Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Pourquoi un baromètre du recrutement freelance en 2023 ?

Chez Achil, nous échangeons tous les jours avec des personnes qui souhaitent ou se sont déjà mises à leur compte dans le recrutement. Les raisons de leur choix sont généralement plus de flexibilité (choix des missions, télétravail, etc.) ainsi qu’une rémunération plus attractive qu’en cabinet ou en interne. Lorsque nous creusons, la réalité est souvent plus contrastée : manque d’accompagnement, outils coûteux, gestion administrative lourde, difficulté à trouver des missions, etc.

Cette étude vise à rendre le quotidien des recruteuses et recruteurs freelances plus accessible aux personnes souhaitant franchir le cap de l’indépendance. Nous l’avons imaginée concrète et pratique pour toutes les personnes qui souhaitent se lancer dans cette aventure géniale qu’est l’entrepreneuriat, mais également à celles qui s’intéressent de près ou de loin au modèle des collectifs / réseaux de recruteurs sous toutes leurs formes.

Notre but ? Participer à la reconnaissance du métier et à guider ceux qui hésitent à sauter le pas !

Au fil du baromètre, vous découvrirez des statistiques et des analyses qui révèlent le portrait du recrutement freelance en France. Elles sont basées sur des échanges collectés auprès de recruteurs freelances en septembre / octobre 2023. Ils nous ont partagé leurs parcours, leurs succès, leurs difficultés et leurs aspirations. Nous espérons sincèrement que ce baromètre vous fournira des informations utiles et un aperçu plus clair du marché du recrutement freelance en France.

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Baromètre du recrutement freelance – Quelles sont les évolutions du marché du recrutement en 2023 ?

Le conseil en recrutement est un secteur porteur, en croissance structurelle et de plus en plus externalisé.

Un marché large

  • 26,1 M d’embauches dont 4,6 M d’embauches en CDI en 2022 (vs. 22,2 M et 4,0 M en 2021)
  • Marché estimé à 2 Mds€ en valeur (dont environ 800 M€ pour les cabinets et 1,2 Mds€ pour l’intérim)

Une externalisation croissante…

  • 32,3% des entreprises déclarent avoir contacté un prestataire externe pour recruter en 2023 (vs. 29,5% en 2021)
  • 61% des recrutements sont jugés difficiles en 2023 (vs. 45% en 2021) : besoin de faire appel à des experts du métier

… mais encore limitée

  • Seulement un tiers des recrutements sont externalisés (vs. 70% aux Etats-Unis)
  • 71,2% des intentions de recrutement émanent de TPE / PME en 2023, qui font peu appel à des prestataires (vs. 67,1% en 2020)

Sources : Enquête Besoins en Main-d’Œuvre de Pôle Emploi, Mouvements de Main d’Œuvre de la DARES

Recruteur, un métier qui évolue et valorise la spécialisation

Un métier qui attire…

  • Secteur porteur et en croissance, rémunération attractive
  • Sens humain : rôle d’agent de carrière, accompagnement d’entreprises et de candidats, etc.
  • Métier propice à la reconversion : RH qui se spécialisent, experts métiers qui apportent leur connaissance d’une industrie, etc.

… et qui évolue

  • Besoin d’experts spécialisés sur un métier / une industrie / une géographie
  • Marché de candidats : des candidats sur-sollicités, nécessitant d’avoir une approche spécialisée et personnalisée
  • Outils : émergence d’outils digitaux de sourcing et d’approche de candidats qui deviennent nécessaires pour rester compétitif

Un statut d’indépendant simplifié

  • Cadre réglementaire favorable : 4,1 millions d’indépendants en France à fin 2021 (soit +1 million vs. 2017)
  • 6,3 k recruteurs indépendants identifiés sur LinkedIn (dont plus de 1 000 au sein de collectifs en juin 2023 vs. 300 en juin 2021)

Chiffre exclusif du baromètre du recrutement 2023 : le nombre de recruteurs en France !

Nous avons identifié plus de 130 k recruteurs en France. Une majorité d’entre eux (59%) sont des RH ayant une dimension recrutement dans leurs missions, soit 77 k personnes

A cela s’ajoutent 53 k personnes dont le recrutement est la mission principale : RPO, talent acquisition / recruteurs en interne, recruteurs en cabinet ou en agence d’emploi, consultants en recrutement, etc.

Il convient de noter que 30% des RH ayant une dimension recrutement se disent « à l’écoute » alors que cette proportion tombe à 18% pour les personnes dont le recrutement est la mission principale

A noter que ces 130 k recruteurs intègrent 6,3 k recruteurs freelances, qu’ils exercent 100% à leur compte ou via un collectif

Principales conclusions du baromètre du recrutement freelance 2023

  • L’indépendance semble séduire à tout âge : on observe une grande diversité d’âges parmi les professionnels interrogés avec des personnes ayant de moins de 25 ans à plus de 65 ans. 54% des personnes interrogées ont entre 25 et 35 ans
  • Les personnes interrogées se sont majoritairement lancées il y a moins d’un an et 86% d’entre elles il y a moins de 3 ans. Cela implique un besoin de formation et d’accompagnement fort pour des personnes ayant démarré leur activité récemment
  • Les trois principaux avantages du recrutement freelance cités sont : la flexibilité d’organiser son travail (48%), le choix des missions et des clients (28%) ainsi que la rémunération (24%)
  • Les personnes interrogées mettent en évidence une dizaine de défis auxquels elles sont confrontées. Parmi les principaux figurent la prospection (24%), le coût des outils (20%) et les délais de paiement client
  • La majorité des personnes interrogées travaillent à temps plein, avec 57 % d’entre elles indiquant travailler 5 jours par semaine. La semaine des 4 jours est une réalité, pratiquée par 22% des personnes interrogées
  • Prédominance de l’obligation de résultat : le mandat au succès, que ce soit un forfait ou un pourcentage du package du candidat placé, est le mode de facturation le plus utilisé. Le RPO reste populaire malgré un marché atone : le RPO ou TJM reste significatif avec 19% des répondants l’utilisant exclusivement
  • 43% des personnes interrogées se spécialisent sur un seul secteur. L’hyperspécialisation est une stratégie courante pour réussir en tant que freelance. Se concentrer sur un domaine spécifique permet une meilleure appréhension des entreprises qui recrutent et des candidats
  • Diversité des secteurs : les résultats révèlent une grande diversité des secteurs de spécialisation. Les recruteurs freelances couvrent tous les secteurs de l’économie sans exception. Les secteurs les plus représentés sont l’IT & Tech (16%), le Commerce (13%) et l’Industrie (10%)
  • Canaux d’acquisition client : les résultats de l’enquête montrent que l’outbound (appels, e-mails, etc.) est le canal d’acquisition client le plus fréquemment cité avec 35 % des réponses. Les autres modes de prospection sont les plateformes d’apport de mission (24%) ainsi que le référencement (sous-traitance, réseaux professionnels, inbound)
  • Typologies de clients : 62% des recruteurs freelances ciblent principalement des TME / PME (jusqu’à 250 salariés). Il s’agit en effet d’un segment ayant de forts besoins (plus de 70% des 3 M de projets de recrutement émanent d’entités de moins de 50 salariés d’après le dernier baromètre des Besoins en Main d’Œuvre publié par Pôle Emploi)
  • Rémunération : les résultats montrent une diversité forte du CA généré par les recruteurs freelances, de moins de 25 K€ pour presque un tiers d’entre eux jusqu’à 150 K€. On observe également une corrélation forte entre la progression du chiffre d’affaires et l’ancienneté en tant que freelance traduisant l’impact de l’expérience sur le CA

