Protection sociale des indépendants : mutuelle, retraite, prévoyance & plus (édition 2025)

Protection sociale des indépendants : mutuelle, retraite, prévoyance & plus (édition 2025)

Protection sociale des indépendants : mutuelle, retraite, prévoyance & plus (édition 2025)

MisE à jour : mai 2025

Il y a 4,4 millions de travailleurs indépendants en France en 2022 (dont près d’un sur deux est micro-entrepreneur), mais seulement 36% disposent d’un contrat de prévoyance individuel, et plus de la moitié se sentent « mal protégés » (Sources : Insee, Kantar-Lilycare).

La protection sociale, angle mort de l’essor des indépendants

Entre 2010 et 2024, la France a vu le nombre d’indépendants bondir de 70%. Cette dynamique, portée par le statut de micro-entrepreneur, le télétravail et l’économie des plateformes, ouvre d’immenses perspectives… mais révèle aussi un talon d’Achille : l’absence de protection sociale solide.

  • La couverture publique de base (SSI) reste minimaliste : indemnités journalières plafonnées, faible capital décès, retraite indexée sur un revenu parfois très fluctuant.
  • Le « faux sentiment de sécurité » : beaucoup pensent être couverts « comme les salariés » alors que leur protection réelle est moindre.
  • Les coups durs arrivent sans prévenir : accident, longue maladie, parentalité, client unique qui fait défaut, etc.

Ce que vous allez trouver dans cet article sur la protection sociale des indépendants

Voici les principaux thèmes que nous allons aborder dans ce guide sur la protection sociale des freelances : mutuelle, retraite, prévoyance, tout y passe !

  • Le socle obligatoire : comprendre ce que la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) couvre vraiment (et ce qu’elle ne couvre pas)
  • Mutuelle santé : comment choisir (ou optimiser) votre complémentaire et utiliser la déductibilité Madelin
  • Prévoyance : bâtir un bouclier financier contre l’incapacité, l’invalidité et le décès
  • Retraite : transformer un parcours discontinu en revenus pérennes grâce au PER et aux rachats de trimestres
  • Congés parentaux & autres allocations : démarches, seuils de CA et délais à respecter

    Vue d’ensemble de la protection sociale d’un freelance

    Qui couvre les indépendants ?

    Depuis l’intégration du Régime Social des Indépendants (RSI) au régime général, tout indépendant relève désormais de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Pour la partie maladie-maternité, c’est la CPAM de votre lieu de résidence qui gère vos remboursements. Si vous étiez micro-entrepreneur avant 2019, vous avez aussi basculé vers la CPAM. En cas de double statut salarié + freelance, vous restez affilié à l’organisme qui vous couvre en tant que salarié.

    Contenu du socle obligatoire de la SSI

    Le socle SSI protège “a minima”. Les IJ plafonnent à ~56 € / jour et la pension d’invalidité reste inférieure à 50% du revenu moyen ; sans couverture complémentaire, la chute de revenu peut dépasser les 60%.

    Maladie-maternité
    Indemnités journalières
    Allocations familiales
    Invalidité-décès
    Formation
    Chômage
    Pris en charge par la SSI
    Remboursements identiques aux salariés (70% à 100% selon les actes)
    Versées dès le 4ème jour d'arrêt si 1 an d'affiliation en continue et condition de CA min
    Même barème que les salariés
    Pension et capital décès pour les ayants-droits
    Droit CPF via la contribution "CFP"
    Allocations Travailleurs Indépendants (800 € max / mois sur une durée de 6 mois). Accessible uniquement en cas de liquidation ou de redressement

    Taux de cotisation sociales 2024-2026 des micro-entrepreneurs

    Année
    2024
    2025
    2026
    Taux global des cotisations sociales
    23,10% du CA BNC
    24,6% du CA BNC
    26,1% du CA BNC

    Ces hausses progressives s’appliquent aux BNC rattachés à la SSI et visent à rapprocher les droits des indépendants de ceux des salariés.

    Mutuelle santé des indépendants : indispensable… mais facultative

    Contrairement aux salariés soumis à la complémentaire collective, aucun texte n’impose la souscription d’une mutuelle aux freelances ; la SSI rembourse seulement au tarif de base, laissant à votre charge dépassements d’honoraires, optique ou médecines douces.

    Le reste-à-payer peut être significatif en cas d’hospitalisation ou sur certains soins (optique, dentaire). Souscrire à une mutuelle peut donc s’avérer très utile selon votre situation :

    • Fréquence de consultation et dépassements d’honoraires de mes praticiens ?
    • Besoin imminent en optique / dentaire ?
    • Pratique de médecines douces (ostéo, psy, etc.) ?
    • Situation familiale (conjoint, enfants) ?

    A noter également, les cotisations d’une mutuelle “contrat responsable” (défini par décret) souscrite en tant que TNS sont déductibles de votre bénéfice imposable dans une certaine limite (loi Madelin). Cela permet une économie d’IR immédiate et donc incite à se couvrir !

    Prévoyance et arrêt de travail pour les indépendants

    La prévoyance va venir protéger l’assuré contre les coups durs. Les contrats prévoient des indemnités (journalières, mensuelles ou sous forme de capital) pour compenser la perte de revenus.

    En clair : si un accident ou une maladie vous cloue au lit, votre chiffre d’affaires tombe à zéro dès le 1ᵉʳ jour, tandis que les factures, elles, continuent de courir. La prévoyance prend alors le relais ; sans elle, le gap entre l’indemnité SSI (≤ 56 € / jour) et votre TJM réel peut s’avérer significatif !

    Activité
    Vente de marchandises
    Prestations de services BIC
    Prestations BNC (hors CIPAV)
    Prestations BNC (CIPAV)
    Activité
    Vente de marchandises
    Prestations de services BIC
    Prestations BNC (hors CIPAV)
    Prestations BNC (CIPAV)
    1 trimestre
    6 145 €
    3 564 €
    2 700 €
    2 694 €
    2 trimestres
    12 290 €
    7 128 €
    5 400 €
    5 388 €
    3 trimestres
    18 434 €
    10 692 €
    8 100 €
    8 032 €
    4 trimestres
    24 579 €
    14 256 €
    10 800 €
    10 776 €

    Optimiser sa retraite en tant qu’indépendant

    Il existe plusieurs manières d’optimiser sa retraite en tant qu’indépendant, voici les principaux leviers :

    • Rachat de trimestres – possible jusqu’à 12 trimestres sous conditions
    • PER individuel (ex-PERP / Madelin retraite) : déduction plafonnée à 10% du bénéfice net + 15% sur la part > PASS
    • Diversification PER / Assurance-vie : capitalise dans un cadre fiscal attractif, modulable en cas de coup dur
    • Surcotiser en RCI (option facultative) : utile si vos bénéfices dépassent le plafond micro, pour engranger plus de points

    Congé parental pour les indépendants

    Depuis janvier 2020, les conditions d’ouverture des droits des indépendantes ont été alignées sur celles des salariées : il suffit désormais de 10 mois d’affiliation à la Sécurité sociale à la date présumée d’accouchement.

    Durée du congé maternité pour les indépendants

    Situation
    Naissance simple
    3ᵉ enfant
    Jumeaux
    Triplés ou +
    Durée totale
    16 semaines
    26 semaines
    34 semaines
    46 semaines
    Répartition pré / post-natal
    6 sem. avant / 10 sem. après
    8 / 18
    12 / 22
    24 / 22

    Indemnités cumulables pour le congé maternité des indépendants

    Il existe deux indemnités cumulables, l’allocation forfaitaire de repos maternel, versée à condition d’une cessation effective d’activité (3 925 €, versé en 2 fois) ainsi que l’IJ d’interruption d’activité, IJ plafonnée à 64,52 € / jour selon CA.

    Congé du deuxième parent

    Depuis 2021, le congé du second parent est de 28 jours (3 jours post naissance + 25 jours, fractionnables).

    Conditions : exigence d’affiliation de 10 mois ; indemnités journalières calculées sur le revenu moyen, sans plafond familial.

    Assurance chômage des indépendants (ATI)

    Depuis 2019, les indépendants peuvent activer un filet de sécurité “chômage” : l’ATI (pour Allocation des Travailleurs Indépendants). Pour y avoir droit, il faut :

    1. Cessation involontaire d’activité : liquidation ou redressement judiciaire
    2. Revenus ≥ 10 000 € sur chacune des deux dernières années civiles.
    3. Être en recherche active d’emploi : inscription chez France Travail

    Montant : 800 € max / mois pendant 6 mois (non renouvelable). Au-delà, le RSA ou l’ARE d’une ancienne activité salariée prend le relais .

    Droit à la formation des indépendants (CPF / CFP)

    À chaque déclaration de chiffre d’affaires, les EI et micro-entreprises payent la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP). Cette dernière donne un droit annuel à la formation dépendant du CA.

