchent des freelances capables de résoudre des problèmes très spécifiques, surtout dans des domaines comme l’IT. Si tu te spécialises dans une niche où la demande est forte, tu auras plus de facilité à te positionner comme un expert incontournable.

    Un autre avantage de la spécialisation est que cela te permet de justifier des tarifs plus élevés et d’attirer des missions plus intéressantes. Chez crème de la crème, nous voyons que les freelances spécialisés dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la data, le cloud, la cybersécurité ou encore la chefferie de projets, sont ceux qui bénéficient des meilleures opportunités.

    Le corollaire à ce conseil : Ne cesse jamais d’apprendre.

    Les innovations technologiques avancent à un rythme toujours plus rapide. Il est donc essentiel de rester à jour et de continuer à te former sur les nouvelles tendances, les outils, et les compétences les plus demandées. Que ce soit par des formations en ligne, des certifications, ou la participation à des événements professionnels, l’apprentissage continu te permettra de rester compétitif.

    Chez crème de la crème nous encourageons nos freelances à se former régulièrement, notamment en organisant des formations et en leur fournissant des ressources qui leur permettent de grandir dans leur domaine.

    Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance 2024 ?

    Si je devais ajouter une dernière chose, je rappellerais que le freelancing n’est plus seulement un choix individuel de la part des experts, mais une opportunité de transformation inouïe pour les entreprises. Avoir recours aux freelances est devenu une stratégie essentielle pour les entreprises qui souhaitent rester agiles, innovantes et compétitives. Les freelances permettent aux organisations de s’adapter rapidement à un marché en constante évolution, en accédant à des compétences spécialisées sur des projets critiques. Miser sur les freelances est devenu une stratégie gagnante pour les entreprises.

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    Interview de Charlène Hemery (Talent Catcher)

    Interview de Charlène Hemery (Talent Catcher)

    Interview de Charlène Hemery (Talent Catcher)

    Peux-tu nous présenter ton parcours en quelques lignes ?

    Je suis ce qu’on pourrait appeler un « pur produit RH ». Depuis toujours, les ressources humaines ont été au cœur de mon parcours. J’ai effectué toutes mes études dans ce domaine, et après avoir obtenu mon master, j’ai commencé ma carrière dans une banque en tant que chargée de recrutement. Peu à peu, j’ai gravi les échelons, devenant responsable des équipes recrutement et marque employeur, puis directrice du développement RH. C’est dans cette entreprise que j’ai découvert le marketing RH, et j’ai très vite vu l’opportunité d’appliquer des techniques marketing au domaine du recrutement, ce qui m’a passionnée. Forte de cette expérience, j’ai décidé de créer Talent Catcher en 2022, avec pour ambition de transmettre ces compétences aux recruteurs. Aujourd’hui, nous avons eu le privilège d’accompagner plus de 1 800 recruteurs dans l’amélioration de leurs compétences.

    Peux-tu expliquer en quoi consiste Talent Catcher et comment tu aides les recruteurs à réussir dans leur activité ?

    Talent Catcher repose sur deux axes majeurs pour aider les recruteurs à attirer les talents de manière différente. Le premier axe est la formation. Nous accompagnons les recruteurs pour qu’ils adoptent de nouvelles techniques, notamment en création de contenu et en personal branding. Il s’agit de leur apprendre à devenir visibles et attrayants pour les talents, en utilisant des techniques d’inbound recruiting, un peu à la manière du marketing digital. Le second axe est le conseil : nous intervenons auprès des entreprises pour les aider à créer et animer des communautés d’ambassadeurs. Le but est de mettre en avant les collaborateurs actuels et de transformer leurs témoignages en leviers d’attraction de nouveaux talents. Cela donne une approche beaucoup plus authentique et crédible. En somme, nous aidons les recruteurs à recruter grâce à leur plume d’une part, et grâce à la voix de leurs collaborateurs d’autre part. Aujourd’hui, environ 60 à 70% de notre activité est consacrée à la formation, mais la part d’accompagnement sur la création de communautés d’ambassadeurs évolue constamment.

    Comment perçois-tu l’évolution du secteur du recrutement freelance en France au cours des dernières années ?

    Depuis quatre ans, je constate une croissance continue du recrutement freelance, tant en termes de volume que de qualité. Le freelancing est en plein essor et s’inscrit parfaitement dans le cadre de la libéralisation globale du marché du travail. Le besoin de flexibilité est devenu central, tant pour les employeurs que pour les travailleurs. Cela explique pourquoi le modèle freelance est de plus en plus plébiscité. Il permet une plus grande liberté géographique, une plus grande liberté d’organisation du temps de travail, et répond surtout au besoin des entreprises d’accéder rapidement à des compétences précises. Le freelancing devient ainsi un vivier de talents très compétents, souvent plus pointus et disponibles plus rapidement que ce que l’on peut trouver dans le cadre du salariat classique. À mon sens, c’est une évolution positive qui correspond aux attentes du marché et des nouvelles générations de travailleurs.

    Y a-t-il des tendances ou des développements actuels dans le secteur du recrutement freelance que tu trouves particulièrement intéressants ou pertinents ?

    Il y a deux grandes tendances qui attirent mon attention. La première, c’est le regroupement des indépendants. Beaucoup de recruteurs freelances choisissent de rejoindre des collectifs ou des réseaux comme Achil, par exemple. Cela permet de rompre avec l’isolement que ressentent de nombreux freelances et de bénéficier de ressources partagées, de leads, d’outils, et d’une meilleure notoriété. La seconde tendance, c’est la spécialisation. De plus en plus de recruteurs freelances se spécialisent dans des niches très précises, comme le recrutement de profils techniques spécifiques ou dans des secteurs très particuliers. Cette stratégie leur permet de se différencier des grands cabinets, souvent plus généralistes. Le personal branding devient alors crucial pour se positionner comme un expert dans sa niche. Ces deux tendances, à mon sens, sont évidentes et vont dans le bon sens pour le secteur.

