Lexique du recrutement : déchiffrer le jargon des recruteurs

Lexique du recrutement : déchiffrer le jargon des recruteurs

Lexique du recrutement : déchiffrer le jargon des recruteurs

Introduction au jargon du recrutement

Le vocabulaire du recrutement, un jargon en constante évolution

Le monde du recrutement regorge de terminologies spécifiques qui peuvent parfois sembler être un véritable langage codé… surtout pour ceux qui débutent dans le domaine ou pour les clients faisant appel à un cabinet pour la première fois !

Qu’il soit franco ou anglophone, de « brief » à « closing » en passant par « RecOps » ou “parsing”, le jargon du recrutement est large, en constante évolution, et reflète les innovations et tendances du secteur. Comprendre ces termes permettra aux recruteurs et aux professionnels des Ressources Humaines de naviguer dans le monde du recrutement avec aisance.

Nous vous proposons donc un lexique des termes et expressions les plus couramment utilisés dans le recrutement. Que vous soyez recruteur aguerri cherchant à rafraîchir vos connaissances, ou nouveau venu dans le domaine des RH, ce guide est conçu pour vous aider à déchiffrer et à maîtriser le jargon du recrutement.

Pourquoi connaître le vocabulaire du recrutement ?

Dans le domaine du recrutement, la communication est clé. Que vous soyez recruteur, professionnel des Ressources Humaines, client, ou candidat, comprendre et utiliser correctement le vocabulaire spécifique au secteur peut grandement influencer la fluidité de vos interactions et de vos démarches. Voici pourquoi il est crucial de maîtriser le jargon du recrutement.

1. Communication facilitée : une connaissance approfondie du vocabulaire du recrutement permet d’éviter les malentendus et d’assurer que tous les participants au processus de recrutement – des recruteurs aux candidats, en passant par les managers et les autres parties prenantes – sont sur la même longueur d’onde. Cela rend les échanges plus efficaces et les instructions plus claires.

2. Professionnalisme et crédibilité : utiliser correctement le jargon du secteur renforce votre crédibilité professionnelle. Pour les recruteurs et les professionnels RH, cela démontre une maîtrise de leur domaine, essentielle pour établir la confiance avec les candidats et les clients. Pour les candidats, montrer une familiarité avec le vocabulaire spécifique peut mettre en évidence leur préparation et leur sérieux.

3. Optimisation des processus de recrutement : pour les professionnels du recrutement, connaître le vocabulaire est essentiel pour tirer pleinement parti des outils et des technologies du secteur. Cela aide à comprendre les meilleures pratiques et à adapter les stratégies de recrutement pour attirer les meilleurs talents.

4. Adaptation aux tendances : le secteur du recrutement évolue rapidement, avec l’introduction continue de nouvelles pratiques, outils, et terminologies. Maîtriser le jargon est donc crucial pour rester informé des dernières tendances et innovations, permettant ainsi une adaptation et une évolution constantes dans un marché compétitif.

En somme, connaître le vocabulaire du recrutement n’est pas juste une question de mots ; c’est une compétence essentielle qui facilite une communication efficace, renforce la crédibilité professionnelle, et contribue à une meilleure compréhension et navigation dans le monde du recrutement. Que vous soyez à la recherche de votre prochain rôle ou que vous aidiez d’autres à trouver le leur, une bonne maîtrise de ce langage spécifique est un atout incontestable !

Termes liés au processus de recrutement

  • Brief : le brief est un document généralement élaboré / co-construit pendant une réunion de lancement (”kick-off”) qui sert à définir le profil idéal recherché par l’entreprise. Il est élaboré conjointement par le recruteur et le manager du département qui embauche et inclut les compétences techniques, l’expérience souhaitée, ainsi que les traits de personnalité et les valeurs recherchées chez le candidat.
  • Fiche de poste : document détaillé décrivant les missions, responsabilités, compétences requises, et qualifications nécessaires pour un poste spécifique. Elle sert de guide à la fois pour le recrutement et pour les candidats, en fournissant une vue d’ensemble des attentes du poste.
  • Sourcing : processus de recherche, d’identification, et de sélection de candidats potentiels, parfois avant qu’ils ne soient activement à la recherche d’une nouvelle opportunité. Le sourcing utilise diverses techniques et outils, tels que les réseaux sociaux professionnels, les CVthèques, et les recommandations (”referral”).
  • Market mapping : analyse du marché de l’emploi pour identifier les tendances, les compétences disponibles, les acteurs clés et les talents dans un secteur spécifique. Le mapping aide les recruteurs à comprendre l’environnement concurrentiel et permet de définir une stratégie d’approche et à la séquencer dans le cadre d’un recrutement. Il est généralement formalisé dans le cadre d’une chasse de tête afin de valider la pertinence de certains profils et de les valider avec le client avant approche.
  • Screening : processus de vérification des candidatures reçues pour évaluer leur adéquation avec la fiche de poste. Le screening inclut l’examen des CV, des lettres de motivation, et parfois des tests de compétences, pour sélectionner les candidats à rencontrer en entretien de préqualification
  • Préqualification (préqual’) : étape préliminaire du processus de sélection où le recruteur réalise un premier contact avec les candidats pour valider les informations de base, vérifier l’intérêt pour le poste et évaluer succinctement leur adéquation avec le profil recherché. L’entretien de préqualification dure généralement une quinzaine de minutes par téléphone et mène soit à un refus, soit à un entretien de qualif (ou E1).
  • Présentation du poste (pitch) : exposé concis destiné à présenter le poste au candidat. Il met en avant les avantages de l’entreprise et du poste, ainsi que les opportunités de carrière, dans le but de susciter l’intérêt du candidat.
  • Qualif ou E1 (pour entretien 1) : premier entretien téléphonique approfondi avec un candidat, visant à discuter de son parcours, de ses compétences, de ses motivations, et à évaluer son adéquation avec le poste à pourvoir. La qualif fait généralement suite à une “préqual”.
  • Culture fit : évaluation de la compatibilité d’un candidat avec la culture d’entreprise, ses valeurs, et son environnement de travail. Un bon culture fit est souvent considéré comme aussi important que les compétences techniques pour assurer une intégration réussie.
  • Report : rapport ou compte-rendu détaillant les progrès et les résultats des activités de recrutement sur une période donnée. Il sert à informer les parties prenantes du processus et à ajuster les stratégies si nécessaire.
  • Positionner : acte de présenter officiellement un candidat à un client ou à un manager dans le cadre d’un processus de recrutement, après avoir validé que le profil répond aux exigences du poste. Le positionnement prend généralement d’un compte-rendu d’entretien détaillé accompagné du CV du candidat.
  • Shortlist : sélection réduite des candidats les plus prometteurs qui sont ensuite présentés au client ou au manager pour des entretiens plus approfondis. Cette liste est établie après les étapes de screening et d’évaluation initiale.
  • Prise de référence (prise de réf’) : processus de vérification des antécédents professionnels d’un candidat en contactant ses références (anciens employeurs, collègues, etc.) pour recueillir des avis sur son travail, son comportement, et ses compétences.
  • Propale : proposition formelle d’embauche, incluant les détails du poste, la rémunération, et les conditions de travail, faite à un candidat à l’issue du processus de recrutement.
  • Closer : action de conclure avec succès un processus de recrutement en obtenant l’acceptation de l’offre d’emploi par le candidat choisi, après négociation. Voir notre guide sur comment accepter une offre d’emploi.
  • Onboarding : processus d’accueil et d’intégration des nouveaux employés dans l’entreprise, visant à les familiariser avec leur environnement de travail, leurs collègues, et les valeurs de l’entreprise pour faciliter leur adaptation et leur montée en compétence.
  • Offboarding : processus structuré pour gérer la sortie d’un employé de l’entreprise, incluant la transmission des connaissances, la récupération du matériel de l’entreprise, et la conduite d’entretiens de sortie pour recueillir des feedbacks.
  • PE (Période d’Essai) : durée initiale du contrat de travail pendant laquelle l’employeur et l’employé peuvent évaluer la convenance de la relation de travail. Elle permet une rupture du contrat sans formalités particulières de part et d’autre.

Jargon des intervenants dans le recrutement

Le recrutement fait intervenir une multitude d’acteurs, chacun jouant un rôle dans le processus d’attraction, de sélection, et d’intégration des talents au sein des organisations. De l’équipe interne de recrutement aux agences d’intérim, en passant par les cabinets de recrutement spécialisés, les chasseurs de tête, les entreprises de services du numérique (ESN), et les opérationnels, le paysage du est aussi diversifié que complexe. Chacun de ces intervenants apporte une expertise, une approche, et des méthodes spécifiques, contribuant à la richesse et à l’efficacité du processus global de recrutement.