    Activité
    Commerciale
    Artisanale
    Libérale
    Taux CFP appliqué sur CA
    0,1%
    0,3%
    0,2%

    Attention, si vous n’avez déclaré aucun revenu pendant 12 mois, vos droits CPF sont gelés. Pensez à régulariser même un faible CA pour conserver vos droits.

    Combien coûte la protection sociale pour un indépendant ?

    D’expérience, 8% à 10% du CA suffit, en moyenne, pour financer une protection “3 piliers” très solide (mutuelle + prévoyance + épargne retraite).

    CA annuel
    30 000 €
    60 000 €
    100 000 €
    % dédié à la protection
    10 %
    10 %
    8 %
    Budget mensuel indicatif
    250 €
    500 €
    665 €
    Composition type
    Mutuelle 55 € / Prévoyance 45 € / PER 150 €
    Mutuelle 65 € / Prévoyance 85 € / PER 350 €
    Mutuelle premium 95 € / Prévoyance 120 € / PER 450 €

    Plan d’action en 5 étapes pour sécuriser sa protection sociale en tant qu’indépendant

    Vous hésitez entre multiplier les contrats, attendre d’avoir « un meilleur mois » ou simplement repousser le sujet ?

    Mauvaise stratégie !

    La protection sociale d’un indépendant ne supporte ni l’improvisation ni le « on verra plus tard ». Voici notre méthode pas-à-pas : de l’autodiagnostic à la mise en place d’une protection complète, sans étouffer votre trésorerie.

    1️⃣ Auditer sa situation

    Commencez par dresser un inventaire précis : revenu net moyen des 12 derniers mois, charges fixes (loyer, crédits, frais familiaux), personnes à charge, assurances déjà souscrites et état de vos cotisations SSI / URSSAF.

    2️⃣ Hiérarchiser les priorités

    Réglez d’abord les fondamentaux : être à jour de vos cotisations pour conserver les droits de base (maladie, retraite). Vient ensuite la couverture des postes capables de mettre votre activité à l’arrêt : mutuelle santé pour contenir le reste-à-charge, prévoyance revenu pour remplacer votre facturation en cas d’incapacité. Une fois ces briques posées, bâtissez le troisième pilier : l’épargne retraite (PER, assurance-vie), qui vous assurera des ressources à long terme.

    3️⃣ Calibrer montants et franchises

    Fixez l’indemnité journalière cible en divisant vos dépenses fixes mensuelles par 30 ; c’est la somme qui doit tomber chaque jour d’arrêt pour maintenir votre niveau de vie. Ajustez ensuite la franchise : 30 jours si votre trésorerie couvre à peine un mois de charges, 60 ou 90 jours si vous disposez d’un matelas de sécurité plus confortable. Pour les indépendants dont le CA fluctue, gardez la règle « 8 à 10% du chiffre d’affaires annuel consacrés à la protection » comme garde-fou budgétaire.

    4️⃣ Optimiser fiscalement

    Sélectionnez des contrats loi Madelin afin de déduire vos cotisations mutuelle et prévoyance (dans une certaine mesure) et alimentez votre PER. L’économie d’impôt obtenue finance en partie votre bouclier social ; les micro-BNC, eux, arbitreront plutôt entre PER (non déductible) et assurance-vie pour profiter de la flexibilité.

    5️⃣ Planifier les échéances

    Inscrivez vos dates clés dans l’agenda : le 15 septembre pour vérifier les appels URSSAF, le 30 septembre pour souscrire ou ajuster mutuelle / prévoyance et profiter des paiements trimestriels déductibles sur l’exercice, puis le 31 décembre pour effectuer votre versement PER et réduire l’impôt de l’année en cours. Alignez enfin les prélèvements automatiques de vos contrats juste après vos grosses facturations pour préserver la trésorerie.

    Conclusion

    Du socle SSI, nécessaire mais parcimonieux, aux contrats de prévoyance et de mutuelle qui comblent la manques, la protection sociale du freelance s’articule autour de trois piliers :

    1. Obligatoire : cotisations maladie-maternité, invalidité-décès, retraite de base.
    2. Complémentaire : mutuelle santé & prévoyance
    3. Volontaire : épargne retraite (PER), assurance-vie, épargne de précaution

    Le bon dosage ? Auditez → priorisez → calibrez → optimisez → planifiez. Suivez la règle des 8-10% du chiffre d’affaires pour couvrir santé, revenu et pension sans pénaliser votre trésorerie immédiate.

    Gardez enfin en tête que :

    • Les cotisations augmentent (de 23,1% à 26,1% d’ici 2026) ; ajustez votre budget en amont
    • Une franchise prévoyance inadaptée ou un PER oublié coûte souvent plus cher qu’une cotisation bien placée
    • Les dispositifs publics (ATI, invalidité, congés parentaux) existent mais restent plafonnés ; ils nécessitent une couverture privée pour éviter les aléas

    Vous êtes recruteur freelance ? Parlons-en !

    Chez Achil, nous accompagnons au quotidien des recruteurs indépendants qui, comme vous, veulent exercer leur métier sereinement :

    • Diagnostic personnalisé de vos risques re recommandations
    • Mise en place d’une stratégie adaptée à vos dépenses
    • Révisions régulières pour suivre l’évolution de vos revenus et du cadre légal

    Sources officielles et ressources utiles

    Les talents d’Achil – Sophie Caruelle – Quand “recruter” rime avec QVCT

    Quand vous pensez QVCT, vous pensez peut-être à des corbeilles de fruits ? Un babyfoot dans la salle de pause ? Pouvoir faire la sieste au bureau ? En réalité, la démarche de Qualité de Vie et des Conditions de Travail, commence avec des bases...

    Bénéficier de l’ACRE en tant que recruteur freelance

    Se lancer en tant que recruteur indépendant est une étape décisive qui vient avec son lot de démarches administratives et de coûts associés. Pour faciliter ce démarrage, l’Etat a notamment mis en place l’ACRE, un dispositif de soutien financier...

    Les talents d’Achil – Sébastien Ratajczak – (Re)mettre de l’humain dans le recrutement

    Dans un monde professionnel de plus en plus dominé par les algorithmes, l’automatisation ou encore les objectifs commerciaux, il est temps de se poser une question essentielle : et l’humain dans tout ça ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes, selon le...

    Les talents d’Achil – Florian Fontanez – Penser comme un entrepreneur fait de vous un meilleur recruteur

    Flexibilité dans la gestion des priorités, adaptation aux besoins changeants des clients et des candidats, ou encore capacité à prendre des initiatives stratégiques… Les points communs entre recrutement et entrepreneuriat sont nombreux. Mais cela...

    Achil intègre le classement des meilleurs cabinets de recrutement 2024

    Achil, le collectif de recruteurs indépendants, est fier d'annoncer son entrée dans le classement des « Meilleurs Cabinets de Recrutement de Managers et Spécialistes 2024 », établi par Les Echos et Statista. Cette reconnaissance souligne...

    Les talents d’Achil – Anna Stepanian – Recruteur indépendant : 4 piliers essentiels pour structurer une routine efficace

    Devenir recruteur indépendant, ce n’est pas qu’une histoire de changement de statut : c’est toute une organisation à repenser. Comment structurer une routine efficace pour tenir dans la durée ? Pour certains, l’indépendance, c’est l’aventure...

    Panorama des fusions-acquisitions dans le recrutement (2018-2025)

    Panorama des fusions-acquisitions dans le recrutement (2018-2025)

    Panorama des fusions-acquisitions dans le recrutement et les RH en France (2018-2025)

    Mise à jour : juillet 2025

    Boom des opérations M&A dans les RH

    Depuis 2018 et malgré le Covid qui a mis tout le secteur à l’arrêt, le marché français du recrutement et des ressources humaines a accéléré son cycle de consolidation : nous avons identifié près d’une centaine d’opérations en sept ans.

    Cabinets de recrutement, plateformes d’intérim digital et sociétés de conseil RH se disputent un terrain historiquement fragmenté. Ce mouvement de consolidation s’explique de plusieurs manières.

    • Gain de taille critique afin servir les grands comptes nationaux et internationaux
    • Elargissement du portefeuille de services afin de toujours mieux servir ses clients (recrutement permanent, management de transition, conseil RH, marque employeur, etc.)
    • Amélioration de la couverture géographique : régionale en France et, de plus en plus, européenne.

