TalentLab 2025 : les collectifs de recruteurs freelances sont-ils là pour durer ?

TalentLab 2025 : les collectifs de recruteurs freelances sont-ils là pour durer ?

TalentLab 2025 : les collectifs de recruteurs freelances sont-ils là pour durer ?

Le 29 avril dernier, les locaux de l’ISTEC au bord du canal Saint Martin à Paris ont accueilli la première édition du TalentLab. Organisé par Laurent Brouat / Les Talents Narratifs, l’événement a réuni 158 professionnels des RH venus prendre le pouls du marché du recrutement.

Le panel d’intervenants s’annonçait riche : Éric Heyer (OFCE) sur la vraie nature des tensions sur le marché de l’emploi, Frédéric Voyer (TalentSafe) sur le marché des cabinets et Guillaume Alexandre (Gates Solutions) sur l’omniprésence de LinkedIn.

David, co-fondateur d’Achil, est également intervenu pour décortiquer l’essor des collectifs de recruteurs freelances, un sujet qui nous tient particulièrement à cœur.

Pour ne rien manquer des quatre conférences, on vous conseille la synthèse complète rédigée par Nicoka… et on vous synthétise notre intervention juste après 👇

Pourquoi parler des collectifs au TalentLab ?

Depuis la crise sanitaire, qui a beaucoup participé à son essor, le freelancing n’est plus un plan B, c’est un pan entier de l’organisation du travail, et les recruteurs ne sont pas en reste.

Ils y trouvent, selon les profils :

  • Plus de flexibilité : dans le choix de leurs clients, dans leurs méthodes de travail, dans l’organisation de leur temps
  • Une rémunération déplafonnée, plus sympathique qu’en cabinet ou en interne (à condition de travailler)
  • Un moyen de rebondir après un licenciement

Mais derrière le cliché Linkedin du “digital nomad” se cachent aussi les volets moins glamour : prospection difficile, délais de paiement à rallonge, solitude, coût des outils, gestion administrative lourde, etc.

C’est dans cette zone grise qu’ont germé les collectifs : une réponse communautaire à des problèmes d’indépendants. Un peu le meilleur des deux mondes entre salariat et indépendance pure.

Qu’est-ce qu’un collectif de recruteurs ?

Nous avons proposé la définition suivante :

Un collectif (ou réseau) de recruteurs indépendants est un groupe de professionnels qui travaillent à leur compte et choisissent de mutualiser leurs compétences, leurs contacts et leurs bonnes pratiques. Une structure centrale (le siège) assure la coordination et fournir divers services : formation, accompagnement, support juridique et financier, marketing, tarifs préférentiels (centrale d’achat).

Chiffres et évolution des collectifs de recruteurs en France

En France, 42 collectifs ont vu le jour depuis 2020, une dizaine se sont déjà éteints, preuve qu’une sélection naturelle s’opère. Il y a une cinquantaine de collectifs de recruteurs indépendants à date.

Ces collectifs se différencient selon plusieurs axes : positionnement métier, spécialisation, apport de missions, formation, accompagnement, support administratif, mode de facturation, outils mis à disposition et modèle financier. Voir notre guide des collectifs de recruteurs freelances pour plus de détail.

Aujourd’hui, environ 1 400 recruteurs se revendiquent membres d’un collectif ; trois réseaux ont réussi à dépasser la barre symbolique des 100 membres (1 a arrêté depuis, et le dernier l’a repassé à la baisse).

Sur le papier, cela peut sembler anecdotique par rapport aux 56 000 professionnels du recrutement identifiés en France, mais replacé dans le prisme du freelancing, c’est tout sauf marginal : 11% des recruteurs exercent déjà en indépendant et 23% de ces freelances sont rattachés à un collectif.

Pourquoi le modèle des collectifs de recruteurs fonctionne

Avec une clientèle majoritaire de TPE/PME régionales trop petites pour intéresser les cabinets de recrutement, les collectifs ouvrent un “océan bleu”, un marché jusque-là sous-adressé par les acteurs traditionnels.

Bénéfices des collectifs de recruteurs indépendants pour les clients

Les collectifs n’ont pas de coûts fixes. Sans bureaux ni hiérarchies complexes, ils peuvent proposer des honoraires plus faibles tout en maintenant une qualité d’exécution élevée. De plus, ils opèrent souvent localement avec une connaissance fine des métiers pour lesquels ils recrutent et des bassins d’emploi, atouts que les acteurs traditionnels peinent à égaler. Résultat : une relation de confiance, et, souvent, de la récurrence.

Bénéfices des collectifs pour les recruteurs indépendants

L’absence de coûts fixes, encore et toujours, permet de redistribuer plus de valeur au recruteur. La mutualisation des outils (ATS, CRM, jobboards) abaisse le coût de lancement, et la communauté agit contre l’isolement. L’effet boule de neige est manifeste : plus d’entraide, plus de missions partagées, donc plus de sélectivité et, in fine, une expérience client qui s’améliore à chaque boucle.

Collectifs vs. acteurs traditionnels

Faut-il voir les collectifs comme un assaut contre les cabinets ? La réalité est plus nuancée. Les acteurs traditionnels restent incontournables. Sur des marchés de niche ou de proximité, les collectifs offrent une promesse claire et immédiatement compréhensible, sans la lourdeur perçue d’un cabinet. Les T/PME sont particulièrement intéressées par leur proposition car elles font aujourd’hui peu appel à des cabinets de recrutement (23% des T/PME affirment très bien connaître les prestations des vabinets de recrutement, contre 42% des ETI / Grandes Entreprises d’après l’étude de l’APEC de décembre 2024).

Nous avons illustré cette cohabitation par la stratégie de l’océan bleu : pendant que les cabinets bataillent dans le “rouge” saturé, les collectifs adressent un nouveau marché, peu pénétré par les cabinets traditionnels en raispon de leurs coûts de structutre.

Les collectifs, modèle pérenne ou effet de mode ?

Pour dépasser l’intuition (et aussi car nous sommes très biaisés sur le sujet), nous avons utilisé la courbe de diffusion des innovations théorisée par Everett Rogers.

Avec 11% d’indépendants, le recrutement freelance en France approche du point de bascule des 16% où une innovation passe du stade d’adoption précoce à celui d’innovation durable.

Les collectifs rassemblent déjà plus de 23% des indépendans dans le recrutement… ils sont donc à priori là pour durer !

S’il est toujours possible qu’un retournement économique freine la dynamique, trois garde-fous plaident pour la durabilité :

  1. Alignement d’intérêts : clients et recruteurs y trouvent un gain tangible
  2. Effet réseau : chaque membre supplémentaire accroît la valeur des autres (partage d’opportunités, coût des outils, entraide).
  3. Outils : les outils internes améliorent la productivité et verrouillent la proposition de valeur

En clair, l’effet de mode a laissé place à un phrénomène durable.

Achil parmi les collectifs de recruteurs indépendants

Chez Achil, nous avons fait le pari de la coexistence raisonnée : nourrir l’écosystème plutôt que le disrupter à tout prix. Cela passe par des offres hybrides afin d’adresser des grands comptes, mais aussi par un accompagnement structuré des T/PME.

Notre cinquantaine de membres vit aujourd’hui grâce à ce modèle. Alors, oui , ce n’est pas facile tous les jours, mais quand on voit le chemin parcouru en quelques années, nous sommes très enthousiastes pour la suite !

