Les questions les plus posées en entretien pour un poste de manager

Les questions les plus posées en entretien pour un poste de manager

Entretien à un poste de manager : quelles sont les questions les plus posées ?

Les entretiens pour des postes de managers représentent des moments clés dans le processus de recrutement de toute entreprise, les candidats étant soumis à des questions spécifiques visant à évaluer leur leadership, leurs compétences organisationnelles et leur capacité à prendre des décisions stratégiques.

Dans cet article, nous nous intéressons en détail aux questions les plus fréquemment posées lors d’entretiens pour des postes de managers. Que vous soyez un candidat en préparation ou un recruteur cherchant à affiner ses techniques d’entretien, voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet !

Comprendre le rôle et les responsabilités d’un Manager

Questions sur la compréhension du poste

Dans le cadre d’un entretien visant à évaluer la compréhension du rôle et des responsabilités d’un manager, les questions sur la compréhension du poste revêtent une importance particulière.

Or, ces questions visent notamment à souligner les compétences du candidat au regard des missions spécifiques du poste de manager proposé. Les recruteurs peuvent poser des questions telles que :

  • « Comment percevez-vous le rôle d’un manager dans notre entreprise ? »,
  • « Quelles sont, selon vous, les principales responsabilités d’un manager dans un contexte similaire au nôtre ? »,
  • ou encore « Comment envisagez-vous d’appliquer vos compétences en gestion pour atteindre les objectifs de l’équipe et de l’entreprise ? ».

Ces questions évaluent la capacité du candidat à contextualiser le rôle du manager dans le cadre précis de l’entreprise, à comprendre les attentes spécifiques liées à sa fonction, mais aussi à démontrer une vision claire de la manière dont il peut contribuer au succès de sa future équipe et de l’entreprise en général.

En répondant de manière approfondie et pertinente à ces questions, le candidat démontre non seulement sa compréhension du poste, mais également sa capacité à s’aligner stratégiquement sur les objectifs de l’entreprise.

Questions sur les attentes vis-à-vis de l’entreprise

Les questions portant sur les attentes vis-à-vis de l’entreprise sont cruciales pour évaluer la manière dont le candidat comprend la culture, les valeurs et les objectifs spécifiques de l’entreprise.

Elles peuvent être posées sous les formes suivantes :

  • « Comment définiriez-vous notre culture d’entreprise ? »,
  • « Comment envisagez-vous de contribuer à la réalisation des objectifs de l’entreprise en tant que manager ? »,
  • « Qu’est-ce qui vous attire particulièrement dans notre entreprise et comment prévoyez-vous de vous intégrer dans notre environnement professionnel ? ».

Ces questions permettent aux recruteurs d’évaluer la capacité du candidat à s’adapter à la culture de l’entreprise, à contribuer positivement à son succès et à intégrer ses attentes personnelles dans un contexte professionnel spécifique. Ainsi, en comprenant les attentes du candidat vis-à-vis de l’entreprise, les recruteurs peuvent mieux évaluer la compatibilité culturelle et stratégique, des éléments clés pour le succès d’un manager au sein de n’importe quelle entreprise.

Évaluation des compétences Managériales

Style de management et de leadership

S’agissant du style de management et de leadership d’un candidat à un poste de manager, les questions visent avant tout à dévoiler la manière dont le candidat aborde la gestion d’équipe et la prise de décision.

Les recruteurs peuvent ainsi poser des questions telles que :

  • « Comment décririez-vous votre style de management ? »,
  • « Quelles sont vos préférences en matière de leadership et comment les appliquez-vous au quotidien ? »,
  • Ou « Comment gérez-vous les conflits au sein de votre équipe ? ».

Ces questions offrent un aperçu relativement fidèle du niveau de conscience du candidat quant à son propre style de management et à sa compréhension des différentes approches de leadership.

Ses réponses permettent d’évaluer si le style de management du candidat est en adéquation avec la culture de l’entreprise. Les recruteurs peuvent alors mieux comprendre la manière dont le candidat envisage d’influencer, motiver et guider son équipe vers la réussite, autant d’éléments cruciaux pour assurer un management optimal.

Gestion des conflits et des équipes

S’agissant cette fois-ci de la gestion des conflits et de la gestion d’équipe, l’enjeu est de déterminer la capacité du candidat à fournir une dynamique positive au sein de son équipe. Les questions ciblant ce domaine peuvent donc inclure :

  • « Comment abordez-vous la gestion des conflits au sein de votre équipe ? »,
  • « Pouvez-vous partager une expérience où vous avez résolu un conflit au sein de votre équipe avec succès ? »,
  • « Comment favorisez-vous la collaboration et la cohésion au sein d’une équipe ? ».

À travers les réponses fournies, les recruteurs auront un aperçu des capacités du candidat à identifier, comprendre et résoudre les conflits de manière constructive. Un bon manager doit donc être capable de gérer les divergences au sein de son équipe tout en favorisant un environnement de travail collaboratif.

En expliquant sa méthode pour encourager la communication ouverte, établir des objectifs communs et promouvoir une culture d’équipe positive, le candidat met en lumière sa compétence à créer une atmosphère propice à la collaboration.

Vision et planification stratégique

Questions sur la vision à long terme

Lors de l’évaluation de la vision à long terme d’un candidat, l’objectif des recruteurs est d’évaluer sa capacité à anticiper, à formuler et à exécuter une stratégie alignée sur les objectifs à long terme de l’entreprise.

Les questions en la matière peuvent notamment être formulées des manières suivantes :

  • « Quelle est votre vision à long terme pour votre équipe ou votre département ? »,
  • « Comment comptez-vous garantir l’adéquation de vos plans stratégiques avec les objectifs à long terme de l’entreprise ? »,
  • « Pouvez-vous partager une expérience passée durant laquelle votre vision stratégique a contribué au succès à long terme de votre équipe ou de votre entreprise ? ».

Au sein de votre vivier de candidats, les réponses vous permettront d’analyser l’aptitude de chacun à formuler une vision claire, à communiquer efficacement cette vision à son équipe, puis à concevoir des plans stratégiques à même de favoriser la réalisation des objectifs à long terme de l’entreprise en général.

Questions sur les capacités d’innovation et d’adaptation

Autre aspect essentiel d’un entretien pour un poste de manager : les questions relatives aux capacités d’innovation et d’adaptation du candidat !

Il s’agit ici de mettre l’accent sur la capacité de chaque candidat à stimuler l’innovation au sein de l’entreprise tout en s’adaptant efficacement aux changements.

Dès lors, en tant que recruteur, vous pouvez le questionner avec des questions telles que :

  • « Comment encouragez-vous l’innovation au sein de votre équipe ou de votre département ? »,
  • « Pouvez-vous citer une situation passée durant laquelle votre capacité d’adaptation a permis d’atteindre des objectifs stratégiques ? »,
  • « Comment intégrez-vous les changements technologiques ou sectoriels dans votre planification stratégique à long terme ? ».

À partir de là, vous serez en mesure d’évaluer sa capacité à stimuler la créativité au sein de son équipe. Des exemples concrets d’expériences passées vous permettront de plus de jauger son aptitude à ajuster sa stratégie en fonction de changements inattendus.

De telles questions révèlent donc la manière dont un candidat favorise l’esprit d’innovation, encourage la prise de risques calculés et s’adapte proactivement aux évolutions du marché.