    A cela s’ajoutent d’autres facteurs :

    • Digitalisation : le rachat d’une tech est plus rapide que de la développer en interne. Le rachat de Qapa par Adecco démontre qu’une forte traction techno attire capitaux et acquéreurs
    • Pénurie de talents : la pénurie chronique certains secteurs justifie la valeur d’un réseau de candidats, certains groupes consolident pour disposer de bases de talents exclusives
    • Appétit des fonds d’investissement : multiples encore raisonnables (8-12x EBITDA) vs. d’autres secteurs comme le software (>15x) et thèse de build-ups régionaux rapides (Menway, Actual, Alixio) afin de constituer des groupes diversifiés de taille significative

    Cabinets de recrutement : deals et tendances

    Avec plus de 2000 cabinets identifiés en France (source : annuaire des cabinets de recrutement), le terrain de jeu est large. Cependant, les cabinets sont peu propices à un rachat car leur valeur est directement liée aux dirigeants et aux consultants. Ce risque de fuite de valeur s’atténue avec la taille, la structuration de la société, le vivier de candidats, les contrats cadres et également les outils.

    Entre 2018 et 2025, une trentaine d‘acquisitions ou prises de participation ont été annoncées, dont une douzaine particulièrement structurantes.

    Les industriels (Actual, Menway, EDG, etc.) mènent la consolidation dans une logique de one-stop-shop (intérim, placement, RPO, management de transition), tandis que les fonds prennent surtout des positions minoritaires pour soutenir la croissance et financer des cash-outs.

    Date
    janv. 2018
    juin 2018
    juin 2018
    juil. 2018
    mai 2019
    janv. 2020
    mars 2020
    juil. 2020
    juin 2020
    juil. 2020
    sept. 2020
    jan. 2021
    mai 2021
    nov. 2021
    mai 2022
    juin 2022
    juin 2022
    sept. 2022
    janv. 2023
    janv. 2023
    févr. 2023
    févr. 2023
    mai 2023
    sept. 2023
    sept. 2023
    déc. 2023
    oct. 2023
    avr. 2024
    mai 2024
    mai 2024
    juin 2024
    juil. 2024
    nov. 2024
    déc. 2024
    Cible
    Hudson (activités Europe)
    Lorenz & Hamilton
    Mindfield Search
    Urban Linker
    Uptoo
    MacAnders
    La Relève
    CCLD
    Happy to Meet You
    Vendôme Associés
    Silkhom
    Strammer
    Concerto RH
    Abaka + Experts & Managers
    Batenborch France
    Cooptalis (Anywr)
    Avizio
    Uptoo
    Skeelz
    Solantis
    APSIM Groupe (Head Hunting Factory & OP Search)
    Scale You Up
    Kobaltt
    Mobiskill
    JOB4
    Clémentine
    FAB Group
    Digirocks
    Ad Hominem
    Urvika & Alphée
    Aptic
    Vauban Executive Search
    HumanSkills (teaminside, Aravati, etc.)
    High Flyers Agency
    Acquéreur / Investisseur
    Morgan Philips
    Crédit Mutuel Equity
    Menway
    Rives Croissance & CEIDF Capital
    Ardian Growth
    Menway
    Teaminside / HumanSkills
    Actual
    Quiblier (Samsic)
    Lorenz & Hamilton
    Garibaldi Participations
    Lorenz & Hamilton
    CCLD (Actual)
    Groupe Interaction
    CCLD
    Naxicap Partners
    European Digital Group
    Ardian Growth & Managers
    Virtuology
    Anywr
    Ciclad
    Catenon
    Actual Group / Up Skills
    Avizio (EDG)
    Abberline
    Actual Group
    UI Investissement
    Jean-Patrick Manzoni
    ACTUA Group
    Novali (Sovitrat)
    Sofiouest
    Frédéric Clausier
    B&Capital
    Domino RH
    Typologie acquéreur
    Industriel
    Fonds d'investissement
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Fonds d'investissement
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Fonds d'investissement
    Industriel / Fonds d’investissement
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Industriel
    Industriel / Fonds d’investissement
    Industriel
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Investisseur privé
    Industriel
    Industriel
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    Investisseur privé
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    Transaction
    Majoritaire
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    Management de transition

    Le management de transition est passé du statut de niche confidentielle à celui de levier stratégique pour les acteurs du recrutement et les fonds.

    Les fonds small & mid-cap (Initiative & Finance, SGCP, Omnes, Andera, Indigo) prennent des participations minoritaires pour financer des build-ups sans trop diluer les équipes dirigeantes.

    Les industriels (Menway, Alixio, EIM) rachètent ou fusionnent pour offrir toujours plus de services : recrutement permanent, interim management, conseil.

    Les leaders français (Valtus, X-PM, EIM) multiplient les acquisitions transfrontalières (ex. Alium Partners au Royaume-Uni, Magnalia en Suisse) afin d’élargir leur présence et répondre aux appels d’offres globaux.

    Date
    oct. 2017
    févr. 2019
    févr. 2019
    avr. 2019
    févr. 2020
    févr. 2022
    juin 2022
    oct. 2022
    juin 2023
    juin 2023
    sept. 2023
    nov. 2023
    janv. 2024
    janv. 2024
    juil. 2024
    Cible
    Valtus
    Alium Partners
    X-PM
    MPI Executive & NIM Europe
    Valtus
    ENEID Transition
    MCG Managers
    EIM Group
    X-PM
    JUSTE
    Magnalia
    Maestrium
    Colibee
    Meogroup
    Delville Management
    Acquéreur / Investisseur
    Initiative & Finance
    Valtus & Atreus
    Lorenz & Hamilton
    Menway
    SGCP & Geneo Capital Entrepreneur
    Axcel Partners
    Menway
    Omnes Capital
    Alixio
    Alixio
    EIM Group
    Financière de Courcelles
    EIM Group
    Andera Partners
    Indigo Capital
    Typologie acquéreur
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Fonds d’investissement
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    Fonds d’investissement
    Industriel / Fonds d’investissement
    Industriel / Fonds d’investissement
    Industriel
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    Industriel / Fonds d’investissement
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    Conseil RH : les acteurs se renforcent

    Entre 2021 et 2025, les sociétés de conseil RH françaises sont devenues les cibles privilégiées des fonds et des industriels. Avec une dizaine de transactions majeures : le conseil RH passe d’un marché d’experts « boutiques » à un marché de plateformes intégrées.

    Les industriels (SIA Partners, Magellan, Manpower, Diot Siaci) achètent pour densifier leurs compétences et sécuriser des viviers de consultants qualifiés, du diagnostic social à la mise en œuvre de SIRH.

    Deux LBO emblématiques Alixio (Ardian) et HR Path (Andera / SGCP) ont fixé de nouveaux repères de valorisation sur le mid-market. Les multiples élevés s’expliquent par la récurrence des contrats d’externalisation payroll / SIRH et par la demande croissante d’expertise QVT / ESG.

    Date
    févr. 2021
    avr. 2021
    févr. 2022
    mars 2022
    mai 2022
    juin 2022
    juil. 2022
    juin 2023
    nov. 2023
    oct. 2024
    avr. 2024
    avr. 2025
    avr. 2025
    Cible
    Prévia
    Uside
    AlterNego
    Alixio
    HR Path
    Pros-Consulte Group
    Tingari
    Groupe Alerys
    KMSI
    Oasys & Cie
    Alessia (Adenine, RPC & Associés)
    Noous
    Smahrt Consulting
    Acquéreur / Investisseur
    Menway
    SIA Partners
    Impact Partners
    Ardian Expansion
    Andera Partners, SGCP
    Menway
    ManpowerGroup France
    Oasys
    Magellan Partners
    Diot Siaci
    KLB
    Siparex Entrepreneurs, Bpifrance
    HR Path
    Typologie acquéreur
    Industriel
    Industriel
    Fonds d'investissement
    Fonds d’investissement
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Transaction
    Majoritaire
    Majoritaire
    Minoritaire
    Majoritaire
    Minoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire

    Intérim & intérim digital : la révolution plateforme

    Le marché hexagonal de l’intérim connaît depuis cinq ans une vague d’acquisitions portée par trois moteurs structurants :

    • Renforcer le maillage territorial : les groupes historiques (Proman, Actual, Randstad, LIP, Domino RH) avalent des réseaux régionaux – CarpeDiem en Occitanie, Alter Ego à La Réunion, Omedo en santé à Toulouse – afin de mieux couvrir les bassins d’emploi. Cette course à la densité d’agences vise un double effet : proximité commerciale et capacité à déployer rapidement des intérimaires dans des zones pénuriques.
    • Racheter des portefeuilles candidats / clients : chaque opération apporte instantanément un vivier qualifié de travailleurs temporaires et un carnet de commandes (PME industrielles, hôpitaux, BTP, etc.). Le rachat de Médical 77 & 2ME par Actual illustre cette logique : l’acquéreur sécurise 30 ans de relations dans le médical francilien, un segment où la pénurie de soignants fait grimper la valeur de chaque profil.
    • Accélérer sur la tech & la data : Qapa (repris par Adecco pour 65 M€) et Iziwork (repris par Proman à la barre du TC) montrent montré que la bataille se joue désormais sur l’algorithme de matching, l’UX mobile et la profondeur de la base candidats. Les plateformes digitales apportent une acquisition client quasi self-service et des coûts d’intermédiation 30 à 40% plus faibles qu’une agence classique. Acheteurs et fonds n’hésitent plus à payer pour capturer cet avantage compétitif avant qu’il ne soit “commoditisé”.