Tendance du baromètre du recrutement freelance 2023 : l’émergence des collectifs

Le recrutement freelance a réellement pris son essor en 2020 dans un contexte économique porteur suite à la pandémie de Covid 19.

Nous sommes passés de quelques dizaines de recruteurs indépendants sur les plateformes en 2018-2019, à plus de 6,3 k recruteurs indépendants identifiés aujourd’hui !

Les collectifs ont ensuite émergé en réponse aux problématiques de l’indépendance : solitude, manque d’accompagnement, coût des outils, etc. La croissance du nombre de collectifs a suivi celle des indépendants, avec toutefois des modèles très différents d’un réseau à l’autre.

En juin 2023, la barre symbolique des 1 000 recruteurs au sein de collectifs a été franchie. Ils étaient un peu moins de 330 deux ans auparavant.

Cette évolution démontre l’engouement fort pour un modèle entre le salariat et l’indépendance pure.

La principale force des collectifs est le partage. Que ce soit du savoir, des contacts ou des opportunités d’affaires, les membres de collectifs peuvent échanger et collaborer. Ce partage permet également de rompre la solitude généralement associée au travail en freelance.

Les collectifs permettent également à leurs membres de bénéficier de ressources et de services communs, tels que de la formation ou des outils à des tarifs préférentiels.

L’accompagnement administratif et financier (rédaction et signature des mandats, facturation, recouvrement) permet également aux membres de se concentrer sur la prospection et l’exécution de leurs missions sans se soucier des à-côtés.

Enfin, l’appartenance à un collectif peut renforcer la crédibilité et la visibilité de ses membres. Bénéficiant de la puissance marketing d’une marque, leur prospection commerciale s’en trouve facilitée.

Interviews d’experts dans le baromètre du recrutement freelance 2023

Le baromètre du recrutement freelance 2023 dévoile également les interviews de deux invités très au fait de l’indépendance, du recrutement et des problématiques de formation : Laurent Grandguillaume, Directeur Général Adjoint de la société de portage ITG ainsi qu’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, qui forme et accompagne des recruteurs indépendants dans le lancement de leur activité.

Laurent Guillaume nous offre un regard perspicace sur l’évolution du statut d’indépendant en France. Avec une croissance significative du nombre d’indépendants, particulièrement dans les domaines de l’informatique, du recrutement, de la formation, du management de transition et du marketing, le paysage professionnel connaît une transformation rapide. Il y décrit les défis futurs du secteur ainsi que les sujets de la protection des indépendants, la simplification de leurs processus, et le renforcement de leur accès à la formation.

L’interview d’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, offre un aperçu de son parcours en tant que recruteuse indépendante et de la genèse de organisme de formation : Happy Recruteur. Ayant débuté sa carrière dans le recrutement Amélie a choisi de devenir indépendante à l’âge de 24 ans en 2019. Motivée par le désir de créer et d’entreprendre tout en recherchant une plus grande liberté dans sa vie professionnelle, elle a depuis formé plus de 150 recruteurs et cabinets de recrutement à travers sa structure. L’interview met en lumière son rôle de formatrice, enseignant la rédaction d’offres, la prospection, la gestion client et le sourcing aux recruteurs freelance. Elle partage également sa vision de l’évolution du recrutement freelance en France, soulignant l’engouement fort pour cette activité. Elle met en avant l’importance d’adopter la bonne posture, tant sur le plan business que dans la gestion de son entreprise et le développement de son expertise.

Bonus du baromètre du recrutement freelance 2023 : comment estimer le nombre de recruteurs en France ?

David : estimer le nombre de recruteurs en France est une question que nous nous sommes souvent posée avec Léo et Romain. Combien de professionnels du recrutement y a-t-il en cabinet et en interne ? Et surtout, combien se sont lancés à leur compte ? Ayant vu circuler de nombreuses hypothèses (allant de quelques milliers à quelques dizaines de milliers, sans jamais comprendre d’où ils provenaient), nous avons décidé de dévoiler notre méthodologie de calcul…

Le résultat ? D’après nos sources, il y aurait 130k recruteurs en France, dont :

  • 53k “recruteurs à titre principal” : ils exercent en cabinet, en interne (département Talent Acquisition) et en freelance)
    • De ces 53k recruteurs “à titre principal”, 6,3k exerceraient en freelance, dont un peu plus de 1 000 au sein de collectifs comme Achil
  • 77k “RH ayant une mission de recrutement dans leur poste”

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Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume, Directeur Général Délégué d'ITG

Achil : En tant qu’acteur historique du freelancing en France, quel regard portes-tu sur l’évolution du statut d’indépendant ces dernières années ?

Laurent Grandguillaume : Il y a eu une forte croissance du nombre d’indépendants dans le champ des prestations intellectuelles et en particulier dans les domaines de l’informatique, du recrutement / ressources humaines, de la formation, du management de transition ou encore du marketing. Ce développement est lié à l’évolution des besoins des entreprises, qui font appel à de plus en plus d’experts externes pour les accompagner dans leurs transformations, mais également aux mutations du travail avec des personnes qui changent plus souvent d’employeurs et de statuts. Il y a une véritable aspiration à l’autonomie et à la liberté tout en recherchant un niveau de sécurité adapté.

Il faut aussi noter une forte diversification des statuts sollicités par les indépendants autour de trois principaux : les SASU, le portage salarial, et les autoentrepreneurs. Ce n’est plus seulement un choix s’inscrivant dans des transitions professionnelles, c’est aussi une trajectoire choisie dès la sortie des études pour les plus jeunes. Si à une époque l’essentiel des étudiants qui travaillaient pour financer leurs études occupaient un emploi salarié, ils sont de plus en plus nombreux à choisir l’indépendance. C’est un changement profond.