Compétences personnelles

Évaluation des compétences techniques

Dans le cadre de l’évaluation des compétences personnelles et professionnelles d’un candidat, l’évaluation des compétences techniques est un incontournable. Voici quelques exemples de questions à poser en la matière :

  • « Quelles compétences techniques spécifiques possédez-vous et comment les avez-vous développées ? »,
  • « Pouvez-vous fournir des exemples concrets de projets pour lesquels vos compétences techniques ont été déterminantes ? »,
  • « Comment maintenez-vous vos compétences techniques à jour dans un environnement en constante évolution ? ».

Les réponses fournies par le candidat devraient vous donner un meilleur aperçu de sa capacité à mobiliser des compétences techniques pertinentes pour le poste en question. Cela peut inclure l’utilisation d’outils spécifiques, la maîtrise de logiciels, la compréhension des technologies émergentes ou encore d’autres compétences techniques spécifiques au secteur d’activité de l’entreprise.

Le candidat démontre ainsi sa capacité à combiner des compétences techniques avec des compétences de leadership, dans l’objectif d’influencer positivement son équipe et d’atteindre les objectifs de l’entreprise.

Soft skills et intelligence émotionnelle

In fine, l’évaluation des compétences professionnelles d’un candidat s’étend également au domaine des soft skills et de l’intelligence émotionnelle, d’autres aspects fondamentaux pour recruter un manager performant.

Les questions portant sur ces compétences visent à évaluer la manière dont le candidat gère ses relations professionnelles, et dont il communique et résout les conflits au sein de l’équipe. Cela peut être évalué par le biais de questions du type :

  • « Comment décririez-vous vos compétences en matière de communication et de travail d’équipe ? »,
  • « Pouvez-vous partager une expérience passée durant laquelle votre intelligence émotionnelle a permis de résoudre un conflit au sein de votre équipe ? »,
  • « Comment vous y prenez-vous pour créer un environnement de travail inclusif et positif ? ».

La compréhension de l’intelligence émotionnelle inclut la conscience de soi, la gestion des émotions, la motivation personnelle, la compréhension des autres et la gestion des relations, autant d’éléments clés chez un bon manager.

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Reprise d’ancienneté d’un salarié : Comment en bénéficier ?

Reprise d’ancienneté d’un salarié : Comment en bénéficier ?

Reprise d’ancienneté d'un salarié : comment ça marche ?

La reprise d’ancienneté d’un salarié est un sujet particulièrement important, aussi bien pour les salariés que pour les employeurs. Cette question peut avoir un impact significatif sur divers aspects d’une relation de travail.

Comprendre les mécanismes et les conditions permettant de bénéficier de la reprise d’ancienneté s’avère essentiel pour garantir une certaine équité ainsi qu’une reconnaissance au sein de l’entreprise. Dans cet article, nous nous intéressons aux détails de la reprise d’ancienneté, à ses critères d’éligibilité, aux démarches à suivre pour en bénéficier ainsi qu’aux avantages pour les salariés. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet !

Qu’est-ce que la reprise d’ancienneté ?

La reprise d’ancienneté, dans le contexte professionnel, fait référence à la prise en compte de la période d’expérience acquise par un salarié au sein d’une entreprise antérieure lors de son embauche dans une nouvelle structure.

En d’autres termes, cette pratique vise à reconnaître et à intégrer le vécu professionnel d’un individu, généralement exprimé en années, mois, voire jours, au sein de son nouvel emploi.

Il faut savoir que cette reconnaissance de l’ancienneté antérieure peut avoir des implications importantes sur divers aspects de la relation de travail, notamment la détermination du salaire, des avantages sociaux et des droits associés.

Elle contribue ainsi à instaurer un climat de confiance et de reconnaissance mutuelle entre l’employeur et le salarié, tout en valorisant l’expérience accumulée au fil du temps.

Attention : la reprise d’ancienneté est généralement encadrée par des politiques internes à l’entreprise et peut varier en fonction des secteurs d’activité et des conventions collectives !

Quels sont les avantages de la reprise d’ancienneté d’un salarié ?

Les avantages de la reprise d’ancienneté

De manière générale, la reprise d’ancienneté d’un salarié offre une multitude d’avantages tant pour l’employeur que pour l’employé, contribuant ainsi à établir un environnement professionnel favorable et équitable.

Voici les principaux avantages de la reprise d’ancienneté :

  • Reconnaissance de l’expérience : L’un des principaux avantages de la reprise d’ancienneté réside dans la reconnaissance formelle de l’expérience professionnelle accumulée par le salarié au cours de ses précédents emplois. Cette reconnaissance renforce le sentiment de valorisation du collaborateur, favorisant ainsi un engagement accru envers son nouveau poste.
  • Augmentation du salaire : La reprise d’ancienneté peut influencer positivement la détermination du salaire du salarié. Or, en tenant compte de son expérience antérieure, l’employeur peut ajuster la rémunération initiale, ce qui permet également de reconnaître le savoir-faire et les compétences acquises par le salarié au fil du temps.
  • Avantages sociaux : Certains régimes d’avantages sociaux, tels que les congés payés, la durée des préavis en cas de licenciement ou encore les droits à la formation, peuvent être directement impactés par la reprise d’ancienneté. Les salariés bénéficient ainsi d’une continuité dans l’accumulation de ces avantages, reflétant leur parcours professionnel global.
  • Motivation et fidélisation : Offrir la possibilité de reprendre l’ancienneté démontre l’engagement de l’employeur envers le bien-être de ses employés. Cette reconnaissance contribue notamment à renforcer la motivation, à créer un sentiment d’appartenance à l’entreprise, et à favoriser la fidélisation des collaborateurs. Les salariés sont alors bien plus susceptibles de s’investir dans leur travail quotidien et in fine de développer un réel attachement à long terme à leur nouvel employeur (on parle également de fidélisation des talents).
  • Encouragement de la mobilité interne : La reprise d’ancienneté peut encourager la mobilité interne au sein de l’entreprise, les salariés étant alors plus enclins à explorer de nouvelles opportunités au sein de la société, sachant que leur expérience antérieure sera prise en considération.
  • Adaptation aux pratiques du marché : En s’alignant sur les pratiques du marché, la reprise d’ancienneté permet à l’entreprise de rester compétitive dans le recrutement de talents. Les professionnels expérimentés peuvent ainsi être attirés par des offres d’emplois qui reconnaissent leur parcours professionnel préexistant

L’impact sur la période d’essai et l’indemnité de licenciement

La reprise d’ancienneté peut avoir un impact significatif sur deux aspects cruciaux de la relation employeur-employé : la période d’essai et l’indemnité de licenciement.

S’agissant tout d’abord de l’impact sur la période d’essai, nous rappelons que cette période vise à évaluer l’adéquation entre le collaborateur et son nouveau poste. Or, le fait de prendre en compte l’ancienneté antérieure peut influencer la durée de cette période, la rendant potentiellement plus courte voire la supprimant, car l’expérience préalable du salarié peut déjà avoir démontré ses compétences et son adaptation professionnelle.

Cette adaptation peut donc permettre aux employeurs d’évaluer plus rapidement l’ajustement du salarié à la nouvelle structure organisationnelle.