    Date
    juil. 2019
    sept. 2021
    mai 2022
    sept. 2022
    nov. 2022
    mai 2023
    fév. 2023
    avr. 2023
    oct. 2023
    déc. 2023
    déc. 2023
    déc. 2023
    mai 2024
    juin 2024
    juil. 2024
    juil. 2024
    sept. 2024
    sept. 2024
    oct. 2024
    nov. 2024
    avr. 2025
    avr. 2025
    Cible
    CarpeDiem Intérim
    Qapa
    Side
    StaffMe
    Ergalis
    Slash Intérim
    Brigad
    Asap.work
    Iziwork
    Mistertemp’
    Openjobmetis
    Omedo
    Adice Intérim
    Groupe Camo
    Link Group
    Alter Ego
    Staffmatch
    Médical 77 & 2ME
    Toma Intérim
    Energia
    Onestaff
    Metal Inter
    Acquéreur / Investisseur
    Proman
    Adecco
    Randstad
    House of HR
    Actual Group
    Business angels (seed)
    Balderton, Wendel, Serena, etc.
    Speedinvest, Kima
    Proman
    Andera Partners, Ardian
    Groupe CRIT
    Groupe LIP
    Network Intérim
    W-Group
    Groupe Interaction
    Actual Group
    ISAI
    Actual Group
    Domino RH
    Actual Group
    Proman
    Network Intérim
    Typologie acquéreur
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel / Fonds d’investissement
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Fonds d’investissement
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Fonds d’investissement
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Industriel
    Transaction
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Seed
    Série B (33 M€)
    Seed (5 M€)
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Minoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire
    Majoritaire

    Collectifs de recruteurs indépendants

    Nés pour la plupart après 2020, les collectifs de recruteurs freelances en sont encore au stade d’amorçage. Il n’y a aucune acquisition structurante entre acteurs à ce jour.

    Les opérations recensées se limitent à des levées de fonds seed ou série A, destinées à financer la plateforme, l’onboarding de recruteurs et le marketing.

    Leur profil reste toutefois attractif : modèle asset-light et contracyclique, frais fixes faibles, revenus récurrents via abonnement et / ou commissions. C’est précisément ce cocktail qui a poussé certains investisseurs à parier, parfois un peu vite, sur une trajectoire comparable à celle des réseaux de mandataires immobiliers (IAD, SAFTI, etc.).

    Pour l’instant, la réalité est plus prudente : pas encore de consolidation, pas de rentabilité démontrée à grande échelle, et un marché qui devra confirmer sa capacité à scaler d’ici 2026-2027.

    Date
    oct. 2021
    sept. 2022
    sept. 2023
    nov. 2024
    Cible
    Solinki
    Le Mercato de l’Emploi
    Goodrecruiter
    Solinki
    Acquéreur / Investisseur
    Business angels, Polymatter Ventures, Grenoble Angels
    Ring Capital, iXO Private Equity, Roland Tripard
    Investisseurs privés
    Le Mercato de l’Emploi
    Typologie acquéreur
    Fonds d’investissement
    Fonds d’investissement
    Investisseurs privés
    Industriel
    Transaction
    Seed (0,7 M€)
    Série A (8 M€)
    Seed (1 M€)
    Majoritaire (reprise à la barre du TC)

    Qu’est-ce qu’un entretien culture fit ?

    Alors que la culture d'entreprise joue un rôle de plus en plus déterminant, l'entretien Culture Fit émerge comme l’étape incontournable de tout processus de recrutement en 2024. Bien plus qu'une simple évaluation des compétences techniques, ce type...

    RecOps (Recruiting Operations), facilitateur de la fonction recrutement

    Les Ops (opérations), c’est quoi ? Afin d’être plus agiles dans un contexte de croissance forte, les start-ups ont rationalisé les organigrammes et fait émerger de nouveaux intitulés de poste. La où un département commercial était historiquement...

    Comment optimiser sa facturation en freelance ?

    La gestion de sa facturation en tant que freelance n’est pas toujours simple. Mentions obligatoires à faire figurer sur sa facture, application ou non de la TVA, mode de facturation, gestion des impayés, utilisation d’un logiciel de facturation,...

    Reprise d’ancienneté d’un salarié : Comment en bénéficier ?

    La reprise d'ancienneté d'un salarié est un sujet particulièrement important, aussi bien pour les salariés que pour les employeurs. Cette question peut avoir un impact significatif sur divers aspects d’une relation de travail. Comprendre les...

    Les talents d’Achil – Sébastien Ratajczak – (Re)mettre de l’humain dans le recrutement

    Dans un monde professionnel de plus en plus dominé par les algorithmes, l’automatisation ou encore les objectifs commerciaux, il est temps de se poser une question essentielle : et l’humain dans tout ça ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes, selon le...

    Les talents d’Achil – Luc Chapelle – Les recruteurs sont des commerciaux

    En 2024, les recruteurs vont devoir plus que jamais multiplier leurs casquettes pour exceller. C’est un fait, la concurrence est rude, les candidats eux, difficiles à convaincre. Face à ce constat, un panel de compétences est alors indispensable....

    Les talents d’Achil – Laurence Molle – Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

    Les talents d’Achil – Laurence Molle – Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

    Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

    Les talents d’Achil : Laurence Molle

    La pénurie de talents bouleverse de nombreux secteurs qui peinent à recruter. Pour répondre à cette situation, les entreprises doivent s’adapter aux nouvelles attentes des candidats, une nécessité particulièrement visible dans l’hôtellerie-restauration. Mais ces tensions résultant de multiples facteurs, les solutions sont-elles si évidentes ?

    Est-ce que la pénurie de talents existe vraiment ? Ou bien s’agit-il d’un phénomène plus complexe qui dépasse les entreprises ?

    La réalité en tout cas côté employeur, c’est que 54% déclarent être confrontés à des difficultés pour dénicher des professionnels qualifiés selon l’étude “Future of work” 2024 du site d’emploi Monster.

    Divers secteurs sont touchés et le mot “tension” est bel et bien sur toutes les lèvres.

    Pire, la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche des Études et Statistiques) et France Stratégie prédisent un avenir assez pessimiste pour les recruteurs à travers leur rapport Les Métiers en 2030.

    Dans ce paysage un peu morose, Laurence Molle, membre du collectif Achil et recruteuse indépendante spécialisée dans l’industrie du tourisme, de l’hôtellerie et de l’évènementiel – un secteur connu pour être sous tension – apporte de l’optimisme via son regard et des exemples de leviers pour mieux recruter et fidéliser.

    Elle vous partage toutes les clés pour comprendre et faire face à cette pénurie des talents.

    Crise et tension du recrutement : un défi qui touche plus d’un secteur ?

    Ce que dit la DARES dans les grandes lignes ? Des ouvriers qualifiés du second œuvre du bâtiment, aux ouvriers qualifiés de la manutention, peu de domaines et métiers sont épargnés.

    Petit tour d’horizon :

    Agricole : 1 agriculteur sur 2 prendra sa retraite d’ici 2030. Un constat inquiétant d’autant plus quand on sait qu’en 2022, 257 400 projets de recrutements étaient recensés par la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et plus d’un sur deux étaient déjà estimés difficiles.

    Aide à la personne : 328 000 postes d’agent d’entretien ou encore 224 000 postes d’aides à domicile resteraient non pourvus en 2030. Et cela, alors même que 7 millions de jeunes sont censés intégrer le marché du travail d’ici là.

    Commerce : Depuis 2019, le métier de vendeur fait partie des fonctions comptant le plus de postes à pourvoir. Le fort taux de départs en fin de carrière d’ici 2030 annonce une perspective toujours plus incertaine pour les commerces.

    Enfin, en ce qui concerne le secteur de Laurence, 1,3 million de personnes travaillaient encore dans l’hôtellerie-restauration avant la pandémie du COVID, contre 1 million en 2021.

    D’autre part, l’UMIH (l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière), évalue que, faute de trouver le bonheur au travail sur leurs postes, c’est tout de même 140 000 salariés de l’hôtellerie-restauration qui l’ont quitté pour une reconversion professionnelle et en parallèle 200 000 postes non pourvus d’après le chef étoilé Thierry Marx qui tirait la sonnette d’alarme en 2024.

    Si les problèmes de recrutement et le manque de candidats ne datent pas d’aujourd’hui, il faut admettre qu’ils se sont aggravés ces dernières années.