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Panorama des fusions-acquisitions dans le recrutement (2018-2025)

Panorama des fusions-acquisitions dans le recrutement (2018-2025)

Panorama des fusions-acquisitions dans le recrutement et les RH en France (2018-2025)

Mise à jour : Novembre 2025

Boom des opérations M&A dans les RH

Depuis 2018 et malgré le Covid qui a mis tout le secteur à l’arrêt, le marché français du recrutement et des ressources humaines a accéléré son cycle de consolidation : nous avons identifié près d’une centaine d’opérations en sept ans.

Cabinets de recrutement, plateformes d’intérim digital et sociétés de conseil RH se disputent un terrain historiquement fragmenté. Ce mouvement de consolidation s’explique de plusieurs manières.

  • Gain de taille critique afin servir les grands comptes nationaux et internationaux
  • Elargissement du portefeuille de services afin de toujours mieux servir ses clients (recrutement permanent, management de transition, conseil RH, marque employeur, etc.)
  • Amélioration de la couverture géographique : régionale en France et, de plus en plus, européenne.

A cela s’ajoutent d’autres facteurs :

  • Digitalisation : le rachat d’une tech est plus rapide que de la développer en interne. Le rachat de Qapa par Adecco démontre qu’une forte traction techno attire capitaux et acquéreurs
  • Pénurie de talents : la pénurie chronique certains secteurs justifie la valeur d’un réseau de candidats, certains groupes consolident pour disposer de bases de talents exclusives
  • Appétit des fonds d’investissement : multiples encore raisonnables (8-12x EBITDA) vs. d’autres secteurs comme le software (>15x) et thèse de build-ups régionaux rapides (Menway, Actual, Alixio) afin de constituer des groupes diversifiés de taille significative

Cabinets de recrutement : deals et tendances

Avec plus de 2000 cabinets identifiés en France (source : annuaire des cabinets de recrutement), le terrain de jeu est large. Cependant, les cabinets sont peu propices à un rachat car leur valeur est directement liée aux dirigeants et aux consultants. Ce risque de fuite de valeur s’atténue avec la taille, la structuration de la société, le vivier de candidats, les contrats cadres et également les outils.

Entre 2018 et 2025, une trentaine d‘acquisitions ou prises de participation ont été annoncées, dont une douzaine particulièrement structurantes.

Les industriels (Actual, Menway, EDG, etc.) mènent la consolidation dans une logique de one-stop-shop (intérim, placement, RPO, management de transition), tandis que les fonds prennent surtout des positions minoritaires pour soutenir la croissance et financer des cash-outs.

Date
janv. 2018
juin 2018
juin 2018
juil. 2018
nov. 2018
mai 2019
janv. 2020
mars 2020
juil. 2020
juin 2020
juil. 2020
sept. 2020
jan. 2021
mai 2021
nov. 2021
mai 2022
juin 2022
juin 2022
sept. 2022
janv. 2023
janv. 2023
févr. 2023
févr. 2023
mai 2023
sept. 2023
sept. 2023
déc. 2023
oct. 2023
avr. 2024
mai 2024
mai 2024
juin 2024
juil. 2024
nov. 2024
déc. 2024
oct. 2025
Cible
Hudson (activités Europe)
Lorenz & Hamilton
Mindfield Search
Urban Linker
Winsearch
Uptoo
MacAnders
La Relève
CCLD
Happy to Meet You
Vendôme Associés
Silkhom
Strammer
Concerto RH
Abaka + Experts & Managers
Batenborch France
Cooptalis (Anywr)
Avizio
Uptoo
Skeelz
Solantis
APSIM Groupe (Head Hunting Factory & OP Search)
Scale You Up
Kobaltt
Mobiskill
JOB4
Clémentine
FAB Group
Digirocks
Ad Hominem
Urvika & Alphée
Aptic
Vauban Executive Search
HumanSkills (teaminside, Aravati, etc.)
High Flyers Agency
Heidrick & Struggles
Acquéreur / Investisseur
Morgan Philips
Crédit Mutuel Equity
Menway
Rives Croissance & CEIDF Capital
Proman
Ardian Growth
Menway
Teaminside / HumanSkills
Actual
Quiblier (Samsic)
Lorenz & Hamilton
Garibaldi Participations
Lorenz & Hamilton
CCLD (Actual)
Groupe Interaction
CCLD
Naxicap Partners
European Digital Group
Ardian Growth & Managers
Virtuology
Anywr
Ciclad
Catenon
Actual Group / Up Skills
Avizio (EDG)
Abberline
Actual Group
UI Investissement
Jean-Patrick Manzoni
ACTUA Group
Novali (Sovitrat)
Sofiouest
Frédéric Clausier
B&Capital
Domino RH
Advent International / Corvex
Typologie acquéreur
Industriel
Fonds d'investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Fonds d'investissement
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Fonds d'investissement
Industriel / Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Industriel / Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Fonds d’investissement
Investisseur privé
Industriel
Industriel
Fonds d’investissement
Investisseur privé
Fonds d’investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Transaction
Majoritaire
Minoritaire
Majoritaire
Majoritaire
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Majoritaire
Majoritaire
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Majoritaire

Management de transition

Le management de transition est passé du statut de niche confidentielle à celui de levier stratégique pour les acteurs du recrutement et les fonds.

Les fonds small & mid-cap (Initiative & Finance, SGCP, Omnes, Andera, Indigo) prennent des participations minoritaires pour financer des build-ups sans trop diluer les équipes dirigeantes.

Les industriels (Menway, Alixio, EIM) rachètent ou fusionnent pour offrir toujours plus de services : recrutement permanent, interim management, conseil.

Les leaders français (Valtus, X-PM, EIM) multiplient les acquisitions transfrontalières (ex. Alium Partners au Royaume-Uni, Magnalia en Suisse) afin d’élargir leur présence et répondre aux appels d’offres globaux.

Date
oct. 2017
févr. 2019
févr. 2019
avr. 2019
févr. 2020
févr. 2022
juin 2022
oct. 2022
juin 2023
juin 2023
sept. 2023
nov. 2023
janv. 2024
janv. 2024
juil. 2024
Cible
Valtus
Alium Partners
X-PM
MPI Executive & NIM Europe
Valtus
ENEID Transition
MCG Managers
EIM Group
X-PM
JUSTE
Magnalia
Maestrium
Colibee
Meogroup
Delville Management
Acquéreur / Investisseur
Initiative & Finance
Valtus & Atreus
Lorenz & Hamilton
Menway
SGCP & Geneo Capital Entrepreneur
Axcel Partners
Menway
Omnes Capital
Alixio
Alixio
EIM Group
Financière de Courcelles
EIM Group
Andera Partners
Indigo Capital
Typologie acquéreur
Fonds d’investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel / Fonds d’investissement
Industriel / Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Industriel / Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Transaction
Minoritaire
Majoritaire
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Minoritaire

Conseil RH : les acteurs se renforcent

Entre 2021 et 2025, les sociétés de conseil RH françaises sont devenues les cibles privilégiées des fonds et des industriels. Avec une dizaine de transactions majeures : le conseil RH passe d’un marché d’experts « boutiques » à un marché de plateformes intégrées.