Achil : Quels sont les défis majeurs à relever dans les prochaines années pour le secteur du travail indépendant en France ?

Laurent Grandguillaume : Les défis à venir seront de plusieurs ordres :

Tout d’abord, il s’agira de s’adapter à la nouvelle révolution technologique à travers l’intelligence artificielle. Elle touchera tous les métiers et toutes les organisations. Si cela peut apparaître comme une menace pour certains métiers, c’est aussi une opportunité dans le conseil aux entreprises avec de nombreuses transformations à accompagner.

Ensuite, il est nécessaire de mieux protéger les indépendants, tout en simplifiant leurs parcours et en sécurisant leurs relations avec les entreprises. Les tiers de confiance, comme le portage salarial, sont une voie utile dans cette perspective.

Enfin, il est urgent de mieux accompagner les indépendants dans leurs formations. L’accès aux financements est encore un parcours du combattant. Or, l’expertise est un facteur majeur de différenciation pour l’offre de prestation d’un consultant et dans un marché très concurrentiel. Il doit se former très régulièrement pour rester compétitif.

Achil : De nombreux indépendants s’appuient sur des structures telles qu’ITG pour faciliter leur vie d’indépendant. Quels sont les services / les supports les plus plébiscités par les consultants (finance, juridique, administratif, marketing) ?

Laurent Grandguillaume : Les consultants qui choisissent le portage salarial le font pour se consacrer entièrement au développement de leur activité. Ils délèguent ainsi la gestion administrative à l’entreprise de portage en contrepartie d’une commission prélevée sur leur chiffre d’affaires. Cela leur évite notamment de créer un compte professionnel spécifique, de payer des frais de constitution, de verser des acomptes de TVA ou d’IS, ou encore de gérer les renouvellements d’habilitation ou de certification avec les audits qui leur incombent. Sur ce dernier point, ITG apporte par exemple à ses consultants la certification Qualiopi, pour ceux qui veulent développer une activité de formateur en activité principale ou complémentaire, mais aussi un haut niveau de conseil sur les contrats commerciaux noués avec leurs clients ainsi que des formations pour valoriser leur offre. ITG propose également de nombreux avantages financiers aux consultants (PEE, CESU, PERECO, titres restaurants, etc.).

Achil : L’indépendance est une dynamique qui touche l’ensemble des secteurs. Cependant, quel est le degré de maturité du recrutement sur ce sujet par rapport aux autres secteurs / métiers ?

Laurent Grandguillaume : Les entreprises ont des besoins en compétences de plus en plus diversifiés, dans des délais courts et sur des périodes parfois discontinues. Dans ce contexte, le recours aux indépendants est une solution plébiscitée, et le recrutement n’échappe pas à cette tendance. L’externalisation du recrutement s’avère très utile dans un contexte de forte concurrence sur les profils et pour absorber les besoins ponctuels en recrutement. Souvent, ces recruteurs indépendants ont une expertise, une spécialité, qui leur permet d’aller chercher des profils rares. Ce mouvement de RPO – pour recrutement process outsourcing – va continuer à se développer avec le besoin d’agilité et de réactivité pour les organisations. Si les entreprises diversifient ainsi leurs sources, les recruteurs indépendants diversifient aussi leurs clients et explorent différentes cultures d’entreprise.

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Laurent Grandguillaume : Mon conseil serait de bien définir son offre, ses cibles et de consacrer un temps suffisamment long à la prospection. On a tendance à beaucoup réfléchir sur son projet, et donc sur le quoi, mais pas suffisamment sur le comment, le développement commercial. Et pourtant c’est la recette de la réussite. Il faut de la méthode et des efforts en la matière. Que cela soit par les réseaux sociaux, le bouche à oreille, ou d’autres leviers, il est nécessaire que son offre soit claire et lisible pour tous. Il est aussi utile de s’appuyer sur un partenaire comme Achil pour trouver ses missions !

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Laurent Grandguillaume : Quand on est indépendant, on est souvent seul. Il est essentiel de faire réseau. Que ce soit dans les tiers-lieux, espaces de coworking, mais aussi à travers des tiers de confiance comme le portage salarial, il est possible d’être accompagné et d’échanger avec d’autres sur ses réussites, comme sur ses difficultés. Il ne faut pas s’isoler mais au contraire échanger !

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Achil : Amélie, peux-tu nous parler de ton parcours personnel en tant que recruteuse indépendante et de ce qui t’a incité à lancer Happy Recruteur ?

Amélie Arnaud : Je m’appelle Amélie Arnaud et je suis la créatrice d’Happy Recruteur. J’ai travaillé 4 ans en tant que recruteuse dans différentes structures (ESN, start-up et cabinet de recrutement), notamment dans la Data et le DevOps. Après avoir négocié une rupture conventionnelle de mon CDI, j’ai pris un peu de temps pour réfléchir à ce que je voulais faire ensuite. Cela m’a pris environ 2 mois pour constituer mon projet et prendre la décision de passer en freelance.

Je deviens donc recruteuse à mon compte à 24 ans (c’était en 2019). Au niveau de la motivation, j’avais surtout le besoin de créer, de faire quelque chose de moi-même, d’entreprendre plutôt qu’exécuter. J’avais aussi envie de pouvoir être plus libre, plus disponible pour ma vie hors travail.

En parallèle de mon activité de recrutement, j’accompagne les recruteurs à passer indépendants et à construire un projet rentable et épanouissant avec la formation Happy Recruteur. J’ai formé depuis 2019, plus de 150 recruteurs / cabinets de recrutement (tous projets confondus) en individuel et personnalisé. J’ai également eu la chance de travailler avec les équipes LinkedIn Learning sur un cours concernant le “Recrutement Indépendant” et d’écrire 2 guides sur le sujet.

Achil : Peux-tu expliquer en quoi consiste Happy Recruteur et comment tu aides les recruteurs indépendants à réussir dans leur activité ?

Amélie Arnaud : Mon job est de former les recruteurs. Pas les recruteurs en interne / salariés, mais plutôt les recruteurs souhaitant se lancer en tant qu’indépendants afin de les aider à développer leur activité.

Je leur enseigne : la création d’une offre, la prospection et la gestion client ainsi que le sourcing.

Achil : Amélie, comment perçois-tu l’évolution du secteur du recrutement freelance en France au cours des dernières années ?

Amélie Arnaud : Un travailleur indépendant se distingue d’un salarié par le fait qu’il n’existe pas lien de subordination, mais plutôt de collaboration, avec son client. Le métier de recruteur indépendant n’est pas nouveau. Il a toujours existé des cabinets de recrutement sous-traitant certaines missions à des prestataires externes, notamment pour répondre à une activité accrue.