  • Recruteur interne (in-house) : les recruteurs internes, ou in-house, travaillent directement pour l’entreprise qui embauche. Ils font partie de l’équipe des ressources humaines ou du département de recrutement de l’entreprise et se concentrent sur la recherche, la sélection, et l’intégration des nouveaux employés. Si le recrutement est délégué à un tiers (agence d’emploi, cabinet de recrutement, cabinet de chasse de têtes, recruteur freelance, ESN), ils sont généralement le point de contact du cabinet au sein de l’entreprise. Leur mission principale est de pourvoir les postes vacants en identifiant les meilleurs candidats qui correspondent à la culture et aux besoins spécifiques de l’organisation.
  • Intérim ou agence d’emploi : les agences d’intérim fournissent des employés temporaires pour combler des postes vacants, souvent pour une durée limitée ou pour des projets spécifiques. Ces employés, appelés intérimaires, ne sont pas directement employés par l’entreprise cliente mais par l’agence d’intérim. Ce modèle permet aux entreprises de gérer les fluctuations de leur activité tout en offrant aux candidats des opportunités de travail flexibles.
  • Cabinet de recrutement : les cabinets de recrutement sont des prestataires externes spécialisés dans la recherche et la sélection de candidats pour le compte de leurs clients. Contrairement aux recruteurs internes, ils opèrent en tant qu’entités indépendantes et sont souvent utilisés en cas de pic d’activité ou pour des embauches spécifiques, difficiles à pourvoir ou de haut niveau.
  • Chasse de tête : La chasse de tête, ou Executive Search, est un processus de recrutement hautement spécialisé visant à identifier et à attirer des candidats pour des postes de direction ou des rôles très spécialisés. Les chasseurs de tête sont souvent des recruteurs expérimentés ou des cabinets de recrutement spécialisés qui utilisent un réseau étendu et des techniques de recherche ciblées pour approcher discrètement des candidats qui ne cherchent pas activement un nouvel emploi.
  • ESN (Entreprise de Services du Numérique) : les ESN, précédemment connues sous le nom de SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique), fournissent des services et des solutions dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. Bien que leur activité principale ne soit pas le recrutement, les ESN embauchent régulièrement des professionnels pour répondre aux besoins de leurs projets et de leurs clients. Le recrutement dans ces entreprises peut être géré en interne ou en partenariat avec des cabinets de recrutement spécialisés.
  • Opérationnel (opé) : opérationnel désigne les managers ou les responsables de départements au sein de l’entreprise qui ont un rôle direct dans le processus de sélection des candidats pour leurs équipes. Ils travaillent en collaboration avec les recruteurs internes ou externes pour définir les besoins en recrutement, participer aux entretiens et prendre les décisions finales concernant l’embauche. Les opérationnels sont essentiels pour évaluer l’adéquation technique et culturelle des candidats avec les postes à pourvoir.

Jargon du sourcing pour les recruteurs

  • Annonce : l’annonce est un texte publicitaire (oui !) destiné à attirer l’attention de potentiels candidats, mais également à en repousser d’autres sur une opportunité d’emploi. Contrairement à la fiche de poste, qui est un document interne détaillant les spécificités d’un emploi, l’annonce est conçue pour être diffusée sur divers canaux de recrutement tels que les sites d’emploi ou les réseaux sociaux. Elle met en avant les aspects les plus attractifs du poste et de l’entreprise, visant à susciter l’intérêt et à inciter à postuler, tout en donnant un aperçu général des compétences et expériences recherchées.
  • Multidiffusion (multidiff’) : la multidiffusion dans le recrutement se réfère à la pratique de publier une annonce de recrutement sur plusieurs plateformes ou canaux de diffusion simultanément, dans le but d’augmenter sa visibilité et d’atteindre un plus large éventail de candidats potentiels. Cette stratégie s’appuie souvent sur des logiciels ou des services spécialisés qui permettent de gérer et de suivre les réponses des candidats à partir d’une seule interface, optimisant ainsi le processus de recrutement.
  • Cooptation (referral) : la cooptation, ou referral, est un processus par lequel les employés d’une entreprise recommandent des candidats pour des postes à pourvoir au sein de leur organisation. Cette méthode est particulièrement appréciée pour sa capacité à fournir des candidats de qualité, pré-sélectionnés par des personnes connaissant bien la culture et les besoins de l’entreprise. Les programmes de cooptation peuvent inclure des incitations ou des récompenses pour les employés dont les recommandations aboutissent à une embauche.
  • Recherche booléenne : la recherche booléenne est une méthode de recherche qui utilise des opérateurs logiques (les principaux étant AND, OR, NOT) pour combiner ou exclure des termes spécifiques, permettant ainsi d’affiner les résultats de recherche. Dans le recrutement, elle est utilisée pour filtrer efficacement les CVthèques afin d’identifier des candidats qui correspondent à des critères spécifiques. Cette technique permet aux recruteurs de gagner du temps et d’accroître l’efficacité de leurs recherches de profils.
  • CVthèque : une CVthèque est une base de données regroupant les curriculum vitae (CV) de candidats. Ces bases de données peuvent être internes à une entreprise ou gérées par des plateformes de recrutement en ligne, des sites d’emploi, ou des cabinets de recrutement. Les CVthèques permettent aux recruteurs de rechercher activement des candidats en fonction de critères spécifiques tels que les compétences, l’expérience professionnelle, ou la localisation. L’accès à une CVthèque riche et diversifiée est un atout majeur pour accélérer le processus de sourcing et trouver des candidats qualifiés correspondant aux besoins spécifiques d’un poste.
  • Recruiter (RPS) : fait allusion à une licence LinkedIn Recruiter (Recruiter Lite ou Recruiter Professional Services) qui permet d’identifier des profils selon de nombreux filtres.

Termes liés aux candidats dans le recrutement

  • Candidat boomerang : un candidat boomerang désigne une personne qui retourne travailler pour un ancien employeur après avoir quitté l’entreprise pour explorer d’autres opportunités. Ce phénomène peut être le résultat d’une prise de conscience mutuelle de la valeur ajoutée entre l’employé et l’entreprise, ou d’une amélioration des conditions de travail qui rend le retour attrayant. Les candidats boomerang sont souvent précieux car ils connaissent déjà la culture de l’entreprise et ses processus, permettant ainsi une intégration plus rapide et efficace.
  • Candidat passif : un candidat passif est quelqu’un qui n’est pas activement à la recherche d’un nouvel emploi mais pourrait être intéressé par les bonnes opportunités. Ces candidats sont souvent en poste et satisfaits de leur situation actuelle, mais ouverts à des propositions qui offriraient une amélioration significative en termes de carrière, de rémunération, ou d’équilibre travail-vie personnelle. Les recruteurs ciblent les candidats passifs pour leurs compétences et expériences spécifiques, en utilisant des stratégies de communication directe et personnalisée pour les attirer.
  • HP (haut potentiel) ou top gun : un candidat « top gun » fait référence à une personne exceptionnellement talentueuse et hautement qualifiée dans son domaine, souvent considérée comme étant parmi les meilleures. Ce terme est généralement utilisé pour décrire des individus qui non seulement excellent dans leurs compétences techniques mais qui montrent également des qualités de leadership, d’innovation, et la capacité à avoir un impact significatif sur leur environnement professionnel. Les candidats « top gun » sont recherchés pour leur potentiel à apporter une valeur ajoutée immédiate et à long terme à l’entreprise, grâce à leur expertise avancée et à leur approche proactive des défis.
  • Soft skills (compétences relationnelles) : les soft skills, ou compétences relationelles, font référence aux traits de personnalité, aux compétences sociales et émotionnelles, et aux attitudes qui déterminent la manière dont un individu interagit avec les autres et gère les situations au travail. Contrairement aux compétences techniques, qui sont souvent spécifiques à un domaine ou une fonction, les soft skills sont transférables et universellement applicables à tous les secteurs d’activité. Elles incluent la communication, le travail d’équipe, la résolution de problèmes, la gestion du temps, l’adaptabilité, et le leadership. Les soft skills jouent un rôle crucial dans le succès professionnel, car elles affectent directement la capacité de collaboration, la création d’un environnement de travail positif et l’efficacité dans la réalisation des tâches.
  • Hard skills (compétences techniques) : les hard skills, ou compétences techniques, désignent les compétences spécifiques et mesurables acquises par l’éducation, la formation, ou l’expérience professionnelle. Elles sont directement liées à la capacité d’exécuter des tâches spécifiques et sont souvent validées par des diplômes, des certificats ou des expériences concrètes de travail. Les hard skills peuvent inclure la programmation informatique, la maîtrise de langues étrangères, la comptabilité, la soudure, ou la connaissance de logiciels spécifiques. Dans le processus de recrutement, les hard skills peuvent être évaluées par des tests techniques, des examens de certification ou des évaluations de performance, et sont cruciales pour déterminer si un candidat possède les qualifications nécessaires pour un poste.

Vocabulaire des outils dans le recrutement

  • CRM (Customer Relationship Management) : un CRM est un logiciel permettant le suivi des intéractions avec ses prospects / clients. Dans le recrutement en cabinet, il arrive que l’ATS soit directement intégré à l’ATS.
  • ATS (Applicant Tracking System) : logiciel conçu pour simplifier le processus de recrutement en automatisant la gestion des candidatures de bout en bout. L’ATS aide les recruteurs à diffuser des offres d’emploi, à collecter et à trier les candidatures, à suivre l’avancement des candidats dans le processus de sélection, et à communiquer avec eux. Il est également utile pour stocker des CVs, filtrer les candidats selon des critères prédéfinis, et générer des rapports sur l’efficacité des campagnes de recrutement.
  • Job board : plateforme en ligne où les employeurs peuvent publier des offres d’emploi et où les candidats peuvent postuler à ces offres. Les job boards proposent généralement des fonctionnalités supplémentaires, comme la possibilité pour les recruteurs d’accéder à une CVthèque pour rechercher activement des candidats correspondant à des profils spécifiques. Ils varient en termes de portée, certains étant généralistes tandis que d’autres sont spécialisés dans certaines industries ou professions.
  • Parsing : technique informatique utilisée dans le recrutement pour extraire automatiquement des informations pertinentes des CVs des candidats, telles que les compétences, les expériences professionnelles, et les coordonnées. Le parsing permet de convertir le contenu des CV, souvent structurés de manière différente selon les candidats, en données uniformisées et facilement analysables. Cela facilite le tri et la comparaison des candidatures dans un ATS ou tout autre système de gestion des candidatures.
  • Vivier (talent pool) : ensemble organisé de profils de candidats potentiels que l’entreprise ou le cabinet a identifié, mais qui n’ont pas été recrutés pour un poste spécifique au moment de leur candidature. Les entreprises / cabinets maintiennent ces viviers de talents pour répondre rapidement à de futurs besoins de recrutement, en s’appuyant sur une réserve de candidats déjà évalués et intéressés par l’organisation. Cela permet de réduire les délais de recrutement et d’améliorer la qualité des embauches en puisant dans un bassin de talents connus et engagés.