Les industriels (SIA Partners, Magellan, Manpower, Diot Siaci) achètent pour densifier leurs compétences et sécuriser des viviers de consultants qualifiés, du diagnostic social à la mise en œuvre de SIRH.

Deux LBO emblématiques Alixio (Ardian) et HR Path (Andera / SGCP) ont fixé de nouveaux repères de valorisation sur le mid-market. Les multiples élevés s’expliquent par la récurrence des contrats d’externalisation payroll / SIRH et par la demande croissante d’expertise QVT / ESG.

Date
févr. 2021
avr. 2021
févr. 2022
mars 2022
mai 2022
juin 2022
juil. 2022
juin 2023
nov. 2023
oct. 2024
avr. 2024
fév. 2025
avr. 2025
avr. 2025
août 2025
nov. 2025
Cible
Prévia
Uside
AlterNego
Alixio
HR Path
Pros-Consulte Group
Tingari
Groupe Alerys
KMSI
Oasys & Cie
Alessia (Adenine, RPC & Associés)
AM&A Consulting RH
Noous
Smahrt Consulting
ConvictionsRH
HR Conseil
Acquéreur / Investisseur
Menway
SIA Partners
Impact Partners
Ardian Expansion
Andera Partners, SGCP
Menway
ManpowerGroup France
Oasys
Magellan Partners
Diot Siaci
KLB
AP Ressources Humaines
Siparex Entrepreneurs, Bpifrance
HR Path
Mercer (Marsh McLennan)
Julhiet Sterwen
Typologie acquéreur
Industriel
Industriel
Fonds d'investissement
Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Industriel
Transaction
Majoritaire
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Majoritaire

Intérim & intérim digital : la révolution plateforme

Le marché hexagonal de l’intérim connaît depuis cinq ans une vague d’acquisitions portée par trois moteurs structurants :

  • Renforcer le maillage territorial : les groupes historiques (Proman, Actual, Randstad, LIP, Domino RH) avalent des réseaux régionaux – CarpeDiem en Occitanie, Alter Ego à La Réunion, Omedo en santé à Toulouse – afin de mieux couvrir les bassins d’emploi. Cette course à la densité d’agences vise un double effet : proximité commerciale et capacité à déployer rapidement des intérimaires dans des zones pénuriques.
  • Racheter des portefeuilles candidats / clients : chaque opération apporte instantanément un vivier qualifié de travailleurs temporaires et un carnet de commandes (PME industrielles, hôpitaux, BTP, etc.). Le rachat de Médical 77 & 2ME par Actual illustre cette logique : l’acquéreur sécurise 30 ans de relations dans le médical francilien, un segment où la pénurie de soignants fait grimper la valeur de chaque profil.
  • Accélérer sur la tech & la data : Qapa (repris par Adecco pour 65 M€) et Iziwork (repris par Proman à la barre du TC) montrent montré que la bataille se joue désormais sur l’algorithme de matching, l’UX mobile et la profondeur de la base candidats. Les plateformes digitales apportent une acquisition client quasi self-service et des coûts d’intermédiation 30 à 40% plus faibles qu’une agence classique. Acheteurs et fonds n’hésitent plus à payer pour capturer cet avantage compétitif avant qu’il ne soit “commoditisé”.

Date
juil. 2019
sept. 2021
mai 2022
sept. 2022
nov. 2022
mai 2023
fév. 2023
avr. 2023
oct. 2023
déc. 2023
déc. 2023
déc. 2023
mai 2024
juin 2024
juil. 2024
juil. 2024
sept. 2024
sept. 2024
oct. 2024
nov. 2024
avr. 2025
avr. 2025
oct. 2025
Cible
CarpeDiem Intérim
Qapa
Side
StaffMe
Ergalis
Slash Intérim
Brigad
Asap.work
Iziwork
Mistertemp’
Openjobmetis
Omedo
Adice Intérim
Groupe Camo
Link Group
Alter Ego
Staffmatch
Médical 77 & 2ME
Toma Intérim
Energia
Onestaff
Metal Inter
Gojob
Acquéreur / Investisseur
Proman
Adecco
Randstad
House of HR
Actual Group
Business angels (seed)
Balderton, Wendel, Serena, etc.
Speedinvest, Kima
Proman
Andera Partners, Ardian
Groupe CRIT
Groupe LIP
Network Intérim
W-Group
Groupe Interaction
Actual Group
ISAI
Actual Group
Domino RH
Actual Group
Proman
Network Intérim
Persol
Typologie acquéreur
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel / Fonds d’investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Fonds d’investissement
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Industriel
Transaction
Majoritaire
Majoritaire
Majoritaire
Majoritaire
Majoritaire
Seed
Série B (33 M€)
Seed (5 M€)
Majoritaire
Majoritaire
Majoritaire
Majoritaire
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Majoritaire
Majoritaire
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Majoritaire
Majoritaire

Collectifs de recruteurs indépendants

Nés pour la plupart après 2020, les collectifs de recruteurs freelances en sont encore au stade d’amorçage. Il n’y a aucune acquisition structurante entre acteurs à ce jour.

Les opérations recensées se limitent à des levées de fonds seed ou série A, destinées à financer la plateforme, l’onboarding de recruteurs et le marketing.

Leur profil reste toutefois attractif : modèle asset-light et contracyclique, frais fixes faibles, revenus récurrents via abonnement et / ou commissions. C’est précisément ce cocktail qui a poussé certains investisseurs à parier, parfois un peu vite, sur une trajectoire comparable à celle des réseaux de mandataires immobiliers (IAD, SAFTI, etc.).

Pour l’instant, la réalité est plus prudente : pas encore de consolidation, pas de rentabilité démontrée à grande échelle, et un marché qui devra confirmer sa capacité à scaler d’ici 2026-2027.

Date
oct. 2021
sept. 2022
sept. 2023
nov. 2024
Cible
Solinki
Le Mercato de l’Emploi
Goodrecruiter
Solinki
Acquéreur / Investisseur
Business angels, Polymatter Ventures, Grenoble Angels
Ring Capital, iXO Private Equity, Roland Tripard
Investisseurs privés
Le Mercato de l’Emploi
Typologie acquéreur
Fonds d’investissement
Fonds d’investissement
Investisseurs privés
Industriel
Transaction
Seed (0,7 M€)
Série A (8 M€)
Seed (1 M€)
Majoritaire (reprise à la barre du TC)

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Les talents d’Achil – Laurence Molle – Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

Les talents d’Achil – Laurence Molle – Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

Les talents d’Achil : Laurence Molle

La pénurie de talents bouleverse de nombreux secteurs qui peinent à recruter. Pour répondre à cette situation, les entreprises doivent s’adapter aux nouvelles attentes des candidats, une nécessité particulièrement visible dans l’hôtellerie-restauration. Mais ces tensions résultant de multiples facteurs, les solutions sont-elles si évidentes ?

Est-ce que la pénurie de talents existe vraiment ? Ou bien s’agit-il d’un phénomène plus complexe qui dépasse les entreprises ?

La réalité en tout cas côté employeur, c’est que 54% déclarent être confrontés à des difficultés pour dénicher des professionnels qualifiés selon l’étude “Future of work” 2024 du site d’emploi Monster.

Divers secteurs sont touchés et le mot “tension” est bel et bien sur toutes les lèvres.