    Pour Laurence, il y a une cause évidente, et elle est commune à bien des secteurs : la crise sanitaire de 2020. Avec pour conséquences :

    Une prise de recul sur les conditions de travail : refus de l’épuisement professionnel et des horaires contraignants.

    Une image dégradée des métiers : précarité, absence de reconnaissance, de formation et faible valorisation des compétences.

    La fuite des travailleurs vers d’autres secteurs : reconversions massives vers des métiers offrant plus de sens ou d’équilibre vie pro / vie perso.

    Une perte d’attractivité durable : les anciens salariés ne sont pas revenus après l’épisode COVID, accentuant le manque de main-d’œuvre qualifiée.

    En résumé, 2020 a accéléré une tendance préexistante, révélant des failles profondes dans l’attractivité de nombreux métiers.

    Laurence : “Beaucoup de jeunes ou saisonniers sont partis parce qu’ils ont compris qu’ils pouvaient gagner mieux leur vie ailleurs, avec des horaires plus stables. Et la pénurie notamment dans l’hôtellerie, c’est aussi le résultat d’années de précarisation du métier, d’usage de contrats abusifs. Beaucoup sont partis et ne reviendront pas.”

    Autant de métiers et secteurs qui rencontrent et rencontreront potentiellement encore plus de déséquilibres dès demain.

    La bonne nouvelle ? Avec une baisse de – 34 % de chiffre d’affaires en 2020, les restaurants ont dû fonctionner différemment et ont entamé une certaine prise de conscience chamboulant leurs pratiques…

    3 leviers pour surmonter la pénurie de talents et faire face aux tensions

    Notre rapport au travail a évolué. Le bien-être n’a jamais été aussi crucial à nos yeux, la flexibilité est devenue une exigence centrale et la reconnaissance ne doit plus se quémander.

    C’est la fin du « travailler à n’importe quel prix » : les talents sont plus sélectifs.

    Laurence le réalise au contact de ses candidats, et ça se traduit par moins de tolérance de leur part vis-à-vis des horaires éclatés, aux cadences infernales, au management à la dure, une grosse attente sur le respect de leur droit au repos, ou plus d’avantages.

    Elle a alors observé 3 leviers activés par ses clients, qui pourraient bien inspirer d’autres secteurs que l’hôtellerie et la restauration.

    1. Repenser les conditions de travail pour mieux recruter

    Les coupures et les amplitudes horaires excessives, l’absence de solutions d’hébergement,  le manque d’avantages concrets sont autant de freins majeurs au recrutement.

    Pour y répondre :

    • De plus en plus d’établissements instaurent des rotations en équipes distinctes (matin/soir) pour éviter les journées en 2 temps.
    • Des restaurateurs réduisent volontairement leurs plages d’ouverture, privilégiant un service continu ou une fermeture le midi pour alléger les charges horaires.
    • Les employeurs les plus proactifs proposent des logements ou assument une partie du loyer pour attirer du personnel.
    • Face au turnover, certaines entreprises garantissent des CDI saisonniers, assurant un revenu même pendant l’intersaison pour être sûrs de les garder d’une année à l’autre
    • D’autres parient sur les avantages pour renforcer leur attractivité, comme des nuits d’hôtel offertes aux employés dans leur chaîne, un accès à des abonnements sportifs ou encore la mise en place de CE externalisés avec des réductions et offres comparables aux grandes organisations.

    Laurence : “Les entreprises pour qui le recrutement est “facilité”, ce sont tout simplement celles qui ont compris qu’il fallait s’adapter aux attentes des candidats.”

    Et oui, l’hôtellerie-restauration ne peut plus se reposer uniquement sur la passion du métier.

    2. Management : les nouvelles règles pour fidéliser sans tension

    Laurence : “En 2025, les jeunes n’acceptent pas les pratiques d’avant en cuisine. Et ceux qui ont subi ces méthodes ne veulent pas les reproduire. Et ils ont tous raison.”

    C’est ainsi que dans un secteur réputé dur comme la restauration, on découvre à présent de nouvelles tendances, avec :

    • La fin du management par la terreur, ou autrement dit, la culture du « chef qui crie » en cuisine et en salle.
    • L’amélioration des pratiques managériales : moins d’autoritarisme, plus de bienveillance et d’accompagnement.
    • La valorisation de la transmission. Laurence l’aperçoit chez ses clients avec des programmes de formation interne.

    3. Mettre son secteur au vert pour attirer des candidats

    Les candidats ne choisissent plus seulement un emploi pour le salaire ou les conditions de travail. L’axe environnemental et social des entreprises pèse dans leur décision. Dans un secteur tel que l’hôtellerie-restauration, où l’impact écologique est important, les employeurs s’engagent niveau RSE et Laurence l’observe par :

    Une montée de la conscience écologique en cuisine :

    Avec des circuits courts, des produits de saison et la réduction du gaspillage alimentaire, voire la valorisation des déchets organiques.

    Laurence : “En cuisine, je vois beaucoup de chefs qui se forment au zéro déchet. Désormais, ils utilisent tout : des épluchures jusqu’au moindre ingrédient. C’est une nouvelle manière de cuisiner.”

    Des démarches écoresponsables qui s’imposent en hôtellerie :

    Avec une meilleure gestion de l’eau, des dispositifs pour réduire la consommation, la suppression des emballages plastiques dans les chambres (adieu les mini-savons et les flacons jetables), l’optimisation du linge et la sensibilisation des clients pour les encourager à adopter des écogestes lors de leur séjour.

    La RSE n’est pas qu’une simple option marketing, mais un véritable levier d’attractivité pour les recruteurs du secteur, et un critère de choix pour les talents en quête de sens.

    Recruter autrement : où trouver les profils pénuriques ?

    Qu’on se le dise, le recrutement classique, c’est terminé. Les CVthèques ne suffisent plus.

    Partenariats avec les écoles spécialisées, exploitation de réseaux d’anciens élèves – alumni, communautés… Laurence mise à fond sur les recommandations et du sourcing via des communautés professionnelles.

    En tant qu’ex-professionnelle du secteur, elle appartient à ce monde, elle en connaît les codes, et elle y a développé sa marque recruteur.

    Laurence : “Je me considère comme une femme de réseau. Ce sont les candidats qui viennent à moi, parce qu’ils savent que je recrute dans leur secteur et qu’ils me font confiance.”

    Elle est par ailleurs très active au sein de BNI Méditerranée, où elle accompagne 40 chefs d’entreprise grâce aux recommandations d’affaires en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en tant que Présidente du SKAL INTERNATIONAL VAR PROVENCE, un réseau international regroupant plus de 12 200 membres dans 70 pays, elle œuvre également au développement des connexions entre professionnels du tourisme et du voyage.

    Dans un marché sous tension, où recruter représente un gros challenge, son engagement dans ces réseaux illustre une réalité :

    Et si la clé face à la pénurie de talents résidait justement dans la force du collectif et des recommandations ?

    Protection sociale des indépendants : mutuelle, retraite, prévoyance & plus (édition 2025)

    Il y a 4,4 millions de travailleurs indépendants en France en 2022 (dont près d’un sur deux est micro-entrepreneur), mais seulement 36% disposent d’un contrat de prévoyance individuel, et plus de la moitié se sentent « mal protégés » (Sources :...

    Déclarer sa TVA en micro-entreprise quand on est recruteur freelance

    Qu’est ce que la TVA ? Dans l’univers du commerce (par opposition aux particuliers), les entreprises communiquent sur des montants hors taxes (HT) car elles ne paient généralement pas la TVA. En effet, la plupart des entreprises facturent la TVA...

    Achil intègre le classement des meilleurs cabinets de recrutement 2024

    Achil, le collectif de recruteurs indépendants, est fier d'annoncer son entrée dans le classement des « Meilleurs Cabinets de Recrutement de Managers et Spécialistes 2024 », établi par Les Echos et Statista. Cette reconnaissance souligne...

    Les talents d’Achil – Laurence Molle – Recrutement sous tension : comment surmonter la pénurie de talents ?

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    Les étapes pour un processus de recrutement réussi

    La mise en place d'un processus de recrutement efficace et bien pensé permet d’optimiser la stratégie de recrutement d’une entreprise et d’améliorer la qualité des profils recrutés. Encore faut-il savoir comment procéder. Voici les différentes...

    Les talents d’Achil – Laetitia Larrue – Recruteurs : Stop au ghosting, place au feedback

    Le ghosting, ou l’absence de communication de la part des recruteurs, fait grandement mal à l’expérience candidat. Il est alors temps d’explorer des méthodes concrètes pour instaurer une culture du feedback. Dans le monde merveilleux de LinkedIn,...
    Les talents d’Achil – Samuel Blanc – Devenir chasseur de tête, tout en cassant les clichés

    Les talents d’Achil – Samuel Blanc – Devenir chasseur de tête, tout en cassant les clichés

    Devenir chasseur de tête, tout en cassant les clichés

    Les talents d’Achil : Samuel Blanc

    Depuis toujours, le métier de chasseur de tête intrigue, soulève des doutes, questionne, autant qu’il fascine. Loin des clichés et des idées reçues, découvrez dans cet article une autre façon de voir le métier de chasseur de tête.