Termes liés à l’organisation et aux pratiques du recrutement

  • RecOps (Recruitment Operations) : la fonction RecOps se concentre sur l’optimisation, la mesure, et l’automatisation des processus de recrutement au sein d’une organisation. L’objectif des RecOps est d’améliorer l’efficacité du recrutement en appliquant les principes ”Ops” et en utilisant des logiciels permettant d’automatiser certaines tâches. Cela peut inclure la standardisation des processus de recrutement, l’introduction de nouveaux logiciels pour gérer les candidatures, l’analyse de données pour évaluer la performance des stratégies de recrutement, et l’implémentation de solutions d’intelligence artificielle pour automatiser les tâches répétitives. Les RecOps visent à créer un processus de recrutement plus agile et plus réactif, capable de s’adapter aux besoins évolutifs de l’entreprise tout en offrant une expérience candidat positive.
  • Growth Hiring : le growth hiring est une stratégie de recrutement qui adopte les méthodes et l’esprit du growth marketing ou growth hacking pour attirer, engager, et retenir les talents. Cette approche est caractérisée par l’utilisation de techniques analytiques et expérimentales pour identifier et exploiter les canaux de recrutement les plus efficaces, personnaliser l’expérience des candidats, et optimiser en permanence les processus de recrutement. Le growth hiring se distingue par son orientation résultats, avec un accent mis sur l’atteinte rapide d’objectifs via l’A/B testing (méthode de comparaison visant à tester plusieurs approches afin de retenir la plus performante). Il implique souvent une collaboration étroite entre les équipes de recrutement et d’autres départements pour s’assurer que les initiatives de growth soutiennent directement les objectifs globaux de l’entreprise.

Lexique de la facturation dans le recrutement

  • Fees (honoraires) : dans le contexte du recrutement, les honoraires font référence à la rémunération qu’un cabinet de recrutement ou un chasseur de tête perçoit pour ses services de recherche, de sélection et de placement de candidats. Ces frais peuvent être structurés de différentes manières, telles que des pourcentages sur le salaire annuel du candidat placé, des forfaits fixes, ou basés sur le succès de la mission de recrutement.
  • Succès (success fee) : modèle de tarification où le client ne paie les honoraires du cabinet de recrutement que si le processus se termine avec succès par l’embauche d’un candidat. Ce système minimise les risques financiers pour l’entreprise cliente en éliminant les coûts initiaux, alignant les intérêts du recruteur sur les résultats.
  • Pourcentage : méthode de calcul des honoraires basée sur un pourcentage du salaire annuel brut (fixe ou package selon les cas) du candidat embauché. Ce pourcentage varie généralement entre 15% et 30%, selon le secteur, la complexité du poste, et le niveau de spécialisation requis.
  • Forfait (flat fee) : structure de tarification où les honoraires de recrutement sont prédéfinis et fixes, indépendamment du salaire du candidat embauché. Cette méthode offre une prévisibilité des coûts pour les entreprises, surtout utile pour les postes à faible variation salariale.
  • Retainer : paiement anticipé effectué par le client à un cabinet de recrutement, souvent utilisé dans les recherches de cadres supérieurs ou de profils spécialisés. Le retainer peut être déductible du paiement final des honoraires (acompte) ou considéré comme non remboursable (arrhes), servant de garantie de l’engagement du client envers son prestataire.
  • Trois tiers : structure de paiement fractionnée couramment utilisée par les cabinets de chasse de tête, où les honoraires sont divisés en trois parties égales : un tiers est payé à l’initiation du projet, un deuxième tiers à la livraison d’une shortlist de candidats ou d’un mapping, et le dernier tiers à l’embauche effective d’un candidat.
  • Recruitment Process Outsourcing (RPO) : externalisation du processus de recrutement où une entreprise confie tout ou une partie de ses activités de recrutement à un prestataire externe spécialisé. Le RPO permet aux entreprises de bénéficier d’une expertise et de processus de recrutement optimisés, tout en réduisant les coûts associés à ces activités. Les recruteurs en RPO ont une obligation de moyen et non de résultat, et sont généralement rémunérés au TJM (généralement avec des primes en cas de recrutement).
  • TJM (Taux Journalier Moyen) : coût journalier d’un professionnel du recrutement détaché entièrement à son client. Le TJM est généralement utilisé dans le cadre de missions de RPO.
  • Garantie de remplacement : engagement pris par le cabinet de recrutement de relancer une recherche (sans frais supplémentaires ou à un tarif préférentiel), si le candidat placé quitte son poste ou est licencié pendant une période spécifiée, généralement pendant la période d’essai. Cette garantie offre une couche supplémentaire de sécurité pour l’entreprise cliente, assurant un certain niveau de qualité et de fiabilité dans le placement des candidats.

Quelques termes liés aux KPIs du recrutement

  • KPI (Key Performance Indicator): un KPI, ou indicateur clé de performance, est une mesure quantitative utilisée pour évaluer l’efficacité et le succès des processus au sein d’une organisation. Dans le contexte du recrutement, les KPIs permettent d’analyser la performance des stratégies de recrutement, d’identifier les points forts et les axes d’amélioration, et de prendre des décisions éclairées. Les KPIs courants en recrutement incluent le coût par recrutement, le temps pour recruter, et le taux de rétention des nouveaux employés.
  • Cost per hire (coût par recrutement) : le coût par recrutement est un KPI qui mesure le coût total engagé pour pourvoir un poste. Cela inclut les frais d’annonces, les honoraires des cabinets de recrutement, les coûts des outils et des plateformes de recrutement, ainsi que le temps investi par l’équipe des ressources humaines. Ce KPI aide à comprendre l’efficacité financière des processus de recrutement et à identifier les opportunités de réduction des coûts.
  • Time to hire (durée du recrutement) : le time to hire mesure le temps écoulé entre le moment où un candidat est contacté pour la première fois et le moment où il accepte l’offre d’emploi. Ce KPI permet d’évaluer la rapidité et l’efficacité du processus de recrutement, offrant des insights sur la capacité de l’entreprise à pourvoir rapidement les postes vacants.
  • Time to fill (délai de pourvoi) : similaire au time to hire, le time to fill mesure la durée totale nécessaire pour pourvoir un poste, à partir du moment où le poste est publié jusqu’à l’arrivée du nouvel employé. Ce KPI donne une vision globale de l’efficacité du processus de recrutement, incluant les étapes de sourcing, de sélection, et d’intégration, et peut être utilisé pour planifier et anticiper les besoins en recrutement.

Lexique de la prospection pour les cabinets de recrutement et les ESNs

  • Outbound (prospection sortante) : l’outbound, ou prospection sortante, désigne l’ensemble des stratégies et des tactiques de marketing et de vente qui impliquent une approche proactive et directe pour atteindre des prospects ou des clients potentiels. Cette méthode est à opposer à l’inbound, qui vise à attirer les clients vers soi. L’outbound inclut des activités telles que le cold call (appel à froid), le cold mail (email à froid), l’ad chase (pige), et le push CV, où les recruteurs initient le contact avec des prospects qui n’ont pas exprimé d’intérêt préalable pour les services proposés. Dans le contexte des cabinets de recrutement et des ESNs, l’outbound est souvent utilisé pour :
    • Identifier et contacter de nouvelles entreprises susceptibles d’avoir besoin de services de recrutement.
    • Présenter des candidats qualifiés directement aux entreprises, même sans mandat préexistant, dans l’espoir d’initier une collaboration.
    • Répondre à des offres d’emploi publiées par des entreprises pour proposer une assistance dans le processus de recrutement.
  • Cold call : le cold call, ou appel à froid, est une méthode de prospection commerciale qui consiste à contacter directement des prospects potentiels par téléphone sans avoir eu de relation préalable avec eux. Dans le contexte des cabinets de recrutement et des ESNs, ces appels visent à présenter les services offerts, à découvrir les besoins en recrutement de l’entreprise ou à proposer directement des candidats pour des postes ouverts. Malgré son caractère intrusif, le cold call peut être efficace lorsqu’il est bien ciblé et personnalisé.
  • Cold mail : similaire au cold call, le cold mail est une technique de prospection qui implique l’envoi d’e-mails à des prospects avec lesquels on n’a jamais eu de contact auparavant. Le but est de susciter l’intérêt pour les services de recrutement ou de conseil proposés, en mettant en avant la valeur ajoutée pour l’entreprise cible. Les cold mails doivent être concis, personnalisés, et comporter un appel à l’action clair pour inciter le destinataire à engager une conversation.
  • Push CV (placement actif, agent de talents) : cette méthode de prospection spécifique aux cabinets de recrutement consiste à sélectionner et préqualifier des candidats en vue de les présenter à des entreprises potentiellement intéressées, souvent de manière anonyme, en vue d’obtenir un mandat de recrutement. Le push CV permet aux recruteurs de démontrer leur capacité à identifier des talents pertinents et d’initier des collaborations avec de nouveaux clients en répondant à des besoins de recrutement spécifiques avant même d’avoir discuté d’un éventuel engagement contractuel.
  • Ad chase (ou pige) : technique de prospection qui consiste à identifier et répondre à des offres d’emploi publiées par des entreprises (et non par des intermédiaires comme les cabinets de recrutement ou les agences d’intérim) pour proposer les services de recrutement de son cabinet ou de son ESN. Cette approche est basée sur l’idée que les annonces d’emploi représentent un signal d’intention fort pour d’éventuels besoins en recrutement. L’Ad chase permet de cibler des entreprises ayant un besoin immédiat de recrutement, rendant la proposition de services plus pertinente et opportune (BOFU ou Bottom Of the FUnnel, acronyme désignant la dernière étape du parcours d’achat).
  • Inbound (prospection entrante) : stratégie marketing visant à attirer des clients en créant et en partageant du contenu de manière gratuite à son audience. Pour un cabinet de recrutement ou une ESN, cela peut inclure la publication d’articles de blog, de livres blancs, et l’utilisation du SEO pour attirer naturellement des prospects vers leur site web, où ils peuvent en apprendre plus sur les services offerts.