    Quels sont, selon toi, les principaux défis auxquels sont confrontés les recruteurs traditionnels et freelances ?

    Les défis sont finalement assez proches pour les recruteurs internes et freelances. Les attentes des candidats ont beaucoup évolué. Ils attendent une expérience fluide, de la transparence, et surtout de la réactivité. Par exemple, laisser un candidat sans nouvelles pendant plusieurs semaines est totalement inacceptable aujourd’hui, alors que les standards de communication ont changé, influencés par la consommation instantanée à laquelle nous sommes habitués. Pour les recruteurs freelances, à cela s’ajoute le défi de trouver des clients, ce qui peut être particulièrement ardu. Pour faire face à ces défis, il est essentiel d’appartenir à un réseau, de construire une notoriété solide, et de se spécialiser pour se démarquer.

    Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

    Je leur conseille d’établir une stratégie pour devenir « top of mind » dans leur niche, c’est-à-dire devenir le premier à qui on pense lorsqu’on a besoin d’un service spécifique. Pour cela, je recommande de bien connaître son marché, de choisir une niche qui répond à un besoin précis, et qui passionne. Ensuite, il faut travailler sur son personal branding, en construisant une présence forte, que ce soit sur LinkedIn ou par d’autres moyens. Il faut être visible et reconnu comme un expert. Cela demande du temps et de la patience, mais c’est ce qui fait la différence pour réussir durablement.

    Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

    Je voudrais insister sur l’importance de l’intégration des outils d’intelligence artificielle et d’automatisation dans le recrutement. Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir automatiser de nombreuses tâches redondantes et chronophages grâce à l’IA et aux outils digitaux. Cela permet de gagner un temps précieux, que l’on peut ensuite consacrer à ce qui fait vraiment la différence : la relation humaine avec les candidats. L’IA générative et les outils d’automatisation ne sont pas là pour remplacer le recruteur, mais pour lui permettre de se concentrer sur la valeur ajoutée de son métier. Pour les freelances, ça peut être un vrai levier de compétitivité et d’efficacité.

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    Lexique du recrutement : déchiffrer le jargon des recruteurs

    Lexique du recrutement : déchiffrer le jargon des recruteurs

    Lexique du recrutement : déchiffrer le jargon des recruteurs

    Introduction au jargon du recrutement

    Le vocabulaire du recrutement, un jargon en constante évolution

    Le monde du recrutement regorge de terminologies spécifiques qui peuvent parfois sembler être un véritable langage codé… surtout pour ceux qui débutent dans le domaine ou pour les clients faisant appel à un cabinet pour la première fois !

    Qu’il soit franco ou anglophone, de « brief » à « closing » en passant par « RecOps » ou “parsing”, le jargon du recrutement est large, en constante évolution, et reflète les innovations et tendances du secteur. Comprendre ces termes permettra aux recruteurs et aux professionnels des Ressources Humaines de naviguer dans le monde du recrutement avec aisance.

    Nous vous proposons donc un lexique des termes et expressions les plus couramment utilisés dans le recrutement. Que vous soyez recruteur aguerri cherchant à rafraîchir vos connaissances, ou nouveau venu dans le domaine des RH, ce guide est conçu pour vous aider à déchiffrer et à maîtriser le jargon du recrutement.

    Pourquoi connaître le vocabulaire du recrutement ?

    Dans le domaine du recrutement, la communication est clé. Que vous soyez recruteur, professionnel des Ressources Humaines, client, ou candidat, comprendre et utiliser correctement le vocabulaire spécifique au secteur peut grandement influencer la fluidité de vos interactions et de vos démarches. Voici pourquoi il est crucial de maîtriser le jargon du recrutement.

    1. Communication facilitée : une connaissance approfondie du vocabulaire du recrutement permet d’éviter les malentendus et d’assurer que tous les participants au processus de recrutement – des recruteurs aux candidats, en passant par les managers et les autres parties prenantes – sont sur la même longueur d’onde. Cela rend les échanges plus efficaces et les instructions plus claires.

    2. Professionnalisme et crédibilité : utiliser correctement le jargon du secteur renforce votre crédibilité professionnelle. Pour les recruteurs et les professionnels RH, cela démontre une maîtrise de leur domaine, essentielle pour établir la confiance avec les candidats et les clients. Pour les candidats, montrer une familiarité avec le vocabulaire spécifique peut mettre en évidence leur préparation et leur sérieux.

    3. Optimisation des processus de recrutement : pour les professionnels du recrutement, connaître le vocabulaire est essentiel pour tirer pleinement parti des outils et des technologies du secteur. Cela aide à comprendre les meilleures pratiques et à adapter les stratégies de recrutement pour attirer les meilleurs talents.

    4. Adaptation aux tendances : le secteur du recrutement évolue rapidement, avec l’introduction continue de nouvelles pratiques, outils, et terminologies. Maîtriser le jargon est donc crucial pour rester informé des dernières tendances et innovations, permettant ainsi une adaptation et une évolution constantes dans un marché compétitif.

    En somme, connaître le vocabulaire du recrutement n’est pas juste une question de mots ; c’est une compétence essentielle qui facilite une communication efficace, renforce la crédibilité professionnelle, et contribue à une meilleure compréhension et navigation dans le monde du recrutement. Que vous soyez à la recherche de votre prochain rôle ou que vous aidiez d’autres à trouver le leur, une bonne maîtrise de ce langage spécifique est un atout incontestable !