    Scénarios, stratagèmes, opacité, manipulation… Ce sont peut-être les premiers mots qui vous viennent à l’esprit en pensant aux chasseurs de tête et pour cause, il s’agit d’un métier souffrant d’une image à la fois floue et sulfureuse.

    Mais n’est-il pas temps de remettre en question cette perception et les méthodes traditionnelles qui lui sont attribuées ?

    Justement, la donne a changé selon Samuel Blanc, chasseur de tête spécialiste en droit des affaires pour des cabinets d’avocats internationaux et parisiens, et membre du collectif de recruteurs indépendants Achil.

    Il vous offre un décryptage de son métier, entre dépoussiérage de clichés, partage de meilleures pratiques et inspirations parlantes pour tous les recruteurs.

    Pourquoi la chasse de tête a une mauvaise image ?

    La chasse de tête souffre d’une mauvaise image, notamment à cause de procédés jugés agressifs ou impersonnels adoptés par certains acteurs du métier. Des chasseurs ne maîtrisent pas nécessairement le secteur sur lequel ils recrutent, contactent des candidats sans comprendre leur métier et envoient des opportunités inadaptées.

    Parmi les pratiques le plus controversées, on peut noter :

    • Les scénarios téléphoniques : des prétextes inventés pour atteindre un candidat,
    • L’usage de faux noms visant à se faire passer pour quelqu’un d’autre,
    • L’utilisation d’une fausse voix / faux accent, afin de crédibiliser un rôle.

    Dans des domaines comme le droit, où la confidentialité est cruciale, ces maladresses créent une méfiance généralisée.

    De plus, des cabinets qui misent sur le volume au détriment de la qualité, renforcent cette perception négative. Résultat : les bons chasseurs doivent souvent « réparer les pots cassés » pour restaurer la confiance des candidats et des clients.

    Un constat malheureusement observé par Samuel.

    Chasseur de tête : vers un recrutement plus éthique et stratégique

    D’après Samuel, la chasse de tête telle qu’on l’entend est dépassée.

    Samuel : “Aujourd’hui, les gens veulent de l’authenticité. Or, ces pratiques anciennes amènent à démarrer une relation sur du mensonge. C’est à l’opposé des attentes des candidats en 2025.”

    Et non, monter des scénarios, ce n’est plus à l’ordre du jour !

    Exit la manipulation, Samuel privilégie l’honnêteté et la transparence plutôt que les techniques de dissimulation parfois associées aux chasseurs de tête et souligne l’importance de bâtir des relations de confiance à long terme.

    Samuel : « On n’a pas l’occasion de faire deux fois bonne impression. Et la bonne première impression, selon moi, elle est dans l’authenticité et dans le fait de se dire les choses. »

    Il vise alors une chasse de tête qu’il considère moderne et très différente des stéréotypes souvent associés à cette profession.

    3 principes fondamentaux pour la chasse de tête d’aujourd’hui

    1. STOP aux approches trop agressives et court-termistes :

    Les techniques de « scénario » et de subterfuge appartiennent à une époque où l’accès à l’information était plus limité. De nos jours, ces méthodes cassent la relation de confiance avec les candidats.

    Samuel : “Clairement, ce genre de pratiques ne permettent absolument pas de bâtir une relation de confiance avec un candidat. »

    2. Place à l’essor des réseaux sociaux professionnels :

    LinkedIn a révolutionné le marché du recrutement. Un bon chasseur de têtes sait entretenir son réseau et travailler sur le long terme à défaut d’utiliser des tactiques d’infiltration.

    Samuel : « Au quotidien, mon outil, c’est LinkedIn. Les avocats savent se marketer, ils se rendent visibles, je n’ai pas besoin d’aller monter des scénarios pour les approcher. »

    3. L’importance de l’authenticité et de la réputation :

    Le marché de l’emploi est ultra-connecté. Une mauvaise approche peut nuire à l’image du chasseur et de son client.

    Samuel : “Je me mets toujours à la place d’un candidat : si quelqu’un m’appelle en se faisant passer pour un autre, jamais je ne pourrais lui faire confiance. »

    3 pratiques pour devenir un chasseur de tête nouvelle génération

    1. Viser l’ultra-niche

    Pour Samuel, c’est évident : il faut devenir spécialiste pour se démarquer sur le marché. Dans son cas, il ne recrute que des avocats d’affaires, ce qui lui permet d’être identifié comme un expert dans ce domaine précis.

    2. Miser sur un réseau solide

    Pas besoin d’appels anonymes ou de fausses identités. Le secret de Samuel, c’est son vivier, candidats comme clients. Il l’entretient en permanence via des interactions régulières, une présence forte sur LinkedIn, une immersion constante dans son univers, il parle leur langage. Avec le temps, à force de confiance, il obtient des recommandations régulières.

    3. Assurer une qualité prémium

    Samuel propose un service sur mesure, aux petits oignons et sur le long terme. Il ne cherche pas simplement à « placer » des candidats, il crée des relations durables avec eux et adopte un rôle de conseiller.

    Il assume alors une approche sélective, pour moins de volume, mais plus de qualité.

    Samuel : “Mon obsession, c’est de créer des relations de qualité avec mes candidats, comme avec mes clients. »

    5 qualités indispensables aux chasseurs de tête

    Samuel partage les qualités incontournables pour être un excellent chasseur de tête :

    L’intelligence sociale : Savoir parler aux bons interlocuteurs, comprendre leurs attentes et créer une vraie relation.

    L’adaptabilité : Chaque secteur a ses codes et il faut savoir s’y adapter sans les forcer.

    L’éthique et la discrétion : Un bon chasseur de tête inspire confiance et respecte scrupuleusement la confidentialité des échanges.

    Une expertise marché pointue : Il n’est pas nécessaire d’être technicien, mais il faut connaître les dynamiques du secteur pour être crédible.

    La persévérance et la rigueur : Le métier demande de la patience, une veille constante et une approche proactive.

    Samuel : “Ce qui fait la qualité d’un chasseur de tête, c’est sa capacité à créer du lien avec ses parties prenantes, sa capacité à bâtir une relation de qualité, de confiance, mais également, son aisance face à ses interlocuteurs. On doit prouver que l’on appartient au même monde. »

    Quand la chasse de tête répond au marché tendu du recrutement

    Le marché du recrutement se tend et les annonces ne suffisent plus.

    En effet, d’après le baromètre du marché de l’emploi en ligne de Golden Bees (Groupe Figaro), les entreprises recevaient en moyenne 0,48 candidatures par offre d’emploi en 2023. C’est 5 fois moins qu’en 2021 (2,63 candidatures par offre). Dans de nombreux secteurs, les réponses aux offres se font rares et les recruteurs doivent aller chercher les talents.

    Dans ce contexte, la chasse de tête prend forcément une place grandissante, cependant, avec une approche fine, une vraie expertise marché et une relation de confiance.

    C’est là que la différence entre un chasseur opportuniste et un véritable expert se dessine.

    Samuel : « Même les plus grands cabinets d’avocats sont dans une guerre des talents. Ils doivent eux aussi travailler leur marque employeur pour attirer les meilleurs. »

    Chasseurs de têtes ou recruteurs : même enjeu, même approche

    Longtemps considéré comme opaque et limite dans ses pratiques, le métier de chasseur de tête a bel et bien évolué.

    Des professionnels comme Samuel démontrent que ce rôle peut être exercé avec éthique, transparence et efficacité. Plutôt que de jouer aux espions, ils bâtissent un réseau solide, fondé sur la confiance et la spécialisation.

    Une approche plus authentique, plus respectueuse des candidats et plus performante pour les clients, qui finalement, répond aux évolutions du recrutement et peut inspirer toute personne cherchant à attirer les meilleurs talents, chasseur de têtes ou non.

    Et si la vraie chasse de tête était tout simplement la nouvelle façon de recruter ?

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    Les talents d’Achil – Benjamin di Rienzo – 6 clés pour mieux recruter sans perdre de temps

    6 clés pour mieux recruter sans perdre de temps

    Les talents d’Achil : Benjamin di Rienzo

    Recruter efficacement dans un temps raisonnable est un réel défi, voire même un impératif compte tenu des attentes des candidats aujourd’hui. Des délais prolongés peuvent avoir un impact conséquent sur les finances et l’organisation d’une entreprise. Comment réduire la durée de ses recrutements tout en restant performant ?