Vers 2018/2019, une première vague de recruteurs a souhaité se lancer dans l’aventure, plus jeune, plus visible et avec des positionnements plus précis. Grâce à de nouveaux acteurs, la démocratisation du métier de freelance, des retours d’expériences de plus en plus nombreux et une envie profonde des salariés de créer leur entreprise pour plus de liberté, une plus grosse vague de recruteurs s’est lancée en 2020 (et cela ne cesse d’augmenter depuis 3 ans).

Parallèlement à cela, notre métier a commencé à intéresser des personnes venant d’autres secteurs. Beaucoup d’entre eux ne sont ni formés, ni accompagnés dans leurs projets, en plus d’un réel manque d’expérience et de compétences dans le recrutement. Les plateformes de freelances et les bourses aux missions ont commencé à être saturées. Les nouveaux recruteurs sans appétences business, sans réseau et sans visibilité ont eu du mal à décoller et à trouver des clients en direct.

Enfin, il y a une vraie évangélisation de notre valeur ajoutée qui amène les clients à se détourner des cabinets de recrutement traditionnels pour travailler avec des freelances.

Achil : Amélie, y a-t-il des tendances ou des développements actuels dans le secteur du recrutement freelance que tu trouves particulièrement intéressants ou pertinents ?

Amélie Arnaud : En tant que formatrice, je ne pourrais que recommander deux choses : l’accompagnement dans le lancement de son activité et la formation / l’outillage sur le « sourcing ».

Investir dans le lancement de son activité, c’est investir sur soi-même. Le freelancing, est un marathon et un sprint. C’est tout nouveau pour beaucoup de personnes, important de savoir où on met les pieds avant de se lancer !

Se former, c’est aussi apprendre à aller plus loin que l’exécution pure. On ne se lance pas en freelance pour du revenu irrégulier (garanties de remplacement, recrutements au succès, etc.) mais plutôt pour pérenniser son activité (TJM, complément de revenus, arrhes, etc.) : cela s’apprend ! L’accompagnement peut également se faire sur du long terme en intégrant un collectif par exemple, ce qui permet d’être suivi et accompagné au quotidien, tout en limitant le sentiment de solitude et en bénéficiant d’outils à un tarif préférentiel.

Achil : Quels ont, selon toi, les principaux défis auxquels sont confrontés les recruteurs freelances ?

Amélie Arnaud : Adopter les bonnes postures !

La posture business : être calé sur la prospection, la négociation, la contractualisation, la facturation, la mise en relation avec d’autres indépendants, la communication, le branding, le marketing.

La posture chef d’entreprise : travailler son mindset, les questions liées à la notion de l’argent, les obligations administratives, la comptabilité, la gestion, TVA, la délégation pour l’avenir de son business, la gestion du temps, etc.

La posture d’expert : développer son expertise, sa niche (être le fameux « top of mind », un positionnement, bien définir ses prestations, ne rien laisser au hasard, développer des compléments de revenus, travailler sur son sourcing, etc.)

Achil : Amélie, quels sont les domaines spécifiques sur lesquels tu offres des formations aux recruteurs freelance ?

Amélie Arnaud : Je forme sur tous les sujets du recrutement indépendant :

  • Création d’une offre : prestation, positionnement, tarification : succès, forfait, TJM et CGV
  • Prospection : optimisation du profil LinkedIn, prospection généraliste pour indépendant et surtout spécialisé pour recruteur indépendant avec des méthodes de prospection concurrentiel, méthode des 3 cercles, prospects ciblés, plateformes, outils, etc.
  • Placement actif de candidat : passer par les candidats pour trouver des clients

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Amélie Arnaud : Penser investissement en temps vs. résultats en chiffres d’affaires dès le début : l’objectif premier d’une entreprise est d’être rentable, il ne faut jamais l’oublier

Se positionner et créer une offre en ligne avec les attentes du marché. Certains secteurs fonctionnent mieux que d’autres. Se concentrer sur ces créneaux en premier. A défaut, arriver avec une machine de prospection et à visibilité sur des créneaux peu connus

Créer des compléments de revenus dès le début de son activité (voire en même temps), le métier de recruteur indépendant est très irrégulier, il va falloir jouer avec une grosse saisonnalité selon le secteur retenu

Un bon recruteur / sourceur amène du résultat côté candidat, et donc trouve de bons clients ! Quand une entreprise trouve un partenaire efficace qui lui propose de bons candidats, elle ne s’en détourne pas. Tout miser sur le sourcing et le travail du vivier est donc une stratégie gagnante

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Amélie Arnaud : Le monde du recrutement est un ascenseur émotionnel au quotidien. C’est un vrai challenge, et en tant que débutant, tu vas vouloir tout donner d’un coup : ton temps, ton énergie et ta confiance.

C’est important de donner à une entreprise mais c’est NOCIF de trop donner. Nocif pour toi, qui va perdre ton énergie sur du long terme et nocif pour l’entreprise qui va vouloir te challenger toujours plus.

Prends chaque opportunité qui vient à toi et monte en compétences. Essaye de voir toujours plus loin, entretien ta passion et éclate-toi aussi.

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Comment réaliser un compte-rendu d’entretien d’embauche ? (2023)

Comment réaliser un compte-rendu d’entretien d’embauche ?

Le compte rendu d’entretien d’embauche est un document qui dresse un résumé clair et objectif d’un entretien réalisé avec un candidat. Il permet au recruteur de faire le point sur l’échange et de transmettre aux parties prenantes les informations nécessaires à la prise de décision, qu’il s’agisse d’une promesse d’embauche ou d’un refus.

Puisqu’il va être consulté par différentes personnes, le compte rendu d’entretien d’embauche a tout intérêt à être clair et synthétique afin d’être bien compris. Il doit permettre de rapidement identifier les compétences personnelles et professionnelles du candidat, ainsi que son niveau d’adéquation avec le poste visé.

Pour rédiger un compte rendu d’entretien d’embauche efficace, il faut prêter attention à de nombreux détails de standardisation, d’objectivité et de conformité. Cet article aborde pas-à-pas ces différents points pour vous aider à concevoir le vôtre dans les meilleures conditions.

Éléments clés d’un compte rendu d’entretien d’embauche

Préparation et planification

Pour bien préparer son compte rendu en tant que recruteur, mieux vaut débuter sur une base claire. Pour cela, il est recommandé de créer (ou de trouver) une grille d’évaluation standardisée permettant d’évaluer les candidats sur des critères précis et avec des questions prédéfinies. Vous pouvez ensuite créer un modèle de compte rendu adapté à la grille d’évaluation. De même, mieux vaut remplir le compte rendu toujours avec la même méthode, par exemple en suivant un guide.