    Termes liés au processus de recrutement

    • Brief : le brief est un document généralement élaboré / co-construit pendant une réunion de lancement (”kick-off”) qui sert à définir le profil idéal recherché par l’entreprise. Il est élaboré conjointement par le recruteur et le manager du département qui embauche et inclut les compétences techniques, l’expérience souhaitée, ainsi que les traits de personnalité et les valeurs recherchées chez le candidat.
    • Fiche de poste : document détaillé décrivant les missions, responsabilités, compétences requises, et qualifications nécessaires pour un poste spécifique. Elle sert de guide à la fois pour le recrutement et pour les candidats, en fournissant une vue d’ensemble des attentes du poste.
    • Sourcing : processus de recherche, d’identification, et de sélection de candidats potentiels, parfois avant qu’ils ne soient activement à la recherche d’une nouvelle opportunité. Le sourcing utilise diverses techniques et outils, tels que les réseaux sociaux professionnels, les CVthèques, et les recommandations (”referral”).
    • Market mapping : analyse du marché de l’emploi pour identifier les tendances, les compétences disponibles, les acteurs clés et les talents dans un secteur spécifique. Le mapping aide les recruteurs à comprendre l’environnement concurrentiel et permet de définir une stratégie d’approche et à la séquencer dans le cadre d’un recrutement. Il est généralement formalisé dans le cadre d’une chasse de tête afin de valider la pertinence de certains profils et de les valider avec le client avant approche.
    • Screening : processus de vérification des candidatures reçues pour évaluer leur adéquation avec la fiche de poste. Le screening inclut l’examen des CV, des lettres de motivation, et parfois des tests de compétences, pour sélectionner les candidats à rencontrer en entretien de préqualification
    • Préqualification (préqual’) : étape préliminaire du processus de sélection où le recruteur réalise un premier contact avec les candidats pour valider les informations de base, vérifier l’intérêt pour le poste et évaluer succinctement leur adéquation avec le profil recherché. L’entretien de préqualification dure généralement une quinzaine de minutes par téléphone et mène soit à un refus, soit à un entretien de qualif (ou E1).
    • Présentation du poste (pitch) : exposé concis destiné à présenter le poste au candidat. Il met en avant les avantages de l’entreprise et du poste, ainsi que les opportunités de carrière, dans le but de susciter l’intérêt du candidat.
    • Qualif ou E1 (pour entretien 1) : premier entretien téléphonique approfondi avec un candidat, visant à discuter de son parcours, de ses compétences, de ses motivations, et à évaluer son adéquation avec le poste à pourvoir. La qualif fait généralement suite à une “préqual”.
    • Culture fit : évaluation de la compatibilité d’un candidat avec la culture d’entreprise, ses valeurs, et son environnement de travail. Un bon culture fit est souvent considéré comme aussi important que les compétences techniques pour assurer une intégration réussie.
    • Report : rapport ou compte-rendu détaillant les progrès et les résultats des activités de recrutement sur une période donnée. Il sert à informer les parties prenantes du processus et à ajuster les stratégies si nécessaire.
    • Positionner : acte de présenter officiellement un candidat à un client ou à un manager dans le cadre d’un processus de recrutement, après avoir validé que le profil répond aux exigences du poste. Le positionnement prend généralement d’un compte-rendu d’entretien détaillé accompagné du CV du candidat.
    • Shortlist : sélection réduite des candidats les plus prometteurs qui sont ensuite présentés au client ou au manager pour des entretiens plus approfondis. Cette liste est établie après les étapes de screening et d’évaluation initiale.
    • Prise de référence (prise de réf’) : processus de vérification des antécédents professionnels d’un candidat en contactant ses références (anciens employeurs, collègues, etc.) pour recueillir des avis sur son travail, son comportement, et ses compétences.
    • Propale : proposition formelle d’embauche, incluant les détails du poste, la rémunération, et les conditions de travail, faite à un candidat à l’issue du processus de recrutement.
    • Closer : action de conclure avec succès un processus de recrutement en obtenant l’acceptation de l’offre d’emploi par le candidat choisi, après négociation. Voir notre guide sur comment accepter une offre d’emploi.
    • Onboarding : processus d’accueil et d’intégration des nouveaux employés dans l’entreprise, visant à les familiariser avec leur environnement de travail, leurs collègues, et les valeurs de l’entreprise pour faciliter leur adaptation et leur montée en compétence.
    • Offboarding : processus structuré pour gérer la sortie d’un employé de l’entreprise, incluant la transmission des connaissances, la récupération du matériel de l’entreprise, et la conduite d’entretiens de sortie pour recueillir des feedbacks.
    • PE (Période d’Essai) : durée initiale du contrat de travail pendant laquelle l’employeur et l’employé peuvent évaluer la convenance de la relation de travail. Elle permet une rupture du contrat sans formalités particulières de part et d’autre.

    Jargon des intervenants dans le recrutement

    Le recrutement fait intervenir une multitude d’acteurs, chacun jouant un rôle dans le processus d’attraction, de sélection, et d’intégration des talents au sein des organisations. De l’équipe interne de recrutement aux agences d’intérim, en passant par les cabinets de recrutement spécialisés, les chasseurs de tête, les entreprises de services du numérique (ESN), et les opérationnels, le paysage du est aussi diversifié que complexe. Chacun de ces intervenants apporte une expertise, une approche, et des méthodes spécifiques, contribuant à la richesse et à l’efficacité du processus global de recrutement.