    Le manque de temps est une préoccupation majeure pour les recruteurs, les entreprises et les candidats.

    Plus d’un recrutement sur deux est jugé urgent selon France Travail et ce sont 6 employeurs sur 10 qui s’attendaient à des difficultés pour recruter en 2024.

    Un véritable enjeu d’autant plus quand on sait que :

    • 71% des PME font appel à des prestataires externes pour leurs recrutements jugés urgents selon l’APEC,
    • 49 % des candidats ont abandonné un processus de recrutement parce qu’il prenait trop de temps d’après Cronofy,
    • 72% d’entre eux déclarent que la fluidité du process influence leur décision finale.

    Bref, pas de temps à perdre !

    C’est ce que confirme Benjamin Di Rienzo, recruteur indépendant dans le secteur du digital et membre du collectif Achil.

    Sa ligne directrice ? Transparence à tous les étages et efficacité !

    Découvrez ses meilleures pratiques pour optimiser au maximum ses recrutements. 6 clés pour faire gagner du temps à toutes les parties prenantes du recrutement.

    Devenez le recruteur préféré des candidats pressés !

    1. Approches directes : allez droit au but avec vos candidats

    C’est factuel. Les candidats sont régulièrement sollicités, et pour se démarquer, une approche directe et personnalisée n’est plus une option.

    Benjamin illustre parfaitement cette stratégie avec un ton cash et transparent. En effet, il ose dès les premiers mots annoncer pourquoi il les contacte.

    L’objectif ? Éviter aux candidats de sentir qu’ils sont “pêchés au hasard” et bien sûr, ne pas leur faire perdre de temps.

    Benjamin : « Il n’y a rien de pire pour un candidat que de recevoir une proposition qui n’a rien à voir avec son métier. Si tu arrives au bon moment et au bon endroit, tu gagnes déjà du temps. »

    Tout repose sur le bon ciblage et certainement pas sur de l’envoi de masse sans consultation préalable du profil. Ensuite, il est question d’envoyer un message précis, adapté à sa cible, pour partager les éléments phares du poste.

    Simple et efficace.

    2. Des annonces détaillées qui font gagner du temps

    Le manque de clarté dans les offres d’emploi peut être une énorme source de frustration.

    Benjamin : « Combien de fois j’ai vu des candidats passer plusieurs entretiens et perdre 1 mois entier avant de découvrir que le salaire proposé était bien en dessous de leurs attentes ! »

    Il soulève l’importance d’afficher clairement :

    • Le salaire : ne pas le mentionner fait perdre énormément de temps à tout le monde, aussi, ce critère sera de toute façon obligatoire avec la directive européenne applicable en 2026,
    • Le package complet : inclure les avantages sociaux pour gagner en attractivité,
    • Les points négatifs : annoncer d’emblée les aspects moins attractifs permet d’attirer des candidats réellement motivés et d’éviter des abandons tardifs.

    Une approche transparente et donc gagnante : seuls les candidats alignés avec les réalités du poste et de l’entreprise postulent ou restent dans le processus.

    3. Feedback honnête : un levier d’amélioration continue

    Un autre pilier des pratiques de Benjamin est l’honnêteté dans les retours.

    Même lorsqu’un client rejette un candidat, il prend le temps d’expliquer pourquoi : manque d’expertise, inadéquation culturelle, ou autre. Avec ces retours précis, le candidat ajuste ses recherches et peut mieux cibler ses prochaines opportunités.

    Benjamin : « Un feedback honnête, même difficile à entendre, peut aider un candidat à progresser et mieux se repositionner. »

    C’est un investissement qui peut faire gagner du temps plus tard. Les candidats qui apprécieront cet accompagnement penseront plus facilement à lui pour re-postuler ou recommander des personnes de leur réseau.

    4. Prise de références : sécuriser les choix pour tous

    Bien que cette pratique puisse faire débat, Benjamin voit l’utilisation de la prise de références comme un moyen de gagner du temps, mais dans un cadre strictement légal.

    Benjamin : “J’insiste sur l’importance d’obtenir l’accord du candidat avant de contacter des références. Mais surtout, cette pratique est un levier pour renforcer la confiance de mes clients en fournissant des éléments concrets, tout comme un levier pour préparer au mieux l’intégration du candidat.”

    L’idée, c’est aussi d’anticiper toute initiative du client qui pourrait être tenté de le faire seul, sans forcément disposer des bonnes méthodes. En procédant ainsi, il s’assure que la prise de référence est menée de la meilleure des manières.

    Recruter efficacement : quelle posture adopter avec vos clients ?

    Benjamin démontre qu’une relation client optimisée repose sur un équilibre entre honnêteté, stratégie et éthique. Cela lui permet de se positionner tel un véritable partenaire stratégique pour ses clients, plutôt qu’un simple exécutant.

    5. Mise à plat de la marque employeur dès le départ

    Bien comprendre et mettre en avant la marque employeur du client est une étape incontournable.

    Benjamin : « Si tu ne sais pas ce que tu vends, tu ne peux pas attirer les bons candidats. Une marque employeur floue entraîne des recrutements plus longs et des abandons fréquents. Prendre le temps de bien faire son brief, c’est gagner du temps pour la suite du processus de recrutement.”

    Ses bonnes pratiques incluent :

    • Identifier les forces réelles de l’entreprise (avantages, culture d’entreprise, possibilités d’évolution),
    • Être transparent sur les points faibles pour éviter de donner une image trop idéalisée,
    • Préparer le client à répondre aux attentes des candidats, en particulier sur des aspects comme le salaire ou les avantages, souvent négligés dans les premiers briefs.

    6. Dire non à une mission bancale pour ne pas perdre son temps

    Un point crucial de l’approche de Benjamin est de savoir refuser une mission lorsqu’elle semble vouée à l’échec. En effet, si un client lui demande par exemple un profil avec 10 ans d’expérience pour un salaire de junior, il sait d’avance que c’est mission impossible.

    Dans ce cas, Benjamin adopte une posture de consultant, expliquant au client pourquoi ses attentes ne sont pas réalistes et parfois déconnectées du marché.

    Benjamin : « Quand je sais dès le brief que ce n’est pas faisable, je préfère être transparent avec le client, et s’il n’est pas prêt à travailler avec moi sur son besoin, autant ne pas perdre de temps et dire non. »

    Très attentif à l’expérience candidat et à sa propre éthique, Benjamin refuse toute collaboration qui ne correspond pas à ses valeurs, notamment dans le cas de pratiques discriminatoires.

    Benjamin : « Je préfère ne pas travailler avec une entreprise qui va à l’encontre du cadre légal. Ce choix renforce ma posture professionnelle, mais également ma crédibilité auprès des candidats et des autres clients. J’assume ce positionnement. Dire non, c’est aussi se respecter soi-même.”

    Benjamin s’assure ainsi de consacrer son énergie à des projets viables.

    Le téléphone, ou l’outil qui raccourcit les délais

    À l’ère des messages LinkedIn, des emails et de l’écrit omniprésent, le téléphone se démarque par son efficacité et sa capacité à établir un lien direct.

    Benjamin : « Rien ne vaut un appel pour sentir les priorités d’un client ou comprendre un candidat. Parfois, tu lèves des doutes et des hésitations en 30 secondes que tu aurais mis des jours à clarifier par mail. »

    Immédiateté, persuasion, précision : un des meilleurs alliés en recrutement pour clarifier rapidement des malentendus ou répondre aux objections.

    Brief, debrief, préqualification, c’est un outil qui vous suit tout le long du cycle de recrutement et qui va jusqu’à contribuer à la fidélisation : les échanges réguliers montrent un investissement réel et aident à bâtir une relation durable avec clients et candidats.

    Candidats, et si vous aidiez les recruteurs à aller plus vite ?

    Les recruteurs ne sont pas les seuls à pouvoir agir pour éviter les pertes de temps.

    C’est un fait, un candidat qui ne répond pas ou qui avance sans clarté dans ses attentes ralentit tout le processus. Cette problématique est d’autant plus présente dans un marché tendu où chaque minute compte.

    Benjamin : « Un candidat qui sait ce qu’il veut aider le recruteur à aller droit au but et à ne pas perdre de temps. »

    Et côté candidat, ça passe alors par :

    • Mentionner clairement ses prétentions salariales,
    • Partager ses contraintes (localisation, horaires, etc.),
    • Être transparent sur ses motivations et priorités professionnelles.

    Enfin, il rappelle aux candidats l’importance de répondre, même négativement et de considérer chaque interaction comme une opportunité, d’élargir son réseau ou d’explorer de nouvelles pistes pour sa carrière.

    Des bénéfices sur le long terme

    Benjamin : “Un candidat satisfait peut revenir un jour en tant que client ou te recommander à son réseau. Tout se joue dans la relation que tu construis dès le début. »

    La posture de Benjamin valorise l’échange ouvert et l’anticipation des besoins, évite les déconvenues en fin de parcours et se traduit par des recommandations positives, des retours d’expérience favorables et une réputation professionnelle solide.