Lexique spécifique aux cabinets de conseils (ESN / SSII)

  • Attrition : l’attrition désigne le taux de rotation du personnel au sein d’une entreprise, mesurant spécifiquement le phénomène de démission des employés sur une période donnée. Dans le contexte des ESNs / cabinets de conseils, l’attrition est un indicateur clé pour évaluer la stabilité de l’équipe de consultants et la capacité à retenir les talents. Un taux d’attrition élevé peut signaler des problèmes sous-jacents tels que l’insatisfaction au travail, un manque d’opportunités de développement professionnel ou des conditions de travail inadéquates, affectant la performance globale et la réputation du cabinet.
  • Intercontrat (Bench) : terme utilisé dans les cabinets de conseil / ESNs pour désigner la situation d’un consultant qui, temporairement, n’est pas affecté à un projet client, donc pas facturé. Pendant cette période, le consultant peut se consacrer à des activités internes telles que la formation, le développement professionnel ou le soutien à des projets internes, en attendant une nouvelle affectation. La gestion efficace des périodes d’intercontrat est cruciale pour optimiser la rentabilité et maintenir l’engagement des consultants sur le long terme.
  • Recrutement sur projet : cette approche de recrutement consiste à embaucher des consultants spécifiquement pour répondre à un besoin client défini, avec des compétences et une expertise alignées sur les exigences d’un projet particulier. Le recrutement sur projet permet aux cabinets de conseil de fournir des solutions personnalisées à leurs clients, tout en assurant une adéquation parfaite entre les compétences du consultant et les besoins du projet.
  • Recrutement sur profil : stratégie de recrutement visant à attirer et à embaucher des consultants avec des compétences générales et une forte employabilité, indépendamment des besoins immédiats d’un projet spécifique. Cette approche permet aux cabinets de conseils de disposer d’une réserve de talents polyvalents et facilement mobilisables sur divers projets, en fonction des demandes fluctuantes des clients. Le recrutement sur profil favorise également la construction d’équipes diversifiées et adaptatives, capables de répondre à des challenges variés. En revanche, le recrutement sur profil a un impact fort sur la rentabilité, les consultants recrutés n’étant pas forcément immédiatement placés chez des clients finaux.

Conclusion sur le lexique du recrutement

Notre lexique du recrutement classé par thèmes, touche à sa fin. Cette compilation se veut être un outil pour les professionnels du recrutement et des Ressources Humaines plus généralement. Elle vise également à aider les nouveaux venus dans le domaine en leur proposant une compréhension des termes clés, facilitant ainsi leur intégration, bienvenue !

Le monde du recrutement est en perpétuelle évolution, et avec lui, son vocabulaire. Nous mettrons ce lexique à jour régulièrement afin qu’il reste une référence à consulter régulièrement.

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Julien Muzellec – 5 secrets pour exceller en tant que recruteur spécialisé

Julien Muzellec – 5 secrets pour exceller en tant que recruteur spécialisé

Les Talents d’Achil : Julien Muzellec

5 secrets de recruteur pour devenir une référence sur son secteur

Le recrutement externalisé et notamment freelance n’a jamais autant eu la côte. Pour preuve, le marché est passé de quelques dizaines de recruteurs indépendants sur les plateformes en 2018-2019, à plus de 6300 recruteurs indépendants identifiés en 2023.

Se pose alors la question de l’hyperspécialisation.

Aujourd’hui, 43% des personnes interrogées dans l’étude menée par Achil en 2023 se spécialisent sur un seul secteur.

Les résultats révèlent une grande diversité de spécialisations avec comme domaines les plus représentés, l’IT & Tech (16%), le Commerce (13%) ou encore l’Industrie (10%).

Se concentrer sur un champ spécifique permet une meilleure appréhension des entreprises qui recrutent et des candidats.

C’est une stratégie assez courante pour réussir en tant qu’indépendant.

L’enjeu ? Devenir une référence dans sa catégorie.

Cet article vous propose un focus sur le parcours de Julien Muzellec, membre du collectif Achil et recruteur indépendant spécialisé en finance et assurance.

Il nous délivre tous ses secrets pour être identifié comme expert de son secteur, misant sur l’importance du réseau, du relationnel et de la personnalisation dans ses pratiques de recrutement.

Qui est Julien Muzellec ?

Julien est un pur produit de la banque et de l’assurance, branche dans laquelle il a baigné pendant 18 ans.

Il avait déjà goûté à l’entrepreneuriat dans la livraison de repas à 20 ans, mais en quête de stabilité, il a finalement fait ses armes dans de grands groupes comme LCL ou MMA.

Il gagne ainsi confiance en lui et surtout, réalise qu’il ne peut plus se passer du relationnel.

Cet aspect devient son moteur.

Très attentif depuis toujours aux pratiques de recruteurs, Julien va naturellement s’orienter vers ce sujet, par le biais d’enquêtes métiers, de la veille, ou encore avec une formation via l’école du recrutement en 2022.

Telle une suite logique, il investit des fonctions de recruteur dans un cabinet puis dans un grand groupe d’éducation supérieur, au sein desquels il va pouvoir confronter ses nouvelles compétences, tout en confortant son positionnement d’expert.

Il s’appuie effectivement sur son expérience opérationnelle passée et (re)découvre ce nouveau rôle de conseiller.

L’indépendance avec Achil

L’envie d’entreprendre le rattrape en 2023 et Julien entend parler du collectif Achil sur les réseaux sociaux.

Rassuré par leurs outils, leur suivi, il y voit l’opportunité d’être libre tout en bénéficiant d’un accompagnement.

Julien : “Je me fixe mes propres objectifs, je me sens autonome, tout en pouvant compter sur une oreille attentive dans les succès, comme dans les moments les plus compliqués.”

Le parfait compromis pour se lancer.

5 secrets pour devenir une référence de son secteur

1. Affirmer son expertise

Choisir un domaine dans lequel on a soi-même une connaissance pointue semble être une des clés de réussite en indépendant. C’est également le choix de Julien.

En tant qu’ancien de la banque et de l’assurance, c’était une évidence.

Cette hyperspécialisation permet généralement de mieux vendre ses prestations en raison d’un positionnement d’expert sur un secteur précis et donc une proposition de valeur plus attractive.

Ce socle de compétences nécessite toutefois une actualisation régulière, afin de rester à la pointe des évolutions du secteur.

Pour cela, Julien compte sur son réseau.

2. Construire un réseau solide

Pour le coup, c’est vraiment la botte secrète de Julien.

En plus de bénéficier de son réseau de quasiment 20 ans dans le secteur, il tisse et entretient des liens avec des professionnels influents et des entreprises clés dans son secteur.

Julien : “Mon discours aussi bien auprès de mes clients que de mes candidats est clair. Je viens du réseau, ils peuvent avoir confiance en moi, je suis de leur côté, nous parlons le même langage.”

Il veille à soigner ses relations et décide de les accompagner avec pertinence, n’hésite pas à demander des recommandations et prend des nouvelles chaque mois de son vivier.

Julien : “Le réseautage est une vraie force. J’ai un exemple récent d’un ancien prospect rencontré alors que j’étais encore salarié. Notre collaboration à l’époque n’avait pas abouti, mais j’ai entretenu du lien avec lui depuis. J’ai un jour osé le contacter car il communiquait sur un besoin en recrutement. Il m’a donné sa confiance. Je lui ai trouvé le bon profil. Depuis, il me sollicite pour de nouveaux besoins.”

C’est ainsi que chaque rencontre devient une opportunité.

Avec une forme de désintérêt et la simple envie de nourrir ses relations, Julien réussit à faire reposer son business sur ce modèle et de manière très naturelle.

Ce sont parfois des petites graines qui mettent du temps à pousser, ça prend du temps, de l’investissement, mais tout ce travail de fond servira à terme une belle boucle vertueuse.

Les recommandations, les réseaux professionnels ou encore l’inbound sont par ailleurs des stratégies utilisées principalement par 30% des répondants du baromètre du recrutement réalisé par Achil.

L’expertise et le réseau sont de vrais piliers pour rassurer.

3. Personnaliser son approche

Julien se fixe une règle claire : bien cerner les besoins de ses clients comme de ses candidats, pour s’assurer d’un alignement entre les attentes de chacun.

C’est pourquoi il s’engage sur de vrais partenariats, proches d’une dimension exclusive. Sa prospection est très ciblée et il ne travaille qu’à la commande personnalisée.

Julien : “Je connais bien le quotidien de mes clients et des candidats. Ils détestent perdre du temps. Je ne fais pas d’envois de masse, toutes mes approches sont hyper personnalisées.”

CV ciblés / Envois très shortlistés : il mise sur une expérience fluide, concise et efficace.

4. Travailler sa marque

Avoir un profil sur LinkedIn c’est bien, mais comprendre sa cible et maîtriser son écosystème, c’est mieux !

Son positionnement d’expert et les expériences mémorables qu’il propose, forment la marque recruteur de Julien.

Il a gagné la confiance de son réseau et l’a développé, passant de 400 à + de 1000 contacts en à peine quelques mois.

Il peut d’ailleurs se féliciter d’avoir régulièrement des leads entrants, le signe qu’il est bien une référence sur sa niche.

5. L’ultime secret n° 5 : Une vision collaborative

Recruter c’est d’abord un échange. Pour Julien, c’est justement la base du métier.