Pire, la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche des Études et Statistiques) et France Stratégie prédisent un avenir assez pessimiste pour les recruteurs à travers leur rapport Les Métiers en 2030.

Dans ce paysage un peu morose, Laurence Molle, membre du collectif Achil et recruteuse indépendante spécialisée dans l’industrie du tourisme, de l’hôtellerie et de l’évènementiel – un secteur connu pour être sous tension – apporte de l’optimisme via son regard et des exemples de leviers pour mieux recruter et fidéliser.

Elle vous partage toutes les clés pour comprendre et faire face à cette pénurie des talents.

Crise et tension du recrutement : un défi qui touche plus d’un secteur ?

Ce que dit la DARES dans les grandes lignes ? Des ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment, aux ouvriers qualifiés de la manutention, peu de domaines et métiers sont épargnés.

Petit tour d’horizon :

Agricole : 1 agriculteur sur 2 prendra sa retraite d’ici 2030. Un constat inquiétant d’autant plus quand on sait qu’en 2022, 257 400 projets de recrutements étaient recensés par la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et plus d’un sur deux étaient déjà estimés difficiles.

Aide à la personne : 328 000 postes d’agent d’entretien ou encore 224 000 postes d’aides à domicile resteraient non pourvus en 2030. Et cela, alors même que 7 millions de jeunes sont censés intégrer le marché du travail d’ici là.

Commerce : Depuis 2019, le métier de vendeur fait partie des fonctions comptant le plus de postes à pourvoir. Le fort taux de départs en fin de carrière d’ici 2030 annonce une perspective toujours plus incertaine pour les commerces.

Enfin, en ce qui concerne le secteur de Laurence, 1,3 million de personnes travaillaient encore dans l’hôtellerie-restauration avant la pandémie du COVID, contre 1 million en 2021.

D’autre part, l’UMIH (l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière), évalue que, faute de trouver le bonheur au travail sur leurs postes, c’est tout de même 140 000 salariés de l’hôtellerie-restauration qui l’ont quitté pour une reconversion professionnelle et en parallèle 200 000 postes non pourvus d’après le chef étoilé Thierry Marx qui tirait la sonnette d’alarme en 2024.

Si les problèmes de recrutement et le manque de candidats ne datent pas d’aujourd’hui, il faut admettre qu’ils se sont aggravés ces dernières années.

Pour Laurence, il y a une cause évidente, et elle est commune à bien des secteurs : la crise sanitaire de 2020. Avec pour conséquences :

Une prise de recul sur les conditions de travail : refus de l’épuisement professionnel et des horaires contraignants.

Une image dégradée des métiers : précarité, absence de reconnaissance, de formation et faible valorisation des compétences.

La fuite des travailleurs vers d’autres secteurs : reconversions massives vers des métiers offrant plus de sens ou d’équilibre vie pro / vie perso.

Une perte d’attractivité durable : les anciens salariés ne sont pas revenus après l’épisode COVID, accentuant le manque de main-d’œuvre qualifiée.

En résumé, 2020 a accéléré une tendance préexistante, révélant des failles profondes dans l’attractivité de nombreux métiers.

Laurence : “Beaucoup de jeunes ou saisonniers sont partis parce qu’ils ont compris qu’ils pouvaient gagner mieux leur vie ailleurs, avec des horaires plus stables. Et la pénurie notamment dans l’hôtellerie, c’est aussi le résultat d’années de précarisation du métier, d’usage de contrats abusifs. Beaucoup sont partis et ne reviendront pas.”

Autant de métiers et secteurs qui rencontrent et rencontreront potentiellement encore plus de déséquilibres dès demain.

La bonne nouvelle ? Avec une baisse de – 34 % de chiffre d’affaires en 2020, les restaurants ont dû fonctionner différemment et ont entamé une certaine prise de conscience chamboulant leurs pratiques…

3 leviers pour surmonter la pénurie de talents et faire face aux tensions

Notre rapport au travail a évolué. Le bien-être n’a jamais été aussi crucial à nos yeux, la flexibilité est devenue une exigence centrale et la reconnaissance ne doit plus se quémander.

C’est la fin du « travailler à n’importe quel prix » : les talents sont plus sélectifs.

Laurence le réalise au contact de ses candidats, et ça se traduit par moins de tolérance de leur part vis-à-vis des horaires éclatés, aux cadences infernales, au management à la dure, une grosse attente sur le respect de leur droit au repos, ou plus d’avantages.

Elle a alors observé 3 leviers activés par ses clients, qui pourraient bien inspirer d’autres secteurs que l’hôtellerie et la restauration.

1. Repenser les conditions de travail pour mieux recruter

Les coupures et les amplitudes horaires excessives, l’absence de solutions d’hébergement,  le manque d’avantages concrets sont autant de freins majeurs au recrutement.

Pour y répondre :

  • De plus en plus d’établissements instaurent des rotations en équipes distinctes (matin/soir) pour éviter les journées en 2 temps.
  • Des restaurateurs réduisent volontairement leurs plages d’ouverture, privilégiant un service continu ou une fermeture le midi pour alléger les charges horaires.
  • Les employeurs les plus proactifs proposent des logements ou assument une partie du loyer pour attirer du personnel.
  • Face au turnover, certaines entreprises garantissent des CDI saisonniers, assurant un revenu même pendant l’intersaison pour être sûrs de les garder d’une année à l’autre
  • D’autres parient sur les avantages pour renforcer leur attractivité, comme des nuits d’hôtel offertes aux employés dans leur chaîne, un accès à des abonnements sportifs ou encore la mise en place de CE externalisés avec des réductions et offres comparables aux grandes organisations.

Laurence : “Les entreprises pour qui le recrutement est “facilité”, ce sont tout simplement celles qui ont compris qu’il fallait s’adapter aux attentes des candidats.”

Et oui, l’hôtellerie-restauration ne peut plus se reposer uniquement sur la passion du métier.

2. Management : les nouvelles règles pour fidéliser sans tension

Laurence : “En 2025, les jeunes n’acceptent pas les pratiques d’avant en cuisine. Et ceux qui ont subi ces méthodes ne veulent pas les reproduire. Et ils ont tous raison.”

C’est ainsi que dans un secteur réputé dur comme la restauration, on découvre à présent de nouvelles tendances, avec :

  • La fin du management par la terreur, ou autrement dit, la culture du « chef qui crie » en cuisine et en salle.
  • L’amélioration des pratiques managériales : moins d’autoritarisme, plus de bienveillance et d’accompagnement.
  • La valorisation de la transmission. Laurence l’aperçoit chez ses clients avec des programmes de formation interne.

3. Mettre son secteur au vert pour attirer des candidats

Les candidats ne choisissent plus seulement un emploi pour le salaire ou les conditions de travail. L’axe environnemental et social des entreprises pèse dans leur décision. Dans un secteur tel que l’hôtellerie-restauration, où l’impact écologique est important, les employeurs s’engagent niveau RSE et Laurence l’observe par :

Une montée de la conscience écologique en cuisine :

Avec des circuits courts, des produits de saison et la réduction du gaspillage alimentaire, voire la valorisation des déchets organiques.

Laurence : “En cuisine, je vois beaucoup de chefs qui se forment au zéro déchet. Désormais, ils utilisent tout : des épluchures jusqu’au moindre ingrédient. C’est une nouvelle manière de cuisiner.”