Un template permet d’éviter les oublis et les approximations, surtout s’il faut évaluer plusieurs candidats en une même journée auprès de recruteurs différents. De plus, standardiser la manière de collecter et noter les informations facilite la prise de note. Voici quelques éléments récurrents qui n’échapperont à aucun compte rendu :

  • La date de l’entretien
  • Le nom des participants
  • Les questions posées
  • Les réponses du candidat
  • Les commentaires et évaluations des recruteurs

Un template simplifie la comparaison entre les candidats et veille à ce que toutes les informations pertinentes soient récupérées. Pour plus de facilité lors de l’entretien, préparez une liste de questions à poser en amont. Enfin, réservez un temps peu après l’entretien pour rédiger le compte rendu, tant que les souvenirs sont encore frais.

Points forts et points faibles du candidat

Comment identifier et documenter les atouts et les domaines d’amélioration du candidat

Pour identifier les atouts du candidat, comparez ses réponses avec les attentes de la fiche de poste, qui fait office de valeur étalon. Notez toutes les compétences, expériences et attitudes positives démontrées durant l’échange : savoir-faire, savoir-être, motivation et autres éléments pertinents.

En raison du rythme de la conversation, il ne sera pas possible de tout noter au mot près.  Privilégiez donc la synthèse et les mots clés, en accord avec les critères définis en amont : il faut que ces termes soient compréhensibles en interne si le document doit être consulté par d’autres parties prenantes.

De la même façon que vous remarquez les bons points, notez les domaines d’amélioration, notamment :

  • Un manque de qualification
  • Une expérience limitée dans un domaine
  • Des lacunes sur les compétences comportementales

Attention aux jugements : vos observations doivent être basées sur des faits et être dépourvues de tout préjugé. De plus, si le candidat est conscient de ses points d’amélioration et qu’il mentionne des plans d’action pour les améliorer, il faudra en tenir compte dans l’évaluation.

Le compte rendu doit présenter de manière équilibré les atouts et les domaines d’amélioration du candidat pour permettre aux décideurs de prendre une décision éclairée. Ce qui importe est de pouvoir déterminer si oui ou non les qualités du candidat sont conformes avec le poste.

Motivation et adéquation avec l’entreprise

La motivation et l’implication d’un candidat peuvent jouer un rôle clé lors de l’entretien. Un candidat qui ne possède pas nécessairement toutes les compétences requises mais qui fait preuve d’un investissement certain peut être retenu, pour peu qu’il soit possible de rattraper ce manque.

Pour déterminer la motivation d’un candidat et son adéquation avec la culture d’entreprise, vous pouvez le tester de différentes façons :

  • Évaluez sa présentation générale : est-elle en accord avec les usages de votre entreprise ?
  • Posez des questions sur votre entreprise : à quel point le candidat s’est-il renseigné ?
  • Mettez-le à l’épreuve : quelles sont ses réactions lorsque vous évoquez les défis et obstacles liés au poste ?

Le langage corporel, la tonalité de la voix et l’enthousiasme général du candidat tout au long de l’entretien vous permettront d’estimer sa capacité à assumer et à s’investir dans le poste. Pour ce qui est de son adéquation avec l’entreprise, posez des questions ouvertes : elles permettent de plus facilement constater le rapport du candidat avec les valeurs de l’entreprise. Par exemple :

  • Comment décririez-vous une culture d’entreprise idéale et comment vous y intégrez-vous ?
  • Pouvez-vous partager une expérience où vous avez dû faire preuve de persévérance et d’engagement pour surmonter des défis professionnels ?
  • Comment réagissez-vous face à un feedback négatif ou constructif ? Pouvez-vous donner un exemple concret ?

Remarques et commentaires supplémentaires

Malgré la mise en place d’un barème précis, il peut arriver que des observations ou des commentaires relevés durant l’entretien ne correspondent à aucune section. Cela peut notamment concerner des remarques adressées à certaines personnes en interne qui vont lire le document.

Dans ce cas, ajoutez à ces commentaires des mentions telles que « pour le manager du département marketing » ou « note pour les Ressources Humaines ». L’usage de mots-clés est encore une fois recommandé pour gagner en synthèse et en clarté.

Ces notes peuvent être regroupées dans une section plus libre nommée « Notes additionnelles » ou « Commentaires ». Elles permettent de consigner des détails importants, positifs comme négatifs, qui ont un rôle à jouer dans la décision finale :

  • Le candidat est-il prêt à déménager pour le poste ?
  • Maîtrise-t-il un logiciel spécifique non mentionné dans la fiche de poste ?
  • A-t-il des références particulières ?

Structure d’un compte rendu d’entretien d’embauche efficace

Quels éléments inclure dans le compte rendu ?

Introduction

Le début de votre compte rendu d’entretien d’embauche doit fournir un aperçu bref mais informatif du candidat, sans contenir d’information discriminante (âge, origine, religion, situation familiale, etc.). On se concentrera donc sur les points suivants :

  • Nom du candidat
  • Poste
  • Date de l’entretien
  • Nom du recruteur
  • Format (téléphone, visio, physique)

Le plus important est d’établir un contexte clair pour quiconque lit le compte rendu. Notez  ensuite vos premières impressions. Était-ce que le candidat était à l’heure ? Était-il bien préparé pour l’entretien ? Ensuite, résumez les thèmes abordés, par exemple :

  • Expérience en gestion de projet
  • Compétences en leadership
  • Adaptabilité dans des environnements de travail dynamiques

Il n’est pas nécessaire de développer puisque les sections suivantes permettront de plonger dans les détails.

Corps

Le corps du compte rendu peut être divisé en cinq grandes catégories :

  • Le contexte de la recherche du candidat et le lien avec ses expériences passées
  • Les points forts et les points faibles
  • La motivation du candidat
  • Les remarques et commentaires (incl. salaire, mobilité, disponibilité)
  • La conclusion et l’avis sur le candidat

Utilisez des exemples précis pour chaque qualité et faiblesse. Avoir une bonne communication est une qualité générique qui gagne à être illustrée si le candidat a pu fournir une situation type, par exemple « a déjà résolu un conflit d’équipe ». Il en va de même pour les lacunes.

Pour obtenir plus facilement des exemples de la part du candidat, pensez à employer la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) :

  • Situation : décrivez le contexte ou le cadre dans lequel vous vous trouviez
  • Tâche : expliquez la tâche ou le défi que vous aviez à accomplir
  • Action : parlez des actions spécifiques que vous avez réalisées pour accomplir cette tâche ou résoudre ce problème
  • Résultat : terminez en décrivant les résultats de vos actions, en mettant l’accent sur ce que vous avez accompli ou appris

Conclusion

La conclusion se doit de donner un avis qui permet la prise de décision : le candidat correspond-il, oui ou non, aux exigences du poste à pourvoir ? Elle résume les points clés et les recommandations pour la prochaine étape :

  • Évaluation globale du candidat : l’impression générale du candidat à la suite de l’entretien
  • Adéquation avec le poste : sans ambiguïté, le candidat répond-il aux critères de la fiche de poste ?
  • Points à revoir : si des clarifications sont nécessaires, notez-les ici. Par exemple, si le candidat a mentionné un changement potentiel de disponibilité
  • Recommandations : quelle est la suite ? Deuxième entretien, acceptation, refus ?