Julien : “J’adore le mot collaboration. Si l’on a tendance à voir la relation en recrutement comme un bureau carré, avec d’un côté le client, de l’autre le candidat, puis le recruteur, moi je le vois plutôt comme une table ronde. Nous sommes non pas les uns contre les autres, mais bel et bien tous ensemble.”

Partagez-vous ce dernier secret de Julien ? Une collaboration naturelle, fluide et donc toute en rondeur ?

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LES questions à se poser pour devenir recruteur freelance

LES questions à se poser pour devenir recruteur freelance

LES questions à se poser avant de devenir recruteur freelance

Passer freelance, que ce soit dans le recrutement ou dans un autre secteur, est une étape significative dans une carrière professionnelle. Ce passage soulève de nombreuses questions, tant sur le plan personnel que professionnel. Nous abordons ici quelques-unes (…) des questions à se poser avant de se lancer, organisées par catégories, afin de vous fournir une feuille de route claire et précise pour un lancement serein. Cette liste a été conçue pour celles et ceux qui envisagent de franchir le cap de l’indépendance dans le recrutement, mais s’applique de manière générale à toute personne souhaitant se mettre à son compte.

L’indépendance vient avec sont lot d’avantages, mais également son lot d’inconvénients. Loin de nous l’idée de vous faire peur, ce guide a simplement vocation à faire réfléchir les personnes souhaitant se lancer afin d’éviter les mauvaises surprises !

Les questions à se poser avant de passer freelance dans le recrutement

Introspection et motivations

  • Pourquoi suis-je attiré par le freelancing ? Quelles sont mes motivations profondes ? Plus de flexibilité ? Une rémunération plus sympa ? Est-ce une manière de fuir une situation professionnelle compliquée ?
  • Est-ce que j’aime encore le recrutement ?
  • Suis-je conscient(e) que recruter en freelance, c’est avoir 3 casquettes : prospecter, recruter et gérer mon entreprise ?
  • Ai-je les qualités requises pour prospecter, pour gérer une entreprise ?

Situation personnelle

  • Suis-je prêt(e) à perdre les avantages d’un CDI (sécurité de l’emploi, stabilité financière, avantages sociaux, congés payés, couverture santé, progression de carrière, accès au crédit, etc.) ?
  • Est-ce le bon moment pour moi de me mettre à mon compte (considérations familiales, achat immobilier, retraite) ?
  • Suis-je conscient(e) de la solitude qu’implique le fait d’être à son compte ? 👋 la pause café, les verres et échanges informels avec ses collègues
  • Mon entourage (conjoint, famille, amis) est-il prêt à me soutenir dans cette aventure ?
  • Ai-je envisagé l’impact de ma nouvelle activité sur ma vie personnelle ?
  • Comment vais-je organiser mon emploi du temps pour maximiser ma productivité tout en préservant des moments pour ma vie personnelle ?

Positionnement et marché

  • Quels types de services vais-je offrir (recrutement, conseil RH, autre) ?
  • Quel sera mon positionnement ?
    • Une industrie particulière ?
    • Un métier spécifique ?
    • Un positionnement géographique défini ?
    • Une typologie client particulière (TPE, PME, GE, associations, startups) ?
  • Mon positionnement est-il pertinent ? Y a-t-il beaucoup de concurrents sur ce segment ?
  • Quelle sera mon expertise distincte ?
  • Comment vais-je me différencier dans un secteur concurrentiel ?
  • Ai-je des pratiques éthiques claires en matière de recrutement que je souhaite communiquer à mes clients ?
  • Quel mode de facturation vais-je privilégier (RPO, forfait, au succès, avec ou sans acompte, avec ou sans garantie de replacement) ?
  • Si je décide de travailler au succès, suis-je à l’aise avec le fait d’engager mon temps, sans assurance d’être rémunéré(e) ?
  • Quels types de partenariats pourraient enrichir mon activité et apporter de la valeur ajoutée à mes clients ?

Situation financière

  • Est-ce que mon activité peut être rentable ? Comment ?
  • Ai-je prévu un budget pour les trois / six / douze premiers mois d’activité ?
  • Quel est mon objectif de rémunération à court / moyen et long terme ?
  • Ai-je lié mon objectif de rémunération à un nombre de recrutements à réaliser par mois ?
  • Ai-je intégré que le recrutement peut être une activité présentant une saisonnalité forte ?
  • Suis-je conscient(e) que je n’aurai vraisemblablement aucune rentrée d’argent lors de mes 3 premiers mois d’activité ?
  • Quel est l’investissement initial nécessaire pour me lancer ?
  • Quel sera mon positionnement tarifaire ?
  • Comment vais-je gérer ma facturation ? Le recouvrement ?

Outils et ressources

  • Quels outils vais-je utiliser pour mon activité (CRM, ATS, job boards, CVthèques, multidiffusion des annonces, base de connaissances, signature électronique, adresse mail, visio, enrichissement de contact, outil de mailing, etc.) ?
  • Quel budget prévoir pour ces outils ?
  • Où vais-je travailler (chez moi, dans un coworking, en prestation chez mes clients, un mix de tout ça) ?
  • Ai-je un endroit où je peux travailler au calme et efficacement ?

Renseignement & Mentorat

  • Ai-je échangé avec des personnes passées en freelance sur leur quotidien, leurs joies, leurs galères ?
  • Pourraient-elles éventuellement m’accompagner lors de mes premiers mois ?
  • Est-ce que je fais partie de communautés du recrutement qui me permettront d’échanger et de casser la solitude ?

Prospection

  • Comment vais-je trouver et démarcher mes premiers clients ?
  • Suis-je à l’aise sur la prospection ?
  • Ai-je pensé à toutes les méthodes de prospection (réseau personnel, cold call, cold mail, présence sur des salons, pige, push CV, etc.) ?
  • Comment vais-je utiliser mon réseau existant pour trouver mes premiers clients ?
  • Quelle stratégie de contenu vais-je adopter sur les réseaux sociaux afin d’augmenter ma visibilité et attirer des clients ?
  • Est-ce que je prévois de participer à des événements de networking ou des conférences dans mon domaine pour étendre mon réseau ?

Développement personnel & Formation

  • Ai-je identifié les compétences sur lesquelles je dois me former pour être plus efficace en tant que freelance (techniques de vente, marketing digital, sourcing, utilisation des outils) ?
  • Comment vais-je rester à jour des dernières tendances du recrutement ?
  • Est-ce que je prévois de suivre des formations spécifiques pour développer les compétences qui me manquent ?

Juridique & Finance

  • Ai-je une clause de non concurrence dans mon contrat actuel ? Va-t-elle être activée ?
  • Sous quel statut juridique vais-je exercer mon activité (micro-entreprise, SAS, EURL, portage salarial, autre) ?
  • Outre le statut, y a-t-il des avantages spécifiques que j’ai actuellement et que je souhaite maintenir (cotisations retraite, prévoyance, couverture santé, etc.) ?
  • Comment vais-je me protéger juridiquement ? Quelles clauses dois-je inclure pour me protéger en cas de litige, de retard de paiement, ou d’annulation de mission ?
  • Quelles sont mes obligations en matière de protection des données personnelles des candidats et des clients, notamment au regard du RGPD ?
  • Comment organiser ma comptabilité pour répondre aux exigences fiscales et sociales, et optimiser ma situation (déclarations de revenus, paiement des cotisations sociales, TVA) ?
  • Quels sont les dispositifs d’allègement fiscal ou les aides pour les freelances dont je pourrais bénéficier ?

Se lancer en freelance dans le recrutement, c’est d’abord se poser beaucoup de questions

Si vous n’avez pas fermé cette page après avoir répondu à toutes ces questions, c’est peut-être que l’indépendance est faite pour vous ! Si vous avez encore des questions, aucun problème, nous sommes (aussi) là pour en discuter.

Vous l’avez désormais compris, se lancer en tant que freelance est un parcours très excitant, mais parfois semé d’embûches. Se poser les bonnes questions est crucial pour préparer le terrain à un avenir professionnel réussi.

Recruter en freelance offre une flexibilité et une indépendance inégalées, mais demande aussi une grande rigueur et une préparation minutieuse. Bonne chance dans cette nouvelle aventure !

Pour ceux qui doutent encore, ou réfléchissent à se lancer en freelance via un collectif ou un réseau, on vous a concocté quelques questions bonus…

Les questions à se poser avant de rejoindre un collectif de recruteurs freelance

Rejoindre un collectif de recruteurs freelances peut être une bonne alternative à du freelancing pur. Les collectifs proposent divers avantages qui vont de l’accompagnement à la gestion de la facturation et du recouvrement, en passant par la formation, des outils à un tarif préférentiel ainsi que la possibilité de travailler à plusieurs. Voici les quelques questions spécifiques à considérer si vous envisagez cette option.

Valeurs et objectifs communs

  • Le collectif partage-t-il mes valeurs professionnelles et éthiques ?
  • Les objectifs à long terme du collectif sont-ils alignés avec mes ambitions personnelles et professionnelles ?

Structure et modèle économique

  • Comment le réseau est-il organisé en termes de gouvernance, de répartition des tâches et de prise de décisions ?
  • Quel est son modèle économique (vente de formation, droits d’entrée, vente d’outils, partage d’honoraires sur les missions, etc.) ?
  • Mes intérêts sont-ils alignés sur ceux du collectif ?

Contribution et bénéfices

  • Quelles contributions (financières, en temps, en ressources) sont attendues de chaque membre du collectif ?
  • Quels bénéfices concrets puis-je attendre en termes d’accès à des ressources partagées, de formation, de support, de visibilité sur le marché ?

Intégration et formation

  • Quel est le processus d’intégration pour les nouveaux membres du collectif ?
  • Le collectif offre-t-il des formations spécifiques pour harmoniser les méthodes de travail ou pour développer des compétences complémentaires ?