S’agissant cette fois-ci de l’impact de la reprise d’ancienneté sur l’indemnité de licenciement, l’indemnité peut alors être calculée sur une base plus élevée. Cela reflète la contribution continue du salarié à l’entreprise, y compris s’il change de poste au fil du temps.

L’indemnité de licenciement devient ainsi une reconnaissance tangible de la loyauté et de la contribution du salarié à l’entreprise, ni plus ni moins.

Comment fonctionne la reprise d’ancienneté ?

Les conditions de la reprise d’ancienneté

La mise en œuvre de la reprise d’ancienneté repose sur des conditions spécifiques qui varient en fonction des politiques internes de l’entreprise, des conventions collectives et des lois du travail en vigueur.

Voici les principaux éléments à prendre en compte en la matière :

  • Les spécificités du contrat de travail précédent : La reprise d’ancienneté dépend généralement du type de contrat de travail antérieur du salarié. Les périodes de travail temporaire, de stages, ou d’autres formes d’emploi peuvent ne pas être prises en compte dans certaines situations. Les entreprises définissent souvent les types de contrats qui sont éligibles à la reprise d’ancienneté.
  • La notion de continuité de service : Pour bénéficier de la reprise d’ancienneté, il est également souvent nécessaire que le salarié enchaîne de manière ininterrompue d’un emploi à un autre, sans période de chômage entre les deux. Cela garantit une continuité de service, justifiant la prise en compte de l’expérience antérieure dans le nouveau poste.
  • L’importance de la similitude des fonctions : Les entreprises exigent de plus que les fonctions exercées dans le poste précédent soient similaires à celles du nouveau poste. Cela permet de souligner que l’expérience antérieure est pertinente et directement transférable, justifiant ainsi la reprise d’ancienneté.
  • Le respect d’éventuels délais : Les employeurs peuvent fixer des délais spécifiques pour l’application de la reprise d’ancienneté. Certains stipulent que le salarié doit être embauché dans un délai défini après la fin de son précédent emploi pour bénéficier de la reprise d’ancienneté. Ces délais sont souvent établis pour garantir la fraîcheur et la pertinence de l’expérience antérieure.
  • La nécessité d’un accord préalable : La reprise d’ancienneté n’est imposée par aucun texte de loi, cette dernière dépendant uniquement du bon vouloir du nouvel employeur. Dès lors, si le nouvel employeur consent à reprendre l’ancienneté du salaire, elle doit impérativement figurer dans une clause particulière du contrat de travail.

Calcul de la reprise d’ancienneté

Voici les étapes à suivre pour correctement calculer la reprise d’ancienneté d’un salarié, notamment si en tant que salarié vous vous demandez s’il s’agit du bon moment pour démissionner :

  • Déterminer le point de départ du calcul de l’ancienneté : une ancienneté démarre généralement lors de la signature d’un contrat de travail, et prend fin le jour du départ du salarié de l’entreprise. Elle peut toutefois avoir un autre point de départ (reprise d’ancienneté accordée par le nouvel employeur, reprise d’ancienneté d’un CDD transformé en CDI, etc.),
  • Calculer le nombre d’années d’ancienneté dans l’entreprise précédente : ensuite, l’objectif est de calculer le nombre d’années qui se sont écoulées entre la signature du précédent contrat de travail et sa rupture effective,
  • Prendre en compte les périodes de suspension du contrat de travail : cela inclut notamment les arrêts de travail non professionnels, le congé maternité et paternité, le congé parental d’éducation, ou encore les congés sabbatiques.

Les démarches à suivre pour demander une reprise d’ancienneté

Préparation de la demande

La préparation d’une demande de reprise d’ancienneté débute par la collecte exhaustive des informations relatives aux expériences professionnelles antérieures.

Cela implique par exemple l’identification des contrats de travail, des certificats de travail, des fiches de paie, ainsi que tout document attestant de la durée et de la nature des postes occupés précédemment. Il reste essentiel de comprendre les spécificités de chaque contrat, notamment en mettant en lumière les fonctions exercées, les responsabilités assumées ainsi que la continuité du service pratiqué.

Dès lors, la correspondance entre les fonctions antérieures et le nouveau poste visé doit être clairement établie, tout comme la détermination des périodes éligibles à la reprise d’ancienneté.

Le salarié devra pour sa part mettre en avant :

  • Ses compétences transversales,
  • Son expérience,
  • Ses connaissances spécifiques,
  • La rareté de son profil,
  • Sa motivation,
  • Ou encore son autonomie et ses capacités d’adaptation.

Négociation avec le nouvel employeur

Pour sa part, la phase de négociation avec le nouvel employeur exige une véritable approche stratégique ainsi qu’une communication parfaitement claire.

Tout d’abord, il est essentiel de bien comprendre les politiques de l’entreprise en matière de reprise d’ancienneté et d’être informé sur les pratiques courantes du secteur. Avant d’entamer les discussions, préparez une argumentation solide en mettant en avant la pertinence de votre expérience antérieure pour le poste visé.

Lors des entretiens de négociation, restez ouvert à la discussion afin de pouvoir expliquer en détail votre demande. Montrez votre engagement envers le succès de l’entreprise et soulignez la manière dont votre expérience antérieure peut contribuer positivement.

Cas particuliers et exceptions

Reprise d’ancienneté dans des situations spécifiques

Il existe certaines situations spécifiques pour lesquelles les modalités d’une reprise d’ancienneté ne seront pas les mêmes.

Dans certains cas, l’ancienneté du salarié est automatiquement maintenue, comme par exemple :

  • En cas de modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation du fonds, mise en société de l’entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise (article L1224-1 du Code du travail),
  • Lorsqu’un CDI succède directement à un CDD (article L1243-11 du Code du travail),
  • Lorsqu’un stagiaire est embauché à la fin de son stage (article L1221-24 du Code du travail),
  • Et lorsqu’un intérimaire finit par être embauché par l’entreprise utilisatrice (article L1251-38 du Code du travail).

Exemple en cas de rachat d’entreprise ou de fusion : les politiques d’entreprises peuvent varier quant à la reconnaissance de l’ancienneté, certaines d’entre elles choisissant d’intégrer pleinement l’ancienneté accumulée, tandis que d’autres peuvent appliquer des critères plus stricts.

Autre exemple avec les situations de retour en entreprise après un congé parental ou une absence prolongée. La reprise d’ancienneté peut être évaluée au cas par cas, tenant compte de la nature du congé et des compétences maintenues ou acquises pendant cette période.

Limites et exclusions

Certaines limites et exclusions sont en mesure d’influencer la reprise d’ancienneté d’un salarié.

Ces limitations peuvent découler de divers facteurs, tels que :

  • Des périodes significatives de chômage entre les emplois,
  • Des différences substantielles dans les fonctions exercées,
  • Ou encore des contrats de travail atypiques ne répondant pas aux critères définis par l’entreprise.

Or, les politiques internes de l’entreprise peuvent également prévoir des plafonds d’ancienneté ou exclure certaines périodes de travail spécifiques. Il est donc essentiel pour les salariés de comprendre les limitations potentielles et de les prendre en considération lors de la préparation de la demande.

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Les étapes pour un processus de recrutement réussi

La mise en place d’un processus de recrutement efficace et bien pensé permet d’optimiser la stratégie de recrutement d’une entreprise et d’améliorer la qualité des profils recrutés. Encore faut-il savoir comment procéder.