Des démarches écoresponsables qui s’imposent en hôtellerie :

Avec une meilleure gestion de l’eau, des dispositifs pour réduire la consommation, la suppression des emballages plastiques dans les chambres (adieu les mini-savons et les flacons jetables), l’optimisation du linge et la sensibilisation des clients pour les encourager à adopter des écogestes lors de leur séjour.

La RSE n’est pas qu’une simple option marketing, mais un véritable levier d’attractivité pour les recruteurs du secteur, et un critère de choix pour les talents en quête de sens.

Recruter autrement : où trouver les profils pénuriques ?

Qu’on se le dise, le recrutement classique, c’est terminé. Les CVthèques ne suffisent plus.

Partenariats avec les écoles spécialisées, exploitation de réseaux d’anciens élèves – alumni, communautés… Laurence mise à fond sur les recommandations et du sourcing via des communautés professionnelles.

En tant qu’ex-professionnelle du secteur, elle appartient à ce monde, elle en connaît les codes, et elle y a développé sa marque recruteur.

Laurence : “Je me considère comme une femme de réseau. Ce sont les candidats qui viennent à moi, parce qu’ils savent que je recrute dans leur secteur et qu’ils me font confiance.”

Elle est par ailleurs très active au sein de BNI Méditerranée, où elle accompagne 40 chefs d’entreprise grâce aux recommandations d’affaires en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en tant que Présidente du SKAL INTERNATIONAL VAR PROVENCE, un réseau international regroupant plus de 12 200 membres dans 70 pays, elle œuvre également au développement des connexions entre professionnels du tourisme et du voyage.

Dans un marché sous tension, où recruter représente un gros challenge, son engagement dans ces réseaux illustre une réalité :

Et si la clé face à la pénurie de talents résidait justement dans la force du collectif et des recommandations ?

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Les talents d’Achil – Alexandra Baratchegaray – Soft skills : la priorité pour bien recruter en 2025 ?

Soft skills : la priorité pour bien recruter en 2025 ?

Les talents d’Achil : Alexandra Baratchegaray

Longtemps reléguées au second plan face aux hard skills, les soft skills occupent désormais une place égale dans le recrutement. Quel est véritablement leur degré d’importance ? Et comment les évaluer efficacement ?

Les compétences techniques sont-elles opposables aux compétences sociales et personnelles ?

Une chose est certaine, les soft skills et l’adéquation culturelle jouent un rôle tout aussi crucial, voire décisif, dans un processus de recrutement.

Selon une étude menée par LinkedIn en 2022 et relayée par la solution RH Sweeeft, 80% des employeurs estiment que le savoir-être est plus important que le savoir-faire.

Alexandra Baratchegaray, recruteuse indépendante, membre du collectif Achil et psychologue du travail en est convaincue : recruter, c’est aussi détecter des personnalités alignées avec les valeurs de l’entreprise.

Elle partage aujourd’hui sa vision et ses meilleures pratiques pour une évaluation complète.

De quoi questionner vos priorités…

Comprendre ce qu’il se cache derrière les compétences

Tout d’abord, parler de soft skills, c’est faire référence au savoir-être, ou aux compétences comportementales, sociales ou personnelles. Il existe en réalité plusieurs manières de les nommer.

Il s’agit des différentes aptitudes qui impactent :

  • Notre relationnel, puisqu’elles nous permettent de collaborer efficacement avec les autres, grâce à la communication, la gestion de conflits ou encore l’esprit d’équipe,
  • Notre posture, puisqu’elles témoignent de notre leadership ou de notre capacité d’adaptation par exemple,
  • Notre façon de travailler, puisqu’elles soulignent notre méthodologie, à travers la créativité, l’esprit critique ou bien notre capacité à résoudre des problèmes.

Celles-ci se complètent avec les compétences culturelles qui renvoient à la faculté d’un individu de s’aligner avec les valeurs et les attentes spécifiques d’une organisation.

Souvent mises en opposition, les hard skills ou compétences techniques, sous-entendent le savoir-faire d’une personne, acquis notamment par la formation ou l’expérience, tels que la maîtrise d’un logiciel, une langue étrangère ou une expertise technique liée à un métier.

Alexandra : “Toutes ces typologies de compétences ont un objectif commun, celui de favoriser une intégration harmonieuse et une collaboration durable. Au-delà des compétences techniques, il est primordial de considérer, au même titre que les hard skills, les soft skills et le fit culturel.”

Soft skills vs. hard skills : une question de complémentarité

En recrutement, on associe le QI aux compétences techniques (hard skills) et le QE aux compétences comportementales (soft skills).

Le QI (Quotient Intellectuel) et le QE (Quotient Émotionnel) sont complémentaires et illustrent les types d’intelligence nécessaires dans une variété de contextes.

Alexandra s’appuie sur ces notions et l’explique très bien, avec sa casquette de psychologue du travail.

  • QI (quotient intellectuel) : le QI mesure les capacités cognitives d’une personne, telles que la logique, la résolution de problèmes, ou la mémoire. Il est principalement lié aux hard skills, c’est-à-dire les compétences techniques et intellectuelles acquises par l’apprentissage et l’expérience.
  • QE (quotient émotionnel) : le QE, aussi appelé intelligence émotionnelle, mesure la capacité d’une personne à identifier, comprendre, gérer et influencer ses propres émotions ainsi que celles des autres. Il est fortement lié aux soft skills, comme l’empathie, la gestion du stress et l’adaptabilité.

Ensemble, ils permettent d’évaluer un profil de façon globale et plus juste.

Pour Alexandra, à l’heure où l’on parle beaucoup d’Intelligence Artificielle et du risque qu’elle remplace les recruteurs, c’est justement là, leur plus-value.

Alexandra : “Si les IA peuvent éventuellement évaluer la technicité d’un profil à la lecture d’un CV, nous les recruteurs nous intervenons sur la partie émotionnelle. Un candidat aura eu beau écrire qu’il est team player ou assertif, seuls un professionnel du recrutement aura la capacité de le questionner pour le mesurer à l’occasion d’un entretien.”

Mais comment ?

4 bonnes pratiques pour une évaluation efficace des compétences

Alexandra pense qu’être un bon recruteur, ce n’est pas nécessairement être un spécialiste sur la partie technique des métiers pour lesquels on recrute, en revanche, elle revendique l’expertise indispensable pour évaluer le savoir-être des candidats et leur capacité à s’adapter aux environnements des entreprises.

Voici comment elle s’y prend.

1. Comprendre le besoin : la clé de départ

Alexandra commence toujours par creuser avec ses clients ce qu’ils mettent réellement derrière chaque soft skill et critère de culture fit.

Elle insiste sur l’importance d’illustrer leurs attentes par des exemples concrets et des situations précises.

Elle utilise alors la méthode EQR (Écoute, Questionnement, Reformulation), une technique d’écoute active qui repose sur le questionnement pour clarifier ou approfondir, puis la reformulation afin de valider la compréhension.

Cette démarche permet non seulement de bien cerner les attentes du client, mais aussi d’instaurer un rapport collaboratif dès le départ.

2. Créer un cadre bienveillant en entretien

Alexandra veille à poser un cadre de confiance pendant ses entretiens, car un candidat à l’aise sera plus sincère et mettra davantage en avant son savoir-être et ses valeurs.