Positionnement & Réputation

  • Quel est le positionnement du collectif (type de profils recrutés, méthodes de recrutement, RPO, succès, etc.) ?
  • Quelle est la facturation moyenne d’une personne au sein de ce collectif ?
  • Quelle est la réputation du collectif dans le secteur du recrutement et comment cela pourrait-il influencer ma propre image de marque ?
  • Ai-je pu faire le tour de différents réseaux / collectifs afin de pouvoir les comparer et choisir le plus adapté à mes besoins ?
  • Comment puis-je contribuer à la réputation et à l’image de marque du collectif ?

Collaboration et concurrence

  • Comment le collectif gère-t-il la collaboration entre les membres et évite-t-il les conflits d’intérêts ou la concurrence interne ?
  • En cas d’apport d’affaires par le collectif, existe-t-il des mécanismes pour assurer une répartition équitable des opportunités entre les membres ?
  • Ai-je échangé avec des membres du collectif sur leur quotidien et leur avis sur son fonctionnement ?

Réseau et développement professionnel

  • Le collectif offre-t-il des opportunités de rencontres et de développement professionnel (ateliers, conférences, formation continue) ?
  • Comment puis-je contribuer au développement du réseau et quelles opportunités cela peut-il m’ouvrir ?

Outils

  • Quels sont les outils proposés par le réseau (CRM, ATS, CV thèques, job boards, multidiffusion des annonces, partage de connaissance, signature électronique, etc.) ?
  • Combien coûtent ces outils si je les achète moi-même ou via le réseau ?
  • Ces outils vont-ils me faire gagner en efficacité ?

Conditions de sortie

  • Quelles sont les conditions si je décide de quitter le collectif ? Existe-t-il des obligations ou des contraintes particulières à prendre en compte ?

Nous espérons que cette liste de questions vous a aidé à affiner votre projet d’indépendance et n’a pas généré de tempête dans votre cerveau ! Vous avez désormais tous les éléments pour vous lancer, bonne chance dans cette nouvelle aventure !

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Sébastien Ratajczak – (Re)mettre de l’humain dans le recrutement

Sébastien Ratajczak – (Re)mettre de l’humain dans le recrutement

Les Talents d’Achil : Sébastien Ratajczak

(Re)mettre de l’humain dans le recrutement
Dans un monde professionnel de plus en plus dominé par les algorithmes, l’automatisation ou encore les objectifs commerciaux, il est temps de se poser une question essentielle : et l’humain dans tout ça ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, selon le baromètre de l’expérience candidat 2024 réalisé par Yaggo et l’IFOP :

  • 87% des répondants estiment que l’expérience de candidature reflète le traitement des salariés par une entreprise
  • Plus d’1 candidat sur 2 ne compte pas repostuler au sein d’une entreprise où l’expérience candidat était négative

Parmi les causes d’une mauvaise expérience, apparaissent :

  • Ne jamais recevoir de réponse suite à votre candidature (62%)
  • Recevoir une réponse négative automatique et impersonnelle suite à votre candidature (48%)
  • Ne jamais recevoir de retour suite à un entretien (40%)

Cela souligne une réalité indéniable : les candidats attendent d’être respectés et c’est dans cette optique que les pratiques doivent être repensées.

Et s’il était simplement question d’assumer que le recrutement… C’est bel et bien de l’humain ?

C’est justement le point de vue défendu par Sébastien Ratajczak, membre du collectif Achil et recruteur indépendant spécialisé en finance, audit et expertise-comptable.

Cet article vous propose une revue de son parcours, pour comprendre ce qui a façonné sa vision du recrutement et comment aujourd’hui, il réussit à mêler des pratiques bienveillantes et inclusives, 100% centrées sur les talents qu’il accompagne.

Qui est Sébastien Ratajczak ?

Tout au long de son parcours, l’empathie a toujours été une valeur très forte pour Sébastien.

Que ce soit en entreprise, sur le terrain dans la métallurgie, ou pendant son Master RH pendant lequel il a côtoyé du public en reconversion professionnelle, il a très vite mis le doigt sur son envie d’aider les gens.

Confronté à un marché quelques fois décevant en termes de pratiques en recrutement, Sébastien en a fait une conviction : il estime que ce qu’il dit en entretien peut avoir un impact énorme sur les candidats, ce sont des vies entre ses mains.

Il adopte alors très vite une posture de conseil, aussi bien auprès de ses candidats que de ses clients et découvre même une dimension sociale au métier de recruteur, avec pour défi quotidien, redorer l’image de son métier.

L’humain au cœur du recrutement : plus que des mots !

L’évangélisation auprès des entreprises

Sur le secteur de l’audit et expertise-comptable (AEC), comme beaucoup d’autres secteurs d’ailleurs, le recrutement souffre du manque de profils expérimentés sur le marché.

Une solution pourtant évidente : donner une chance aux personnes moins expérimentées.

“Pour avoir connu des camarades de promotion en Master qui étaient en reconversion, j’en suis convaincu. Ces profils dits atypiques, sont des personnes persévérantes, avec une grande maturité professionnelle. Moi-même j’ai admiré leur détermination et ça m’a fait prendre de la hauteur sur ma propre situation.”

Il veille à faire passer ces messages, comme par exemple à travers ce post LinkedIn en novembre 2023, mais aussi chez ses clients.

Un rôle de conseiller et une promotion de la reconversion professionnelle qui sont difficiles à mener parfois, face à des clients frileux.

“C’est un travail laborieux car les entreprises que je croise ont souvent une perception négative des recruteurs externalisés, suite à des partenariats qui se sont mal passés. Je dois les convaincre que je fonctionne différemment, que pour moi un candidat n’est pas égal à une facture.”

Pour cela, Sébastien fait preuve d’une immense ouverture d’esprit pour négocier ses tarifs. Il vise une relation basée sur la collaboration, toujours. Il croit énormément au fait que l’humain compte plus que les chiffres et le fait savoir à ses clients.

Le marché de la finance et de l’AEC connaît des fluctuations importantes et rapides. Ces montagnes russes devraient de plus en plus amener les employeurs à considérer des moutons à 3 pattes plutôt qu’à 5, qui demeurent introuvables.

Les actions auprès des candidats

Sébastien dresse un constat assez alarmiste : les candidats ne font plus confiance aux recruteurs.

Ce constat n’est malheureusement pas surprenant quand on sait que 82% de candidats ont déjà eu une mauvaise expérience lors d’un processus de recrutement selon le baromètre de Yaggo x IFOP.

“Mon mot d’ordre : recruter avec le sourire, dans la bonne humeur et la bienveillance.”

Et ça passe notamment par du conseil.

“J’ai eu un cas dernièrement avec un candidat junior qui n’osait pas postuler à des offres exigeant 1 an d’expérience. Je l’ai briefé sur ses candidatures et il a osé s’y mettre.”

48 heures plus tard, cette personne en recherche d’emploi passait un entretien qui s’avérait concluant.

C’est tout le principe du “candidat care” ou le fait de soigner sa relation candidat.

Il y a de fortes chances pour que ce candidat recommande Sébastien à son réseau, voire même, revienne vers lui le jour où il sera à nouveau en recherche d’un emploi.

Sébastien en a fait sa marque de fabrique.

Il consacre du temps à ses candidats, en les orientant pendant ses entretiens, voire même en les guidant pour postuler et va jusqu’à mobiliser son réseau quand il n’a pas de poste à proposer.

Pourquoi avoir choisi Achil ?

Sébastien aurait aimé être accompagné davantage sur ses précédents postes et redoutait un peu la solitude possible en passant indépendant, tout comme le budget à mobiliser pour se lancer.

Mais Achil répond à ses craintes grâce à son modèle de rémunération équitable, une adhésion abordable et un accompagnement renforcé tout au long de sa vie de freelance.

“Je suis mieux accompagné aujourd’hui en tant qu’indépendant que lorsque j’étais salarié et je vis ma meilleure vie.”

Être indépendant tout en étant soutenu, voilà qui rejoint sa propre vision du recrutement, qui repose sur le soutien.

Prendre soin des candidats : objectif n°1

Il est impératif de se rappeler que le véritable enjeu du recrutement réside dans l’humain.

En le plaçant comme priorité dans sa routine, Sébastien offre un exemple concret de la manière dont les pratiques bienveillantes et inclusives peuvent redorer l’image du secteur.

Sa démarche, axée sur le « candidat care », illustre l’importance de considérer chaque candidat comme un individu unique, méritant de l’attention.

Cet appel à remettre l’humain au cœur du recrutement résonne comme une invitation à revisiter nos approches professionnelles. Répondrez-vous à cette invitation ?

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Déclarer sa TVA en micro-entreprise quand on est recruteur freelance

Déclarer sa TVA en micro-entreprise quand on est recruteur freelance

Déclaration de TVA pour les recruteurs indépendants en micro-entreprise : le guide complet

Qu’est ce que la TVA ?

Dans l’univers du commerce (par opposition aux particuliers), les entreprises communiquent sur des montants hors taxes (HT) car elles ne paient généralement pas la TVA.

En effet, la plupart des entreprises facturent la TVA sur les factures qu’elles émettent (et donc collectent la TVA pour le compte de l’Etat) et en contrepartie elles paient la TVA sur les achats qu’elles réalisent et peuvent la déduire.

Concrètement ça se passe comment ?

A intervalle régulier (la fréquence dépend du régime de TVA) l’entreprise effectue une déclaration de TVA. C’est à dire qu’elle va déclarer la TVA collectée et la TVA déductible. On fait alors la différence des deux : si l’entreprise a facturé plus de TVA qu’elle n’en a payé, elle doit rendre la différence aux impôts ; si elle a payé plus de TVA qu’elle n’en a facturé, elle peut demander le remboursement du crédit de TVA (ou demander son report).