    • Recruteur interne (in-house) : les recruteurs internes, ou in-house, travaillent directement pour l’entreprise qui embauche. Ils font partie de l’équipe des ressources humaines ou du département de recrutement de l’entreprise et se concentrent sur la recherche, la sélection, et l’intégration des nouveaux employés. Si le recrutement est délégué à un tiers (agence d’emploi, cabinet de recrutement, cabinet de chasse de têtes, recruteur freelance, ESN), ils sont généralement le point de contact du cabinet au sein de l’entreprise. Leur mission principale est de pourvoir les postes vacants en identifiant les meilleurs candidats qui correspondent à la culture et aux besoins spécifiques de l’organisation.
    • Intérim ou agence d’emploi : les agences d’intérim fournissent des employés temporaires pour combler des postes vacants, souvent pour une durée limitée ou pour des projets spécifiques. Ces employés, appelés intérimaires, ne sont pas directement employés par l’entreprise cliente mais par l’agence d’intérim. Ce modèle permet aux entreprises de gérer les fluctuations de leur activité tout en offrant aux candidats des opportunités de travail flexibles.
    • Cabinet de recrutement : les cabinets de recrutement sont des prestataires externes spécialisés dans la recherche et la sélection de candidats pour le compte de leurs clients. Contrairement aux recruteurs internes, ils opèrent en tant qu’entités indépendantes et sont souvent utilisés en cas de pic d’activité ou pour des embauches spécifiques, difficiles à pourvoir ou de haut niveau.
    • Chasse de tête : La chasse de tête, ou Executive Search, est un processus de recrutement hautement spécialisé visant à identifier et à attirer des candidats pour des postes de direction ou des rôles très spécialisés. Les chasseurs de tête sont souvent des recruteurs expérimentés ou des cabinets de recrutement spécialisés qui utilisent un réseau étendu et des techniques de recherche ciblées pour approcher discrètement des candidats qui ne cherchent pas activement un nouvel emploi.
    • ESN (Entreprise de Services du Numérique) : les ESN, précédemment connues sous le nom de SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique), fournissent des services et des solutions dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Bien que leur activité principale ne soit pas le recrutement, les ESN embauchent régulièrement des professionnels pour répondre aux besoins de leurs projets et de leurs clients. Le recrutement dans ces entreprises peut être géré en interne ou en partenariat avec des cabinets de recrutement spécialisés.
    • Opérationnel (opé) : opérationnel désigne les managers ou les responsables de départements au sein de l’entreprise qui ont un rôle direct dans le processus de sélection des candidats pour leurs équipes. Ils travaillent en collaboration avec les recruteurs internes ou externes pour définir les besoins en recrutement, participer aux entretiens et prendre les décisions finales concernant l’embauche. Les opérationnels sont essentiels pour évaluer l’adéquation technique et culturelle des candidats avec les postes à pourvoir.

    Jargon du sourcing pour les recruteurs

    • Annonce : l’annonce est un texte publicitaire (oui !) destiné à attirer l’attention de potentiels candidats, mais également à en repousser d’autres sur une opportunité d’emploi. Contrairement à la fiche de poste, qui est un document interne détaillant les spécificités d’un emploi, l’annonce est conçue pour être diffusée sur divers canaux de recrutement tels que les sites d’emploi ou les réseaux sociaux. Elle met en avant les aspects les plus attractifs du poste et de l’entreprise, visant à susciter l’intérêt et à inciter à postuler, tout en donnant un aperçu général des compétences et expériences recherchées.
    • Multidiffusion (multidiff’) : la multidiffusion dans le recrutement se réfère à la pratique de publier une annonce de recrutement sur plusieurs plateformes ou canaux de diffusion simultanément, dans le but d’augmenter sa visibilité et d’atteindre un plus large éventail de candidats potentiels. Cette stratégie s’appuie souvent sur des logiciels ou des services spécialisés qui permettent de gérer et de suivre les réponses des candidats à partir d’une seule interface, optimisant ainsi le processus de recrutement.
    • Cooptation (referral) : la cooptation, ou referral, est un processus par lequel les employés d’une entreprise recommandent des candidats pour des postes à pourvoir au sein de leur organisation. Cette méthode est particulièrement appréciée pour sa capacité à fournir des candidats de qualité, pré-sélectionnés par des personnes connaissant bien la culture et les besoins de l’entreprise. Les programmes de cooptation peuvent inclure des incitations ou des récompenses pour les employés dont les recommandations aboutissent à une embauche.
    • Recherche booléenne : la recherche booléenne est une méthode de recherche qui utilise des opérateurs logiques (les principaux étant AND, OR, NOT) pour combiner ou exclure des termes spécifiques, permettant ainsi d’affiner les résultats de recherche. Dans le recrutement, elle est utilisée pour filtrer efficacement les CVthèques afin d’identifier des candidats qui correspondent à des critères spécifiques. Cette technique permet aux recruteurs de gagner du temps et d’accroître l’efficacité de leurs recherches de profils.
    • CVthèque : une CVthèque est une base de données regroupant les curriculum vitae (CV) de candidats. Ces bases de données peuvent être internes à une entreprise ou gérées par des plateformes de recrutement en ligne, des sites d’emploi, ou des cabinets de recrutement. Les CVthèques permettent aux recruteurs de rechercher activement des candidats en fonction de critères spécifiques tels que les compétences, l’expérience professionnelle, ou la localisation. L’accès à une CVthèque riche et diversifiée est un atout majeur pour accélérer le processus de sourcing et trouver des candidats qualifiés correspondant aux besoins spécifiques d’un poste.
    • Recruiter (RPS) : fait allusion à une licence LinkedIn Recruiter (Recruiter Lite ou Recruiter Professional Services) qui permet d’identifier des profils selon de nombreux filtres.