Pour cela, elle privilégie une introduction informelle, en se présentant de manière décontractée, en abordant son parcours ou des sujets liés au recrutement.

Cette approche offre un effet miroir : le candidat, rassuré, adopte un positionnement moins formel et est plus disposé à évoquer ses compétences sociales et son alignement avec les valeurs de l’entreprise.

D’après Alexandra, cette relation de confiance est essentielle pour collecter et évaluer les soft skills avec justesse.

3. Structurer l’échange avec des méthodes éprouvées

Lors de ses entretiens, Alexandra combine 2 approches.

L’entretien semi-structuré : Ce type d’entretien alterne questions ouvertes et directives, permettant de rester focalisé sur des compétences clés tout en laissant de la place à la spontanéité du candidat.

La méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) : Elle demande au candidat de raconter des expériences spécifiques en suivant cette structure. Des situations réelles seront effectivement plus significatives que des simples affirmations générales.

À travers ces outils, Alexandra évalue systématiquement jusqu’à 5 hard skills et 5 soft skills, garantissant une évaluation complète.

Durant tout l’entretien, elle utilise à nouveau sa méthode EQR. En écoutant attentivement et en reformulant, elle aide le candidat à préciser ses propos, ce qui donne une mesure plus fine de ses compétences.

Elle utilise également le renforcement positif, qui vient valoriser les réponses pertinentes du candidat. Elle encourage un échange fluide et constructif, tout en mettant le candidat dans une meilleure disposition pour partager des informations utiles.

4. Noter avec précision grâce à une grille de notation

Enfin, Alexandra se sert d’une scorecard dans le but de maintenir une objectivité maximale.

Elle utilise une échelle de 0 à 5, basée sur le modèle de Likert, pour quantifier des critères qualitatifs et noter des aspects comme l’attitude, la communication ou encore l’adaptabilité.

Chaque niveau correspond à une description claire, allant de « Non maîtrisé » à « Excellence ».

Ce qui lui permet de fournir un feedback précis à ses clients tout en soutenant des décisions de recrutement alignées sur les besoins identifiés en amont.

Soft skills : la clé d’un recrutement réussi ?

Selon Alexandra, c’est un fait, la courbe d’apprentissage est plus rapide en technique qu’avec le savoir-être.

En effet, les soft skills sont souvent plus difficiles à mesurer, vu qu’elles dépendent du contexte et sont moins tangibles que les compétences techniques. Cette complexité rend leur acquisition et leur perfectionnement plus longs et exigeants.

Alexandra : “Si un candidat matche niveau savoir-être, mais qu’il ne réunit pas toutes les compétences techniques, je ne l’écarte pas. J’en parle avec mon client. Pour moi, ça fait partie de notre rôle de recruteur. Nous sommes là aussi pour donner des préconisations et j’aime justement travailler avec des employeurs qui partagent cette même intelligence émotionnelle.”

Et si miser sur les soft skills s’intégrait à votre stratégie de recrutement pour construire des équipes performantes et équilibrées ?

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Les talents d’Achil – Florian Fontanez – Penser comme un entrepreneur fait de vous un meilleur recruteur

Penser comme un entrepreneur fait de vous un meilleur recruteur

Les talents d’Achil : Florian Fontanez

Flexibilité dans la gestion des priorités, adaptation aux besoins changeants des clients et des candidats, ou encore capacité à prendre des initiatives stratégiques… Les points communs entre recrutement et entrepreneuriat sont nombreux. Mais cela soulève une question clé : faut-il être un peu entrepreneur dans l’âme pour exceller dans le recrutement ?

Les salariés d’aujourd’hui aspirent à une flexibilité accrue, notamment à travers la semaine de 4 jours, la souplesse des horaires ou bien le télétravail.

Une étude Viavoice & Beager avance d’ailleurs que 50 % des salariés pensent sérieusement à se lancer en tant que freelance dans les 3 années à venir. Les recruteurs eux aussi sont de plus en plus nombreux à s’y mettre d’après le dernier baromètre du recrutement freelance par Achil.

En effet, cette quête de liberté et d’autonomie se rapproche des caractéristiques mêmes de l’entrepreneuriat : indépendance, gestion autonome de son emploi du temps et capacité à aligner sa vie professionnelle avec ses aspirations personnelles.

Et si, au fond, le mindset entrepreneurial n’était plus réservé aux créateurs d’entreprises, mais devenait un modèle inspirant pour tout le monde ?

C’est justement ce que nous allons entrevoir aux côtés de Florian Fontanez, recruteur indépendant spécialisé sur l’expertise-comptable et membre du collectif Achil.

L’esprit entrepreneur : De quoi parle-t-on ?

Florian a sa propre définition de l’entrepreneur.

Florian : “Pour moi, un entrepreneur, c’est toute personne qui pense qu’il n’y a pas de fatalité, qui refuse de subir, qui va s’élever, c’est presque philosophique ! C’est une notion qui est plus forte et qui est plus étendue que la seule notion d’entrepreneuriat économique. Ce sont tous ces gens qui ne se contentent pas de l’existant.”

Finalement, entreprendre, c’est changer le monde qui nous entoure et être libre, dans tous les sens du terme.

Ici, on parle effectivement d’entreprendre au sens littéral, du verbe “entreprendre” et non pas nécessairement du statut “entrepreneur”.

Parce que oui, après tout, on peut se sentir entrepreneur en étant salarié.

Et cet aspect existe déjà. Il s’agit d’intrapreneuriat. Ce principe désigne la capacité pour un salarié de développer des projets innovants au sein de son entreprise, en adoptant un état d’esprit entrepreneurial.

Contrairement à l’entrepreneuriat, où l’individu crée sa propre structure, l’intrapreneur agit comme un entrepreneur mais bénéficie des ressources, du cadre et du soutien de son employeur.

Cette démarche est utilisée par exemple par l’ESN Web-atrio, qui invite ses collaborateurs à innover, à libérer leur talent et à prendre des initiatives. En retour, les intrapreneurs bénéficient d’un plan spécifique au développement de leur projet, sans quitter le salariat.

D’autres alternatives sont encore possibles, comme le souligne l’interview de Nabyl Soula, un autre membre du collectif Achil, à la fois Regional sales manager salarié chez Nidec, une entreprise de renommée mondiale dans le secteur industriel, et recruteur indépendant spécialisé en industrie et commerce, cumulant ainsi les 2 statuts.

L’esprit entrepreneur : ça se cultive !

Alors que son environnement familial ne semblait pas prédisposer à cet état d’esprit, enfant, Florian ne se contentait pas de suivre le programme : il inventait, imaginait et aimait explorer des idées nouvelles.

C’est par sa curiosité et son envie de dépasser les cadres qu’il a commencé à développer un mindset entrepreneurial dès son plus jeune âge.

Florian : “Selon moi, entreprendre devrait s’apprendre et se développer sur les bancs de l’école. On devrait encourager la créativité, les initiatives, la collaboration.”

Adulte, cette fibre entrepreneuriale ne l’a jamais quitté et il a toujours eu à coeur de monter des projets.

C’est d’ailleurs ce qu’il a fait en 2022 avec Simulafoot : Un système de jeu breveté pour de la simulation de football sur table ergonomique, innovante et fidèle au football réel !