Vous l’avez compris, ce sont les entreprises qui sont chargées de collecter la TVA pour le compte de l’Etat, qui la récupère ensuite à travers les déclarations / régularisations de TVA (malin 🤓).

Il faut bien avoir en tête que la TVA que l’on collecte ne nous appartient pas ! Il faut donc être vigilent dans la gestion de vos comptes pour ne pas dépenser cet argent.

Pour la prestation de services (cas du recrutement) le taux de TVA est de 20%

Fonctionnement de la TVA pour un recruteur freelance en micro-entreprise

De base, les micro-entreprises bénéficient d’une franchise en base de TVA (c’est à dire qu’elles ont la possibilité de ne pas facturer et donc de ne pas collecter pas la TVA) jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires. Dans tous les cas, elles doivent payer la TVA sur tous leurs achats. Ce régime ne leur permet donc pas de récupérer la TVA.

En 2024, le seuil de franchise de TVA en micro-entreprise est de 36 800€ HT de chiffre d’affaires. Cependant, pour ne pas pénaliser ceux qui franchiraient légèrement ce seuil, l’Etat a mis en place un seuil de tolérance à 39 100€ HT de chiffre d’affaires. Ce n’est qu’une fois ce dernier seuil franchi que vous êtes obligés de déclarer la TVA.

Si vous avez dépassé le seuil de franchise de TVA durant 2 années de suite (sans franchir le seuil de tolérance), vous devez déclarer la TVA l’année suivante.

Une fois que vous avez dépassé le seuil de tolérance, vous êtes redevable de la TVA dès le premier jour du mois de dépassement et l’année suivante.

Recruteur freelance en micro-entreprise : comment savoir si je suis redevable de la TVA ?

Pour savoir si vous êtes redevable de la TVA en tant que recruteur freelance en micro-entreprise, il vous suffit de répondre aux questions ci-dessous, qui dépendent de votre chiffre d’affaires (CA) de l’année en cours, de l’année dernière, voire d’il y a deux ans selon les cas.

A noter qu’en cas de démarrage de votre activité en cours d’année, vous devez appliquer un pro-rata sur l’année de démarrage. Si vous avez démarré au 1er avril (vous avez travaillé 75% de l’année), alors votre seuil sera de 29 325 € (39 100 € x 75%).

Pour savoir si vous êtes redevable de la TVA en tant que recruteur freelance en micro-entreprise, ils vous suffit de répondre aux questions ci-dessous :

  • Si mon CA de l’année en cours est supérieur à 39 100 € > Je suis redevable de la TVA
  • Si mon CA de l’année en cours est inférieur à 39 100 € > Cela dépend de mon CA de l’année précédente (N-1)
    • Si mon CA N-1 était supérieur à 39 100 € > Je suis redevable de la TVA
    • Si mon CA N-1 était inférieur à 36 800 € > Je ne suis pas redevable de la TVA
    • Si mon CA N-1 était entre 36 800 € et 39 100 € > Cela dépend de mon CA d’il y a deux ans (N-2)
      • Si mon CA N-2 était supérieur à 36 800 € > Je suis redevable de la TVA
      • Si mon CA N-2 était inférieur à 36 800 € > Je ne suis pas redevable de la TVA

Que faire si je ne suis pas redevable de la TVA en tant que recruteur freelance en micro-entreprise ?

Bonne nouvelle : vous êtes exonéré de TVA et vous n’avez rien à faire ! Il faut simplement que vos factures soient émises HT et y indiquer la mention « TVA non applicable – article 293 B du CGI » (si ce n’est pas automatiquement fait par votre logiciel de facturation).

Il est possible de renoncer à l’exonération de TVA en optant volontairement pour le régime réel de TVA. Cela peut être intéressant pour pouvoir récupérer la TVA sur vos achats (votre CRM, votre ATS et vos autres outils de recrutement par exemple).

Que faire si je suis ou je souhaite être redevable de la TVA en tant que recruteur freelance en micro-entreprise ?

Pas de panique, il n’y a rien de très compliqué, il faut simplement être bien rigoureux. Dépasser le seuil est d’ailleurs une excellente nouvelle pour votre activité de recruteur freelance !

Voici la marche à suivre pour déclarer la TVA en tant que micro-entrepreneur :

  • Envoyer un mail au Service des Impôts des Entreprises (SIE)

    Lors de l’immatriculation de votre micro-entreprise, vous avez été affecté à un SIE (pour trouver le vôtre c’est par ici).

    Vous pouvez envoyer un e-mail ou appeler le SIE, pour leur indiquer que vous allez désormais déclarer la TVA (seuil franchi ou choix de votre part). Le SIE va vous envoyer un numéro de TVA et vous pourrez choisir votre régime de TVA (nous conseillions le régime réel simplifié).

    Une fois votre demande traitée, les données liées à la TVA seront activées sur votre espace professionnel du site des impôts (à créer si ce n’est pas encore fait). Vous pourrez adhérer en ligne en remplissant le formulaire d’adhésion à la TVA.

  • Suivre la TVA collectée et déductible

    Sur toutes vos factures, il faut désormais bien faire apparaître la TVA et donc un montant TTC.

    Sur toutes vos dépenses, il faut bien conserver les factures pour pouvoir calculer la TVA que vous avez payée.

    Pensez bien à stocker / classer toutes ces données !

  • Déclarer la TVA

    C’est là que vous allez comprendre l’avantage d’avoir opté pour le régime réel simplifié !

    Comme son nom l’indique, c’est un régime qui a été créée pour simplifier la déclaration de TVA pour les entreprises dont le chiffre d’affaires se trouve entre 36 800 € et 254 000 € HT. A ce niveau là, les enjeux financiers ne sont pas assez importants pour s’embêter avec des déclarations mensuelles : vous ne déclarez la TVA que 2 fois par an !

    3 étapes importantes :

    • Juillet : paiement du 1er acompte de TVA (sur la base de vos factures de vente et d’achat du premier semestre de l’année)
    • Décembre : paiement du 2ème acompte de TVA (sur la base de vos factures de vente et d’achat du deuxième semestre de l’année)
    • Mai de l’année suivante : déclaration réelle sur la base de toutes les factures de l’année (régularisation de la différence s’il y en a une).

    La déclaration annuelle se fait sur votre espace professionnel sur impôt.gouv.fr, avec le formulaire CA12 (vous pouvez le télécharger, ou suivre la démarche de déclaration en ligne sur votre espace professionnel).

A partir de la deuxième année, si vous ne souhaitez pas calculer le montant de la TVA collectée et payée, vous pouvez prendre le montant de l’année précédente en référence. Le 1er acompte (juillet) représente alors 55% du montant de l’année précédente, et le 2ème acompte (décembre) représente 40% de ce même montant.

Avantages et inconvénients des différents régimes de TVA en tant que recruteur indépendant en micro-entreprise

Franchise en base de TVA

✅ Je ne m’embête pas à déclarer la TVA (tant que je suis sous le seuil de 39 100€ de chiffre d’affaires)

✅ Je ne facture pas la TVA à mes clients

❌ En revanche, je ne la « récupère » pas non plus (donc je paie la TVA sur mes achats, outils, etc.)

Déclaration de la TVA sous le régime réel simplifié

✅ Je récupère la TVA sur mes achats (donc je ne la “paye” pas)

✅ Je facture la TVA, donc je reçois plus d’argent que ma facturation HT…

❌ … en revanche cet argent ne m’appartient pas, je dois le rendre à l’Etat (attention à ne pas le dépenser > Utile d’ouvrir un compte pro spécifique par exemple)

❌ Un peu plus d’administratif à gérer

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Soft skills : à quoi ça sert ? Définition

Soft skills : à quoi ça sert ? Définition

Soft skills : les “compétences douces” indispensables

Alors que les compétences techniques classiques restent des critères fiables pour toute entreprise, les soft skills sont de plus en plus souvent pris en compte pour évaluer des candidats lors d’un recrutement, mais également pour gérer les salariés au quotidien. On parle également de qualités humaines, de compétences douces ou de comportements au travail individuels.

En quoi consistent les soft skills ? Qu’incluent-elles ? Comment les évaluer ? Quelle est leur réelle importance dans une entreprise ? Toutes nos réponses d’experts !

Qu’est-ce que les soft skills ?

Définition des soft skills

Les soft skills, également appelées compétences douces, sont des traits personnels et interpersonnels qui influencent la manière dont un individu interagit avec les autres et gère ses propres émotions.

Ces compétences, considérées comme des qualités personnelles, englobent des aspects tels que la communication, la résolution de problèmes, la collaboration, la créativité, la pensée critique, la gestion du temps, l’empathie ou encore la capacité à travailler en équipe.

Quelles différences entre soft skills et hard skills ?

Les hard skills se réfèrent aux compétences techniques spécifiques à un domaine. Elles sont généralement mesurables et démontrables par des certifications, des diplômes ou une expérience formelle (maîtrise d’une langue étrangère, connaissance approfondie d’un logiciel, etc.). Ces compétences sont souvent acquises par l’éducation, la formation professionnelle ou l’expérience pratique.

A contrario, les soft skills sont transversales et jouent un rôle crucial dans le succès professionnel en favorisant des relations harmonieuses, une communication efficace et une adaptabilité à différents contextes. Elles sont plus difficiles à mesurer de manière objective, mais jouent un rôle essentiel dans le succès professionnel.

La principale différence réside dans la nature des compétences. Alors que les hard skills démontrent la capacité à effectuer des tâches spécifiques, les soft skills reflètent la manière dont une personne interagit, communique et s’adapte dans un contexte professionnel et social donné.

Quelle est l’importance des soft skills ?