Voici les différentes étapes à suivre pour réussir votre processus de recrutement en fonction de vos besoins spécifiques, de la création d’une offre d’emploi attractive jusqu’au suivi post-recrutement, en passant par la notion de digitalisation !

Étape n°1 : Définition des besoins de recrutement et préparation

Identification du poste et du profil recherché

L’identification du poste à occuper et la définition du profil recherché en adéquation constituent les fondements essentiels de tout processus de recrutement réussi.

Cela implique qu’avant d’envisager de diffuser une offre d’emploi, il est impératif de prendre le temps de clarifier les besoins spécifiques de votre entreprise en matière de recrutement. À cet effet, il est vivement recommandé d’échanger avec les équipes en interne afin de définir les compétences, les qualifications et l’expérience nécessaires pour qu’un candidat puisse correspondre au rôle proposé.

Parallèlement, il faut savoir que l’identification du profil idéal de candidat ne se limite pas seulement aux compétences techniques. Elle doit également prendre en compte les qualités comportementales, la personnalité ou encore l’adaptabilité du candidat au sein de l’équipe et de la culture d’entreprise.

Création d’une offre d’emploi attractive

L’étape suivante consiste à rédiger une description de poste détaillée, mettant en lumière les responsabilités, les missions ainsi que les compétences clés requises. La description de poste doit donc être claire, attrayante tout en reflétant la culture de l’entreprise.

Utilisez la description de poste pour transmettre un message engageant et persuasif. Par exemple, mettez en avant les avantages uniques de l’entreprise, la culture d’entreprise et les opportunités de croissance liées au poste présenté.

Une offre d’emploi correctement formulée est d’autant plus susceptible d’attirer des candidats motivés et aux profils alignés sur les besoins de l’entreprise, facilitant ainsi le processus de recrutement.

Étape n°2 : Diffusion et réception des candidatures

Choix des plateformes de diffusion

Afin de diffuser votre offre de poste de manière optimale, il est essentiel de débuter par la sélection des plateformes de diffusion les plus adaptées à vos candidats cibles.

Cela vous permettra de maximiser la visibilité de votre offre d’emploi, notamment en ciblant les canaux correspondant au profil recherché. Les sites d’emploi, les réseaux sociaux professionnels et même le site web de l’entreprise peuvent ainsi être des canaux de diffusion efficaces.

Gestion et tri des candidatures

Une fois que l’offre d’emploi a été diffusée, il est temps de procéder à la gestion et au tri des candidatures.

Malgré son caractère chronophage, cette étape s’avère particulièrement indispensable pour identifier rapidement les profils prometteurs, en particulier pour les cabinets de recrutement. L’utilisation de systèmes de suivi des candidatures (ATS) peut d’ailleurs faciliter ce processus, notamment en automatisant la collecte, la classification et le tri initial des candidatures.

Dès lors, en établissant des critères de sélection transparents en fonction des compétences et des qualifications des candidats, les recruteurs seront à même d’effectuer un tri efficace.

Étape n°3 : Le processus d’entretien

Organisation des entretiens

À partir des profils de candidats pré-sélectionnés, l’étape suivante du processus de recrutement implique l’organisation des entretiens individuels.

Ici, l’objectif est de réaliser une évaluation approfondie des candidats, ce qui inclut la préparation de questions spécifiques à poser. Le choix des formats d’entretien, tels que les entretiens structurés, les panels ou les entretiens à distance, doit être adapté à la nature du poste et surtout aux besoins de l’entreprise.

Enfin, la coordination des horaires entre les recruteurs et les candidats doit être fluide afin de garantir une expérience de recrutement positive et parfaitement professionnelle. Sur ce point, les entretiens visios (à distance) offrent une flexibilité très appréciable.

Évaluation et sélection des candidats

S’agissant de l’évaluation des candidats, elle repose avant tout sur une analyse approfondie aussi bien des compétences, de l’expérience que des qualités personnelles de chaque candidat.

Des critères préétablis vous permettront d’évaluer les candidats de manière objective sur une base commune de comparaison, tandis que des tests pratiques ou encore des études de cas ne feront que renforcer la précision de l’évaluation. La décision finale repose alors sur la combinaison de ces éléments, permettant de choisir les candidats les plus adaptés au poste ainsi qu’à la dynamique générale de l’équipe et de l’entreprise.

Étape n°4 : L’offre d’emploi et le feedback

Communication avec les candidats

La communication avec les candidats joue un rôle central dans tout processus de recrutement. Après la tenue des entretiens, les recruteurs doivent maintenir une communication transparente et régulière avec les candidats, par exemple en les informant du statut de leur candidature et en fournissant des retours constructifs sur les entretiens réalisés, y compris s’ils ne sont pas retenus.

Cela crée alors une expérience positive pour les candidats, renforçant ainsi la réputation de l’entreprise sur le marché du travail.

Finalisation du recrutement

Une fois l’offre acceptée, le processus se conclut par la finalisation des formalités administratives, ce qui intègre la vérification des références et la mise en place des procédures d’intégration.

Or, il faut garder à l’esprit qu’une finalisation de recrutement à la fois transparente et rapide permet d’améliorer la satisfaction du candidat et de contribuer à établir un lien solide dès le début de son parcours au sein de l’entreprise. Ainsi, une communication continue et efficace est la clé pour conclure le processus de recrutement de manière positive et professionnelle.

Étape n°5 : L’intégration de la nouvelle recrue

Onboarding et accueil

L’intégration d’une nouvelle recrue est également appelée « onboarding ». Bien plus qu’une simple formalité administrative, l’onboarding d’un nouveau collaborateur représente une opportunité stratégique pour garantir une intégration fluide et réussie au sein des équipes existantes.

Un onboarding efficace commence dès le premier jour, avec un accueil chaleureux à même de créer une première impression positive, un environnement de travail sain, un bureau prêt à l’emploi, sans oublier un programme d’introduction bien structuré. Pensez également à communiquer à l’avance au nouveau collaborateur son badge d’accès, l’emplacement de son bureau ou encore ses différents codes d’accès aux logiciels utilisés.

L’intégration se poursuit avec la présentation approfondie de la culture d’entreprise, des collègues ainsi que des projets en cours. Des sessions de formation ciblées sont vivement recommandées afin de familiariser tout nouveau collaborateur avec les outils, les logiciels et les processus internes de l’entreprise.

N’oubliez pas que cette phase doit également inclure la clarification des attentes de l’entreprise, des responsabilités de la nouvelle recrue ainsi que des opportunités de développement professionnel qui s’ouvrent à elle. Un mentorat dédié peut notamment être mis en place afin d’assurer un soutien personnalisé et de faciliter l’intégration sociale du collaborateur.

Suivi post-recrutement

Le suivi post-recrutement constitue une étape souvent négligée mais pourtant cruciale. Il s’agit de maintenir un dialogue ouvert avec la nouvelle recrue au-delà du recrutement. Des entretiens réguliers avec le nouveau collaborateur vous permettront notamment de déterminer son degré d’adaptation, d’identifier ses éventuels besoins supplémentaires (par exemple en matière de formation), et bien sûr de recueillir ses commentaires et retours. Or, l’ensemble de ces éléments contribuent à renforcer le lien entre le collaborateur et l’entreprise dans une certaine mesure.