    Termes liés aux candidats dans le recrutement

    • Candidat boomerang : un candidat boomerang désigne une personne qui retourne travailler pour un ancien employeur après avoir quitté l’entreprise pour explorer d’autres opportunités. Ce phénomène peut être le résultat d’une prise de conscience mutuelle de la valeur ajoutée entre l’employé et l’entreprise, ou d’une amélioration des conditions de travail qui rend le retour attrayant. Les candidats boomerang sont souvent précieux car ils connaissent déjà la culture de l’entreprise et ses processus, permettant ainsi une intégration plus rapide et efficace.
    • Candidat passif : un candidat passif est quelqu’un qui n’est pas activement à la recherche d’un nouvel emploi mais pourrait être intéressé par les bonnes opportunités. Ces candidats sont souvent en poste et satisfaits de leur situation actuelle, mais ouverts à des propositions qui offriraient une amélioration significative en termes de carrière, de rémunération, ou d’équilibre travail-vie personnelle. Les recruteurs ciblent les candidats passifs pour leurs compétences et expériences spécifiques, en utilisant des stratégies de communication directe et personnalisée pour les attirer.
    • HP (haut potentiel) ou top gun : un candidat « top gun » fait référence à une personne exceptionnellement talentueuse et hautement qualifiée dans son domaine, souvent considérée comme étant parmi les meilleures. Ce terme est généralement utilisé pour décrire des individus qui non seulement excellent dans leurs compétences techniques mais qui montrent également des qualités de leadership, d’innovation, et la capacité à avoir un impact significatif sur leur environnement professionnel. Les candidats « top gun » sont recherchés pour leur potentiel à apporter une valeur ajoutée immédiate et à long terme à l’entreprise, grâce à leur expertise avancée et à leur approche proactive des défis.
    • Soft skills (compétences relationnelles) : les soft skills, ou compétences relationelles, font référence aux traits de personnalité, aux compétences sociales et émotionnelles, et aux attitudes qui déterminent la manière dont un individu interagit avec les autres et gère les situations au travail. Contrairement aux compétences techniques, qui sont souvent spécifiques à un domaine ou une fonction, les soft skills sont transférables et universellement applicables à tous les secteurs d’activité. Elles incluent la communication, le travail d’équipe, la résolution de problèmes, la gestion du temps, l’adaptabilité, et le leadership. Les soft skills jouent un rôle crucial dans le succès professionnel, car elles affectent directement la capacité de collaboration, la création d’un environnement de travail positif et l’efficacité dans la réalisation des tâches.
    • Hard skills (compétences techniques) : les hard skills, ou compétences techniques, désignent les compétences spécifiques et mesurables acquises par l’éducation, la formation, ou l’expérience professionnelle. Elles sont directement liées à la capacité d’exécuter des tâches spécifiques et sont souvent validées par des diplômes, des certificats ou des expériences concrètes de travail. Les hard skills peuvent inclure la programmation informatique, la maîtrise de langues étrangères, la comptabilité, la soudure, ou la connaissance de logiciels spécifiques. Dans le processus de recrutement, les hard skills peuvent être évaluées par des tests techniques, des examens de certification ou des évaluations de performance, et sont cruciales pour déterminer si un candidat possède les qualifications nécessaires pour un poste.

    Vocabulaire des outils dans le recrutement

    • CRM (Customer Relationship Management) : un CRM est un logiciel permettant le suivi des intéractions avec ses prospects / clients. Dans le recrutement en cabinet, il arrive que l’ATS soit directement intégré à l’ATS.
    • ATS (Applicant Tracking System) : logiciel conçu pour simplifier le processus de recrutement en automatisant la gestion des candidatures de bout en bout. L’ATS aide les recruteurs à diffuser des offres d’emploi, à collecter et à trier les candidatures, à suivre l’avancement des candidats dans le processus de sélection, et à communiquer avec eux. Il est également utile pour stocker des CVs, filtrer les candidats selon des critères prédéfinis, et générer des rapports sur l’efficacité des campagnes de recrutement.
    • Job board : plateforme en ligne où les employeurs peuvent publier des offres d’emploi et où les candidats peuvent postuler à ces offres. Les job boards proposent généralement des fonctionnalités supplémentaires, comme la possibilité pour les recruteurs d’accéder à une CVthèque pour rechercher activement des candidats correspondant à des profils spécifiques. Ils varient en termes de portée, certains étant généralistes tandis que d’autres sont spécialisés dans certaines industries ou professions.
    • Parsing : technique informatique utilisée dans le recrutement pour extraire automatiquement des informations pertinentes des CVs des candidats, telles que les compétences, les expériences professionnelles, et les coordonnées. Le parsing permet de convertir le contenu des CV, souvent structurés de manière différente selon les candidats, en données uniformisées et facilement analysables. Cela facilite le tri et la comparaison des candidatures dans un ATS ou tout autre système de gestion des candidatures.
    • Vivier (talent pool) : ensemble organisé de profils de candidats potentiels que l’entreprise ou le cabinet a identifié, mais qui n’ont pas été recrutés pour un poste spécifique au moment de leur candidature. Les entreprises / cabinets maintiennent ces viviers de talents pour répondre rapidement à de futurs besoins de recrutement, en s’appuyant sur une réserve de candidats déjà évalués et intéressés par l’organisation. Cela permet de réduire les délais de recrutement et d’améliorer la qualité des embauches en puisant dans un bassin de talents connus et engagés.

    Termes liés à l’organisation et aux pratiques du recrutement

    • RecOps (Recruitment Operations) : la fonction RecOps se concentre sur l’optimisation, la mesure, et l’automatisation des processus de recrutement au sein d’une organisation. L’objectif des RecOps est d’améliorer l’efficacité du recrutement en appliquant les principes ”Ops” et en utilisant des logiciels permettant d’automatiser certaines tâches. Cela peut inclure la standardisation des processus de recrutement, l’introduction de nouveaux logiciels pour gérer les candidatures, l’analyse de données pour évaluer la performance des stratégies de recrutement, et l’implémentation de solutions d’intelligence artificielle pour automatiser les tâches répétitives. Les RecOps visent à créer un processus de recrutement plus agile et plus réactif, capable de s’adapter aux besoins évolutifs de l’entreprise tout en offrant une expérience candidat positive.
    • Growth Hiring : le growth hiring est une stratégie de recrutement qui adopte les méthodes et l’esprit du growth marketing ou growth hacking pour attirer, engager, et retenir les talents. Cette approche est caractérisée par l’utilisation de techniques analytiques et expérimentales pour identifier et exploiter les canaux de recrutement les plus efficaces, personnaliser l’expérience des candidats, et optimiser en permanence les processus de recrutement. Le growth hiring se distingue par son orientation résultats, avec un accent mis sur l’atteinte rapide d’objectifs via l’A/B testing (méthode de comparaison visant à tester plusieurs approches afin de retenir la plus performante). Il implique souvent une collaboration étroite entre les équipes de recrutement et d’autres départements pour s’assurer que les initiatives de growth soutiennent directement les objectifs globaux de l’entreprise.