Erreurs courantes et meilleures pratiques

Éviter la discrimination

Il est crucial de mener un processus d’évaluation qui soit à la fois juste et équitable pour tous les candidats. Pour cela, il faut que le compte rendu se concentre exclusivement sur les compétences du candidat. Les informations liées à l’état civil, la situation familiale, l’origine ethnique ou encore la religion sont donc à proscrire.

Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, n’hésitez pas à consulter notre article dédié pour apprendre à recruter sans discriminer.

Confidentialité et éthique

Les risques associés à une mauvaise gestion des données peuvent avoir des répercussions sérieuses, allant de la perte de confiance des candidats à des implications légales pour l’entreprise. Ainsi,  toute information recueillie lors de l’entretien doit être traitée comme confidentielle :

  • Les réponses du candidat
  • Les notes prises durant l’entretien
  • Les observations de l’évaluateur

Le compte rendu ne devrait être accessible qu’aux personnes directement impliquées dans le processus de recrutement. De plus, il est crucial d’être transparent sur la manière dont les données des candidats seront utilisées.

Modèles et exemples de compte rendu d’entretien d’embauche

Modèles gratuits à télécharger

  • Codexa propose sept modèles d’entretiens différents, y compris pour les entretiens d’embauche.
  • Culture RH offre un modèle téléchargeable gratuitement pour rédiger un compte rendu d’entretien.

Exemples de comptes rendus réels

La présentation peut varier selon le modèle choisi. Celui proposé par Culture RH, regroupe les points forts et les points faibles dans un tableau en quatre lignes :

  • Formation du candidat
  • Expériences professionnelles
  • Compétences comportementales
  • Compétences professionnelles

Les motivations du candidat sont ensuite précisées selon trois critères :

  • Motivation pour quitter son poste
  • Motivation pour le poste à pourvoir
  • Motivation pour la société

Le tout suivi d’une section commentaire puis d’une conclusion. Un dernier tableau sert à définir si le candidat est conforme, plus ou moins conforme ou pas du tout conforme aux besoins de l’entreprise, en fonction des éléments précédemment évoqués.

Du côté de Codexa, on notera surtout la section « Prétentions salariales » présentes tout à la fin du compte-rendu, juste après l’avis du recruteur. Le placement de ce critère en dernier permet de rapidement comparer si les attentes du candidat sont conformes à celles de l’entreprise.

Optimisation du compte rendu pour le suivi et l’analyse

Utilisation de la technologie

Différents logiciels peuvent améliorer le suivi et l’analyse de vos comptes rendus d’entretien, parmi eux, nous retrouvons :

  • Les gestionnaires de contenu (CMS) : pour stocker et organiser vos comptes rendus de manière sécurisée, avec suivi des modifications et collaboration en temps réel
  • Des outils RH : pour générer des métriques et des graphiques afin de mieux étudier l’évolution des employés de l’entreprise

Suivi des candidats

Pour un suivi efficace des candidats post-entretien, pensez à ces outils :

  • Systèmes de Gestion de Relation avec les Candidats (en anglais, Candidate Relationship Management ou CRM) : pour intégrer directement les comptes rendus dans les profils des candidats et suivre facilement leur processus de recrutement
  • Les ATS (Système de Suivi des Candidats) : une solution spécialisée dans le suivi et l’analyse des comptes rendus d’entretien

L’ATS permet notamment d’envoyer aux candidats des mises à jour automatisées concernant leur statut au sein du processus de recrutement.

Comment rédiger un compte rendu efficace ?

Clarté, faits et objectivité sont les trois axes à suivre lors de la rédaction d’un compte rendu. C’est un outil d’analyse et de prise de décision au service du développement de l’entreprise, sans jugement ni subjectivité.

Comment utiliser le compte rendu pour améliorer le processus

de recrutement ?

Le compte rendu permet de formaliser un entretien pour identifier des tendances ou des schémas récurrents chez les candidats. Il sert à affiner les critères de sélection et à optimiser les questions posées lors des futurs entretiens.

Le feedback recueilli peut être également partagé avec l’équipe de recrutement pour ajuster les stratégies et les attentes de l’entreprise vis-à-vis de ses besoins et de ses candidats.

Conclusion

Vous savez maintenant :

  • Comment construire un compte rendu d’entretien d’embauche
  • Quelles sont les erreurs courantes à éviter lors de la prise de note
  • Comment optimiser le suivi post-entretien grâce à différents logiciels

Et le plus important : pourquoi il est essentiel de bien structurer son compte rendu d’entretien d’embauche !

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Un succès expliqué par l’innovation et l’engagement

Achil s’inscrit dans la dynamique d’un marché de l’emploi en constante évolution. Dans ce contexte, le collectif a su se démarquer par son approche novatrice et inclusive du recrutement, lui permettant de créer un écosystème vertueux pour les entreprises, les candidats et les recruteurs.

Cette réussite témoigne de l’efficacité de la méthodologie d’Achil qui passe notamment par :

  • Un collectif de recruteurs compétents, sélectionnés avec rigueur, formés aux meilleures pratiques du recrutement et partageant des valeurs communes telles que l’audace, l’engagement, le professionnalisme et le partage
  • Une approche sectorielle et une compréhension des métiers de nos clients, afin d’appréhender au mieux leurs besoins et de leur proposer les meilleurs candidats dans des délais courts
  • Un maillage territorial fort, au plus près des clients et des candidats, afin de développer une connaissance fine du bassin d’emploi local
  • Une approche digitale avec l’utilisation des meilleurs outils afin de gagner en réactivité dans nos missions

Ambition et perspective d’avenir

Achil vise à devenir un acteur incontournable du recrutement. Avec plus de 30 implantations à date, Achil poursuit ses efforts pour maintenir son taux de satisfaction client tout en répondant aux besoins changeants du marché de l’emploi.

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Méthode STAR : comment l’appliquer en entretien ?

Méthode STAR : comment l’appliquer en entretien ?

Méthode STAR : comment l'appliquer en entretien ?

Lors d’un entretien, la capacité à articuler clairement ses expériences professionnelles est un atout majeur. C’est là que la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) entre en jeu.