Vous pouvez mettre en place des programmes de mentorat continu, des séances de feedback constructif, ou encore proposer des opportunités d’engagement dans des projets transversaux en mesure d’optimiser l’épanouissement professionnel des nouvelles recrues et de fidéliser les talents.

Étape n°6 : Optimisation du processus de recrutement

Digitalisation du recrutement

À l’ère du digital, un processus de recrutement est forcément synonyme d’un certain niveau de digitalisation.

La digitalisation du processus de recrutement est en effet un levier puissant pour parvenir à accroître aussi bien son efficacité que sa pertinence. L’utilisation de plateformes en ligne, de systèmes de suivi des candidatures (ATS) ou encore d’outils d’évaluation automatisés permet alors de :

  • Rationaliser la gestion des candidatures,
  • Faciliter le tri initial des CV,
  • Fluidifier la planification des entretiens,
  • Et optimiser la collecte des feedbacks des candidats.

La digitalisation offre également la possibilité d’exploiter des données analytiques particulièrement pointues et précieuses pour approfondir l’évaluation des performances du processus de recrutement, identifier ses points faibles, et donc l’améliorer.

Amélioration continue du processus de recrutement

S’agissant de l’amélioration continue du processus de recrutement, l’idée est de maintenir sa pertinence et son efficacité au fil du temps. Cela débute notamment par la collecte régulière de retours d’expérience (feedbacks), tant de la part des recruteurs que des candidats.

Vous pouvez par exemple opter pour des enquêtes post-recrutement, analyser en détail les délais de recrutement ou encore sonder les nouvelles recrues, le tout afin d’identifier les forces et les faiblesses de votre recrutement.

Dans un marché du travail en constante évolution, l’adaptabilité reste la clé. Ainsi, vous pouvez également vous appuyer sur les tendances de votre secteur d’activité, les innovations technologiques ou encore tout changement dans les préférences de vos candidats cibles afin d’ajuster votre processus de recrutement en conséquence. Cela peut notamment passer par la formation continue de vos équipes chargées du recrutement (ou de tout autre consultant indépendant en recrutement missionné), de manière à assurer l’adéquation de leurs compétences et techniques de recrutement avec la réalité du marché et ses exigences.

Réussir son processus de recrutement : ce qu’il faut retenir

Voici ce qu’il faut retenir pour réussir votre processus de recrutement et l’optimiser au fil du temps :

  • Commencez par définir vos besoins en recrutement : un processus de recrutement réussi passe d’abord par une définition précise du poste et du profil recherché, ce qui demande une collaboration étroite avec vos équipes internes afin d’établir des critères clairs de sélection et donc une recherche ciblée de candidats,
  • Rédigez une offre d’emploi attractive et exhaustive : l’offre d’emploi doit être engageante et aller au-delà des responsabilités du poste, en reflétant la culture d’entreprise ou encore les opportunités d’évolution professionnelle,
  • Diffusez votre offre d’emploi de manière stratégique : le choix des plateformes de diffusion dépend ainsi du profil du candidat recherché, l’objectif étant de maximiser la visibilité de l’offre d’emploi,
  • Assurez une gestion efficace des candidatures : cette étape peut être significativement facilitée grâce à des outils tels que les systèmes de suivi des candidatures (ATS),
  • Préparez minutieusement le déroulement de vos entretiens : cela passe notamment par l’établissement de questions spécifiques, destinées à évaluer aussi bien les compétences techniques que les qualités humaines de chaque candidat,
  • Ne sous-estimez pas l’importance de la communication et des feedbacks : le fait de fournir des retours d’entretien constructifs et de finaliser le recrutement avec une offre d’emploi détaillée sont des éléments qui contribuent à établir une relation positive avec le candidat retenu,
  • Assurez la bonne intégration (onboarding) de la nouvelle recrue : l’onboarding peut notamment inclure un accueil chaleureux, la mise à disposition d’un bureau ergonomique et prêt à l’emploi, un planning de formations internes ainsi qu’un mentorat, le tout pour une expérience d’intégration positive à même de favoriser l’épanouissement professionnel à long terme,
  • Optimisez continuellement votre processus de recrutement : à l’aide des feedbacks des nouvelles collaborations ou encore des nouvelles tendances et techniques de recrutement du marché, veillez à régulièrement analyser les points forts et les points faibles de votre processus de recrutement puis à l’ajuster en conséquence !

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Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Pourquoi un baromètre du recrutement freelance en 2023 ?

Chez Achil, nous échangeons tous les jours avec des personnes qui souhaitent ou se sont déjà mises à leur compte dans le recrutement. Les raisons de leur choix sont généralement plus de flexibilité (choix des missions, télétravail, etc.) ainsi qu’une rémunération plus attractive qu’en cabinet ou en interne. Lorsque nous creusons, la réalité est souvent plus contrastée : manque d’accompagnement, outils coûteux, gestion administrative lourde, difficulté à trouver des missions, etc.

Cette étude vise à rendre le quotidien des recruteuses et recruteurs freelances plus accessible aux personnes souhaitant franchir le cap de l’indépendance. Nous l’avons imaginée concrète et pratique pour toutes les personnes qui souhaitent se lancer dans cette aventure géniale qu’est l’entrepreneuriat, mais également à celles qui s’intéressent de près ou de loin au modèle des collectifs / réseaux de recruteurs sous toutes leurs formes.

Notre but ? Participer à la reconnaissance du métier et à guider ceux qui hésitent à sauter le pas !

Au fil du baromètre, vous découvrirez des statistiques et des analyses qui révèlent le portrait du recrutement freelance en France. Elles sont basées sur des échanges collectés auprès de recruteurs freelances en septembre / octobre 2023. Ils nous ont partagé leurs parcours, leurs succès, leurs difficultés et leurs aspirations. Nous espérons sincèrement que ce baromètre vous fournira des informations utiles et un aperçu plus clair du marché du recrutement freelance en France.

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Baromètre du recrutement freelance – Quelles sont les évolutions du marché du recrutement en 2023 ?

Le conseil en recrutement est un secteur porteur, en croissance structurelle et de plus en plus externalisé.

Un marché large

  • 26,1 M d’embauches dont 4,6 M d’embauches en CDI en 2022 (vs. 22,2 M et 4,0 M en 2021)
  • Marché estimé à 2 Mds€ en valeur (dont environ 800 M€ pour les cabinets et 1,2 Mds€ pour l’intérim)

Une externalisation croissante…

  • 32,3% des entreprises déclarent avoir contacté un prestataire externe pour recruter en 2023 (vs. 29,5% en 2021)
  • 61% des recrutements sont jugés difficiles en 2023 (vs. 45% en 2021) : besoin de faire appel à des experts du métier

… mais encore limitée

  • Seulement un tiers des recrutements sont externalisés (vs. 70% aux Etats-Unis)
  • 71,2% des intentions de recrutement émanent de TPE / PME en 2023, qui font peu appel à des prestataires (vs. 67,1% en 2020)

Sources : Enquête Besoins en Main-d’Œuvre de Pôle Emploi, Mouvements de Main d’Œuvre de la DARES

Recruteur, un métier qui évolue et valorise la spécialisation

Un métier qui attire…

  • Secteur porteur et en croissance, rémunération attractive
  • Sens humain : rôle d’agent de carrière, accompagnement d’entreprises et de candidats, etc.
  • Métier propice à la reconversion : RH qui se spécialisent, experts métiers qui apportent leur connaissance d’une industrie, etc.