    Lexique de la facturation dans le recrutement

    • Fees (honoraires) : dans le contexte du recrutement, les honoraires font référence à la rémunération qu’un cabinet de recrutement ou un chasseur de tête perçoit pour ses services de recherche, de sélection et de placement de candidats. Ces frais peuvent être structurés de différentes manières, telles que des pourcentages sur le salaire annuel du candidat placé, des forfaits fixes, ou basés sur le succès de la mission de recrutement.
    • Succès (success fee) : modèle de tarification où le client ne paie les honoraires du cabinet de recrutement que si le processus se termine avec succès par l’embauche d’un candidat. Ce système minimise les risques financiers pour l’entreprise cliente en éliminant les coûts initiaux, alignant les intérêts du recruteur sur les résultats.
    • Pourcentage : méthode de calcul des honoraires basée sur un pourcentage du salaire annuel brut (fixe ou package selon les cas) du candidat embauché. Ce pourcentage varie généralement entre 15% et 30%, selon le secteur, la complexité du poste, et le niveau de spécialisation requis.
    • Forfait (flat fee) : structure de tarification où les honoraires de recrutement sont prédéfinis et fixes, indépendamment du salaire du candidat embauché. Cette méthode offre une prévisibilité des coûts pour les entreprises, surtout utile pour les postes à faible variation salariale.
    • Retainer : paiement anticipé effectué par le client à un cabinet de recrutement, souvent utilisé dans les recherches de cadres supérieurs ou de profils spécialisés. Le retainer peut être déductible du paiement final des honoraires (acompte) ou considéré comme non remboursable (arrhes), servant de garantie de l’engagement du client envers son prestataire.
    • Trois tiers : structure de paiement fractionnée couramment utilisée par les cabinets de chasse de tête, où les honoraires sont divisés en trois parties égales : un tiers est payé à l’initiation du projet, un deuxième tiers à la livraison d’une shortlist de candidats ou d’un mapping, et le dernier tiers à l’embauche effective d’un candidat.
    • Recruitment Process Outsourcing (RPO) : externalisation du processus de recrutement où une entreprise confie tout ou une partie de ses activités de recrutement à un prestataire externe spécialisé. Le RPO permet aux entreprises de bénéficier d’une expertise et de processus de recrutement optimisés, tout en réduisant les coûts associés à ces activités. Les recruteurs en RPO ont une obligation de moyen et non de résultat, et sont généralement rémunérés au TJM (généralement avec des primes en cas de recrutement).
    • TJM (Taux Journalier Moyen) : coût journalier d’un professionnel du recrutement détaché entièrement à son client. Le TJM est généralement utilisé dans le cadre de missions de RPO.
    • Garantie de remplacement : engagement pris par le cabinet de recrutement de relancer une recherche (sans frais supplémentaires ou à un tarif préférentiel), si le candidat placé quitte son poste ou est licencié pendant une période spécifiée, généralement pendant la période d’essai. Cette garantie offre une couche supplémentaire de sécurité pour l’entreprise cliente, assurant un certain niveau de qualité et de fiabilité dans le placement des candidats.

    Quelques termes liés aux KPIs du recrutement

    • KPI (Key Performance Indicator): un KPI, ou indicateur clé de performance, est une mesure quantitative utilisée pour évaluer l’efficacité et le succès des processus au sein d’une organisation. Dans le contexte du recrutement, les KPIs permettent d’analyser la performance des stratégies de recrutement, d’identifier les points forts et les axes d’amélioration, et de prendre des décisions éclairées. Les KPIs courants en recrutement incluent le coût par recrutement, le temps pour recruter, et le taux de rétention des nouveaux employés.
    • Cost per hire (coût par recrutement) : le coût par recrutement est un KPI qui mesure le coût total engagé pour pourvoir un poste. Cela inclut les frais d’annonces, les honoraires des cabinets de recrutement, les coûts des outils et des plateformes de recrutement, ainsi que le temps investi par l’équipe des ressources humaines. Ce KPI aide à comprendre l’efficacité financière des processus de recrutement et à identifier les opportunités de réduction des coûts.
    • Time to hire (durée du recrutement) : le time to hire mesure le temps écoulé entre le moment où un candidat est contacté pour la première fois et le moment où il accepte l’offre d’emploi. Ce KPI permet d’évaluer la rapidité et l’efficacité du processus de recrutement, offrant des insights sur la capacité de l’entreprise à pourvoir rapidement les postes vacants.
    • Time to fill (délai de pourvoi) : similaire au time to hire, le time to fill mesure la durée totale nécessaire pour pourvoir un poste, à partir du moment où le poste est publié jusqu’à l’arrivée du nouvel employé. Ce KPI donne une vision globale de l’efficacité du processus de recrutement, incluant les étapes de sourcing, de sélection, et d’intégration, et peut être utilisé pour planifier et anticiper les besoins en recrutement.