Elle offre une structure précise pour présenter vos compétences de manière percutante. Dans cet article, nous explorerons en détail comment appliquer la méthode STAR en entretien, en mettant l’accent sur la manière de choisir des exemples pertinents, de décrire les défis rencontrés, d’illustrer les actions prises, et enfin, de mettre en évidence les résultats obtenus.

Décryptons cette méthode qui peut faire la différence entre une réponse ordinaire et une narration impactante de vos réalisations professionnelles !

Qu’est-ce que la méthode STAR ?

Origines et principes fondamentaux

La méthode STAR, qui signifie Situation, Tâche, Action, Résultat, a émergé comme une approche structurée pour répondre aux questions d’entretien en mettant en avant des exemples concrets.

Il faut savoir que ses origines remontent au domaine de la psychologie comportementale et de l’évaluation des performances. L’idée sous-jacente est donc de fournir une structure claire pour décrire des expériences passées de manière détaillée et concise.

Le principe fondamental de la méthode STAR réside ainsi dans la séquence logique des éléments qu’elle englobe :

  • La « Situation » établit le contexte, décrivant le cadre et les circonstances dans lesquels vous avez été confronté à un défi ou une opportunité ;
  • La « Tâche » spécifie les responsabilités ou objectifs qui vous ont été assignés dans cette situation particulière ;
  • La phase « Action » met l’accent sur les étapes spécifiques que vous avez prises pour relever le défi ou atteindre l’objectif ;
  • Enfin, le « Résultat » souligne l’impact de vos actions, que ce soit en termes de succès quantifiables, d’apprentissages personnels, ou de contributions à l’équipe ou à l’entreprise !

Importance de la méthode dans le contexte actuel

À une époque où les employeurs cherchent des talents capables de s’adapter rapidement, de résoudre des problèmes et d’apporter des contributions tangibles, la méthode STAR se positionne plus que jamais comme un outil essentiel pour démontrer ces compétences de manière efficace.

Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que dans le cadre d’un marché du travail particulièrement compétitif, les employeurs, les cabinets de recrutement et même les consultants indépendants en recrutement accordent une grande importance à la capacité des candidats à fournir des exemples concrets de leurs réalisations passées.

Or, la méthode STAR offre une structure qui guide les candidats pour articuler leurs compétences de manière approfondie et chronologique. En mettant en avant la Situation, la Tâche, l’Action, et le Résultat, elle permet également aux employeurs d’obtenir une compréhension claire de la manière dont les candidats ont relevé des défis ou contribué positivement dans des situations professionnelles antérieures.

Dans cette logique, en adoptant la méthode STAR, les candidats démontrent non seulement leur capacité à réfléchir de manière critique, mais aussi à communiquer de manière structurée et convaincante !

Préparation avant l’entretien

Identification des compétences clés

La phase cruciale de préparation avant un entretien repose sur l’identification minutieuse des compétences clés requises pour le poste en question. Cela va bien au-delà de la simple compréhension des responsabilités mentionnées dans l’offre d’emploi.

Il s’agit plutôt d’une analyse approfondie des compétences spécifiques, des qualités, et des expériences que l’employeur cherche chez un candidat idéal, pour globalement parvenir à recruter sans discriminer de quelque manière que ce soit.

Durant cette étape, l’idée est donc que les candidats examinent attentivement la description du poste et notent les compétences explicitement mentionnées, mais également celles qui peuvent être implicitement requises. En comprenant les attentes de l’employeur, les candidats peuvent alors cibler leurs préparations sur les domaines qui seront particulièrement valorisés pendant l’entretien.

La méthode STAR trouve ici son utilité, car elle permet aux candidats de structurer leurs réponses autour des compétences clés identifiées. Par exemple, si la collaboration d’équipe est une compétence essentielle, le candidat peut se concentrer sur des exemples spécifiques de collaboration réussie dans ses expériences professionnelles antérieures, et ainsi de suite.

Construction d’exemples pertinents

Une fois que les compétences clés ont été identifiées, les candidats doivent ensuite soigneusement sélectionner des exemples concrets de leur expérience professionnelle qui mettent en lumière ces compétences.

Cela implique notamment de revisiter son parcours professionnel et d’identifier des situations spécifiques dans lesquelles les compétences clés ont été mises en œuvre avec succès. Les exemples choisis doivent être pertinents par rapport aux attentes de l’employeur, sans oublier de mettre en avant des réalisations concrètes, des défis surmontés ainsi que des contributions significatives.

Attention : la construction d’exemples pertinents ne se limite pas à une simple énumération des expériences passées ! Elle nécessite une réflexion approfondie sur la manière dont chaque exemple illustre les compétences spécifiques recherchées.

Structuration de la réponse selon la méthode STAR

Situation : définir le contexte

La première étape de la méthode STAR passe par ce que l’on appelle la « Situation », c’est-à-dire la phase durant laquelle les candidats définissent le contexte de l’expérience qu’ils partagent.

Ils doivent alors fournir des détails aussi spécifiques que possible sur la situation dans laquelle ils étaient impliqués. L’objectif est ainsi de créer un cadre clair pour que l’intervieweur comprenne pleinement les circonstances entourant le défi ou l’opportunité abordé.

Par exemple, si la compétence clé mise en avant est la gestion du temps, le candidat pourrait décrire une situation antérieure dans laquelle des délais stricts étaient imposés pour la livraison d’un projet. Dans ce contexte, il serait important de préciser la nature du projet, les membres de l’équipe impliqués ou encore tout autre élément temporel ou organisationnel pertinent.

Tâche : clarifier les objectifs

Durant la phase propre à la « Tâche », les candidats peuvent décrire les défis qu’ils devaient relever, les résultats qu’ils étaient censés atteindre, ou bien les responsabilités qui leur étaient confiées.

Grâce à cette clarification, ils sont ainsi en mesure de mettre en évidence ce qu’ils estiment comme les compétences clés requises pour accomplir la tâche avec succès. La clarification des objectifs contribue alors à établir une connexion directe entre les compétences du candidat et les exigences spécifiques du poste.

Si la compétence en question est la résolution de problèmes, le candidat peut notamment expliquer comment, dans une situation donnée, la tâche était de résoudre un problème opérationnel complexe au sein de l’équipe. Ici, le fait de préciser les objectifs donne à l’intervieweur une vision précise des attentes professionnelles et souligne l’importance de la compétence en question dans la réussite de la tâche.

Action : détailler les étapes concrètes

S’agissant de la phase « Action », son intérêt est avant tout de détailler les étapes concrètes que le candidat a entreprises pour répondre à la situation ou accomplir la tâche définie.

En d’autres termes, il s’agit de fournir une explication détaillée des actions spécifiques prises pour relever le défi ou atteindre les objectifs fixés. Les candidats doivent donc démontrer leur capacité à prendre des initiatives, à mettre en œuvre des solutions, et à naviguer de manière proactive à travers les obstacles.