… et qui évolue

  • Besoin d’experts spécialisés sur un métier / une industrie / une géographie
  • Marché de candidats : des candidats sur-sollicités, nécessitant d’avoir une approche spécialisée et personnalisée
  • Outils : émergence d’outils digitaux de sourcing et d’approche de candidats qui deviennent nécessaires pour rester compétitif

Un statut d’indépendant simplifié

  • Cadre réglementaire favorable : 4,1 millions d’indépendants en France à fin 2021 (soit +1 million vs. 2017)
  • 6,3 k recruteurs indépendants identifiés sur LinkedIn (dont plus de 1 000 au sein de collectifs en juin 2023 vs. 300 en juin 2021)

Chiffre exclusif du baromètre du recrutement 2023 : le nombre de recruteurs en France !

Nous avons identifié plus de 130 k recruteurs en France. Une majorité d’entre eux (59%) sont des RH ayant une dimension recrutement dans leurs missions, soit 77 k personnes

A cela s’ajoutent 53 k personnes dont le recrutement est la mission principale : RPO, talent acquisition / recruteurs en interne, recruteurs en cabinet ou en agence d’emploi, consultants en recrutement, etc.

Il convient de noter que 30% des RH ayant une dimension recrutement se disent « à l’écoute » alors que cette proportion tombe à 18% pour les personnes dont le recrutement est la mission principale

A noter que ces 130 k recruteurs intègrent 6,3 k recruteurs freelances, qu’ils exercent 100% à leur compte ou via un collectif

Principales conclusions du baromètre du recrutement freelance 2023

  • L’indépendance semble séduire à tout âge : on observe une grande diversité d’âges parmi les professionnels interrogés avec des personnes ayant de moins de 25 ans à plus de 65 ans. 54% des personnes interrogées ont entre 25 et 35 ans
  • Les personnes interrogées se sont majoritairement lancées il y a moins d’un an et 86% d’entre elles il y a moins de 3 ans. Cela implique un besoin de formation et d’accompagnement fort pour des personnes ayant démarré leur activité récemment
  • Les trois principaux avantages du recrutement freelance cités sont : la flexibilité d’organiser son travail (48%), le choix des missions et des clients (28%) ainsi que la rémunération (24%)
  • Les personnes interrogées mettent en évidence une dizaine de défis auxquels elles sont confrontées. Parmi les principaux figurent la prospection (24%), le coût des outils (20%) et les délais de paiement client
  • La majorité des personnes interrogées travaillent à temps plein, avec 57 % d’entre elles indiquant travailler 5 jours par semaine. La semaine des 4 jours est une réalité, pratiquée par 22% des personnes interrogées
  • Prédominance de l’obligation de résultat : le mandat au succès, que ce soit un forfait ou un pourcentage du package du candidat placé, est le mode de facturation le plus utilisé. Le RPO reste populaire malgré un marché atone : le RPO ou TJM reste significatif avec 19% des répondants l’utilisant exclusivement
  • 43% des personnes interrogées se spécialisent sur un seul secteur. L’hyperspécialisation est une stratégie courante pour réussir en tant que freelance. Se concentrer sur un domaine spécifique permet une meilleure appréhension des entreprises qui recrutent et des candidats
  • Diversité des secteurs : les résultats révèlent une grande diversité des secteurs de spécialisation. Les recruteurs freelances couvrent tous les secteurs de l’économie sans exception. Les secteurs les plus représentés sont l’IT & Tech (16%), le Commerce (13%) et l’Industrie (10%)
  • Canaux d’acquisition client : les résultats de l’enquête montrent que l’outbound (appels, e-mails, etc.) est le canal d’acquisition client le plus fréquemment cité avec 35 % des réponses. Les autres modes de prospection sont les plateformes d’apport de mission (24%) ainsi que le référencement (sous-traitance, réseaux professionnels, inbound)
  • Typologies de clients : 62% des recruteurs freelances ciblent principalement des TME / PME (jusqu’à 250 salariés). Il s’agit en effet d’un segment ayant de forts besoins (plus de 70% des 3 M de projets de recrutement émanent d’entités de moins de 50 salariés d’après le dernier baromètre des Besoins en Main d’Œuvre publié par Pôle Emploi)
  • Rémunération : les résultats montrent une diversité forte du CA généré par les recruteurs freelances, de moins de 25 K€ pour presque un tiers d’entre eux jusqu’à 150 K€. On observe également une corrélation forte entre la progression du chiffre d’affaires et l’ancienneté en tant que freelance traduisant l’impact de l’expérience sur le CA

Tendance du baromètre du recrutement freelance 2023 : l’émergence des collectifs

Le recrutement freelance a réellement pris son essor en 2020 dans un contexte économique porteur suite à la pandémie de Covid 19.

Nous sommes passés de quelques dizaines de recruteurs indépendants sur les plateformes en 2018-2019, à plus de 6,3 k recruteurs indépendants identifiés aujourd’hui !

Les collectifs ont ensuite émergé en réponse aux problématiques de l’indépendance : solitude, manque d’accompagnement, coût des outils, etc. La croissance du nombre de collectifs a suivi celle des indépendants, avec toutefois des modèles très différents d’un réseau à l’autre.

En juin 2023, la barre symbolique des 1 000 recruteurs au sein de collectifs a été franchie. Ils étaient un peu moins de 330 deux ans auparavant.

Cette évolution démontre l’engouement fort pour un modèle entre le salariat et l’indépendance pure.

La principale force des collectifs est le partage. Que ce soit du savoir, des contacts ou des opportunités d’affaires, les membres de collectifs peuvent échanger et collaborer. Ce partage permet également de rompre la solitude généralement associée au travail en freelance.

Les collectifs permettent également à leurs membres de bénéficier de ressources et de services communs, tels que de la formation ou des outils à des tarifs préférentiels.

L’accompagnement administratif et financier (rédaction et signature des mandats, facturation, recouvrement) permet également aux membres de se concentrer sur la prospection et l’exécution de leurs missions sans se soucier des à-côtés.

Enfin, l’appartenance à un collectif peut renforcer la crédibilité et la visibilité de ses membres. Bénéficiant de la puissance marketing d’une marque, leur prospection commerciale s’en trouve facilitée.

Interviews d’experts dans le baromètre du recrutement freelance 2023

Le baromètre du recrutement freelance 2023 dévoile également les interviews de deux invités très au fait de l’indépendance, du recrutement et des problématiques de formation : Laurent Grandguillaume, Directeur Général Adjoint de la société de portage ITG ainsi qu’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, qui forme et accompagne des recruteurs indépendants dans le lancement de leur activité.

Laurent Guillaume nous offre un regard perspicace sur l’évolution du statut d’indépendant en France. Avec une croissance significative du nombre d’indépendants, particulièrement dans les domaines de l’informatique, du recrutement, de la formation, du management de transition et du marketing, le paysage professionnel connaît une transformation rapide. Il y décrit les défis futurs du secteur ainsi que les sujets de la protection des indépendants, la simplification de leurs processus, et le renforcement de leur accès à la formation.