Quand l’entrepreneuriat rencontre le recrutement

1. A travers les clients

Etre recruteur externe, c’est être tous les jours au contact d’entrepreneurs.

Les clients de Florian, des cabinets d’audit et d’expertise comptable, sont eux-mêmes en statut libéral et il leur porte un immense respect.

Ils mènent leur barque comme il dit, s’investissent chaque jour, ont des responsabilités colossales, et Florian se sent impliqué.

Florian : “D’une certaine façon, je contribue à leur progression en les accompagnant sur leurs besoins en recrutement, ils grandissent à mes côtés.”

Un recruteur peut ainsi vivre l’entrepreneuriat par procuration, aidant des dirigeants à bien s’entourer.

2. Dans la routine recruteur

D’après Florian, l’esprit entrepreneur s’invite sur différents aspects de la vie des recruteurs. C’est-à-dire ?

Proactivité quotidienne : Chaque matin, se lever avec une motivation intacte, prêt à envoyer 20 messages vocaux, appeler 20 prospects et saisir chaque opportunité. Rien ne se fait tout seul, il faut aller chercher le résultat.

Esprit de conquête : Avoir une soif de réussite qui pousse à se battre chaque jour pour atteindre ses objectifs.

Amélioration continue : Refuser de se contenter de l’existant. Remettre en question ses pratiques, optimiser ses process et chercher à exceller dans toutes ses actions.

Adaptabilité et innovation : Comme un entrepreneur, s’ajuster aux évolutions du marché, expérimenter de nouvelles approches et rester compétitif.

3 inspirations pour entretenir son esprit entrepreneur

Florian partage les modèles qui l’inspirent le plus dans son quotidien de recruteur.

Steve Jobs : Tout entrepreneur a déjà lu la bio de Steve Jobs, Florian lui, l’a lu à 18 ans. Il était émerveillé par l’histoire de ce hippie, qui mangeait des pommes, inspirant le logo d’Apple qu’il a cofondé avec Steve Wozniak, un ingénieur passionné d’informatique. Ensemble, ils ont démarré leur aventure entrepreneuriale dans le garage de la famille Jobs, révolutionnant le monde de l’informatique personnelle.

Arnold Schwarzenegger : Ou le cheminement de cet enfant autrichien, qui a grandi dans un pays occupé, avec un père autoritaire et des moyens limités. Il a néanmoins réussi à devenir une référence du culturisme, une tête d’affiche à Hollywood, puis gouverneur de la Californie.

Hakim Benotmane : Parti de rien, il a débuté sa vie active à 18 ans comme vendeur de kebab, avec une ambition déjà bien ancrée. Grâce à son esprit entrepreneurial et à sa détermination, il a su se construire un empire et devenir millionnaire.

Florian : “En bref, je m’inspire beaucoup de tous ces parcours exceptionnels, qui prouvent qu’on peut réussir avec la somme de la volonté, des bonnes rencontres et de la chance.”

De la valeur audace à l’action

Florian va même encore plus loin en développant aujourd’hui son propre média.

Il a lancé sa chaîne Youtube, Les Audacieux, exploitant ses compétences de recruteur pour interviewer non pas des candidats, mais des entrepreneurs aux parcours marquants.

Une opération multi-objectifs : se confronter à d’autres entrepreneurs et apprendre avec eux, pour au passage, faire grandir son réseau.

L’audace, c’est justement une des valeurs fortes du collectif Achil qu’il a rejoint en 2024.

Florian : “Pour moi, entreprendre c’est synonyme d’audace. Mon passage en indépendant avec Achil a été une étape clé. Au-delà de mon état d’esprit, je devenais littéralement un entrepreneur. Je passais vraiment à l’action.”

Et c’est une vraie libération pour lui. Une belle réponse à son rêve d’entreprendre.

Il se sent ainsi libre de choisir ses missions, ses horaires, ses clients, ses KPIs, ses objectifs tout en appréciant le cadre bienveillant et la force du collectif apportés par Achil.

Entrepreneuriat : une vision portée par les nouvelles générations

Pour Florian, l’esprit entrepreneurial représente le Future of Work.

Né en 1997, il considère sa génération comme précurseur d’un nouveau modèle, bien différent de celui de nos parents ou grands-parents, qui passaient toute leur carrière dans la même entreprise, souvent sans questionner leur satisfaction personnelle.

Les carrières linéaires sont finies, la flexibilité et le slashing augmentent. L’étude OnePoint 2035 nous le confirme : Si aujourd’hui, une personne cumule en moyenne 1,07 activités professionnelles, dans 15 ans, elle en occupera 2,3.

Aujourd’hui, et encore plus pour les générations à venir, l’entrepreneuriat séduit par sa promesse d’autonomie et de liberté.

Mais qu’en sera-t-il du salariat ? De toute évidence, pour rester attractives, les entreprises devront se réinventer et adopter des pratiques qui encouragent l’esprit entrepreneurial.

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ChatGPT et recrutement : 9 pistes pour l’utiliser

Les talents d’Achil : Ambre Pagan

Avec ses 200 millions d’utilisateurs actifs par semaine et dans le monde, en moins de 2 ans, ChatGPT est devenu un des sujets de conversation les plus récurrents dans l’écosystème du recrutement. Découvrez comment en faire votre nouvel assistant dans cet article pratique.

Les recruteurs sont de plus en plus nombreux à admettre qu’ils utilisent l’Intelligence Artificielle et notamment le fameux ChatGPT.

C’est précisément 1 tiers d’entre eux qui se serviraient de divers assistants IA selon l’étude Coderpad 2024 sur les tendances du recrutement tech.

ChatGPT, c’est cet agent conversationnel développé par la société OpenAI, capable de générer des réponses cohérentes sur la base d’une compréhension contextuelle de la requête d’un utilisateur.

Si l’on reconnaît effectivement combien ce genre d’outil permet de se focaliser sur des aspects plus importants comme l’échange avec les candidats et les clients, en revanche, qu’en est-il de son utilisation concrète ?

Ambre Pagan, recruteuse indépendante spécialisée IT – Cybersécurité et membre du collectif Achil, partage justement l’impact de ChatGPT sur son quotidien et les tâches qu’elle réussit à optimiser.

Un échange qui donne une perspective tangible sur l’usage de l’IA par les professionnels du recrutement et sur les enjeux qu’elle soulève.

 

Regard d’une recruteuse sur l’impact de l’IA sur l’IT et la Cybersécurité

Avec une immersion profonde et variée dans des secteurs où la technologie est omniprésente, une exposition à l’univers ESN et même à l’international, Ambre est une experte idéale pour aborder l’IA dans le recrutement.

Sa volonté d’améliorer la vie des candidats, en leur offrant les meilleures opportunités, s’aligne parfaitement avec l’idée d’utiliser ChatGPT de manière éthique et efficiente pour booster ses recrutements.

En tant que recruteuse spécialisée dans les métiers de l’IT infrastructure et de la Cybersécurité, les métiers pour lesquels elle intervient nécessitent une connaissance fine des technologies émergentes, en plus des dynamiques de sécurité numérique.

Et l’IA a un potentiel énorme dans ce secteur.

Ambre : “L’IT et la cybersécurité sont des secteurs “passion” pour moi. L’innovation est constante et j’observe avec émerveillement la place que prend l’IA dans les métiers que je côtoie.”