L’importance des soft skills dans le monde professionnel est de plus en plus reconnue, ces dernières jouant un rôle décisif dans le succès aussi bien individuel que collectif. Voici quelques points clés mettant en lumière l’importance des soft skills :

  • La communication : une bonne communication interne facilite la transmission d’idées, la résolution de problèmes ainsi que la création d’un environnement de travail positif. Une communication claire et empathique favorise donc une collaboration harmonieuse tout en réduisant les potentiels malentendus au sein des équipes ;
  • L’adaptabilité et la flexibilité : les individus capables de s’adapter rapidement aux changements sont mieux équipés pour relever les défis professionnels et saisir les opportunités qui s’offrent à eux ;
  • Le leadership : des compétences en leadership, telles que la capacité à motiver, inspirer et guider les autres (ou encore à retenir les talents) sont des soft skills absolument essentielles pour les personnes occupant des postes à responsabilité ;
  • La résolution de conflits : des soft skills en matière de résolution de problèmes permettent de traiter plus efficacement les défis complexes du quotidien professionnel, de désamorcer des conflits entre collègues, permettant aux individus qui en sont dotés de trouver des solutions innovantes et de prendre plus facilement des décisions éclairées ;
  • L’intelligence émotionnelle : cela englobe la compréhension et la gestion des émotions, aussi bien des siennes que celles des autres. L’intelligence émotionnelle contribue à des relations professionnelles saines, à une résolution constructive des conflits ainsi qu’à une gestion plus efficace du stress.

Quels sont les principaux types de soft skills ?

Compétences de communication

Les compétences en communication représentent un pilier essentiel des soft skills. Elles comprennent notamment la capacité à transmettre des idées de manière claire et concise, à écouter activement et à adapter son message en fonction du public.

Une communication efficace favorise ainsi la collaboration au sein des équipes, réduit les risques de malentendus et contribue à un environnement de travail propice aux échanges d’idées entre collaborateurs.

Les individus dotés de compétences en communication développées sont réputés pour créer des relations professionnelles solides et influencer positivement leur entourage.

Compétences de gestion

Pour leur part, les compétences de gestion sont liées à la manière dont les individus dirigent des équipes, prennent des décisions et gèrent leur propre temps et ressources.

Ces compétences englobent donc la capacité à motiver et à inspirer les autres, à déléguer efficacement, à fixer des objectifs clairs ou encore à assurer une gestion efficiente des tâches et des priorités.

Elles incluent de plus la gestion de soi, mettant l’accent sur la capacité à rester concentré, à gérer le stress et à maintenir une motivation constante dans son environnement de travail. Ces compétences sont cruciales pour maintenir un leadership fort, mais également pour assurer une productivité personnelle élevée pour n’importe quel salarié.

Compétences personnelles et relationnelles

Enfin, les compétences personnelles et relationnelles décrivent la manière dont les personnes interagissent avec elles-mêmes et avec les autres au sein d’un environnement professionnel.

Cela peut inclure l’intelligence émotionnelle, l’empathie, la résolution de conflits, la capacité de collaboration et la gestion des relations interpersonnelles.

L’intelligence émotionnelle, au cœur de ces compétences, permet de comprendre et de gérer ses propres émotions, ainsi que celles des autres. L’intérêt de cette soft skill réside dans le fait qu’elle favorise des relations positives et une communication plus efficace, en particulier dans un contexte professionnel. L’empathie, d’autre part, permet de se mettre à la place des autres, renforçant les liens professionnels et contribuant à une culture d’entreprise inclusive.

Soft skills et marché du travail

Quelles sont les soft skills les plus demandées sur le marché du travail ?

Parmi les soft skills les plus demandées sur le marché du travail en 2024 on relève notamment :

  • Le management,
  • Le leadership,
  • La communication,
  • L’empathie,
  • La négociation,
  • Le développement personnel,
  • L’esprit d’équipe,
  • L’intelligence collective,
  • La créativité,
  • La gestion du stress,
  • La résilience.

Quel est l’impact des soft skills sur les opportunités de carrière ?

L’impact des soft skills sur les opportunités de carrière est significatif, voire même déterminant. Il faut savoir que les compétences douces jouent un rôle clé lors des processus de recrutement, les employeurs cherchant des candidats capables de s’adapter, de collaborer efficacement et de contribuer positivement à la dynamique d’équipe.

Une communication efficace est un atout majeur, car elle permet de présenter ses idées de manière convaincante et d’établir des relations professionnelles solides. De plus, une personne dotée d’une intelligence émotionnelle développée est en mesure de gérer les interactions interpersonnelles de manière positive, favorisant un environnement de travail harmonieux.

Les soft skills sont également cruciales pour progresser dans sa carrière. Les individus ayant une capacité avérée à résoudre des problèmes, à prendre des initiatives ou encore à travailler en équipe ont souvent l’opportunité de prendre de nouvelles responsabilités et d’accéder à des postes de direction. Le leadership, en particulier, est une soft skill recherchée pour des postes de gestion et de direction.

Par ailleurs, les soft skills contribuent à la construction d’une réputation professionnelle solide. Les employés qui démontrent un haut niveau de compétences comportementales sont d’autant plus susceptibles de bénéficier d’opportunités de promotion, de recommandations professionnelles et de reconnaissances de la part de leurs pairs et supérieurs.

Développer et valoriser ses soft skills

Comment renseigner ses soft skills sur son CV ?

En intégrant efficacement vos soft skills dans votre CV, vous pouvez augmenter vos chances d’obtenir une réponse favorable suite à un processus de recrutement. Plutôt que de simplement lister ces compétences, voici quelques astuces pour les citer :

  • Section résumé : débutez votre CV par une section résumé, dans laquelle vous pouvez mettre en avant vos compétences générales et vos soft skills les plus pertinentes. Par exemple, soulignez votre capacité à travailler en équipe, votre excellente communication ou encore votre leadership ;
  • Expériences professionnelles : illustrez vos soft skills à travers vos expériences professionnelles en utilisant des exemples concrets. L’idée est de démontrer la manière dont vous avez appliqué avec succès certaines compétences douces dans des situations professionnelles spécifiques ;
  • Rubrique dédiée : si vous estimez que certaines soft skills sont particulièrement pertinentes pour le poste visé, envisagez de créer une section dédiée dans votre CV pour mettre en lumière vos points forts (créativité, résilience, gestion du stress, etc.) ;
  • Bonus avec la lettre de motivation : profitez également de votre lettre de motivation pour approfondir certains aspects de vos soft skills. Utilisez par exemple des exemples prouvant que ces compétences ont été bénéfiques dans le passé et qu’elles peuvent être mises à profit dans le nouveau poste envisagé.

Comment mettre en avant ses soft skills lors d’un entretien ?

Lors d’un entretien, réussir à mettre en avant ses soft skills nécessite une approche particulièrement stratégique, basée sur des exemples concrets et une communication claire.

Plutôt que de simplement énumérer vos compétences douces, contextualisez-les en partageant des expériences professionnelles antérieures. Par exemple, si vous voulez mettre en avant votre compétence en communication, racontez une situation où vous avez réussi à résoudre un malentendu au sein d’une équipe en utilisant une communication claire et empathique.

Utilisez également des anecdotes pertinentes pour illustrer vos compétences en matière de résolution de problèmes, en collaboration ou en leadership. Soyez prêt à répondre à des questions comportementales en décrivant la manière dont vous avez géré des défis spécifiques.

Ainsi, en soulignant l’application de vos soft skills dans des situations réelles, vous serez en mesure de fournir des preuves tangibles de votre valeur ajoutée. N’oubliez pas de souligner votre volonté de continuer à développer ces compétences, ce qui appuie votre engagement envers une croissance professionnelle continue. Ni plus, ni moins.

Stratégies pour développer ses soft skills

Afin de développer vos soft skills, la première chose à faire est de miser sur l’auto-réflexion. Par exemple, pour améliorer votre communication, vous pouvez participer à des groupes de discussion, des clubs de débat ou encore des formations en communication.

La lecture de livres sur le développement personnel et la participation à des ateliers sur la gestion du stress peuvent pour leur part favoriser la résilience émotionnelle, alors que la prise d’initiatives dans des projets de groupe peut renforcer vos compétences de travail d’équipe et de leadership.

L’auto-observation et la sollicitation de feedback sont également essentielles. Prendre conscience de ses réactions dans des situations professionnelles variées permet d’identifier les domaines à améliorer.

Soft skills dans le contexte de l’entreprise

Le rôle des soft skills dans le travail d’équipe

En matière de travail d’équipe, les soft skills s’avèrent bien plus importantes qu’il n’y paraît. Elles permettent de créer un environnement de travail collaboratif et productif, la communication étant placée au cœur de cette dynamique.

Résultat ? Les membres de l’équipe peuvent partager clairement leurs idées, résoudre les conflits de manière constructive et assurer une compréhension mutuelle de qualité.

L’empathie, une compétence douce incontournable, favorise la création de relations positives au sein de l’équipe, renforçant le sentiment de confiance et de camaraderie. La gestion des conflits, une autre soft skill importante, permet de résoudre les désaccords de manière pertinente et constructive, évitant que les tensions ne perturbent trop longtemps le fonctionnement de l’équipe. Autre exemple avec la créativité et l’innovation, qui contribuent à générer des idées novatrices lors de la résolution de problèmes collectifs.

Le rôle des soft skills pour les managers et les leaders

Contre toute idée reçue, les soft skills revêtent également une importance particulière pour les managers et les leaders. Elles leur permettent de guider, motiver et inspirer leurs équipes au gré des évolutions de l’entreprise et des nouveaux défis.

La compétence douce en leadership, par exemple, englobe plusieurs soft skills intermédiaires telles que la capacité à déléguer, à inspirer la confiance et à prendre des décisions éclairées. S’agissant de la communication, elle est indispensable pour les managers, cette dernière leur permettant de transmettre clairement les objectifs et de mobiliser leurs équipes pour accomplir les objectifs de l’entreprise.

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