    En plaçant la transparence au cœur de ses pratiques, il transforme chaque interaction en opportunité de bâtir des relations durables et mutuellement bénéfiques.

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    Soft skills : la priorité pour bien recruter en 2025 ?

    Les talents d’Achil : Alexandra Baratchegaray

    Longtemps reléguées au second plan face aux hard skills, les soft skills occupent désormais une place égale dans le recrutement. Quel est véritablement leur degré d’importance ? Et comment les évaluer efficacement ?

    Les compétences techniques sont-elles opposables aux compétences sociales et personnelles ?

    Une chose est certaine, les soft skills et l’adéquation culturelle jouent un rôle tout aussi crucial, voire décisif, dans un processus de recrutement.

    Selon une étude menée par LinkedIn en 2022 et relayée par la solution RH Sweeeft, 80% des employeurs estiment que le savoir-être est plus important que le savoir-faire.

    Alexandra Baratchegaray, recruteuse indépendante, membre du collectif Achil et psychologue du travail en est convaincue : recruter, c’est aussi détecter des personnalités alignées avec les valeurs de l’entreprise.

    Elle partage aujourd’hui sa vision et ses meilleures pratiques pour une évaluation complète.

    De quoi questionner vos priorités…

    Comprendre ce qu’il se cache derrière les compétences

    Tout d’abord, parler de soft skills, c’est faire référence au savoir-être, ou aux compétences comportementales, sociales ou personnelles. Il existe en réalité plusieurs manières de les nommer.

    Il s’agit des différentes aptitudes qui impactent :

    • Notre relationnel, puisqu’elles nous permettent de collaborer efficacement avec les autres, grâce à la communication, la gestion de conflits ou encore l’esprit d’équipe,
    • Notre posture, puisqu’elles témoignent de notre leadership ou de notre capacité d’adaptation par exemple,
    • Notre façon de travailler, puisqu’elles soulignent notre méthodologie, à travers la créativité, l’esprit critique ou bien notre capacité à résoudre des problèmes.

    Celles-ci se complètent avec les compétences culturelles qui renvoient à la faculté d’un individu de s’aligner avec les valeurs et les attentes spécifiques d’une organisation.

    Souvent mises en opposition, les hard skills ou compétences techniques, sous-entendent le savoir-faire d’une personne, acquis notamment par la formation ou l’expérience, tels que la maîtrise d’un logiciel, une langue étrangère ou une expertise technique liée à un métier.

    Alexandra : “Toutes ces typologies de compétences ont un objectif commun, celui de favoriser une intégration harmonieuse et une collaboration durable. Au-delà des compétences techniques, il est primordial de considérer, au même titre que les hard skills, les soft skills et le fit culturel.”

    Soft skills vs. hard skills : une question de complémentarité

    En recrutement, on associe le QI aux compétences techniques (hard skills) et le QE aux compétences comportementales (soft skills).

    Le QI (Quotient Intellectuel) et le QE (Quotient Émotionnel) sont complémentaires et illustrent les types d’intelligence nécessaires dans une variété de contextes.

    Alexandra s’appuie sur ces notions et l’explique très bien, avec sa casquette de psychologue du travail.

    • QI (quotient intellectuel) : le QI mesure les capacités cognitives d’une personne, telles que la logique, la résolution de problèmes, ou la mémoire. Il est principalement lié aux hard skills, c’est-à-dire les compétences techniques et intellectuelles acquises par l’apprentissage et l’expérience.
    • QE (quotient émotionnel) : le QE, aussi appelé intelligence émotionnelle, mesure la capacité d’une personne à identifier, comprendre, gérer et influencer ses propres émotions ainsi que celles des autres. Il est fortement lié aux soft skills, comme l’empathie, la gestion du stress et l’adaptabilité.

    Ensemble, ils permettent d’évaluer un profil de façon globale et plus juste.

    Pour Alexandra, à l’heure où l’on parle beaucoup d’Intelligence Artificielle et du risque qu’elle remplace les recruteurs, c’est justement là, leur plus-value.

    Alexandra : “Si les IA peuvent éventuellement évaluer la technicité d’un profil à la lecture d’un CV, nous les recruteurs nous intervenons sur la partie émotionnelle. Un candidat aura eu beau écrire qu’il est team player ou assertif, seuls un professionnel du recrutement aura la capacité de le questionner pour le mesurer à l’occasion d’un entretien.”

    Mais comment ?

    4 bonnes pratiques pour une évaluation efficace des compétences

    Alexandra pense qu’être un bon recruteur, ce n’est pas nécessairement être un spécialiste sur la partie technique des métiers pour lesquels on recrute, en revanche, elle revendique l’expertise indispensable pour évaluer le savoir-être des candidats et leur capacité à s’adapter aux environnements des entreprises.

    Voici comment elle s’y prend.

    1. Comprendre le besoin : la clé de départ

    Alexandra commence toujours par creuser avec ses clients ce qu’ils mettent réellement derrière chaque soft skill et critère de culture fit.

    Elle insiste sur l’importance d’illustrer leurs attentes par des exemples concrets et des situations précises.

    Elle utilise alors la méthode EQR (Écoute, Questionnement, Reformulation), une technique d’écoute active qui repose sur le questionnement pour clarifier ou approfondir, puis la reformulation afin de valider la compréhension.

    Cette démarche permet non seulement de bien cerner les attentes du client, mais aussi d’instaurer un rapport collaboratif dès le départ.

    2. Créer un cadre bienveillant en entretien

    Alexandra veille à poser un cadre de confiance pendant ses entretiens, car un candidat à l’aise sera plus sincère et mettra davantage en avant son savoir-être et ses valeurs.

    Pour cela, elle privilégie une introduction informelle, en se présentant de manière décontractée, en abordant son parcours ou des sujets liés au recrutement.

    Cette approche offre un effet miroir : le candidat, rassuré, adopte un positionnement moins formel et est plus disposé à évoquer ses compétences sociales et son alignement avec les valeurs de l’entreprise.

    D’après Alexandra, cette relation de confiance est essentielle pour collecter et évaluer les soft skills avec justesse.

    3. Structurer l’échange avec des méthodes éprouvées

    Lors de ses entretiens, Alexandra combine 2 approches.

    L’entretien semi-structuré : Ce type d’entretien alterne questions ouvertes et directives, permettant de rester focalisé sur des compétences clés tout en laissant de la place à la spontanéité du candidat.

    La méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) : Elle demande au candidat de raconter des expériences spécifiques en suivant cette structure. Des situations réelles seront effectivement plus significatives que des simples affirmations générales.

    À travers ces outils, Alexandra évalue systématiquement jusqu’à 5 hard skills et 5 soft skills, garantissant une évaluation complète.

    Durant tout l’entretien, elle utilise à nouveau sa méthode EQR. En écoutant attentivement et en reformulant, elle aide le candidat à préciser ses propos, ce qui donne une mesure plus fine de ses compétences.

    Elle utilise également le renforcement positif, qui vient valoriser les réponses pertinentes du candidat. Elle encourage un échange fluide et constructif, tout en mettant le candidat dans une meilleure disposition pour partager des informations utiles.

    4. Noter avec précision grâce à une grille de notation

    Enfin, Alexandra se sert d’une scorecard dans le but de maintenir une objectivité maximale.

    Elle utilise une échelle de 0 à 5, basée sur le modèle de Likert, pour quantifier des critères qualitatifs et noter des aspects comme l’attitude, la communication ou encore l’adaptabilité.

    Chaque niveau correspond à une description claire, allant de « Non maîtrisé » à « Excellence ».

    Ce qui lui permet de fournir un feedback précis à ses clients tout en soutenant des décisions de recrutement alignées sur les besoins identifiés en amont.

    Soft skills : la clé d’un recrutement réussi ?

    Selon Alexandra, c’est un fait, la courbe d’apprentissage est plus rapide en technique qu’avec le savoir-être.

    En effet, les soft skills sont souvent plus difficiles à mesurer, vu qu’elles dépendent du contexte et sont moins tangibles que les compétences techniques. Cette complexité rend leur acquisition et leur perfectionnement plus longs et exigeants.

    Alexandra : “Si un candidat matche niveau savoir-être, mais qu’il ne réunit pas toutes les compétences techniques, je ne l’écarte pas. J’en parle avec mon client. Pour moi, ça fait partie de notre rôle de recruteur. Nous sommes là aussi pour donner des préconisations et j’aime justement travailler avec des employeurs qui partagent cette même intelligence émotionnelle.”

    Et si miser sur les soft skills s’intégrait à votre stratégie de recrutement pour construire des équipes performantes et équilibrées ?

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