    Lexique de la prospection pour les cabinets de recrutement et les ESNs

    • Outbound (prospection sortante) : l’outbound, ou prospection sortante, désigne l’ensemble des stratégies et des tactiques de marketing et de vente qui impliquent une approche proactive et directe pour atteindre des prospects ou des clients potentiels. Cette méthode est à opposer à l’inbound, qui vise à attirer les clients vers soi. L’outbound inclut des activités telles que le cold call (appel à froid), le cold mail (email à froid), l’ad chase (pige), et le push CV, où les recruteurs initient le contact avec des prospects qui n’ont pas exprimé d’intérêt préalable pour les services proposés. Dans le contexte des cabinets de recrutement et des ESNs, l’outbound est souvent utilisé pour :
      • Identifier et contacter de nouvelles entreprises susceptibles d’avoir besoin de services de recrutement.
      • Présenter des candidats qualifiés directement aux entreprises, même sans mandat préexistant, dans l’espoir d’initier une collaboration.
      • Répondre à des offres d’emploi publiées par des entreprises pour proposer une assistance dans le processus de recrutement.
    • Cold call : le cold call, ou appel à froid, est une méthode de prospection commerciale qui consiste à contacter directement des prospects potentiels par téléphone sans avoir eu de relation préalable avec eux. Dans le contexte des cabinets de recrutement et des ESNs, ces appels visent à présenter les services offerts, à découvrir les besoins en recrutement de l’entreprise ou à proposer directement des candidats pour des postes ouverts. Malgré son caractère intrusif, le cold call peut être efficace lorsqu’il est bien ciblé et personnalisé.
    • Cold mail : similaire au cold call, le cold mail est une technique de prospection qui implique l’envoi d’e-mails à des prospects avec lesquels on n’a jamais eu de contact auparavant. Le but est de susciter l’intérêt pour les services de recrutement ou de conseil proposés, en mettant en avant la valeur ajoutée pour l’entreprise cible. Les cold mails doivent être concis, personnalisés, et comporter un appel à l’action clair pour inciter le destinataire à engager une conversation.
    • Push CV (placement actif, agent de talents) : cette méthode de prospection spécifique aux cabinets de recrutement consiste à sélectionner et préqualifier des candidats en vue de les présenter à des entreprises potentiellement intéressées, souvent de manière anonyme, en vue d’obtenir un mandat de recrutement. Le push CV permet aux recruteurs de démontrer leur capacité à identifier des talents pertinents et d’initier des collaborations avec de nouveaux clients en répondant à des besoins de recrutement spécifiques avant même d’avoir discuté d’un éventuel engagement contractuel.
    • Ad chase (ou pige) : technique de prospection qui consiste à identifier et répondre à des offres d’emploi publiées par des entreprises (et non par des intermédiaires comme les cabinets de recrutement ou les agences d’intérim) pour proposer les services de recrutement de son cabinet ou de son ESN. Cette approche est basée sur l’idée que les annonces d’emploi représentent un signal d’intention fort pour d’éventuels besoins en recrutement. L’Ad chase permet de cibler des entreprises ayant un besoin immédiat de recrutement, rendant la proposition de services plus pertinente et opportune (BOFU ou Bottom Of the FUnnel, acronyme désignant la dernière étape du parcours d’achat).
    • Inbound (prospection entrante) : stratégie marketing visant à attirer des clients en créant et en partageant du contenu de manière gratuite à son audience. Pour un cabinet de recrutement ou une ESN, cela peut inclure la publication d’articles de blog, de livres blancs, et l’utilisation du SEO pour attirer naturellement des prospects vers leur site web, où ils peuvent en apprendre plus sur les services offerts.

    Lexique spécifique aux cabinets de conseils (ESN / SSII)

    • Attrition : l’attrition désigne le taux de rotation du personnel au sein d’une entreprise, mesurant spécifiquement le phénomène de démission des employés sur une période donnée. Dans le contexte des ESNs / cabinets de conseils, l’attrition est un indicateur clé pour évaluer la stabilité de l’équipe de consultants et la capacité à retenir les talents. Un taux d’attrition élevé peut signaler des problèmes sous-jacents tels que l’insatisfaction au travail, un manque d’opportunités de développement professionnel ou des conditions de travail inadéquates, affectant la performance globale et la réputation du cabinet.
    • Intercontrat (Bench) : terme utilisé dans les cabinets de conseil / ESNs pour désigner la situation d’un consultant qui, temporairement, n’est pas affecté à un projet client, donc pas facturé. Pendant cette période, le consultant peut se consacrer à des activités internes telles que la formation, le développement professionnel ou le soutien à des projets internes, en attendant une nouvelle affectation. La gestion efficace des périodes d’intercontrat est cruciale pour optimiser la rentabilité et maintenir l’engagement des consultants sur le long terme.
    • Recrutement sur projet : cette approche de recrutement consiste à embaucher des consultants spécifiquement pour répondre à un besoin client défini, avec des compétences et une expertise alignées sur les exigences d’un projet particulier. Le recrutement sur projet permet aux cabinets de conseil de fournir des solutions personnalisées à leurs clients, tout en assurant une adéquation parfaite entre les compétences du consultant et les besoins du projet.
    • Recrutement sur profil : stratégie de recrutement visant à attirer et à embaucher des consultants avec des compétences générales et une forte employabilité, indépendamment des besoins immédiats d’un projet spécifique. Cette approche permet aux cabinets de conseils de disposer d’une réserve de talents polyvalents et facilement mobilisables sur divers projets, en fonction des demandes fluctuantes des clients. Le recrutement sur profil favorise également la construction d’équipes diversifiées et adaptatives, capables de répondre à des challenges variés. En revanche, le recrutement sur profil a un impact fort sur la rentabilité, les consultants recrutés n’étant pas forcément immédiatement placés chez des clients finaux.

    Conclusion sur le lexique du recrutement

    Notre lexique du recrutement classé par thèmes, touche à sa fin. Cette compilation se veut être un outil pour les professionnels du recrutement et des Ressources Humaines plus généralement. Elle vise également à aider les nouveaux venus dans le domaine en leur proposant une compréhension des termes clés, facilitant ainsi leur intégration, bienvenue !

    Le monde du recrutement est en perpétuelle évolution, et avec lui, son vocabulaire. Nous mettrons ce lexique à jour régulièrement afin qu’il reste une référence à consulter régulièrement.

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    5 secrets de recruteur pour devenir une référence sur son secteur

    Les Talents d’Achil : Julien Muzellec

    Le recrutement externalisé et notamment freelance n’a jamais autant eu la côte. Pour preuve, le marché est passé de quelques dizaines de recruteurs indépendants sur les plateformes en 2018-2019, à plus de 6300 recruteurs indépendants identifiés en 2023.

    Se pose alors la question de l’hyperspécialisation.

    Aujourd’hui, 43% des personnes interrogées dans l’étude menée par Achil en 2023 se spécialisent sur un seul secteur.

    Les résultats révèlent une grande diversité de spécialisations avec comme domaines les plus représentés, l’IT & Tech (16%), le Commerce (13%) ou encore l’Industrie (10%).

    Se concentrer sur un champ spécifique permet une meilleure appréhension des entreprises qui recrutent et des candidats.

    C’est une stratégie assez courante pour réussir en tant qu’indépendant.

    L’enjeu ? Devenir une référence dans sa catégorie.

    Cet article vous propose un focus sur le parcours de Julien Muzellec, membre du collectif Achil et recruteur indépendant spécialisé en finance et assurance.