L’interview d’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, offre un aperçu de son parcours en tant que recruteuse indépendante et de la genèse de organisme de formation : Happy Recruteur. Ayant débuté sa carrière dans le recrutement Amélie a choisi de devenir indépendante à l’âge de 24 ans en 2019. Motivée par le désir de créer et d’entreprendre tout en recherchant une plus grande liberté dans sa vie professionnelle, elle a depuis formé plus de 150 recruteurs et cabinets de recrutement à travers sa structure. L’interview met en lumière son rôle de formatrice, enseignant la rédaction d’offres, la prospection, la gestion client et le sourcing aux recruteurs freelance. Elle partage également sa vision de l’évolution du recrutement freelance en France, soulignant l’engouement fort pour cette activité. Elle met en avant l’importance d’adopter la bonne posture, tant sur le plan business que dans la gestion de son entreprise et le développement de son expertise.

Bonus du baromètre du recrutement freelance 2023 : comment estimer le nombre de recruteurs en France ?

David : estimer le nombre de recruteurs en France est une question que nous nous sommes souvent posée avec Léo et Romain. Combien de professionnels du recrutement y a-t-il en cabinet et en interne ? Et surtout, combien se sont lancés à leur compte ? Ayant vu circuler de nombreuses hypothèses (allant de quelques milliers à quelques dizaines de milliers, sans jamais comprendre d’où ils provenaient), nous avons décidé de dévoiler notre méthodologie de calcul…

Le résultat ? D’après nos sources, il y aurait 130k recruteurs en France, dont :

  • 53k “recruteurs à titre principal” : ils exercent en cabinet, en interne (département Talent Acquisition) et en freelance)
    • De ces 53k recruteurs “à titre principal”, 6,3k exerceraient en freelance, dont un peu plus de 1 000 au sein de collectifs comme Achil
  • 77k “RH ayant une mission de recrutement dans leur poste”

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Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume, Directeur Général Délégué d'ITG

Achil : En tant qu’acteur historique du freelancing en France, quel regard portes-tu sur l’évolution du statut d’indépendant ces dernières années ?

Laurent Grandguillaume : Il y a eu une forte croissance du nombre d’indépendants dans le champ des prestations intellectuelles et en particulier dans les domaines de l’informatique, du recrutement / ressources humaines, de la formation, du management de transition ou encore du marketing. Ce développement est lié à l’évolution des besoins des entreprises, qui font appel à de plus en plus d’experts externes pour les accompagner dans leurs transformations, mais également aux mutations du travail avec des personnes qui changent plus souvent d’employeurs et de statuts. Il y a une véritable aspiration à l’autonomie et à la liberté tout en recherchant un niveau de sécurité adapté.

Il faut aussi noter une forte diversification des statuts sollicités par les indépendants autour de trois principaux : les SASU, le portage salarial, et les autoentrepreneurs. Ce n’est plus seulement un choix s’inscrivant dans des transitions professionnelles, c’est aussi une trajectoire choisie dès la sortie des études pour les plus jeunes. Si à une époque l’essentiel des étudiants qui travaillaient pour financer leurs études occupaient un emploi salarié, ils sont de plus en plus nombreux à choisir l’indépendance. C’est un changement profond.

Achil : Quels sont les défis majeurs à relever dans les prochaines années pour le secteur du travail indépendant en France ?

Laurent Grandguillaume : Les défis à venir seront de plusieurs ordres :

Tout d’abord, il s’agira de s’adapter à la nouvelle révolution technologique à travers l’intelligence artificielle. Elle touchera tous les métiers et toutes les organisations. Si cela peut apparaître comme une menace pour certains métiers, c’est aussi une opportunité dans le conseil aux entreprises avec de nombreuses transformations à accompagner.

Ensuite, il est nécessaire de mieux protéger les indépendants, tout en simplifiant leurs parcours et en sécurisant leurs relations avec les entreprises. Les tiers de confiance, comme le portage salarial, sont une voie utile dans cette perspective.

Enfin, il est urgent de mieux accompagner les indépendants dans leurs formations. L’accès aux financements est encore un parcours du combattant. Or, l’expertise est un facteur majeur de différenciation pour l’offre de prestation d’un consultant et dans un marché très concurrentiel. Il doit se former très régulièrement pour rester compétitif.

Achil : De nombreux indépendants s’appuient sur des structures telles qu’ITG pour faciliter leur vie d’indépendant. Quels sont les services / les supports les plus plébiscités par les consultants (finance, juridique, administratif, marketing) ?

Laurent Grandguillaume : Les consultants qui choisissent le portage salarial le font pour se consacrer entièrement au développement de leur activité. Ils délèguent ainsi la gestion administrative à l’entreprise de portage en contrepartie d’une commission prélevée sur leur chiffre d’affaires. Cela leur évite notamment de créer un compte professionnel spécifique, de payer des frais de constitution, de verser des acomptes de TVA ou d’IS, ou encore de gérer les renouvellements d’habilitation ou de certification avec les audits qui leur incombent. Sur ce dernier point, ITG apporte par exemple à ses consultants la certification Qualiopi, pour ceux qui veulent développer une activité de formateur en activité principale ou complémentaire, mais aussi un haut niveau de conseil sur les contrats commerciaux noués avec leurs clients ainsi que des formations pour valoriser leur offre. ITG propose également de nombreux avantages financiers aux consultants (PEE, CESU, PERECO, titres restaurants, etc.).

Achil : L’indépendance est une dynamique qui touche l’ensemble des secteurs. Cependant, quel est le degré de maturité du recrutement sur ce sujet par rapport aux autres secteurs / métiers ?

Laurent Grandguillaume : Les entreprises ont des besoins en compétences de plus en plus diversifiés, dans des délais courts et sur des périodes parfois discontinues. Dans ce contexte, le recours aux indépendants est une solution plébiscitée, et le recrutement n’échappe pas à cette tendance. L’externalisation du recrutement s’avère très utile dans un contexte de forte concurrence sur les profils et pour absorber les besoins ponctuels en recrutement. Souvent, ces recruteurs indépendants ont une expertise, une spécialité, qui leur permet d’aller chercher des profils rares. Ce mouvement de RPO – pour recrutement process outsourcing – va continuer à se développer avec le besoin d’agilité et de réactivité pour les organisations. Si les entreprises diversifient ainsi leurs sources, les recruteurs indépendants diversifient aussi leurs clients et explorent différentes cultures d’entreprise.

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Laurent Grandguillaume : Mon conseil serait de bien définir son offre, ses cibles et de consacrer un temps suffisamment long à la prospection. On a tendance à beaucoup réfléchir sur son projet, et donc sur le quoi, mais pas suffisamment sur le comment, le développement commercial. Et pourtant c’est la recette de la réussite. Il faut de la méthode et des efforts en la matière. Que cela soit par les réseaux sociaux, le bouche à oreille, ou d’autres leviers, il est nécessaire que son offre soit claire et lisible pour tous. Il est aussi utile de s’appuyer sur un partenaire comme Achil pour trouver ses missions !

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Laurent Grandguillaume : Quand on est indépendant, on est souvent seul. Il est essentiel de faire réseau. Que ce soit dans les tiers-lieux, espaces de coworking, mais aussi à travers des tiers de confiance comme le portage salarial, il est possible d’être accompagné et d’échanger avec d’autres sur ses réussites, comme sur ses difficultés. Il ne faut pas s’isoler mais au contraire échanger !

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Achil : Amélie, peux-tu nous parler de ton parcours personnel en tant que recruteuse indépendante et de ce qui t’a incité à lancer Happy Recruteur ?