Or, en décrivant les étapes prises, les candidats donnent à l’intervieweur une compréhension d’autant plus simple et transparente de leur processus de réflexion et de leur capacité à agir de manière stratégique.

Résultat : exposer les résultats obtenus

La dernière phase de la méthode STAR, « Résultat », constitue le moment où les candidats exposent les résultats concrets obtenus grâce à leurs actions. C’est l’occasion parfaite de mettre la lumière sur l’impact positif de leurs efforts mais également de mettre en avant leurs réalisations spécifiques.

De ce fait, les résultats doivent être alignés sur les compétences clés recherchées pour souligner l’adéquation du candidat au poste. Cela permet entre autres de renforcer la crédibilité de leur réponse et de démontrer de manière convaincante la valeur ajoutée qu’ils apportent à un employeur potentiel.

Détail important : en exposant leurs résultats, les candidats doivent quantifier autant que possible ! Cela peut inclure des données chiffrées telles que des gains financiers, des améliorations de productivité, ou des résultats mesurables. Si des résultats moins tangibles mais tout aussi significatifs ont été obtenus, comme l’amélioration de la satisfaction client ou l’optimisation des processus internes, ils devraient également être clairement articulés.

Conseils pratiques pour utiliser la méthode STAR

Comment articuler ses réponses ?

Pour correctement articuler vos réponses avec la méthode STAR, cela demande une approche méthodique et attentive à la manière dont vous communiquez vos expériences.

Ainsi, lorsque vous démarrez avec la « Situation », votre objectif est de définir le contexte de manière claire et engageante. Optez pour des détails pertinents qui permettent à l’intervieweur de comprendre rapidement les circonstances tout en maintenant une concision appropriée. Vous pouvez décrire le lieu, la période temporelle, et les personnes impliquées de manière succincte mais évocatrice

Ensuite, en parlant la « Tâche », mettez surtout l’accent sur la clarification des objectifs qui vous étaient assignés. Explorez par exemple les responsabilités spécifiques ou les défis que vous deviez relever, ce qui assurera une forme de continuité naturelle de la situation à la tâche, et donc un lien cohérent dans votre narration.

Lorsqu’il s’agit de détailler les « Actions » prises, concentrez-vous alors sur les étapes concrètes que vous avez entreprises pour répondre à la tâche. Décrivez notamment vos initiatives de manière à mettre en évidence vos compétences et votre réflexion stratégique, en évitant autant que possible les généralités et en privilégiant les détails pertinents.

Enfin, dans la phase « Résultat », nous vous conseillons de mettre en avant les résultats obtenus de manière à la fois concise et impactante. Pour cela, quantifiez dès que possible pour démontrer les réussites tangibles. N’hésitez pas à inclure des aspects moins mesurables mais tout aussi importants, tels que des améliorations relationnelles ou des leçons apprises !

Erreurs courantes à éviter

Lors de l’utilisation de la méthode STAR, certaines erreurs courantes peuvent venir compromettre l’efficacité de votre réponse et de vos résultats. Éviter ces pièges est ainsi particulièrement essentiel pour garantir une communication claire et impactante pendant toute la durée de l’entretien.

Voici les principales erreurs à éviter en la matière :

  • Le manque de spécificité : lorsque vous décrivez la « Situation », assurez-vous de fournir suffisamment de détails pour contextualiser votre expérience, mais évitez les informations superflues qui pourraient distraire l’intervieweur de l’essentiel.
  • Négliger la connexion entre chaque composante de la méthode STAR : vérifiez que chaque étape (Situation, Tâche, Action, Résultat) contribue naturellement à la suivante, créant ainsi une narration fluide.
  • Trop s’attarder sur une étape en particulier : il est crucial de maintenir un équilibre entre les différentes parties de votre réponse, au risque de minimiser l’importance de certaines phases aux yeux de l’entreprise.
  • Négliger les compétences clés : chaque étape de la méthode STAR devrait ainsi être orientée vers la démonstration de compétences spécifiques. Assurez-vous donc que vos réponses sont parfaitement alignées sur les attentes de l’employeur pour maximiser l’impact de votre présentation.
  • Omettre la présentation de résultats concrets : enfin, gardez à l’esprit que la phase « Résultat » est tout aussi importante que les autres, car elle démontre l’impact concret de vos actions. Évitez par exemple de conclure votre réponse de manière abrupte, et assurez-vous de mettre en évidence les résultats obtenus de manière à renforcer votre candidature.

Variantes et évolutions de la méthode STAR

La méthode STAR et les compétences comportementales

Il faut savoir que la méthode STAR s’est avérée particulièrement efficace pour aborder les questions comportementales lors d’entretiens, mettant en lumière les compétences comportementales cruciales de tout un vivier de candidats.

Ainsi, cette approche est étroitement liée à la capacité d’un individu à démontrer des compétences interpersonnelles, émotionnelles et comportementales dans des situations professionnelles concrètes.

Intégration de la réflexion et de l’auto-évaluation

Enfin, dernier sujet mais non des moindres : l’intégration de la réflexion et de l’auto-évaluation dans l’application de la méthode STAR !

Cela constitue bel et bien une dimension essentielle pour parvenir à renforcer son impact et donc permettre aux candidats de présenter leur croissance professionnelle de manière authentique.

Concernant la phase de la « Situation », elle offre une opportunité idéale pour réfléchir sur les circonstances qui ont nécessité une action particulière. Les candidats peuvent non seulement décrire le contexte, mais également expliquer comment cette situation a contribué à leur développement professionnel.

S’agissant de la phase de la « Tâche », elle s’avère quant à elle très utile pour lancer une réflexion de qualité sur la manière dont les objectifs assignés ont contribué à leur évolution. Dès lors, cela permet au candidat de démontrer sa capacité à s’auto-évaluer en identifiant les compétences spécifiques qu’il a acquises ou développées dans le cadre de la tâche définie.

Durant la phase « Action », l’intérêt est de se concentrer davantage sur les choix spécifiques faits par le candidat ainsi que la manière dont ceux-ci ont été influencés par des expériences passées ou des apprentissages antérieurs. L’avantage est donc que cette auto-évaluation renforce la profondeur de la réponse, montrant que le candidat est capable de tirer des enseignements de son propre parcours.

Enfin, concernant la phase « Résultat », elle ouvre la porte à une réflexion et auto-évaluation approfondie sur l’impact à long terme des actions entreprises par les candidats, ces derniers pouvant alors évaluer de manière critique la durabilité des résultats obtenus et la manière dont ces résultats ont influencé leur trajectoire professionnelle ultérieure.

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