    Il nous délivre tous ses secrets pour être identifié comme expert de son secteur, misant sur l’importance du réseau, du relationnel et de la personnalisation dans ses pratiques de recrutement.

    Qui est Julien Muzellec ?

    Julien est un pur produit de la banque et de l’assurance, branche dans laquelle il a baigné pendant 18 ans.

    Il avait déjà goûté à l’entrepreneuriat dans la livraison de repas à 20 ans, mais en quête de stabilité, il a finalement fait ses armes dans de grands groupes comme LCL ou MMA.

    Il gagne ainsi confiance en lui et surtout, réalise qu’il ne peut plus se passer du relationnel.

    Cet aspect devient son moteur.

    Très attentif depuis toujours aux pratiques de recruteurs, Julien va naturellement s’orienter vers ce sujet, par le biais d’enquêtes métiers, de la veille, ou encore avec une formation via l’école du recrutement en 2022.

    Telle une suite logique, il investit des fonctions de recruteur dans un cabinet puis dans un grand groupe d’éducation supérieur, au sein desquels il va pouvoir confronter ses nouvelles compétences, tout en confortant son positionnement d’expert.

    Il s’appuie effectivement sur son expérience opérationnelle passée et (re)découvre ce nouveau rôle de conseiller.

    L’indépendance avec Achil

    L’envie d’entreprendre le rattrape en 2023 et Julien entend parler du collectif Achil sur les réseaux sociaux.

    Rassuré par leurs outils, leur suivi, il y voit l’opportunité d’être libre tout en bénéficiant d’un accompagnement.

    Julien : “Je me fixe mes propres objectifs, je me sens autonome, tout en pouvant compter sur une oreille attentive dans les succès, comme dans les moments les plus compliqués.”

    Le parfait compromis pour se lancer.

    5 secrets pour devenir une référence de son secteur

    1. Affirmer son expertise

    Choisir un domaine dans lequel on a soi-même une connaissance pointue semble être une des clés de réussite en indépendant. C’est également le choix de Julien.

    En tant qu’ancien de la banque et de l’assurance, c’était une évidence.

    Cette hyperspécialisation permet généralement de mieux vendre ses prestations en raison d’un positionnement d’expert sur un secteur précis et donc une proposition de valeur plus attractive.

    Ce socle de compétences nécessite toutefois une actualisation régulière, afin de rester à la pointe des évolutions du secteur.

    Pour cela, Julien compte sur son réseau.

    2. Construire un réseau solide

    Pour le coup, c’est vraiment la botte secrète de Julien.

    En plus de bénéficier de son réseau de quasiment 20 ans dans le secteur, il tisse et entretient des liens avec des professionnels influents et des entreprises clés dans son secteur.

    Julien : “Mon discours aussi bien auprès de mes clients que de mes candidats est clair. Je viens du réseau, ils peuvent avoir confiance en moi, je suis de leur côté, nous parlons le même langage.”

    Il veille à soigner ses relations et décide de les accompagner avec pertinence, n’hésite pas à demander des recommandations et prend des nouvelles chaque mois de son vivier.

    Julien : “Le réseautage est une vraie force. J’ai un exemple récent d’un ancien prospect rencontré alors que j’étais encore salarié. Notre collaboration à l’époque n’avait pas abouti, mais j’ai entretenu du lien avec lui depuis. J’ai un jour osé le contacter car il communiquait sur un besoin en recrutement. Il m’a donné sa confiance. Je lui ai trouvé le bon profil. Depuis, il me sollicite pour de nouveaux besoins.”

    C’est ainsi que chaque rencontre devient une opportunité.

    Avec une forme de désintérêt et la simple envie de nourrir ses relations, Julien réussit à faire reposer son business sur ce modèle et de manière très naturelle.

    Ce sont parfois des petites graines qui mettent du temps à pousser, ça prend du temps, de l’investissement, mais tout ce travail de fond servira à terme une belle boucle vertueuse.

    Les recommandations, les réseaux professionnels ou encore l’inbound sont par ailleurs des stratégies utilisées principalement par 30% des répondants du baromètre du recrutement réalisé par Achil.

    L’expertise et le réseau sont de vrais piliers pour rassurer.

    3. Personnaliser son approche

    Julien se fixe une règle claire : bien cerner les besoins de ses clients comme de ses candidats, pour s’assurer d’un alignement entre les attentes de chacun.

    C’est pourquoi il s’engage sur de vrais partenariats, proches d’une dimension exclusive. Sa prospection est très ciblée et il ne travaille qu’à la commande personnalisée.

    Julien : “Je connais bien le quotidien de mes clients et des candidats. Ils détestent perdre du temps. Je ne fais pas d’envois de masse, toutes mes approches sont hyper personnalisées.”

    CV ciblés / Envois très shortlistés : il mise sur une expérience fluide, concise et efficace.

    4. Travailler sa marque

    Avoir un profil sur LinkedIn c’est bien, mais comprendre sa cible et maîtriser son écosystème, c’est mieux !

    Son positionnement d’expert et les expériences mémorables qu’il propose, forment la marque recruteur de Julien.

    Il a gagné la confiance de son réseau et l’a développé, passant de 400 à + de 1000 contacts en à peine quelques mois.

    Il peut d’ailleurs se féliciter d’avoir régulièrement des leads entrants, le signe qu’il est bien une référence sur sa niche.

    5. L’ultime secret n° 5 : Une vision collaborative

    Recruter c’est d’abord un échange. Pour Julien, c’est justement la base du métier.

    Julien : “J’adore le mot collaboration. Si l’on a tendance à voir la relation en recrutement comme un bureau carré, avec d’un côté le client, de l’autre le candidat, puis le recruteur, moi je le vois plutôt comme une table ronde. Nous sommes non pas les uns contre les autres, mais bel et bien tous ensemble.”

    Partagez-vous ce dernier secret de Julien ? Une collaboration naturelle, fluide et donc toute en rondeur ?

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