Amélie Arnaud : Je m’appelle Amélie Arnaud et je suis la créatrice d’Happy Recruteur. J’ai travaillé 4 ans en tant que recruteuse dans différentes structures (ESN, start-up et cabinet de recrutement), notamment dans la Data et le DevOps. Après avoir négocié une rupture conventionnelle de mon CDI, j’ai pris un peu de temps pour réfléchir à ce que je voulais faire ensuite. Cela m’a pris environ 2 mois pour constituer mon projet et prendre la décision de passer en freelance.

Je deviens donc recruteuse à mon compte à 24 ans (c’était en 2019). Au niveau de la motivation, j’avais surtout le besoin de créer, de faire quelque chose de moi-même, d’entreprendre plutôt qu’exécuter. J’avais aussi envie de pouvoir être plus libre, plus disponible pour ma vie hors travail.

En parallèle de mon activité de recrutement, j’accompagne les recruteurs à passer indépendants et à construire un projet rentable et épanouissant avec la formation Happy Recruteur. J’ai formé depuis 2019, plus de 150 recruteurs / cabinets de recrutement (tous projets confondus) en individuel et personnalisé. J’ai également eu la chance de travailler avec les équipes LinkedIn Learning sur un cours concernant le “Recrutement Indépendant” et d’écrire 2 guides sur le sujet.

Achil : Peux-tu expliquer en quoi consiste Happy Recruteur et comment tu aides les recruteurs indépendants à réussir dans leur activité ?

Amélie Arnaud : Mon job est de former les recruteurs. Pas les recruteurs en interne / salariés, mais plutôt les recruteurs souhaitant se lancer en tant qu’indépendants afin de les aider à développer leur activité.

Je leur enseigne : la création d’une offre, la prospection et la gestion client ainsi que le sourcing.

Achil : Amélie, comment perçois-tu l’évolution du secteur du recrutement freelance en France au cours des dernières années ?

Amélie Arnaud : Un travailleur indépendant se distingue d’un salarié par le fait qu’il n’existe pas lien de subordination, mais plutôt de collaboration, avec son client. Le métier de recruteur indépendant n’est pas nouveau. Il a toujours existé des cabinets de recrutement sous-traitant certaines missions à des prestataires externes, notamment pour répondre à une activité accrue.

Vers 2018/2019, une première vague de recruteurs a souhaité se lancer dans l’aventure, plus jeune, plus visible et avec des positionnements plus précis. Grâce à de nouveaux acteurs, la démocratisation du métier de freelance, des retours d’expériences de plus en plus nombreux et une envie profonde des salariés de créer leur entreprise pour plus de liberté, une plus grosse vague de recruteurs s’est lancée en 2020 (et cela ne cesse d’augmenter depuis 3 ans).

Parallèlement à cela, notre métier a commencé à intéresser des personnes venant d’autres secteurs. Beaucoup d’entre eux ne sont ni formés, ni accompagnés dans leurs projets, en plus d’un réel manque d’expérience et de compétences dans le recrutement. Les plateformes de freelances et les bourses aux missions ont commencé à être saturées. Les nouveaux recruteurs sans appétences business, sans réseau et sans visibilité ont eu du mal à décoller et à trouver des clients en direct.

Enfin, il y a une vraie évangélisation de notre valeur ajoutée qui amène les clients à se détourner des cabinets de recrutement traditionnels pour travailler avec des freelances.

Achil : Amélie, y a-t-il des tendances ou des développements actuels dans le secteur du recrutement freelance que tu trouves particulièrement intéressants ou pertinents ?

Amélie Arnaud : En tant que formatrice, je ne pourrais que recommander deux choses : l’accompagnement dans le lancement de son activité et la formation / l’outillage sur le « sourcing ».

Investir dans le lancement de son activité, c’est investir sur soi-même. Le freelancing, est un marathon et un sprint. C’est tout nouveau pour beaucoup de personnes, important de savoir où on met les pieds avant de se lancer !

Se former, c’est aussi apprendre à aller plus loin que l’exécution pure. On ne se lance pas en freelance pour du revenu irrégulier (garanties de remplacement, recrutements au succès, etc.) mais plutôt pour pérenniser son activité (TJM, complément de revenus, arrhes, etc.) : cela s’apprend ! L’accompagnement peut également se faire sur du long terme en intégrant un collectif par exemple, ce qui permet d’être suivi et accompagné au quotidien, tout en limitant le sentiment de solitude et en bénéficiant d’outils à un tarif préférentiel.

Achil : Quels ont, selon toi, les principaux défis auxquels sont confrontés les recruteurs freelances ?

Amélie Arnaud : Adopter les bonnes postures !

La posture business : être calé sur la prospection, la négociation, la contractualisation, la facturation, la mise en relation avec d’autres indépendants, la communication, le branding, le marketing.

La posture chef d’entreprise : travailler son mindset, les questions liées à la notion de l’argent, les obligations administratives, la comptabilité, la gestion, TVA, la délégation pour l’avenir de son business, la gestion du temps, etc.

La posture d’expert : développer son expertise, sa niche (être le fameux « top of mind », un positionnement, bien définir ses prestations, ne rien laisser au hasard, développer des compléments de revenus, travailler sur son sourcing, etc.)

Achil : Amélie, quels sont les domaines spécifiques sur lesquels tu offres des formations aux recruteurs freelance ?

Amélie Arnaud : Je forme sur tous les sujets du recrutement indépendant :

  • Création d’une offre : prestation, positionnement, tarification : succès, forfait, TJM et CGV
  • Prospection : optimisation du profil LinkedIn, prospection généraliste pour indépendant et surtout spécialisé pour recruteur indépendant avec des méthodes de prospection concurrentiel, méthode des 3 cercles, prospects ciblés, plateformes, outils, etc.
  • Placement actif de candidat : passer par les candidats pour trouver des clients

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Amélie Arnaud : Penser investissement en temps vs. résultats en chiffres d’affaires dès le début : l’objectif premier d’une entreprise est d’être rentable, il ne faut jamais l’oublier

Se positionner et créer une offre en ligne avec les attentes du marché. Certains secteurs fonctionnent mieux que d’autres. Se concentrer sur ces créneaux en premier. A défaut, arriver avec une machine de prospection et à visibilité sur des créneaux peu connus

Créer des compléments de revenus dès le début de son activité (voire en même temps), le métier de recruteur indépendant est très irrégulier, il va falloir jouer avec une grosse saisonnalité selon le secteur retenu

Un bon recruteur / sourceur amène du résultat côté candidat, et donc trouve de bons clients ! Quand une entreprise trouve un partenaire efficace qui lui propose de bons candidats, elle ne s’en détourne pas. Tout miser sur le sourcing et le travail du vivier est donc une stratégie gagnante

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Amélie Arnaud : Le monde du recrutement est un ascenseur émotionnel au quotidien. C’est un vrai challenge, et en tant que débutant, tu vas vouloir tout donner d’un coup : ton temps, ton énergie et ta confiance.

C’est important de donner à une entreprise mais c’est NOCIF de trop donner. Nocif pour toi, qui va perdre ton énergie sur du long terme et nocif pour l’entreprise qui va vouloir te challenger toujours plus.

Prends chaque opportunité qui vient à toi et monte en compétences. Essaye de voir toujours plus loin, entretien ta passion et éclate-toi aussi.

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