A titre d’exemple, sur le public développeurs, ce sont 67% des professionnels interrogés qui ont intégré l’IA dans leur routine, toujours selon l’étude Coderpad.

 

Comprendre et prendre en main ChatGPT

Les appréhensions vis-à-vis de l’IA sont typiques. Tout d’abord, qu’est-ce que ChatGPT ?

Selon Ambre, il y a 4 vérités à souligner.

ChatGPT n’est pas Google.

Contrairement à Google qui vous propose une liste de résultats suite à votre recherche, ChatGPT peut formuler des réponses synthétiques et personnalisées, tel un assistant virtuel qui comprend le contexte de votre demande.

ChatGPT est un outil d’apprentissage.

C’est à force d’explorer la machine qu’elle devient efficace.

Ambre le confirme : “Il y a un côté “autoformation” et “test and learn” avec ChatGPT. Plus on le pratique, plus on progresse dans notre utilisation !”

ChatGPT ne remplacera pas les recruteurs.

Ambre le voit comme un stagiaire. Il va l’aider à réfléchir, à processer, à pousser sa créativité. Elle reste cependant alerte face à lui, toujours prête à valider ou non ses réponses. Ce qui fait du combo humain + IA, un véritable atout.

ChatGPT et sa fiabilité dépendent complètement de vous.

La réalité, c’est qu’il deviendra fiable à condition que vous sachiez prompter.

Ambre : “Il peut paraître trop verbeux, voire imprécis de prime abord. A l’image d’un entonnoir de pensées, plus vous donnez de la précision au fur et à mesure de vos prompts, plus le résultat sera probant.”

Alors, lui écrire simplement “Améliore ce mail” serait insuffisant. Pour plus de pertinence, il faudra préciser le ton attendu, la taille, les éléments importants, la cible, entre autres.

 

3 façons de faciliter vos recrutements avec ChatGPT

1. Mieux sourcer grâce à ChatGPT

Et si vous pouviez maximiser la portée de vos recherches dans les cvthèques ou sur LinkedIn ?

Avec ChatGPT, c’est possible !

Ambre l’utilise pour générer des lignes de recherches booléennes spécifiques en fonction des postes qu’elle souhaite.

Sur demande, il lui suggère même des synonymes ou des termes connexes. Une fonction particulièrement utile pour les rôles IT et cybersécurité souvent désignés par des termes anglophones.

Exemple de prompt : « Tu es dans la peau d’un recruteur spécialisé IT et cybersécurité. Écris une recherche booléenne pour un poste d’assistant CISO. Ajoute des intitulés de postes similaires comme « assistant chef de la sécurité informatique », « cybersecurity officer assistant », et autres synonymes variés. Réponds sous forme de ligne booléenne prête à copier coller. »

Réponse de ChatGPT : (« assistant CISO » OR « assistant chef de la sécurité informatique » OR « assistant RSSI » OR « CISO assistant » OR « adjoint sécurité informatique » OR « adjoint RSSI » OR « security officer assistant » OR « cybersecurity assistant » OR « responsable adjoint cybersécurité » OR « assistant responsable cybersécurité » OR « assistant chef cybersécurité ») AND (cybersécurité OR « sécurité des systèmes d’information » OR « cyber security » OR sécurité OR « protection des données »)

Voilà qui vous fera gagner un temps précieux tout en élargissant le spectre de votre sourcing.

 

2. Améliorer sa communication avec ChatGPT

  • Approches

ChatGPT revisite et enrichit les messages d’approche d’Ambre en fonction de sa cible.

En le challengeant sur les caractéristiques d’un poste et d’un candidat idéal, elle obtient des idées percutantes et personnalisées, pour un meilleur engagement des profils IT difficiles à atteindre.

  • Feedbacks

Ensuite, il apporte de la reformulation, voire de la structure aux retours candidats. En lui demandant d’ajuster le ton, pour qu’il soit empathique, ou en précisant les éléments factuels qui amènent à décliner la candidature, il devient un allié pour Ambre avec des feedbacks encore plus constructifs.

  • Restitutions

Il démontre également une grande utilité pour produire des restitutions d’entretiens claires et hyper complètes. Pour y arriver, Ambre lui fournit CV (dénué de toutes informations confidentielles), fiche de poste et compte-rendu d’entretien, ainsi, pour ne garder que les points clés à mettre en avant pour son client.

  • Annonces

Enfin, ChatGPT intervient sur le volet annonces. En lui mettant à disposition une fiche de poste, son brief, et un exemple d’annonce, Ambre lui fait croiser ces informations pour générer un plan qu’elle affinera par la suite.

Aussi, elle transforme des intitulés parfois trop techniques en titres plus accessibles, adaptés à la compréhension des candidats.

Un bel impact sur l’inclusivité, puisqu’il peut même retravailler le vocabulaire des annonces et introduire des tournures plus inclusives, comme l’emploi du point médian, pour qu’un plus large éventail de candidats s’identifie aux offres.

Ambre : « L’inclusivité me tient à cœur, surtout dans mon secteur, où les femmes sont sous-représentées, à hauteur d’environ 25 % des effectifs en IT et moins de 24 % en cybersécurité. Pour moi, ChatGPT est un vrai levier d’inclusion. Mes annonces vont parler au plus grand nombre en termes de diversité, tout en restant précises au regard des compétences que je cible. »

3. Se cultiver aux côtés de ChatGPT

ChatGPT peut rapidement élargir les connaissances d’un recruteur sur un métier ou un secteur donné.

En demandant, par exemple, une réponse concise en 10 lignes ou sous forme de tableau, Ambre explore les spécificités de certains postes ou les missions types. Cette approche offre une familiarisation éclair avec des concepts essentiels, tout en adaptant le format pour faciliter l’assimilation des informations.

 

ChatGPT : une utilisation sous conditions !

Ambre insiste sur 3 conditions à respecter pour une utilisation éthique.

Condition 1 : Protéger les données confidentielles

Sur ChatGPT, il est indispensable de retirer toutes les informations personnelles concernant les candidats et les clients. Ce point est d’autant plus crucial dans le secteur sensible qu’est la cybersécurité, où la confidentialité des données est une priorité absolue.

Condition 2 : Conserver son esprit critique

L’Intelligence Artificielle ne doit pas devenir une excuse pour éviter le discernement. Garder du recul permet de s’éloigner des biais éventuels et de rester fidèle aux besoins réels du recrutement.

Condition 3 : Personnaliser l’expérience

Personne n’y pense, mais il est nécessaire de paramétrer votre profil via le menu de personnalisation. Des instructions peuvent être spécifiées, tels que du contexte et des informations sur l’utilisateur, son métier ou ses objectifs, le ton à employer et le format des réponses, s’alignant ainsi au plus près à votre façon de travailler.

 

Quand le recrutement rencontre l’IA

Pour Ambre, c’est une évidence. ChatGPT l’aide à être plus créative, plus ouverte, plus productive. C’est un second cerveau, quelque peu imparfait, qu’il faut superviser.

L’IA ne vous remplacera pas, certes, mais n’est-il pas temps pour vous de la prendre en main ?

Bonus : Pour aller encore plus loin, Achil met à votre disposition 6 prompts ChatGPT ultra utiles dans le recrutement.

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